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EAN : 9782806132505
256 pages
Academia (17/04/2023)
4.08/5   6 notes
Résumé :
Qui veut faire l'ange fait la bête

Formé à la prêtrise malgré lui dans les années d'après-guerre, Pierre Mansœur verse dans la violence, la haine des femmes, les addictions, jusque dans le dégoût de sa religion… Anéanti, l'homme éprouve la faillite de l'honneur avant d'emprunter les chemins de la rédemption en France et en Belgique… Du moins est-ce la trame idéalisée du récit, jusqu'aux renversements multiples, magnifiquement maîtrisés, qui laisse le ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
« Qui veut faire l'ange fait la bête « ;
C'est l'histoire de Pierre Mansoeur qui, orphelin de père, accepte pour faire plaisir à sa mère d'intégrer le Petit puis le Grand Séminaire.
Au lieu de se contenter d'être un élève brillant il ne peut s'empêcher d'abonder dans le sens des maîtres, des prêtres avec une docilité toute servile.
Ordonné prêtre à son tour, il va vite déraper. Il apprendra de ses excès pour atteindre la rédemption.
Voilà. C'est vendu à peu près ainsi avec l'annonce d'une surprise finale réservée au lecteur.
Les 4/5 du récit sont censés être de la main du personnage, une confession qui lui permet d'évoquer divers traumatismes expliquant, justifiant ou excusant son attitude, ses actes…
Le ton de cette partie, l'essentiel du texte en fait, m'a semblé bien artificiel avec quelque chose de pompeux qui m'a rebuté autant que les états d'âme de Pierre étalés en long, en large et en travers…
Quand enfin, il se décide à partir, mon intérêt s'est réveillé pour très vite retomber.
Alors que j'ai vu venir la vérité des révélations « stupéfiantes » annoncées sur la 4ème de couv bien que n'ayant aucun talent de prévision, j'ai trouvé par ailleurs improbable, la présence et les rencontres de Pierre à Jérusalem lors du procès Eichmann, à Berlin lors de la construction du Mur…
Je suis déçue de cette lecture que je me réjouissais d'avoir décrochée lors de la dernière Masse Critique après avoir lu deux promos dithyrambiques. J'en profite pour remercier Babelio et les Editions Academia pour cet envoi.
Je suis déçue car cette histoire se déroule dans ma région, pour une part dans la ville de Metz où j'ai grandi.
Pour finir, quelque chose m'échappe. L'avant-propos de l'auteur laisse entendre que ce roman est né d'un fait divers que parait confirmer une note en fin d'ouvrage nous invitant à aller consulter un site spécialement dédié à ce personnage. Je suis allée voir. Rien. « Aucun document ne correspond à la recherche… »
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La couverture m'aurait fait passer mon chemin dans une librairie, mais l'éditeur a eu la bonne idée de proposer ce livre à la Masse Critique Littérature de septembre dernier. Merci à lui.

Cette histoire atypique est servie par une narration qui l'est tout autant. Se succèdent, l'autobiographie d'un sombre personnage, quelques articles de presse le concernant et deux pièces de son procès, à savoir une expertise psychiatrique et une plaidoirie.
Luc Templier sème le trouble avec les quatre pages qui annoncent le tout. Pierre Mansoeur a-t-il écrit son autobiographie ? A-t-il seulement existé ? On préfère croire que non, ou du moins que Luc Templier a fait plus que retranscrire les gribouillis de ce dangereux énergumène et forcé le trait, amplifiant ses faits et gestes. Il est vrai que la réalité dépasse parfois la fiction, mais trop c'est trop !
Trop aussi, l'amour inébranlable de Marie pour ce défroqué capable de tout ou les coïncidences à répétition entre son parcours et les grands évènements de notre siècle. Mais faut-il le reprocher à Luc ou à Pierre ?

Le texte est addictif et j'ai enchaîné les courts chapitres en arrivant difficilement à m'interrompre. Toutefois, à la longue, cela m'a un peu lassée, Luc ou Pierre - encore une fois, difficile de savoir qui accuser - commençant à ressasser.
L'arrivée des articles de presse apporte brusquement un vent nouveau et un regard extérieur qui pulvérise le soliloque du personnage principal. Ils ne sont pas de trop, car entraîné par sa lecture, on en oublie qu'on est plongé dans les écrits d'un imposteur.

Bref, le tout est bien ficelé et très original.

