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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Magistral !
Pourquoi je lis ?
Dès les premières lignes, j'ai eu une vraie rencontre avec ce livre, j'ai plongé en apnée, prise en étau, dans les eaux du lac de Laurence Tardieu. Si comme moi vous lisez pour découvrir d'autres vies, vous remplir d'émotions, être bousculé, bouleversé, touché en plein coeur, alors lisez D'une aube à l'autre.
Coup de semonce dans la vie de Laurence Tardieu le 17 mars 2020. Non, pas cette broutille du premier confinement lié au covid, non, le 17 mars 2020, c'est l'enfermement d'Adam à l'hôpital Robert Debré pour cent cinquante-huit jours.
Alors qu'elle pense venir à l'hôpital pour une banale consultation, ce jour-là, la vie de Laurence vole en éclats, c'est une rupture définitive faite d'un avant et d'un après, à l'annonce de la leucémie aigüe de son petit dernier.
Pourquoi je lis, pourquoi je pleure ?
Le sujet est lourd, mes larmes ont coulé à plusieurs reprises (pourtant je n'ai pas la larme facile), mais, je veux juste dire merci à Laurence Tardieu pour ce livre magnifique, puissant, un livre sur l'amour bien plus que sur la mort.
La mort est là, bien sûr, omniprésente, tapie, ricanante dans un recoin de la chambre n°5, celle du petit Adam, espérant sans relâche kidnapper ce petit bonhomme qui souffle ses 5 bougies quelques semaines après son arrivée à l'hôpital.
Un livre sans pathos, tout en pudeur et en délicatesse, Laurence nous raconte le combat livré par son petit guerrier sans cuirasse, à la merci de la moindre infection. L'armure que va lui confectionner Laurence est la plus robuste qui soit, c'est celle de l'amour, du don de soi le plus absolu à son enfant.
Ce don sera au prix de grands sacrifices, à commencer par celui de son couple avec Gilles, son mari et le père de ses 3 enfants, qui n'y résistera pas.
Attention, passé un cap de l'histoire il m'est devenu impossible de fermer le livre avant la dernière page, je l'ai donc refermé à 2h30 du matin, mais je ne pouvais pas me coucher sans savoir ce qui attendait Adam au bout de ces 158 jours, la lumière ou les ténèbres, tant son combat et celui de sa maman était devenu le mien.
Un livre à découvrir absolument, un coup de coeur, de l'émotion brute, un livre qui résonnera longtemps en moi…
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Le 17 mars 2020, la France entrait en confinement pour faire obstacle à une maladie alors peu connue, la Covid. Ce même jour, Adam, quatre ans et demi, le fils de Laurence Tardieu entrait à l'hôpital.
La France était en guerre contre ce virus inconnu, Adam et sa famille entamait la leur contre une maladie au nom barbare : Leucémie aiguë myéloblastique, alias LAM. Un combat qui va se dérouler pendant 158 jours, un combat pendant lequel l'issue est par moments restée incertaine, un combat dont Adam gagnera la première bataille, même si tout n'est pas encore terminé.

Laurence Tardieu va dans ce livre nous livrer les étapes de cette guerre, ses sentiments, sa révolte, la force qu'elle va trouver en elle, et dans les autres parfois, Céline son amie, son père, certains de ses amis, ses filles aussi, combien certains autres vont se révéler éloignés, incapables d'apporter un vrai soutien.
Elle raconte comment la Covid va interférer dans cette épreuve, la rendant encore plus pénible : plus d'enseignement à l'hôpital, plus de clowns pour distraire les enfants, la peur panique pour elle et son mari de l'attraper et de ne plus pouvoir être présents avec leur enfant, l'impossibilité de recevoir des visites, l'impossibilité de côtoyer physiquement et de trouver le réconfort dans les bras de leurs proches.

