Voilà un roman que j'ai lu il y a bien des années. J'aime trouver mes livres au hasards des libraires, des étals de livres dans les brocantes, et de piochages sur Babelio : ce hasard m'a permis de découvrir ce roman qui n'a que 6 lecteurs, 0 notes et pas encore de critique, et pourtant c'est un bon roman. Pourquoi trouve-t-on qu'un roman est bon ? Vaste question, et ici, la réponse est spéciale. Ce roman est bon par le message qu'il contient : quand on est réduit à zéro, il faut aller de l'avant, se retrousser les manches. La situation de ce petit groupe est dure : au sortir d'une guerre ils se retrouvent démunis de tout, et le roman nous les montre qui se démènent et coopèrent pour survivre, et en fin de compte ils se construisent un petit immeuble. Dans mes souvenirs de lecture, cet immeuble n'est ni très chouette ni très bien situé, et leur vie n'est pas très drôle. Mais ils ont conservé leur dignité et ils s'en sont sortis. C'est un roman optimiste et, contrairement à trop de romans ou de destins que les médias nous transmettent, ce n'est pas un conte de Noël qui montre qu'on s'en sort toujours et qu'on devient facilement millionnaire. Ça se passe au sortir de la Seconde Guerre Mondiale, au début de cette période des Trente Glorieuses tellement fantasmée aujourd'hui par les jeunes générations, mais ce n'est pas un monde où il suffit de traverser la rue pour trouver du travail. Vu le titre, c'est sans doute le message que le roman veut transmettre, mais c'est aussi, et fortement, le message que j'y voit, et auquel je pense bien souvent.
Ce roman est aussi un message pour toutes les personnes en difficulté, et pour les migrants et les immigrés. Curieusement, cette dernière réflexion, j'y pense aujourd'hui pour la première fois. Je dis curieusement car il y a des personnes qui ont été dans ces situations et qui ont pour moi beaucoup d'importance.
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Les hommes ne sont pas des saints. Ce n'est déjà pas si mal s'ils restent des hommes.