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François Rosso (Traducteur)
EAN : 9782253125181
280 pages
Le Livre de Poche (27/05/2009)
3.1/5   25 notes
Résumé :
Tout va pour le mieux à Rio de Janeiro, en cette année 1924. Mais lorsque les immortels de l'Académie des lettres s'écroulent raides morts les uns après les autres, voilà qui fait désordre ! Coïncidences ? Tel n'est pas l'avis de Machado Machado, policier lettré que son éternel panama rend irrésistible aux yeux des dames. Un thé avec les " empanachés" de l'Académie, une visite dans la loge d'une fougueuse actrice française, sans oublier un essayage chez un tailleur ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Quel paradoxe de passer de vie à trépas le jour où l'on devient Immortel, entendez par là : le jour où l'on est élu à l'Académie des Lettres Brésilienne (beaucoup de similitudes avec notre institution française avec les costumes, les plumes, les épées et tout, et tout, mais transposée sous le soleil de Rio).
C'est pourtant ce qui arrive en cette année 1924, au sénateur Belizario Bezerra, écrivain de peu de talent mais pourvu d'excellentes relations. Son dernier roman intitulé "Meurtres à l'Académie" était-il prémonitoire ? C'est vrai qu'il y contait la vengeance terrible d'un poète médiocre contre tous les Académiciens qui lui avait refusé par deux fois l'honneur d'accéder à l'Immortalité. La coïncidence est encore plus frappante lorsque d'autres membres de la noble institution s'écroulent, à leur tour, raides-morts.
C'est l'homme au panama et aux succès féminins innombrables, j'ai nommé l'inspecteur Machado Machado, assisté de son ami, le médecin-légiste, Gilberto de Penna-Monteiro qui vont être chargés de l'enquête. Sur leur chemin, ils vont croiser une faune plutôt disparate : un tailleur nain, un prêtre poète tourmenté par le péché de luxure, des femmes toutes plus frivoles les unes que les autres et une flopée d'Académiciens encore vivants pour l'instant mais il faut faire vite, très vite.

Jo Soares nous fait une caricature mêlant humour et ironie sur les pouvoirs politiques, sur l'Église catholique tout cela à grand renfort de locutions latines. Ajouté à cela, notre flic étant un séducteur lettré, l'abondance de références à des personnages historiques (souvent français d'ailleurs car il est vrai qu'à cette époque, la France était perçue comme un modèle) ainsi que l'historique complet des poisons et antidotes utilisés par la secte des Empoisonneurs et vous obtiendrez un plat assez lourd. Trop lourd par rapport à la légèreté de l'intrigue car le coupable se devine aisément.
Dommage que parfois l'ennui l'ait emporté sur le rire. Je souligne quand même l'originalité de la mise en page avec les illustrations en début de chapitres et les extraits d'articles de journaux (j'ai adoré celui sur l'érection du Christ Rédempteur...)
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J'ai du mal à dire ce qui m'a réellement déplus dans cet ouvrage. Pénélope qui m'a offert ce livre lors du pique-nique Babelio, me disait qu'il était très bien. le style de l'auteur m'a paru lourd, ce qui ralentit la lecture. Toutes les petites illustrations et documents rajoutés au récit m'ont gêné. Les victimes, les Immortels de l'Académie, n'ont pas arrêtés de me faire penser à la France. du coup, je ne me suis pas laissé porter par le récit. J'ai tout de même apprécié un personnage ; le tailleur nain.
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Brésil. 1924. le sénateur Bezerra vient de publier un roman Meurtres à l'académie et de se faire élire à l'Académie brésilienne des lettres fondée à Rio de Janeiro en 1897 sur le modèle de l'Académie française.
Le jour de son investiture, le voilà qu'il monte sur l'estrade afin de prononcer un discours digne d'un « immortel » (nom donné aux académiciens) mais la mort brutale de celui-ci vient interrompre les festivités.
Lors des obsèques du sénateur Bezarra un autre immortel l'avocat Varejeira, réputé pour sa mauvaise haleine, entame un discours sur le cher disparu lorsque lui-même s'écroule tout à coup. Une coïncidence ? Pas pour le commissaire Machado Machado alias la Chouette, policier lettré qui doit son nom répétitif à l'écrivain brésilien Machado de Assis adoré par son père.
Il va mener l'enquête, aidé de son ami et médecin légiste Penna-Monteiro, pour empêcher l'empoisonnement de tous les académiciens, les « empanachés » comme les surnomme la presse.

Meurtres, humour, références latines et poisons nous entraine à la poursuite d'un meurtrier et d'une secte millénaire d'empoisonneurs. On retrouve dans ce roman une satire de la société brésilienne et de ses excès : notables avares et vaniteux, ambassadrice nymphomane, une actrice française, prêtre douteux… mais également tous ces petites gens fiers qui font le Brésil.
