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EAN : 9782073037374
Gallimard (01/02/2024)
3.19/5   13 notes
Résumé :
Après l'empoisonnement de cinq personnes, la police découvre que toutes étaient en rémission de cancer après avoir consulté un guérisseur, Moussa Sylla. Ce dernier fait appel à Beatrice Cooper pour le défendre. Quand l'avocate découvre que l'une des victimes était en lien avec Merculix, géant de l'industrie pharmaceutique qui emploie son mari, elle est prise dans un engrenage. Premier roman.
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Béatrice Cooper est une jeune avocate d'origine camerounaise. Elle exerce à Paris.

5 crimes viennent d'être commis. Elles ont été empoissonnés. point commun entre ces personnes; elles sont en rémission d'un cancer après avoir consulté un guérisseur, Moussa Sylla, ancien infirmier. Moussa Sylla va être rapidement suspecté et il va solliciter Béatrice Cooper pour le défendre.

Béatrice découvre que l'une des victimes est en rapport avec une entreprise pharmaceutique pour laquelle travaille son mari Patrick. Cela va l'interpeller d'autant plus qu'elle découvre que Patrick semble lui cacher des choses.

Quel peut être le lien entre les empoissonnés ? Est-ce que le marabout n'a pas bien réussi un dosage ? Si la marabout n'est pas l'auteur qui a intérêt à le faire accuser ? Une de ses trois femmes ?

Solange Siyandje nous propose un scénario à rebondissement et se sert de ses connaissances de juristes pour nous faire découvrir le monde judiciaire et pénitentiaire de l'intérieur. Elle présente le travail des avocats mais aussi la collaboration au sein d'un cabinet. Elle présente aussi les relations entre professionnels, chacun développant sa théorie et sa plaidoirie en s'appuyant sur la connaissance des faits mais aussi en anticipant sur les coups de l'adversaire. Dans les relations entre avocats, on oscille entre admiration, respect mais aussi méfiance.

Solange Siyandeje évoque aussi d'autres mondes, d'autres univers. Celui de la puissante industrie pharmaceutique et des enjeux financiers liés à la fabrication et à la commercialisation de certains médicaments. Monde sans scrupule qui s'occupe certes de la santé de la population tout en gardant en vue les bénéfices à réaliser. Monde qui jour parfois à l'apprenti sorcier quant à la mise à disposition de certains produits. Monde parfois ans scrupule pour parvenir à ses fins.

Mais l'autrice évoque aussi les médecines douce, les médecines parallèles liées à des connaissances ancestrales sur le pouvoir des plantes et de leurs associations. mais elle évoque aussi les croyances de la population des malades qui cherchent parfois d'autres solutions que celles proposées par la médecine traditionnelle.

Le scénario étant très bien ficelé, Béatrice va passer du statut de défenseuse, rendant visite à son client en prison, à celui de mise en examen et incarcérée. Solange Siyandje décrit l'univers carcéral avec deux visions : vision du visiteur et vision du prisonnier. Elle décrit les relations qui peuvent s'établir entre les détenus mais aussi avec le personnel pénitentiaire. Elle décrit sans complaisance les conditions de détention et l'organisation interne de l'univers carcéral.

Au fil de l'histoire, les personnages prennent de l'épaisseur, les relations entre eux évoluent. Qui sont les bons, qui sont les méchants ? À ce niveau le curseur varie. Solange Siyandje nous tient en haleine et laisse la porte ouverte pour une suite.

Belle découverte.
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Lu dans le cadre de l'opération Masse critique

