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EAN : 9782267016451
398 pages
Christian Bourgois Editeur (05/11/2002)
3.67/5   3 notes
Résumé :
Prix : 25 €

Dorothea Tanning est un grand peintre surréaliste et la femme de Max Ernst. C'est entre ces deux vies que s'écrit cette autobiographie attachante, pétillante de malice et d'humour, mais aussi traversée de grandes tristesses pudiques. De New York à Paris, en passant par le désert d'Arizona, un jardin en Touraine et une colline en Provence, Dorothea retrace, de « nid » en « nid », le parcours d'une femme, mais aussi celui du couple qu'elle ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Dorothea Tanning est née en 1910, aux Etats-Unis, d'une famille d'origine suédoise. Passionnée de dessin (elle débute dans la carrière artistique comme dessinatrice publicitaire), elle suit des cours d'art à l'Institut d'art de Chicago. Une visite à l'exposition "Fantastic-art, Dada, Surrealism", en 1936, décide de son orientation vers la peinture. Elle rejoindra le groupe surréaliste de New-York dirigé par André Breton.
Lors d'une exposition de ses oeuvres avec d'autres femmes peintres, elle fait la connaissance du grand peintre allemand, Dada et surréaliste, Max Ernst (de 19 ans son aîné) qu'elle épousera en 1946. Ils formeront "le couple le plus extraordinaire du surréalisme".
Dès 1953, ils s'installeront en France, Paris d'abord, puis en Touraine et quelques années plus tard en Provence.
"La Vie partagée" retrace avec beaucoup de malice et d'humour, mais aussi avec tristesse parfois et une grande nostalgie, l'existence de ces deux êtres : leur errance entre New-York et la France ; leurs rencontres artistiques et intellectuelles : Breton Giacometti, Duchamp, John Cage, Truman Capote ....
Max Ernst meurt à Paris en avril 1976 ; en 1978, Dorothea Tanning décide de retourner aux Etats-Unis, où elle décède en 2002, à l'âge de 101 ans.
"Un témoignage affectueux et lucide sur la France où elle a longtemps vécu, mais aussi une réflexion sans amertume sur le statut de la femme : comment réussit-on à concilier passion amoureuse et amour de l'art ? Et puis, comment apprend-on à vivre à nouveau quand disparaît celui qui représentait les deux ? "











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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Les mouvements artistiques font long feu - dix ans, quinze ans au plus. Ensuite, ils se dessèchent, ou pire, ils se rigidifient. Mais tant qu'ils durent, ils ne connaissent aucune limite. Le surréalisme fut une combustion moins spontanée qu'on pourrait le croire. Pas de drapeaux brandis, aucun slogan pour déchirer son tissu organique, pas de cartes de visite. pas de spécialistes attentifs pour enregistrer le moindre de ses sursauts. Pas de musée, pas de fanas de l'art pour se l'approprier. Pas même de responsables des relations publiques - les surréalistes auraient-ils seulement compris le mot.
Seul mouvement à avoir connu la tourmente d'une guerre mondiale, comment ces expériences frémissantes aux confins de la conscience auraient-elles pu survivre au désastre ? Les esprits, tout comme les corps, avaient été massacrés, ou mutilés. Les survivants se hissèrent sur le radeau, physiquement saufs, mais intérieurement brisés.
Et comme nous l'avons vu, certains prirent le chemin de New-York. Mais le surréalisme ne fut plus jamais le même. A la grande surprise de Breton, certains de ses noms les plus éclatants s'établirent là et devinrent citoyens américains, tandis que lui, loyal capitaine d'un navire qui coulait, retourna s'asseoir tous les jours dans le même café, entouré de jeunes pédants qui avaient remplacé les âmes soeurs bannies ou simplement disparues, s'efforçant jusqu'à la fin de croire à leur existence. Plein d'indulgence, il les écoutait. leurs pirouettes saccadées venaient ricocher comme de misérables cailloux sur le roc de son implacable intelligence. triste et courtois, il laissait dire.
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Les surréalistes à New York ! Ils furent accueillis partout dans une sorte de frénésie. Les portes d'hôtels particuliers comme d'appartements plus modestes s'ouvrirent à deux battants pour les laisser passer, comme autrefois aucune ennuyeuse fête princière n'eût été concevable sans la présence de bouffons en habits multicolores. Le surréalisme naufragé. Pour certains, il y avait là une stimulation, quelque chose d'excitant à ne pas manquer. Pour d'autres, ce n'était qu'un divertissement. Pour d'autres encore, un phénomène absurde et "controversé" - un vocable à la mode pour désigner les indésirables. Pour moi enfin, ce fut un véritable soulagement de voir que mes tableaux aberrants étaient accueillis avec bienveillance, et même avec enthousiasme par ces génies exotiques et féconds que j'admirais pour de multiples raisons.
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.... Léonor Fini, une légende vivante pour les amateurs du Paris mondain, fendant une foule de gens ordinaires occupés à faire leurs courses........ qui ne manquaient ps de se retourner sur son passage comme s'ils avaient assisté à une apparition soudaine et mythique. Elle peignait sans relâche, des toiles habitées par de longues femmes mystérieuses, et de temps à autre un homme efféminé. Comme un canot pris dans un raz-de-marée, elle luttait vaillamment pour ne pas être emprisonnée dans le ghetto des femmes peintres.
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Sur un mode mi-ludique mi-désespéré, les surréalistes hantaient les brocantes, les marchés aux puces et les décharges publiques à la recherche des objets qui leur permettaient d'exprimer leur conception de l'art. Riches en temps libre et les poches vides, ils connaissaient le pouvoir magique de la métamorphose. Mêmes les poètes façonnaient des objets époustouflants en mêlant les mots aux rebuts de la cité.
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Il ne fallut guère de temps pour que Dada atteigne Paris et pour que le poète André Breton y voie la cheville ouvrière de son surréalisme - un défi sans doute moins radical et plus propice à inspirer poésie et peinture. Il y avait dans le surréalisme assez d'énigmes pour occuper les esprits et les plumes indéfiniment et il pouvait, en attendant de les résoudre, être apprécié de tous.
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