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Fabienne Gondrand (Traducteur)
EAN : 9791033901402
39 pages
Harper Collins (15/08/2017)
3.28/5   9 notes
Résumé :
Pendant vingt ans, Pam a été une femme loyale, honnête, folle amoureuse de son mari John ? mais incapable de lui dire non. Elle a tout supporté, y compris son attitude pitoyable quand leur fils est décédé dans un accident de voiture, jusqu'à ce qu'il la quitte pour une autre. Tandis que John refait sa vie et devient richissime, Pam conserve son modeste travail d'enseignante, jusqu'au jour où John l'appelle : atteint d'un cancer, il va se faire cryogéniser. John veut... >Voir plus
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Que lire après Un coeur très froidVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Pour découvrir un auteur que vous n'avez encore jamais eu l'occasion de lire, il existe une solution à moindre frais : les nouvelles. Rares sont les maisons d'éditions qui acceptent de parier dessus mais quand elles proviennent d'une célébrité comme Karin Slaughter, on n'hésite pas à s'en servir comme un outil promotionnel ! Les librairies numériques regorgent ainsi de textes gratuits qui peuvent s'avérer intéressant. Un coeur très froid en fait partie.

Il s'agit d'une nouvelle d'une quarantaine de pages dans laquelle on suit Pam, une honnête femme plaquée par son mari après vingt ans d'abnégation et le décès de leur fils de seize ans. Elle a tout accepté de lui, y compris la responsabilité de l'échec de leur mariage. Et le jour où il lui annonce qu'il se meurt d'un cancer et lui demande d'assister à ses derniers instants, elle accepte encore. Entre naïveté et faiblesse de caractère, cette femme est une victime, jusqu'au bout des ongles.

Ce n'est pas le genre de personnage qui m'est sympathique, mais je ne pense pas que le souhait de l'auteur était de nous la faire aimer. Pam subit, elle a toujours subi. Pendant les vingt ans qu'a duré son mariage et même ensuite, après le divorce, quand son mari n'a rien trouvé de mieux à faire qu'écrire un livre sur le décès de leur fils dans lequel il pointe la moindre des failles de son épouse, réelle ou imaginaire. On a envie de la secouer pour la faire réagir. Certes, son mari est un être abject, mais il n'est clairement pas le seul responsable de la situation. Elle se soumet.

En quelques pages, Karin Slaughter réussit, avec une grande habileté, à éveiller certaines émotions en nous. Certains éprouveront de la compassion pour Pam, d'autres de la colère envers son époux, d'autres encore de l'agacement envers la faiblesse de cette femme. Mais dans tous les cas, difficile de rester de glace. le seul point noir de ce texte, c'est son dénouement, trop rapide et prévisible. On n'imagine pas une seule seconde que John ait convoqué sa femme par remord, on se doute bien qu'il prépare quelque chose. Mais la fin est ratée dans le sens où l'auteur essaie de nous faire croire que Pam réagit enfin, mais que sa réaction manque de panache !

Au final, une nouvelle intéressante, bien menée, qui suscite nombre d'émotions, mais cette bonne impression est entachée par une fin décevante. En revanche, pari gagné, cela m'a quand même donné envie de découvrir plus avant cet auteur.
Lien : http://etemporel.blogspot.fr..
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Découverte de l'auteure avec cette courte nouvelle. plume incisive et percutante. récit angoissant relatant le mariage toxique entre Pam, le narrateur et son mari, John, qui va mourir et qui veut son ex-femme auprès de lui. dans ce voyage, elle va ressasser son passé, son mariage, le décès de leur fils. le plus troublant est la personnalité de Pam, un poil effrayant. remarquez même le mari fout la trouille.... lecture de transition entre deux livres, belle découverte.
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petit mais efficace
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Ce n’était pas le moment de se laisser happer par les souvenirs de tout ce qu’elle avait perdu et des raisons qui l’avaient conduite là. Elle ne devait penser qu’à sa force, à sa capacité de survie. Toute sa vie, elle avait couru sur le fil du rasoir, fuyant ce que les autres rêvaient d’embrasser : un enfant, un mari, une maison, une vie.
Le bonheur. La joie. L’amour.
Elle comprenait maintenant que ces années de fuite l’avaient menée droit dans cette pièce sombre où elle était enfermée, tenant entre ses bras – pour la première fois, pour la dernière fois – son enfant en train de se vider de son sang.
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Il y avait toujours un mec pour l’attendre, parce qu’il voulait quelque chose, parce qu’il était fou d’elle, parce qu’il la détestait. C’était comme ça depuis des années, aussi loin qu’elle s'en souvienne. Dix ans : le mac de sa mère qui lui offre un repas contre sa bouche. Quinze ans : un père adoptif aux mains baladeuses. Vingt-trois : un soldat qui fait de son corps un champ de bataille. Trente-quatre : un flic qui tente de la convaincre que, non, ce n’est pas un viol. Trente-sept : un autre flic qui lui fait croire qu’il l’aimera pour toujours.
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Le sexe jouait un rôle crucial dans Guérison biologique. Pam et John avaient beaucoup fait l’amour jusqu’à la naissance de Zack. Après, comme pour la plupart des couples, les choses avaient changé. Qui aurait pu dire que John était à ce point obsédé par le sexe ? Certainement pas son ex-femme. Apparemment, c’était l’élixir de vie, la planche de salut qui aurait permis à leur mariage de survivre, si seulement Pam n’avait pas été cette espèce de garce frigide et insensible.
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Dire que John tenait les cordons de la bourse avec une poigne de fer était un euphémisme. Le budget était serré pour tout, et Pam se voyait même octroyer une allocation hebdomadaire. Elle bouillonnait de haine à chaque fois qu’elle repensait à leur vie d’avant, à quel point elle lui avait permis d’avoir le contrôle sur tout. Comme cela avait dû être facile pour lui, presque ennuyeux en quelque sorte, d’exercer un tel pouvoir sur elle !
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Elle se força à se souvenir des bonnes choses plutôt que des mauvaises, des premières années plutôt que des dix-sept dernières. La façon dont John suivait du doigt le contour de sa taille – il avait les mains rugueuses à l’époque, car il aimait jardiner. Les poils de sa moustache tandis que ses lèvres effleuraient son cou, le geste délicat qu’il avait en passant sa tresse par-dessus son épaule pour pouvoir l’embrasser le long du dos.
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