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4,18

sur 431 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
C'est en 2001 lors de sa sortie en salle que j'avais découverts Battle Royale avec le grand Takeshi Kitano dans le rôle du professeur Kitano que l'on retrouve sous le nom de Kinpatsu Sakamochi dans le roman. Ce film m'avait marqué à l'époque, car il me rappelait le chef d'oeuvre de William Golding : Sa majesté les mouches. L'impact de ce film fut-elle qu'en 2006 je me jetais sur le roman enfin traduit et publié chez Calman-Levy et également sur la version manga publiée chez Soleil Manga. Bien plus tard en 2009, nous aurons la trilogie de Suzanne Colins : Hunger Games qui n'est pas sans rappeler Battle Royale.



Ce que j'aime dans l'ensemble de ces romans et surtout les deux premiers, ce n'est pas tant la violence, mais comment ils ont pu en arriver là, le contexte qui entraîne ce déchaînement de violence justifié par la survie et la peur de l'autre.



Dans un autre registre, Batte Royale me fait penser à la Vague de Todd Strasser qui trouve ses origines dans l'expérience de Stanley Milgram sur la soumission à l'autorité. Ce moment où le citoyen lambda glisse dans la violence et le meurtre se sentant légitimé par les autorités compétentes.



Une thématique complexe qui fait que je ne pouvais qu'apprécier un roman tel que Battle Royale. le succès du film à entraîner une suite à laquelle je ne suis pas aussi enthousiaste.



Avant même d'écouter la version audio du roman, au contraire des mangas et suites diverses et variées que je n'ai pas cité, je savais à quoi m'attendre, mais la grande incognita était découvrir la prestation de la part de Fabian Finkels narrateur de ce livre audio de plus de 21 heures. Dès les premières minutes, on se rend compte, pour le plus grand bonheur de l'auditeur que Fabian a certainement vu le film ce qui se ressent fortement dans l'intonation et le jeu d'acteur, bien que le livre soit long et les noms japonais pas forcément évident à retenir, on reste aspiré par notre écoute avec ce côté japonais qui donne une impression de légèrement surjoué, mais qui est typique des films japonais.
Lien : https://www.bouquinovore.com..
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De jeunes adolescents japonais s'apprêtent à partir en voyage scolaire. Les élèves sont impatients de partir loin de leur parents. le voyage scolaire n'est en fait qu'un leurre, ils vont participer au programme japonnais la Battle Royale qui consiste à s'entre tuer, un seul survivant gagnera. Ils vont devoir se tuer entre eux, eux qui se connaissent bien, eux qui sont camarades de classe, eux qui sont encore adolescents. Ils vont devoir affronter une violence inouie.
Il n'en restera qu'un.

J'avoue j'ai triché j'avais vu le film avant d'avoir lu le livre. Je viens à peine de découvrir que le livre existait. Aussitôt appris, aussitôt erreur réparée. Je pensais que j'allais m'ennuyer parce que j'avais déjà vu le livre, je pensais que les noms japonais allait être un obstacle, j'allais être perdu. Pas du tout !!!. le livre est fluide, 820 pages lus à peine en quelques jours, une nuit pratiquement blanche pour connaître la fin. J'ai adoré, les personnages sont attachants quels qu'ils soient. Chacun a une histoire, chaque élève a son importance dans cette classe, chacun a le droit de vivre car il a des rêves encore à vivre. C'est cela que j'ai ressenti en le lisant ce livre, j'ai aussi ressenti cette critique vis à vis d'un Japon trop rigide, trop autoritaire. Est ce qu'on a vraiment le droit de sacrifier des adolescents pour maintenir une sorte d'ordre et terreur au Japon? Excellent ce roman, je n'ai pas trouvé que c'était vraiment "sanglant" (le film l'était beaucoup plus)j, j'ai apprécié le développement de chacun des 42 élèves.

Petit bémol pour moi : j'ai eu du mal avec le langage mal orthographié, je sais que c'était vital pour le roman a un moment, mais moi ca m'a vraiment gêné. Peut être est du à la traduction?