Il va y avoir différentes étapes, des moments où l'espoir est difficile à conserver, et peut-etre faut-il alors justement s'en débarrasser ainsi qu'elle le dit :
« Il a été capital qu'à ce moment-là j'accepte, totalement, qu'Adam puisse mourir, que nous puissions perdre le combat, pour l'accompagner au mieux, totalement, sans qu'une part de moi résiste, veuille prendre la tangente, se révolte.
Il n'y avait pas de place pour la révolte.
Il n'y avait de place que pour Adam, encore, à chaque instant, vivant.
Vivant encore à chaque instant.
Vivant, encore.
Encore vivant. »

il y aura des moments plus lumineux ou la beauté de la vie viendra la frapper, l'aider à lutter :
« Durant tout le mois d'avril, le cerisier de notre jardin a été en fleur. Les longues branches noueuses, constellées de blanc, se détachaient devant la fenêtre de notre chambre, s'élevant vers le ciel. C'était d'une beauté. Chaque matin, avant de partir à l'hôpital, je prenais quelques secondes pour le regarder. Regarder n'est pas le terme exact : je m'en absorbais, m'en nourrissais. Je me transportais en songe à l'intérieur de l'arbre et m'y répandais, m'y fondais, m'y étalais de tout mon long. Mes bras touchaient le ciel et les racines de la terre, mon ventre se frottait à l'humus. Je buvais la sève, les fleurs, le bois, les odeurs, je me barbouillais de joie.

Puis, à nouveau j'étais dans la chambre, derrière la fenêtre, à nouveau j'étais debout, dans le corps d'une femme de quarante-sept ans qui s'apprêtait à descendre un escalier, à ouvrir une porte de maison, à partir pour une chambre d'hôpital où l'attendait un petit garçon – son petit garçon. J'étais remplie de beauté vibrante. Quelques minutes plus tard, au moment d'entrer dans le bunker, je convoquais la vision du cerisier en fleur. »

Elle explique aussi pourquoi elle a voulu écrire ce témoignage, parce que laisser une trace c'est être vivant, comme ces traces de pas qu'on laisse dans la neige.

Et pourquoi moi ai-je voulu lire ce livre, que je devinais poignant et difficile ? Surement à cause de l'auteure que je lis depuis longtemps et dont j'admire l'écriture, qui a su à chacun de ses livres me charmer et m'émouvoir. Et puis, parce que lire des phrases sur la douleur peut parfois aider à vivre celle éprouvée il y a quelques mois.
Et aussi parce que ce livre se révèle étonnamment lumineux, que j'en ai aimé chaque phrase, et qu'il célèbre finalement la beauté de la vie.
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Le 17 mars 2020 est une date dramatique pour beaucoup d'entre nous. La date où la Covid rentrait dans nos vies de tous les jours. Laurence Tardieu, l'autrice, rentrait dans une autre guerre contre une autre maladie : le cancer. Son petit garçon Adam, 4 ans et demi, est admis aux urgences de l'hôpital Robert-Debré à Paris pour une leucémie. le verdict tombe et la famille avec. C'est un véritable cataclysme dans ce monde apocalyptique. Et ce roman est un journal de bord, pour ne pas oublier la galère, les espoirs et les coups durs. Cent-cinquante huit jours d'hospitalisation pour ce gamin et les parents toujours présents nuits et jours. J'ai versé quelques larmes avec ce livre poignant mais sans misérabilisme. L'autrice nous raconte son histoire, son ressenti, l'aide de son entourage amical et médical. Tout le personnel soignant est à ses côtés sans jamais mentir sur la réalité. C'est un livre que j'ai lu en quelques heures. J'étais comme happée par l'histoire que j'ai vécue de très près. Je me sens complètement solidaire de cette famille aimante et aidante à tout les points de vue.
Ce roman qui n'est pas une fiction est un beau témoignage. Ce livre est une ode à la vie, à l'amour, au combat que l'on doit mené coûte que coûte.
Un roman témoignage qui n'est pas très gai mais qui montre la force et le courage pour voir le beau et le vivant.
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Lors d'une promenade avec une amie il y a quelques jours et alors que nous parlions lecture, je lui disais que je n'avais pas la larme facile lorsque je lisais.
Et comme pour contredire mes dires, j'ai fini mon livre en cours et j'ai choisi en suivant celui-ci de Laurence Tardieu « D'une aube à l'autre » il ne m'en a pas pris longtemps pour verser une petite larme.
Alors, peut-être parce que l'auteure porte le même prénom que moi et que son petit Adam a exactement le même âge que mon petit-fils.
J'ai sans doute transposé et j'ai été très émue à la lecture du combat qu'elle décrit. Un combat contre la maladie, un combat contre la mort, un combat pour la vie.
Une scène notamment m'a bouleversée. Une scène qui se déroule avec la soeur aînée d'Adam et que je ne peux vous relater ici pour ne rien dévoiler en avance du parcours qui est celui d'Adam et de sa famille.
Car lorsqu'un enfant est atteint d'une maladie grave, c'est toute la famille qui est impactée.
Les parents se retrouvent catapultés dans un autre monde.
Un monde hors du monde. « Une bulle » comme le qualifie Laurence Tardieu.
Une bulle pour à la fois se recentrer sur soi-même en faisant abstraction du monde extérieur et des autres. Ces autres dont le soutien est pourtant primordial.
Laurence Tardieu nous explique également comment ces autres peuvent être maladroits en pensant envoyer des messages bienveillants.
Lire ce livre c'est rentrer dans l'intimité d'une famille touchée en plein coeur par la maladie.
Un livre où règne la tendresse, l'amour sans limite d'une mère pour son enfant, mais aussi l'amour d'un père, de la fratrie et le dévouement du personnel soignant.
Un livre sur la force inouïe et le courage dont peuvent faire preuve les enfants dans l'épreuve.
Un condensé d'émotion. le calme avant la tempête. Et après la tempête ?
Pour le savoir, lisez ce livre lumineux.
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″Même si, au même moment, quinze ou vingt autres parents se battent également aux côtés de leur enfant, chaque voyage est unique et ne ressemblera à aucun autre. Personne ne pourra jamais être à votre place. ‶