Souvent je suis agacé par la méconnaissance de la procédure pénale dont font montre les auteurs de polars français ; encore récemment, je tiquais en lisant sous la plume d'une grande du roman noir, que j'affectionne depuis Sombre sentier, l'expression "mandat de perquisition" : cette terminologie n'existe pas dans le code de procédure pénale français ; on parlera plutôt de commission rogatoire.
Aucune imprécision de la part de Solange Siyandje : avocate de profession, elle décrit avec un luxe de détails que je n'avais jamais lus dans un roman français, la procédure d'une enquête criminelle, depuis la découverte des cadavres jusqu'au procès des accusés. Ce fut une surprise de voir que les arrestations avaient lieu au milieu du roman, là où s'arrêtent la plupart des polars ; on enchaîne donc par la description des assises, là encore nourrie manifestement de la pratique professionnelle de l'autrice. Nouveau rebondissement : le roman continue après le verdict, avec différentes péripéties. On trouve aussi des descriptions qui sentent le vécu du Bastion, le nouveau siège de la police judiciaire parisienne. le réalisme de la procédure pénale, que je pratique un peu dans mon travail, est pour moi le point fort du livre.
J'avoue avoir été moins convaincu par la création des personnages, dont on ne sait à peu près rien avant que l'interrogatoire de personnalité nous en apprenne un peu plus sur les accusés, mais guère. J'ai eu du mal à éprouver de la sympathie ou de l'antipathie pour des marionnettes de papier, qui ne se meuvent que pour les besoins de l'intrigue, comme dans un roman d'Agatha Christie (romancière que j'ai cessé de lire à l'âge de dix-huit ans).
Malgré le réalisme des détails de procédure, le récit m'a paru parfois manquer de vraisemblance : un des personnages a une mémoire trop fidèle et est trop physionomiste ; évidemment c'est dans le domaine du possible, mais ça tombe (trop) à point pour faire avancer l'enquête. le grand Méchant, basé aux Etats-Unis, arrive à corrompre trop facilement des fonctionnaires français, en particulier un enquêteur qui arrive sur une scène de crime : comment diable le Méchant pouvait-il savoir que ce policier, entre tous les agents du Bastion, y serait envoyé ?
Le roman n'est pas mal écrit, mais parfois j'ai achoppé sur ce qui m'a semblé des maladresses :
- "Il n'osait lever les yeux vers elle et rongeait les cadavres des légumes qu'il avait déchiquetés d'un regard coupable " (page 30) : ronger les légumes du regard ?
- "elle se jeta sur ses lèvres dans un élan où se mêlaient folle passion et plate dévotion." (Page 59.)
- "Elle posa sa main sur la bosse qui s'était formée tel un roc sous son caleçon." (Page 60.)
- "Elle se sentit soudain comme une moins-que-rien, sous le crachat de cet être qu'elle adulait." (Page 61.)
- "Elle contempla son annulaire gauche, les yeux brillants de larmes, et retira son alliance." (Page 87.)
- "L'avocat la fixait, ému par ses paroles." (Page 115.)
- "Elle se laissa faire, immobile, le regard perdu dans le vide profond où étaient piégées ses pensées." (Page 127.)

Au final, il s'agit d'un premier roman prometteur ; si l'autrice persévère dans l'écriture, elle gagnera à travailler les aspects purement romanesques.

Il me reste à remercier Babelio et les éditions Gallimard de m'avoir offert ce livre.
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Voici quelques jours déjà que j'ai terminé ce roman, un de plus parmi ceux que j'ai trouvés au catalogue de Lirtuel (la bibliothèque belge francophone en ligne), et je ne sais toujours pas bien quoi en dire. Autrement dit : je n'arrive pas à déterminer s'il m'a vraiment plu, s'il m'a laissé indifférente, ou s'il m'a irritée.

J'ai surtout le sentiment persistant d'une certaine confusion.
Dès le début, je me suis sentie un peu perdue : c'est que l'autrice balade le lecteur d'une personne à l'autre, ces cinq cadavres que l'on retrouve et qui s'avèrent empoisonnés – ce n'est pas du spoil, le résumé le dit. Mais ici, on passe d'un cadavre à l'autre comme si on les survolait, à un tempo très rapide qui ne permet pas au lecteur de s'ancrer la moindre minute. On passe ensuite très vite, aussi, à la famille de Béatrice (qui s'avérera la personnage principale), mais avec un foisonnement de personnages qui l'entourent, qui sont trop nombreux pour qu'on saisisse d'un coup qui est qui, et qui en plus n'ont quasi aucune utilité dans la suite de l'histoire. Si je vous dis qu'il s'agit de la mère, du beau-frère ou du petit-neveu (si seulement j'ai bien compris !) et j'en passe… On peut deviner / espérer qu'ils apparaîtront peut-être plus tard dans l'histoire, mais pour moi il était inutile et « confusionnant » de les présenter ainsi tous en vrac, dans un joyeux désordre qui fait très « grande famille », a priori aimante, et on s'en réjouit… mais à nouveau : ça ne permet pas au lecteur de s'y retrouver…

