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3,81

sur 777 notes
Quel bonheur de lire ce petit traité pendant la campagne électorale qui fait des ravages partout. Au lieu de regarder la télé, d'écouter les médias qui rabâchent en boucle les déclarations des candidats, j'ai suivi Sylvain en Sibérie, au Tibet, dans les forêts.

Écouter la nature, regarder les étoiles, faire un bivouac potable ou non, choisir son endroit pour dormir, voilà une occupation paisible.

Lire les philosophes voyageurs, marcher le nez au vent, voir les merveilles naturelles, oh oui j'étais mieux avec l'auteur.

Marcher pour lutter contre le temps, marcher pour penser vagabonder ou simplement, vivre dans une cabane dans la forêt avec le minimum, un retour aux sources indispensable.

Et pour finir une petite citation : “une vie est réussie quand elle est n'est faite que de verbes d'action.”
Lien : http://pyrouette.canalblog.c..
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Un genre de lecture qui change de l'ordinaire, qui fait du bien et nous demande juste un peu de temps pour savourer chaque récit. J'aime beaucoup ce style de livre on prend ce que l'on veut bien, on garde le meilleur et si les miettes ne vous plaisent guère et bien il reste encore les moineaux pour les picorer.
C'est un recueil qui nous invite à réfléchir mais sans prise de tête, juste se laisser aller et se porter vers cette immensité qui nous entoure et qu'on ne prend plus le temps d'observer, d'écouter. Dans son grand silence, elle a pourtant beaucoup à nous dire, mais l'Homme se fait sourd, égoïste et inconscient. C'est bien dommage et presque trop tard, le monde s'en va, et l'immensité ne sera plus qu'un grand désastre. Parcourir le monde à pied, permet à ces grands marcheurs de mieux constater ce tout, nous le conter pour éveiller les consciences. Peut être dans un futur très lointain ou sur une autre galaxie, ce petit recueil fera rêver plus d'un.
Le temps d'une lecture, il m'a apaisée autant qu'inquiétée.
Un grain de poésie au fil des pages, m'a également permis de me constater une fois encore les marcheurs au long cours sont des poètes nés.
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Sylvain Tesson explique ce que lui apportent la marche, les chevauchées (à cheval ou à moto), l'escalade ; en résumé, pourquoi il voyage, au sens large du terme.

Parmi ces raisons figurent l'amour de la découverte, le mépris de nos modes de vie occidentaux, le goût du risque, l'envie de solitude, la soif de surprises…

La coïncidence du jour : comme je lisais le chapitre intitulé 'Sur les vaisseaux de pierre' consacré à l'escalade en milieu urbain, en particulier de monuments religieux, dont Notre-Dame et sa jungle (« enchevêtrement de poutres ajustées les unes aux autres sans rivets, ni chevilles : un mikado de chataîgner »), j'apprenais l'incendie du jour…

Ce témoignage s'apparente plus à un essai sur l'itinérance qu'à un récit de voyage au sens habituel du terme.
Bien qu'agréable à lire, il m'a déçu, les propos de l'auteur étant plus centrés sur ses états d'âmes que sur ce qu'il voit ou sur les gens qu'il croise.
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Pas la peine de tourner autour du pot: je n'ai pas du tout apprécié ce livre.
Ce mec est un poseur, il tient son stylo comme un manche de pioche, et pour compenser la vacuité du propos, les phrases sont truffées de mots abscons et de références incompréhensibles. le style est pompeux, ampoulé, amphigourique, indigeste comme un pudding trop cuit.
Monsieur Tesson n'est pas un simple voyageur, touriste, routard ou globe-trotter, c'est un "wanderer". Son modèle est " l'Anarque (non, non, pas l'Arnaque), héros contemplatif de Jünger qui regarde le monde depuis sa haute loge sans jamais s'y salir"
Monsieur Tesson est géographe, c'est une noble occupation, qu'il le reste.
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J'avais un peu peur de la déception que pouvait entraîner la lecture d'un deuxième livre de Sylvain Tesson après l'admirable "Dans les forêts de Sibérie" mais heureusement, la magie de monsieur Tesson a encore exercé son emprise sur moi et je me suis encore une fois laissée séduire par cet homme que rien n'arrête, cet homme libre qui refuse de se laisser piéger par le monde moderne et prend tous les moyens mis à sa disposition pour y échapper. Un tel homme ne peut que se creuser un chemin royal dans mon coeur et ne plus jamais le quitter.

Dans ce petit livre, monsieur Tesson fait l'éloge de tout ce qu'il aime : le voyage, le bivouac, la solitude des grands espaces, la forêt, l'alpinisme urbain, le vagabondage joyeux etc. Tout cela est écrit avec une simplicité et une sincérité touchante. J'ai particulièrement aimé le chapitre fascinant sur l'alpinisme urbain de même que celui faisant l'éloge du bivouac. La vie de Sylvain Tesson est extraordinairement riche et lumineuse. le lire redonne goût à la vie et je donnerais tout pour le rencontrer au moins une fois car je suis tombée sous le charme de ce grand voyageur. Je dévore ses livres et lorsque j'aurai tout lu de lui, je relirai encore et encore afin de continuer à goûter aux aventures et à la quête de l'essentiel qui caractérisent les écrits de ce merveilleux auteur.

"Vivre, c'est faire de son rêve un souvenir."

"Une vie est réussie quand elle n'est faite que de verbes d'action."