Encore un mot : wouah !!!! Et la question : que vais je lire maintenant?
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Si j'ai adoré le film, il en va de même pour le livre. Je redoutais de m'y ennuyer étant donné que je me souvenais relativement bien de beaucoup de morts et d'événements marquants, pourtant, c'était palpitant. On suit les 42 élèves, il me semble qu'aucun n'est laissé de côté et le passé de chacun est parfaitement détaillé -du moins ceux qui ont un rôle plus ou moins important à jouer-, les raisons de leur choix quant à participer au jeu ou non, à faire équipe ou se la jouer solo, etc… Si on exclut Kiriyama, j'ai trouvé que pas mal d'élèves avaient des circonstances atténuantes à leur folie et un certain nombre de passifs m'ont horrifiée autant que les combats entre les 3èmeB de Shiroiwa.

Il y a tant de personnages qu'on a droit à un panel complet des jeunes et leur façon d'être, entre les élèves modèles, les racailles, les geeks, les sportifs, etc…
On a beau se retrouver dans un monde imaginaire où la République de Grande Asie mène la danse, les écoliers ne sont pas particulièrement différents des jeunes japonais actuels. On sent derrière ce livre une critique acérée et une dénonciation de la société japonaise avec sa population grégaire… La battle royale, un moyen de museler les foules par la peur, d'éliminer l'opposition ou plutôt les jeunes qui sont hors normes et ne rentrent pas dans le moule.
A méditer pour que l'avenir ne tourne pas ainsi.

Par contre, c'est vraiment un pavé : 830 pages ; un récit complet mais très dense et plutôt éprouvant.
Lien : http://psylook.kimengumi.fr/..
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Comme beaucoup, j'avais d'abord découvert le film avant d'apprendre qu'il s'agissait d'un roman, et forcément je me le suis procuré pour voir ce que donnait le matériau d'origine.

À vrai dire, que les grandes lignes de l'histoire, pour le reste c'est forcément pire en livre, les tueries sont différentes, on apprend l'histoire de chaque personnage (plus de quarante, ce qui n'est pas forcément simple surtout avec les noms japonais ^^') même s'il se fait tuer juste derrière. Ce ne sont pas juste des figurants comme dans le film, mais des personnes avec un parcours, des passions et des sentiments.

Et détail vraiment sympa : ils sont moins débiles que dans le film ! Exit le type qui rit aux éclats en disant qu'il a un gilet par balles deux secondes après le départ de son agresseur qui croyait l'avoir eu, exit Shuya qui a un couvercle de poubelle comme arme, ou l'antagoniste qui ne parle pas de tout le film, ici on comprend pourquoi il exécute les autres de sang-froid.

On en apprend aussi plus de choses sur la situation du pays, ce qui a fait que le programme Battle Royale existe, on comprend mieux le contexte dystopique, qu'il ne s'agit pas du monde actuel mais d'un avenir sombre que l'auteur dépeint.