Quant à Sylla, ce fameux Moussa Sylla qui a donné son nom au titre du livre, il apparaît certes, mais comme un rôle secondaire très effacé : il n'a pas de vraie consistance, très peu d'interactions avec les autres personnages, c'est au point qu'une des ses épouses (oui, oui, car ici il est question de polygamie, en France, mais on est retourné se marier plusieurs fois au pays, et apparemment tout le monde trouve ça normal) va prendre plus d'importance que lui, sans toutefois jamais sembler en avoir autant que d'autres personnages secondaires qui vont émerger çà et là.

Après ce début laborieux, et la fameuse affaire Sylla qui est expédiée en deux coups de cuillère à pot, notre Béatrice veut aller plus loin car elle sent qu'il y a anguille sous roche, notamment au sujet de cette fameuse société pharmaceutique Merculix, où son mari occupe un poste de cadre supérieur. Là, le roman prend sa véritable dimension et aurait pu devenir passionnant.
J'ai lu plusieurs commentaires disant que l'autrice rend extrêmement bien les aspects procéduriers d'une enquête telle qu'elle se déroulerait en France, étant elle-même rompue à ce genre d'exercice. Pour ma part, je suis incapable d'estimer correctement cet aspect-là : non seulement je suis belge et donc la législation française ne s'applique pas pour moi (même s'il y a indéniablement des similitudes), mais de toute façon je n'y connais rien à « tout ça », et serais plutôt de tendance à « croire » tout ce que nous proposent les séries télévisées policières françaises ou même à l'américaine - dans le sens de me laisser emporter sans me poser aucune question sur la véracité technique des choses.
Quoi qu'il en soit, il faut bien reconnaître que l'autrice semble s'y connaître en effet, ce qui donne un récit vraiment réaliste, tout à fait plausible et dont les différentes étapes sont maîtrisées. Ainsi, on se laisse entraîner par l'action, toujours bien dosée par ailleurs, avec même quelques moments de frissons.

Hélas, c'est à nouveau au niveau des personnages que le bât blesse… Ils sont soit trop caricaturaux, soit tellement ambigus que le lecteur ne comprend plus bien quel est leur rôle dans l'histoire. On passera sur le CEO (américain, bien sûr) du groupe Merculix, qui est évidemment un sale type qui ne pense qu'à faire du fric, tellement classifié « mauvais » qu'on n'y croit pas tout à fait. Il y a Patrick, le mari de Béatrice, qui est traité de manière incohérente. Mais il y a surtout Nathalie, dont je ne vous dirai pas beaucoup plus, si ce n'est qu'elle est censée appartenir au camp des « méchants » dans cet univers malgré tout très manichéen. Mais alors, l'autrice parvient à la rendre tellement pathétique et en même temps humaine, qu'on souffre avec elle à un moment donné, une véritable compassion qui ne cesse de s'amplifier, jusqu'à ce que je me dise : « mais zut, je suis censée la détester après tout ! », mais on n'y parvient jamais tout à fait, ce qui ajoute à la confusion.

Je reste donc perplexe à la suite de cette lecture : une enquête intéressante, menée avec une rigueur apparente et à un rythme parfaitement dosé, et qui va crescendo avec même quelques frissons, jusqu'à une fin en forme de cliffhanger. Mais aucun des personnages ne m'a convaincue : soit trop caricaturaux, soit ambigus au point de perdre le lecteur, soit trop effacés alors qu'on s'attendait à plus de présence, ils donnent à l'ensemble une impression de confusion qui reste persistante plusieurs jours après avoir refermé le livre.
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Béatrice Fosso-Cooper, une jeune avocate d'origine camerounaise exerçant à Paris, est amenée à défendre un guérisseur sénégalais, accusé d'être impliqué dans la mort de cinq personnes qui souffraient d'un cancer et étaient pourtant en rémission après ses soins. Si quatre d'entre elles sont africaines, la cinquième est un homme d'affaires européen. Quand Béatrice apprend que celui-ci était en relation avec les dirigeants d'une multinationale pharmaceutique spécialisée dans les produits anti-cancéreux dont son mari, Patrick, est le responsable en France, il est trop tard pour faire marche arrière. Avec les qualités qui sont les siennes, professionnalisme, courage et opiniâtreté, elle va défendre son client, tout en tentant de préserver son mari, avant de s'apercevoir qu'elle a affaire à beaucoup plus fort qu'elle. S'engage alors le combat de David contre Goliath, des gentils contre les requins, un combat où l'humanité et la solidarité ne pèsent guerre contre l'argent et les intérêts des actionnaires.