Chacun sa guerre.....

En Mars 2020, le pays entrait en guerre, contre un virus. Laurence Tardieu entrait elle aussi en guerre : On venait juste de diagnostiquer à son petit garçon une leucémie. Pour Adam ses parents et sa soeur commencent un combat aléatoire, difficile, et douloureux qui va durer durant cent cinquante-huit jours.

Relater la maladie d'un enfant est une entreprise délicate, il faut éviter le pathos exagéré en même temps que l'armure se fissure et que le coeur se laisse aller.

C'est une histoire, hélas classique, injuste et révoltante d'un enfant frappé d'une maladie gravissime, qu'une mère courage va tenter de mettre en mot et en poésie.

Il s'agit du quotidien douloureusement banal d'une famille qui se partage le temps passé à l'hôpital au côté d'Adam ; du quotidien ordinaire d'un enfant entré dans les rouages des soins, des examens, de l'isolement des siens, de la douleur, de la souffrance.

Laurence Tardieu montre au fil des jours comment, malgré les difficultés familiales, conjugales, malgré la mort qui rôde sournoisement, malgré les nombreuses questions sans réponses, les aléas des traitements mis en oeuvre, elle s'oblige à sourire, à maintenir le cap, à cueillir la plus petite parcelle de chose positive.

Les mots de Laurence Tardieu sont tout en retenue, parfois en poésie ; sans voyeurisme ni complainte. Il y avait la volonté de sa part de témoigner avec pudeur de l'épreuve de son petit garçon, et de sa famille, à un moment où dans notre pays on ne parlait plus que d'une chose comme si le reste avait disparu.

Ce récit m'a bouleversé par sa sincérité, son naturel, et la lumière qu'il s'en dégage.
Lien : https://leblogdemimipinson.b..
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Le 17 mars 2020, alors que la France bascule dans la lutte contre le Covid, se confine, s'angoisse, se questionne, la vie de Laurence Tardieu bascule dans un tout autre monde avec l'entrée à l'hôpital de son jeune fils de 5 ans. Lui, c'est contre une leucémie qu'il va devoir se battre.

De sa plume si touchante, elle relate le combat de son petit garçon contre la maladie, les réactions de son entourage, son père retrouvé, sa meilleure amie si juste, un compagnon qui choisit une autre voie et sa nouvelle vie quotidienne à l'hôpital, entre angoisses et épuisement, ces ressources découvertes, ces montagnes gravies… Et la vie… l'amour, les petites joies, la lumière, toujours.