Lien : http://www.stemilou.over-blo..
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Un roman policier sans prétention qui se lit d'une traite non sans humour et beaucoup d'amour. Machado Machado policier, poète et son ami médecin légiste nous emmènent dans une course folle à travers le Rio des années 20 à la recherche d'un empoisonneur d'académiciens. Aidés pas la séduisante Galatea, ils ont pour seul indice deux mots surmontés d'un petit oiseau inscrit dans une lettre anonyme « Bras Duarte ».
Réussiront –ils à sauver les « empanachés » surnom donnés aux académiciens par la presse locale.
Le dernier descendant d'une secte millénaire y serait –il pour quelque chose ? Et si tout simplement la réponse se trouvait dans le livre de la jungle.
Sans management pour les gens de pouvoir et avec quelques références culturelles françaises, Jô Soares nous offre là un roman à la fois satire politique et manuel du parfait petit empoisonneur.
Un roman de 280 pages, bonne pour le moral et solide ….
Lien : http://dunlivrelautre.blogsp..
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Machado Machado est un inspecteur sud américain atypique plein d'humour. Il doit enquêter sur une séries de meurtres mystérieux d'académiciens plus originaux les uns des autres. L'univers est dépaysant, les situations cocasses. L'intrigue est très bien ficelée, le style plaisant. Un très bon moment de lecture aux antipodes des thrillers scandinaves.
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
"Mademoiselle, il se trouve que vous avez été une des dernières personnes à avoir une conversation en tête à tête avec une des victimes, le sénateur Belizario Bezerra", expliqua-t-il en déployant sa connaissance du français.
Monique éclata de rire.
"Mon chéri, il était impossible d'avoir une conversation en tête à tête avec Bezerra. "Cuisse à cuisse", à la rigueur !
- Je vous serais reconnaissant si vous vouliez bien... "
La jeune française l'interrompit en se rapprochant de lui. (...)
"En effet. mais reprenons. Pourriez-vous... Pourrais-tu me dire de quoi vous avez parlé ? A ce que j'ai su, il s'agissait plus d'une discussion que d'une simple conversation.
- Balivernes. Une banale chamaillerie à propos d'amour et d'argent.
- Ce qui veut dire ?
- Il voulait plus d'amour, je voulais plus d'argent.
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"Excepté en temps d'élection, personne ne se soucie de nous. Mais ces temps-ci, avec trois sièges vacants, nous sommes traités de façon princière !"
Il s'interrompit pour reprendre son souffle et allumer un cigare.
"Ainsi nous laissons-nous corrompre doucement, jusqu'à ce que nous atteignons le nombre de quarante. Ensuite, c'est de nouveau le dédain absolu. J'aime beaucoup la définition de Fontenelle, qui siégeait à l'Académie française en même temps que Racine et Corneille.
- Que disait-il ? s'enquit Machado, qui aimait les tirades à effet.
-"Sommes-nous trente-neuf, on est à nos genoux ; et sommes-nous quarante, on se moque de nous", cita Fernandes en français. Déjà à cette époque, en France !
- Je croyais que ces manigances étaient une habitude brésilienne...
- Allons donc ! Notre Académie est une réplique de la française, telle que l'a créée Richelieu. Nul doute que là-bas aussi on fait parfois bon marché du talent. Comme ici, beaucoup ont été élus parce qu'ils étaient les amis des grands, poursuivit-il, voyant que le sujet intéressait le commissaire. Et beaucoup sont restés à la porte parce qu'ils ne l’étaient pas.
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Vaniteux comme un paon, il ne se privait jamais de déclamer ses vers pourtant peu inspirés. Par souci de la vérité, il est juste de préciser que ses dons littéraires ne produisaient pas une forte impression et que, sans sa fortune et sa position politique, sans doute n'eût-il jamais été publié.
Le succès de ses œuvres en librairie était pour une grande part le fait de leur auteur, qui en achetait de nombreux exemplaires par l'intermédiaire de son secrétariat et les faisait distribuer aux employés de ses domaines et de ses usines. Quatre-vingt-dix pour cent des paysans étaient analphabètes, mais ils gardaient ses livres comme des reliques à côté de la Sainte Bible.
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Il était difficile d'associer la beauté des monuments surmontant les tombes du cimetière Sao Joao Batista aux pleurs et aux grincements de dents. Dans ses allées qui formaient des carrés bien nets, on respirait une atmosphère de recueillement et de sérénité.
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"Finita la comédia!" Il s'amusa en songeant aux gros titres en forme d'oxymore qui feraient la une des journaux du lendemain: tous les immortels sont morts. Oui. les quarante immortels de l'Académie brésilienne
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