L'affaire Sylla débute par une double enquête, celle de la police judiciaire et celle que mène l'avocate. Les péripéties s'enchaînent, les arrestations comme les interrogatoires, ce qui donne quelques fortes séquences dans les locaux de la PJ et chez le juge d'instruction puis, dans la foulée, aux assises. Ce n'est pas à proprement parler un roman judiciaire, l'unique scène de prétoire se résumant à des échanges entre la cour et les défenseurs des accusés, et nous sommes loin des romans de l'Anglaise Anne Perry dans lesquels, comme le permet le système judiciaire anglo-saxon, de brillants avocats apportent des preuves irréfutables devant la cour et confondent les coupables. Roman de procédure tout d'abord, L'Affaire Sylla prend rapidement le rythme d'un thriller efficace. Harcelée, menacée par des individus qui se croient dans la toute-puissance et qui ne veulent pas perdre leurs dividendes et encore moins leur liberté, il faudra beaucoup de courage et d'imagination à Béatrice pour réussir à sortir à peu près intacte de cette situation. Mais ce succès ne sera que partiel et peut-être illusoire.

Bien que la communauté d'origine africaine vivant à Paris, toutes classes sociales confondues, soit présente dans L'affaire Sylla, Solange Siyandje fait peu de place aux considérations sur les conditions de vie, souvent difficiles, de ces hommes et de ces femmes, comme l'ont fait avant elle Achille Ngoye dans Ballet noir à Château-Rouge, Bolya dans La polyandre ou encore Alain Mabanckou dans Tais-toi et meurs. le seul personnage véritablement fouillé est Moussa Sylla, homme d'une grande sagesse et d'une grande humanité, guérisseur des corps comme des âmes, et embarqué malgré lui dans une aventure dont sa famille paiera un prix fort. Brillant adepte de l'ethnomédecine, n'ignorant pas que sa pratique est en marge de la légalité, Sylla sait aussi que les résultats qu'il peut obtenir valent la peine de prendre des risques : « Celui qui désire le miel doit supporter la piqure des abeilles ». de plus, le fait qu'une compagnie pharmaceutique s'intéresse à ses traitements, remettant en question l'opposition entre tradition et modernité, ne cautionne-t-il pas son travail ?

L'affaire Sylla se lit avec plaisir. La jeune avocate, aidée par quelques amis et même par un confrère ex-adversaire dans les prétoires, est une enquêtrice convaincante. Femme trahie et humiliée, malmenée par les événements, elle reprend force et énergie dans les dernières pages du roman. de quoi laisser penser que ses aventures ne sont pas terminées et qu'il lui reste encore à faire pour clore définitivement l'affaire.

Je remercie les éditions Gallimard de m'avoir procuré ce roman avant sa parution en librairie.


Lien : https://www.polars-africains..
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Les cadavres se ramassent à la pelle… En cette fin d'année 2017, pas moins de cinq morts inexpliquées sont à dénombrer dans la capitale ou sa proche banlieue.
Moins de deux mois plus tard, l'enquête a révélé des points communs entre les victimes, pour la plupart d'origine africaine : elles souffraient toutes d'un cancer, consultaient un marabout sénégalais, Moussa Sylla, et ont toutes fini empoisonnées. le brigadier Sandro, de la brigade criminelle, est en route avec son équipe pour son interpellation.

Moussa est un infirmier à la retraite, arrivé en France en 1972 pour oeuvrer sur les chaînes de Renault. C'est aujourd'hui un guérisseur reconnu qui accompagné de ses trois femmes — Fatoumata, Fanta et Diénéba — perpétue des connaissances ancestrales à qui veut bien les recevoir.