C'était une lecture choc, intéressante, malgré le pavé qu'est le livre. Je ne regrette pas d'avoir voulu connaître l'oeuvre à la base du film (et de sa suite quelque peu... discutable x) ).
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Je ne connaissais absolument pas « Battle Royale », ni ce livre ni le film tiré de celui-ci et encore moins la manga, elle aussi tirée de ce roman. Grand succès donc pour cette dystopie violente. Quand on me l'a offert, j'ai découvert en 4e de couv la référence à « Sa Majesté des Mouches » de William Golding, que j'avais découvert avec effroi il y a très longtemps quand je travaillais en libraire, rayon jeunesse. Une telle violence entre enfants, écrite pour des jeunes, ça m'avait énormément marquée, et pas dans le bon sens. J'étais donc assez dubitative au moment de me lancer dans cette lecture, un pavé qui plus est, puisque 831 pages, tout de même.
Mais comme c'était un cadeau, je me suis un peu forcée. Bien m'en a pris, car j'ai beaucoup apprécié cette histoire. Bien sûr, ce jeu hyper brutal, violent et inhumain, imposé chaque année à une classe de 3e dans cette République de la Grande Asie... société imaginaire, mais qui a ses bases au Japon, est vraiment insoutenable sur le principe. Kidnapper ces jeunes, les emmener sur une île isolée du reste du monde, les obliger à s'entretuer pour qu'il n'en reste qu'un à la fin. Horreur ! Aucune sortie de secours, des tas de règles folles qui les obligent à bouger et donc tomber sur d'éventuels ennemis, hier encore des camarades de classe.
Je ne nie pas une violence, présente, et dès le départ, on sait qu'ils vont forcément quasiment tous mourir. Mais, et c'est en cela que ce livre m'a plu, ce n'est pas juste de tueries sans arrêt, mais au fil de ces 800 pages, on découvre aussi ces jeunes, on apprend à les connaître, on s'y attache (et oui même si on sait qu'ils vont mourir) et au détour des conversations, ils nous livrent de nombreuses réflexions sur la société dans laquelle ils vivent, pas toujours si éloignée de notre réalité. On parle dans ce livre finalement de la vie, de l'amitié, de la confiance en l'autre, de l'amour aussi, de la vie en société... Bref, je me suis laissée happer par ce livre, et j'ai eu du mal à le finir. Pas envie qu'il se termine, même si je voulais avoir le fin mot de l'histoire. Qui s'en sort ? Comment ? La quasi fin est d'ailleurs excellente, bien trouvée... la toute fin, laisse la place à un 2e tome car ouverte. Ça par contre, je n'aime pas qu'on me laisse un peu sur ma faim...
Pour ceux qui auraient envie de se lancer, allez-y, ça vaut le détour... mais surtout ne vous laissez pas impressionner par la difficulté des noms japonais.. surtout au début, on fait le tour de la classe, ils sont quand même 43. Pas grave, si vous ne retenez pas tous les noms et prénoms... On s'y fait !!
Bref, très bonne lecture, il va être difficile de me plonger dans un autre roman. Merci à ceux qui me l'ont offert. Bien vu !

Lien : https://mapassionleslivres.w..
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Ce roman est excellent ! La trame est remarquablement bien pensée, le thème est d'une justesse parfaite et la traduction est parfaite.

On ne peut qu'admirer l'auteur pour cet énorme travail : dénoncer la dictature dans laquelle certains peuples peuvent foncer la tête baissée, soit parce que culturellement, ils n'ont pas l'habitude de réfléchir par eux-même, soit parce que la prospérité financière semble leur suffire. On ne peut pas lâcher ce pavé avant de l'avoir terminé. Les aventures sanglantes de cette classe dans une Asie plus ou moins futuriste nous font réfléchir et nous entraînent dans une spirale incontrôlable.

Ce livre est un coup de coeur toutes catégories confondues, je ne peux que le recommander !
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Je suis arrivée ici presque par hasard, quand après avoir lu et adoré "Hunger Games" j'ai entendu des lecteurs outrés dire que ça avait été pompé sur "Battle Royale".

J'ai trouvé ce livre plus trash/violent mais aussi bien plus juste. Meilleur tout simplement.
La nature humaine y est tellement bien dépeinte, sous toutes ses possibilités et avec une crédibilité folle jusque dans le dénouement de l'intrigue.

Je vais être honnête. Toute à mon désespoir d'avoir fini le livre, j'ai voulu regarder le film....autant le livre me stressait et m'horrifiait agréablement, autant le film....a été de trop pour ma sensibilité...Voilà ce que c'est quand on se surestime en mode "Où est le problème, je sais déjà ce qui va arriver ?"

Enfin peu importe, pour ce qui est du livre c'est le coup de coeur total.
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Imaginez qu'après la Seconde Guerre mondiale, le Japon soit devenu une dictature. Chaque année, une classe de 3ème est tirée au sort pour participer au Programme afin de récolter des "données expérimentales". Plus exactement, ils doivent tous s'entretuer jusqu'à ce qu'il ne reste qu'un seul élève sacré champion. Forcément, tout cela vous fait penser à "Hunger Games", sauf que ça s'appelle "Battle Royale" et que c'est bien mieux.

"Battle Royale" se rapproche plus de la politique fiction que de la science fiction : ici, on ne parle pas d'un futur bien sombre, mais d'une réécriture de l'histoire. L'impact sur le lecteur n'en est que plus fort. Ce roman est dur, et d'une violence extrême, mais il m'a happé. L'auteur n'a pas créé un univers très original - le dictateur local se fait appeller le Reichsführer - mais en reprenant des références bien connues, le récit a un plus gros impact qu'un livre comme "Hunger Games" où tout est inventé.

