Pour l'instant, le livre me plait beaucoup. Je suis une profane et je commence seulement à m'intéresser au Judaïsme. Cette religion m'apaise et je suis assez contente de commencer par ce livre. Il y a un petit conte agrémenté de commentaires très enrichissants.
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L’évocation du roi astrologue est un moyen d’exprimer la coexistence paradoxale de la prescience de Dieu et du libre arbitre de l’homme. Dieu connaît tout d’avance et néanmoins il donne à l’homme la faculté de choisir. Or le roi insiste tout particulièrement sur un point qui constitue un aspect essentiel de la doctrine hassidique : même dans sa chute, l’homme ne doit pas se laisser aller à la tristesse, car c’est le plus grand des péchés.
En effet, elle retire à l’homme ses forces vitales et lui ôte la possibilité de changer. La tristesse et la culpabilité se nourrissent mutuellement à l’infini. La tristesse plonge l’homme dans la passivité : il s’abandonne aux péchés pour oublier et il en arrive à un point de non-retour. Isaac Luria affirme même avec force que si l’homme est puni, c’est parce qu’il n’est pas suffisamment joyeux et content.
Même après la déchéance et la chute, il est interdit de désespérer et il faut demeurer dans un sentiment de joie perpétuelle, car c’est le seul moyen de remonter. (pp. 358-359)
Chaque jour, il faut danser, fût-ce seulement par la pensée"