Béatrice Fosso-Cooper est avocate, elle-même originaire d'Afrique, et mariée à l'un des dirigeants français d'un grand laboratoire pharmaceutique américain, Merculix. C'est lors d'un repas d'anniversaire qu'elle est mise au courant des ennuis de Moussa ; sa mère lui demandant de lui venir en aide. Dans la communauté africaine, tout le monde se connaît et les nouvelles vont vite.
Sauf que son mari Patrick est bien embêté : lui et son labo ont également eu connaissance des déboires du marabout, mais pas pour les mêmes raisons…

Le début de l'intrigue est assez déroutant dans sa construction qu'on pourrait croire forgée par un apprenti en début de formation. Les enchaînements se font sans développement ou en dépit du bon sens, dans une temporalité accélérée, sans aucun détail ni profondeur et sans grande imagination. On pose tout sur la table, advienne que pourra…
Reste qu'il s'agit d'une « Série Noire », quand bien même l'auteure serait inconnue et qu'il convient donc d'être « patient » pour découvrir la saveur originale du roman.
Après tout, la quatrième de couverture promettait un mariage détonnant entre la médecine traditionnelle d'un marabout africain et celle d'un grand laboratoire pharmaceutique occidental, sous la plume d'une avocate spécialisée dans le droit des entreprises et par ailleurs active au sein d'associations oeuvrant pour une meilleure visibilité des minorités africaines en France. Un programme alléchant…
Donc je poursuis ma lecture. Je persévère…

L'auteure est avocate et s'il est une chose qu'elle maîtrise dans son roman, ce sont les détails de la procédure judiciaire. Ici, pas de mandat de perquisition, mais bien une commission rogatoire en bonne et due forme ; on passe d'abord chez les enquêteurs de la police avant de se retrouver mis en examen par un juge. Tout est OK de ce côté-là.
Mais pour le reste… Les bras m'en tombent. Quelle mouche a piqué les équipes de Gallimard pour publier en l'état un tel texte. C'est bourré de clichés, d'invraisemblances. On ne croit pas une seconde à l'histoire qui nous est contée au pas de course sans aucune profondeur.
Le pauvre marabout : balayé en quelques pages à peine, a tout juste le temps d'exposer sa grande sagesse — « l'oeuf ne danse pas avec la pierre » — avant de disparaître dans les brumes. le méchant laboratoire américain : machiavélique et puissant à souhait bien sûr, embourbé dans un scandale dont on ne saura jamais rien ou si peu, prêt à tuer pour continuer à prospérer, mais qui se fait rouler dans la farine en une simple pirouette.
Qualifié de procédural, tout le récit tourne en fait autour de l'avocate, sans doute une sorte d'alter ego de l'auteur. Tout le reste n'est qu'effleuré.

Peut-être suis-je passé complètement à côté de ce roman puisqu'il fait tout de même partie de la sélection finale pour le prix Polar en Série organisé par Quais du Polar et la SCELF.
Peut-être mes attentes n'étaient-elles pas fondées. L'Affaire Sylla restera néanmoins à mon goût synonyme d'une grande déception.
Et pour un temps, je vais m'abstenir de m'enflammer sur une quatrième de couv' bien torchée.
Lien : https://polartnoir.fr/livre...
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critiques presse (1)
Culturebox
19 février 2024
"L'affaire Sylla" est le premier roman de Solange Siyandje, un polar judiciaire dans lequel elle s'inspire de son métier d'avocate au barreau de Paris.
Lire la critique sur le site : Culturebox
Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Il est vrai que son visage m'est familier, maintenant que vous me le dites. Mais comme il a l'air sympathique, il ne doit pas être avocat, conclut-elle en lui tendant la main.
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Je ne suis pas un marabout, même si c’est l’appellation qu’on a choisi de me donner par facilité. Je suis un guérisseur. C’est très différent. Je ne fais pas de magie, maître. J’ai un don. Je soigne par les plantes que j’ai longuement étudiées, par mes mains qui émettent des vibrations apaisantes et par la prière qui est absolument puissante. C’est tout et rien de plus.
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Convaincu de ne pouvoir aller plus loin dans le bras de fer, le brigadier Sandro leva la garde à vue des deux femmes et décida, au passage, d'enfouir Nathalie dans un coin de sa mémoire. Il s'agissait à présent de les déférer auprès du juge Firmin, afin que celle-ci les entende et détermine s'il y avait lieu de les mettre en examen.
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