Je ne vous cache pas que les 10 premières pages sont un peu longues, puisqu'il s'agit d'une rétrospective de la classe de 3ème du collège de Shiroiwa, et il faut bien avouer que les noms japonais ne sont pas évidents à retenir. Pourtant ce passage est nécessaire pour capter la personnalité de ces adolescents. Et ces quelques pages passées, les événements s'enchaînent à un train d'enfer, sans temps mort!

Si on a le point de vue d'à peu près tous les personnages, c'est bien Shûya Nanahara le personnage central. C'est loin d'être le plus intéressant des élèves mais il m'a tout de même plu. Bien que totalement dépassé par la situation, il se remet toujours en cause, ainsi que ses conceptions du Bien et du Mal. Sa camarade Noriko est en revanche trop effacée, mais que dire de tous les autres? Kawada, Mitsuko, Shinji, Hiroki, Yoshitoki, Takako... il n'y en a pas deux qui se ressemblent, chacun a sa personnalité bien propre, son passé pas toujours joyeux, et sa façon de voir ce "jeu" atroce qui leur est imposé.

Ces adolescents qui nous paraissaient si anodins, si innocents à l'ouverture du roman sont complètement métamorphosés par le Programme : ceux qui se manipulent les uns les autres, ceux qui paniquent au point de flirter avec la folie, ceux qui tuent de sang-froid, ceux qui s'entraident, qui veulent s'évader...

Il y a beaucoup de suspense bien évidement, entretenu avec soin par l'auteur : c'est toujours lorsque l'issue est incertaine pour l'un des personnages qu'il "oublie" de nous en parler le chapitre suivant! sans parler des rebondissements inattendues, des renversements de situation et des révélations qui s'enchaînent. Et cette fin, mes enfants! Quelle fin!

J'ai énormément aimé la plume de Koushun Takami : il écrit avec beaucoup de finesse et d'intelligence. Son style n'est pas très éloigné de celui de Stephen King - notamment pour ce qui est des pensées des personnages en italique. Ce que j'en retiens, c'est aussi cet forme d'humour noir : certains éléments de la culture nippone sont par exemple parodiés, et je retiens certaines phrases particulièrement cyniques. Imaginez que le gagnant gagne un autographe du Reichsführer!

Je tenais à dire aussi que la couverture des éditions Calmann Levy est un parfait reflet du roman : le rouge sang et la noirceur morbide.

Vous avez compris, j'ai eu un gros coup de coeur pour ce livre particulièrement fort. Je suis passée par toutes les émotions possibles, angoisse, colère, tristesse... Lisez le absolument, c'est un pavé conséquent mais il est assez facile à lire!
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Encore une chronique sans suspense ! Je l'ai dit et redit à de multiples reprises, dans de multiples articles, Battle Royale de Koushun Takami est l'un de mes livres préférés. C'est même celui que j'ai relu le plus de fois au total (et c'est un exploit quand on voit le pavé, vraiment !), parce que c'est tellement bon à chaque fois, je… houla, je m'égare ! Attention par contre, le contenu de ce livre peut choquer les plus jeunes, vous êtes prévenus… Commençons donc cette chronique sans plus tarder !

Matériel

Alors il existe des dizaines d'éditions françaises de ce bouquin, c'est pourquoi je ne traiterais que le cas de la mienne (inspirée de l'affiche du film), que vous pouvez voir sur les photos. J'adore cette couverture, on voit tout les personnages (à part Kawada et Kiriyama), on sent l'ambiance un peu morbide, et le sceau de l'état qui plane au-dessus des têtes des collégiens, c'est tout simplement top. Faut dire que j'ai ce livre depuis bientôt 6 ans maintenant, alors s'il vous parait jaunie sur les photos, c'est normal. La couverture est défoncée, j'ai des bouts de pages cornés et déchirés par le temps, mais je l'aime mon bébé xD. La police d'écriture est un peu petite comparé à ceux à quoi on est habitué, mais c'est un mal nécessaire. le livre fait déjà 622 pages comme ça, vous imaginez s'ils avaient écrit plus gros ? Il aurait fallu massacrer une forêt entière pour chaque impression pratiquement ! Puis on va pas commencer à se plaindre, ça reste parfaitement lisible, et c'est le principal ! 3/3