"L'enfer, ce n'est pas les autres, c'est l'obligation de vivre avec eux."
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Un "ancien" récit de Sylvain Tesson, l'homme aux Quatre cents coups et prolifique.
Contrairement à des récits plus récents, celui-ci reste humble. J'ai aimé l'évocation du marcheur romantique dix-neuvième et les références qui vont avec. Mais aussi la part accordée à cette science ici mise à l'honneur et souvent délaissée : la géographie physique.
Tesson raconte sous la forme d'un traité ses aventures de marcheurs, de l'océan Atlantique à l'océan Pacifique. Il reconnaît avoir couru de monts en vallées au nom de l'Humanisme, avec la soif des rencontres mais celles-ci l'ont vite fait déchanter. le constat de civilisations menées par la "testostérone", comme lui-même l'ecrit, l'a vite poussé à chercher les contre- allées, "recourir aux forêts" pour fuir cette vision peu glorieuse et effrayante de l'homme qui soumet la femme aux quatre coins du monde.
S'enfoncer dans les bois devient une salvation devant un tel spectacle, mais avant il a eu le courage de provoquer intelligemment certains hommes sur son chemin.

La dernière partie du traité est consacrée à sa traversée russe, sur le dos d'une moto puis à sa passion pour l'escalade de nombreux édifices français, ceux d'avant les parois de verre. On suit donc ces visites guidées (plutôt nocturnes) des églises principalement gothiques où tout se déroule dans la grimpe, à la verticale. C'est vertigineux ! Et tellement plaisant.

Tesson rompt avec l'esprit convenu, il se laisse aller à écouter ses désirs sans nuire à qui que ce soit, et en cela son anarchie est séduisante. Il écrit comme il pense, à deux mille à l'heure, le cogito va bon train chez lui mais il ne procrastine pas, il agit, se cale dans le hic et nunc.
Son écriture déborde de vie, à moins que ce ne soit sa vie qui déborde maintenant d'écriture ? Toujours est-il que ce traité des années 2000 m'a beaucoup plu, il s'ouvre et ne se lâche plus. Lecture éclair. Tesson traduit avec justesse ce qu'il se passe lorsqu'on se lance à corps perdu dans la marche. Une énergie fabuleuse et presque démentielle envahit celui qui ose se livrer à cette expérience. Tesson a du talent pour restituer ces sensations et cette plénitude.

Un livre qui donne envie de reprendre son sac à dos sur le champ !
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Exigeant mais abordable, un hymne à la liberté qui s'exerce dans la marche comme dans l'escalade d'un immeuble Haussmannien ou d'une cathédrale.
Souvenirs, butins de marche mêlés à des remarques historiques, un livre jubilatoire à pratiquer, qui convoque de nombreuses disciplines,
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Une lecture éclair pour ce petit traité dont la profondeur du propos en fait nécessairement un grand livre.
Sylvain Tesson parvient toujours à m'intéresser à sa quête incessante du vagabondage.
« J'aimerais réhabiliter cette façon de traverser l'existence, en liberté, avec une plume au chapeau, un brin d'herbe entre les dents et des poèmes aux lèvres. » Voilà qui est bien dit.
Rêvasser en marchant, réfléchir en marchant, aussi à dos de cheval, grimper aux édifices, aux églises, se hisser sur les toits, se tirer des centres urbains, se réfugier dans des cabanes au plus profond des forêts, fuir l'humanité le plus souvent possible, c'est ce mantra que l'on retrouve dans tous ses ouvrages. Et je ne m'en lasse pas...
Lorsqu'on souhaite sortir du romanesque, c'est Sylvain Tesson qu'il faut lire...
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C'est la première fois que je fréquente la plume de Sylvain Tesson après avoir entendu sur le personnage tout et son contraire.
Ce fut une bonne surprise. A n'en pas douter, l'homme a du talent. Il manie le verbe aussi bien qu'il promène son regard sur les chemins du monde. On sent en lui la même jubilation face à la page blanche que devant les chemins de traverses. Ce livre, est une succession de réflexions sur le nomadisme romantique. Elles sentent l'escarbille d'un feu de bivouac, la souffrance du pas supplémentaire, l'émerveillement face à un paysage de hasard. Elles ont parfois le panache des grands vents qui balayent les steppes, la profondeur du temps qui passe au rythme de la marche, la légèreté du pas dépouillé de celui qui voyage par monts et par vaux. Toutes choses qui devraient nous aussi nous faire bondir sur nos pieds et quitter nos vies confortables et rangées pour prendre la route comme on prend le maquis, pour résister à se monde qui se consume plus encore qu'il ne se consomme.

Mais hélas, il y a dans ces pages, un double mouvement qui met mal à l'aise. On en vient finalement à s'interroger sur la raison d'être de ces réflexions ou plutôt de leur publication. Sylvain Tesson, fait ici l'éloge du marcheur solitaire non sans faire preuve d'un certain dandysme misanthrope. Il démontre la grandeur du vagabondage , témoigne de la poésie de la vie de bohème tout en espérant, finalement que peu de personnes mettent leurs pas dans les siens. Malgré cette ambivalence du propos, souvent asocial et acerbe sur ses contemporains, l'auteur signe de bien belles pages.

Pour le voyageur de salon que je suis, ce fut un bon moment et je l'en remercie.
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Dans 11 chapitres (11 thèmes), l'auteur nous parle de ses aventures dans des régions proches ou des pays lointains.
Il partage sa vision du monde, des êtres, de la nature, des reliefs, du vagabondage...
Il aborde une infinité de sujets avec son talent habituel. Langage soigné, poésie, vocabulaire riche et précis, une fois de plus j'ai été enchantée, captivée.
Un livre magnifique, un délicieux moment de lecture.
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