Il y a des scènes très touchantes (il m'a fallu quelques mouchoirs), autour de l'entourage d'Adam en particulier (un éboueur, des grandes soeurs, du personnel médical…) mais sans jamais tomber dans le pathos, que le sujet ne vous fasse pas peur, le traitement est particulièrement réussi. Un bon équilibre entre un regard sans filtre sur la maladie et le quotidien de l'hôpital et une poésie qui donne à ce témoignage une vraie force littéraire.

Un roman très fort, lumineux, que je vous invite vivement à découvrir !
Lien : https://toursetculture.com/2..
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Je ne connaissais pas l'écriture de LAURENCE TARDIEU mais dès les premières lignes je l'ai immédiatement adoptée.

Le 17 mars 2020, la France devra mener un combat contre un virus qui bouleversera nos vies, l'auteure, elle, a dû en mener un autre, celui de la vie de son petit garçon de 4 ans atteint d'une leucémie foudroyante.

Adam restera 158 jours dans une unité de soins en hématologie.

LAURENCE TARDIEU signe un magnifique témoignage où irradie la lumière malgré les ténèbres dans lesquels elle sombre parfois.
C'est un roman plein de pudeur et de succulence et sans pathos.
Elle rendra un vibrant hommage au personnage soignant, je sais que je n'oublierai jamais cet interne et le reste de l'équipe de soins.

Le dernier chapitre m'a littéralement broyé le coeur. ..je n'ai pas pu retenir mes larmes.

Un coup de coeur que je vous recommande chaudement.
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L'heure la plus sombre est juste avant l'Aube... ce proverbe pourrait aussi être le titre de ce livre qui m'a énormément touché. Je l'ai lu en une nuit et au petit matin j'ai respiré avec la Mère et l'Enfant quittant l'hôpital!
L'alternance entre la désespérance et l'espérance: on tremble avec la mère et son petit dans ce huit-clos, dans cette chambre au lino bleu et aux draps jaunes de l'APHP... quelques personnages magnifiques entrent et sortent de cette bulle. Les médecins, les infirmiers, les soeurs du petit, l'amie de toujours, le grand-père..
Cette histoire bien réelle m'a rappelé la fable du livre "Ouvre ton aile au Vent" et la chanson ancienne qui y est attachée ( la petite hirondelle aidée par sa mère à prendre son premier envol!): après le désespoir total, l'enfermement et une fin prévisible ... on s'envole grâce à êtres lumineux et désintéressés vers une aube sereine .
Le dernier mot du livre d'Eloi Audoin-Rouzeau est "Espérance", ce pourrait être celui de Laurence Tardieu dont la phrase finale résonne encore à mes oreilles: "De fini, le temps est devenu infini. le Monde s'est élargi. Tout est si extraordinairement lumineux.
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Tout débute le 17 mars 2020. Si c'est le début du premier confinement, c'est aussi le jour où Laurence Tardieu apprend que son très jeune fils est atteint de leucémie.
Ce livre m'a profondément touché et certains passages m'ont ému aux larmes. L'autrice décrit très justement toutes les émotions par lesquelles elle est passée et comment cette épreuve a fait évoluer son rapport aux autres. C'est très dur mais aussi très beau.
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Il est des auteurs dont je lis les livres sans même regarder le sujet.
C'est le cas de Laurence Tardieu. Je sais que ses sujets sont forts, que son écriture est percutante et je me lance.
Adam, son fils de 5 ans est atteint d'une leucémie.
Une fois le diagnostic posé, c'est le début d'une "non-vie " pour l'auteure qui va passer ses journées et ses nuits à l'hôpital, car, c'est décidé, il n'y a rien d'autre à faire que d'accompagner son enfant dans son parcours contre la maladie.
Roman magnifique , d'une justesse incroyable qui évite les écueils de la souffrance. Il est plutôt question de force et de courage, entre découragement et espérance.
C'est poignant, bouleversant et admirable.
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