L'histoire

Le résumé fait bien son boulot, même si, pour moi, c'est beaucoup plus compliqué que ça. On a donc un jeux de la mort, das lequel 42 élèves d'une classe de 3ème ont trois jours pour s'entretuer jusqu'au dernier. Ils sont placé sur une île, découpée en zone, qui deviennent interdites les unes après les autres (en partant du bord, vers le centre) afin de les pousser à se rencontrer. Ils sont aussi tous équipés d'un collier qui les empêche d'aller dans les zones interdites, puisque ce dernier explose (et les décapite au passage) dès qu'ils s'en approchent. Au lancement du jeux, chaque élève reçoit une arme, distribuée au hasard dans des sacs, avec quelques vivres. Ça commence donc et le concept se met doucement en place, l'auteur vous explique les règles, et ce qu'elles impliquent, avant de nous lâcher sur l'île, et découvrir le déroulement du Programme BR. Les chapitres s'enchainent, et on passe du point de vue du héros (à la 3ème personne), à celui d'à peu près tout les autres élèves, à chaque fois qu'une mort se produit. Vous allez assister à toutes les morts du livre, et on a même droit à un compteur particulièrement sadique en fin de chapitre pour vous rappeler le nombre de survivants sous la forme d'un « [Reste : ?] » qui n'en finit pas de chuter page après page. La fin est particulièrement réussie, certains petits malins peuvent s'y attendre, mais on est quand même surpris par la façon dont c'est fait, je n'vous en dit pas plus… La tension est omniprésente dès le lancement de Battle Royale, avant, on a un peu de mal avec les noms (asiatiques) des personnages, ce qui rend la progression un poil laborieuse, mais après une cinquantaine de pages, on commence à bien situer qui est qui, même si on est pas familier avec ce genre de noms. 5,5/6

Personnages

42 élèves de 3ème sont coincés sur cette île, et si on aurait pu craindre un survol complet des personnages ne faisant pas parti de l'entourage de Shûya (le héros), on se serait lourdement trompé. L'auteur, via ses changements de point de vue fréquents, prend le temps de travailler la psychologie de pratiquement tout les élèves (je crois qu'il y en a un ou deux qui meurent trop vite, d'où le « pratiquement ») avec une finesse et une justesse frappante. Cette classe représente une vraie satyre de la société, on retrouve tout les profils types, mais avec leurs propres spécificités, qui les rendent uniques et terriblement réalistes. On a ces sentiments contradictoires à chaque fois qu'un chapitre avec un point de vue différent commence, car on est heureux de découvrir un nouvel élève, mais on ne peut pas s'empêcher de se rappeler qu‘il va probablement mourir dans ce même chapitre. le tout n'en est pas pour autant ni lassant ni prévisible, puisque le rythme ne baisse jamais. Les animosités entre amis ressortent (ils se connaissent tous, puisqu'ils sont dans la même classe), les vieilles querelles s'amplifient, les personnalités s'affirment, et certains deviennent fous à l'aube d'une mort certaine, et c'est tout simplement génial de voir comment chacun réagit à la situation. Toutes les personnes que je connais qui ont lu ce livre ont un personnage préféré différent. Personnellement, c'est Mitsuko (pas loin de Chigusa). Elle n'est pas au centre de l'intrigue, mais ses chapitres et ses apparitions sont épiques ! Elle est l'exemple type du personnage secondaire incroyablement bien construit et développé. Je ne vous spoilerais pas en vous en disant plus sur elle, mais quel background ! Et c‘est le cas de vraiment beaucoup d'autres élèves (Mimura, Chigusa, Hiroki, Kiriyama, etc…). Rares seront ceux qui ne sauront pas vous toucher, tant ils sont remarquablement travaillés ! Une fabuleuse réussite… 5/5 (je mettrais 10/5 si je m'écoutais !)