Et pour qui veut savoir à quoi s'en tenir à propos de Pierre Mansoeur, un lien internet mène au site de l'auteur où se trouve la réponse. Mais je ne vous en dit évidemment pas plus !
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Un livre bouleversant à plus d'un titre.
Une narration, très bien construite, qui peut être notre miroir…
Pourquoi agissons-nous d'une manière ou d'une autre?
Qui sommes-nous? Une image? Une perception?
Ce livre nous amène à nous explorer…
A recommander…
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J'ai tout d'abord été attirée par la couverture qui en dit long, et dévoile / laisse entrevoir la face cachée de ce roman.
Il m'a bouleversée, car de nombreux thèmes se croisent avec une grande habileté.
Ce qui m'a particulièrement touchée, c'est la façon dont l'auteur m'a embarquée dans une histoire en forme de labyrinthe qui m'a laissée plusieurs fois sidérée. Les rebondissements multiples m'ont gardée en haleine, d'une seule traite, jusqu'à la fin…STUPEFIANTE !
Avec de nouvelles clés de lecture en main, et les indices donnés, j'ai voulu relire le livre une seconde fois. Et j'en ai fait une autre histoire, … Comme quoi le lecteur fait partie intégrante du Roman !
Jamais je n'ai lu un livre avec une telle construction, BRAVO Luc Templier !
Lien : https://www.luctemplier.com
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Mais qui aurait pu me diriger vers mes rêves secrets, puisque je n’en avais aucun ? Ne valait-il pas mieux d’ailleurs ne pas avoir d’idéal afin de n’être jamais déçu ?
*
Nous choisissons à l’aube de nos vies une version de nous-mêmes ; quantité de variantes sont possibles ; nous avons devant nous, en devanture de nos destins, des tas de vies possibles et nous n’en choisissons qu’une, souvent la plus sécurisante – par conséquent la plus étroite – à laquelle nous restons fidèles le temps qu’un providentiel cataclysme vienne peut-être un jour nous dérouter.
*
Ma mère s’était retirée. Sans faire de vague. Définitivement. Le seul être au monde qui aurait pu guérir mes blessures, tempérer mes mensonges, puisque c’était elle qui les avait provoqués.
Qu’allait-il advenir de moi ? Comment continuer à jouer sur la même scène, tenir le même rôle, déclamer le même texte, si le souffleur n’était plus dans la fosse ?
*
Ne devrions-nous pas, au sortir de l’adolescence, nous retourner sur notre vie, faire des fouilles, pour ne garder de l’héritage – cette tare maudite transmise par nos parents et éducateurs – pour ne garder, disais-je, que ce qui va nous aider à nous déployer… Pour, enfin, nous réinventer.
*
Nos papiers d’identité nous assignent à résidence. Ils nous font croire que nous sommes quelqu’un, alors qu’au fond, d’instant en instant, nous sommes toujours un autre. Autrement dit : Personne.
*
Sans doute est-il difficile de croire que le comédien que j’étais devenu fut sincère, alors que tout était faux. Mais j’étais sincère ! J’étais le créateur de mon rôle et totalement investi en lui. Et puisque je jouais juste, pensais-je, c’est que j’étais vrai !
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On se figure à tort qu’il n’y a que les autre qui peuvent vous persécuter… Que les démons sont ailleurs ! Hors de nous ! Mais nous sommes assez grands nous-même pour nous torturer ! Nos propres pensées incohérentes, contradictoires, peuvent si bien le faire ! Nous harceler sans trêve, nous rendre fous à petit feu, à notre insu.
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Ah ! Comme je frémissais de mon malheur et comme je me livrais, l’âme légère, aux fluides épais de la tristesse ! Il n’y a rien de plus jubilatoire que de surjouer le feu de drames sublimes, grands ou petits. Vrais ou faux. Rien n’égale le délice de défaites imaginaires. Je m’emballais dans ma tragédie, mon texte, mon jeu. Je diluais ma fade vérité dans l’océan de malheurs amplifiés, sans lesquels j’eusse senti trop cruellement l’indécence de ma futilité.
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Ne devrions-nous pas, au sortir de l’adolescence, nous retourner sur notre vie, faire des fouilles, pour ne garder de l’héritage – cette tare maudite transmise par nos parents et éducateurs – pour ne garder, disais-je, que ce qui va nous aider à nous déployer…
Pour, enfin, nous réinventer.
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je m’étais engagé au célibat sans y croire, sans enthousiasme et sans mesurer vraiment la portée de ce funeste engagement. Avec cette promesse irréfléchie, croyant cultiver le saint, nous cultivons le malsain.
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