Écriture

Vous me croyez si je vous dit que j'ai lu ce livre une quinzaine de fois déjà, et que je ne m'en lasse pas ? C'est pourtant la vérité, et je dois ça à l‘écriture envoûtante de Koushun Takami. Ce monsieur réussit à coupler fluidité, sadisme, poésie, humour noir, émotion et virtuosité, tout ça en une seule phrase. Hyper facile à lire, mener par un ton drôle et sanglant, le roman se dévore beaucoup plus vite que ne le font penser ses 600 pages. Un régal, tout simplement ! 6/6

CONCLUSION

Un des mes romans préférés, je l'adore, le vénère, et le lirais sûrement une centaine de fois encore avant de casser ma branche (j'espère O.o). L'histoire est géniale, et bien différente de Hunger Games contrairement à ce que laisse penser le résumé ( j'en profite pour faire mon aparté). Oui, le concept est le même, mais ces deux livres ne prennent pas du tout la même direction (Hunger Games se concentre sur le monde, sur l'héroïne, Battle Royale se concentre sur la mort, les liens entre les élèves obligés de s'entretuer, la psychologie d'une société à la dérive), je les aimes ainsi tout les deux beaucoup, mais je ne dis pas pour autant que si vous avez aimé l'un, vous aimerez l'autre, loin de là (fin de l'aparté). Des personnages démentiels et une écriture divinement maitrisée vous attendent aussi dans ce livre. Une note presque parfaite. 19,5/20 !
Lien : http://robzii-books.com/batt..
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Quel roman ! Je savais que ce serait gore et que ça prendrait aux tripes parfois, eh bien je ne suis pas déçue ! J'ai adoré cette lecture qui fait froid dans le dos (comme une faucille en plein entre les deux omoplates peut-être). le concept m'avait déjà fait dresser les cheveux sur la tête dans Hunger Games, mais là, c'est tout bonnement horrible ! On se dit directement : « Quoi ? Ils vont s'entre-tuer ? Entre amis ? Ils vont vraiment le faire ? Même les deux amoureux, là ? » On fait donc immédiatement le lien avec Hunger Games, mais très vite on se plonge dans l'intrigue et on n'y pense plus du tout. Je n'ai pas eu envie de comparer, chaque histoire étant, au final, assez différente l'une de l'autre dans leur approche.

Je me suis très vite imprégnée de l'histoire, malgré l'énorme difficulté des noms japonais. Dans le premier chapitre, on nous présente les 42 élèves, au travers des yeux de Shûya, le personnage principal. 42, c'est énorme… surtout que l'on va les suivre un par un sur l'île, on va entrer dans leur esprit pour leurs derniers moments. On apprend à connaître chacun d'eux, pour certains, juste le temps de quelques pages et pour d'autres durant (presque) tout le roman. On a parfois à peine le temps de s'attacher à eux ou de les détester que, pouf, ils sont morts (d'une mort atroce pour la plupart). du coup, on a envie de les retenir ces noms ! Mais l'auteur (le traducteur ?) ne nous facilite pas la tâche : un coup j't'appelle par ton prénom, la page d'après par ton nom de famille, et tant pis si le lecteur est perdu. Il a parfois fallu ruser pour trouver des petits moyens mnémotechniques ! C'est la première fois de ma vie que je prends des notes en lisant… Alors pour ceux qui se plaignaient du grand nombre de personnages dans le dernier Rowling, passez votre chemin… Enfin non, mordez sur votre chique et faites un effort pour découvrir ce livre hors du commun qui vaut vraiment le détour !

Petit bémol, tout de même, je n'ai pas vraiment été séduite par les petites pointes d'humour japonais. Ça cassait un peu l'ambiance et ça n'apportait pas grand-chose… Par contre, j'ai beaucoup aimé la façon qu'a l'auteur de pousser assez loin la psychologie de chacun de ses personnages. Il a même su rendre la Bitch de l'histoire attendrissante ! Un joli tour de force pour un livre avec autant de protagonistes, ils ont tous droit à leur petite histoire personnelle et le résultat est très réussi. Une chose est sûre, on est vraiment pris dans l'aventure, on se ronge les sangs à chaque confrontation, et on espère, jusqu'à la fin, assez surprenante !

[comparaison avec le film sur le blog]
Lien : http://charabistouilles.word..
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