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sur 775 notes
Sylvain tesson, dans ce très bel exposé emprunt de sincérité, nous livre la philosophie de sa vie. Par les innombrables voyages au cours desquels il se fait l'égal de la nature, refusant tout moyen de transport moderne, tolérant tout de même le vélo, il nous montre comment il lui devient possible d'agir sur le temps et d'entrer en communion avec la nature. Il justifie son besoin de voyager par cette énergie qui l'habite, qui le brûle, qui l'amène à partir. il explique clairement les conditions de vie du vagabond moderne.

Par cet écrit, il nous livre sa vision de la vie, ses choix, ses envies, il communique son besoin de solitude, son désir de terminer sa vie en solitaire, sa soif des grands espaces, son profond respect pour la nature, les expériences qui justifient ses choix, véritable démonstration accompagnée d'exemples et d'anecdotes qui aident à comprendre le personnage.

Si, certains passages tels que les mentions d'auteurs qui ont pu guider son écrit et quelques passages répétitifs, ou encore quelques lignes durant lesquelles Sylvain Tesson s'envole dans une prose philosophico littéraire difficile à assimiler parfois, d'autres chapitres sont passionnants : j'ai beaucoup aimé son exposé sur sa condition d'alpiniste incorrigible qui l'a amené à escalader églises et cathédrales, tours et bâtiments, j'ai parcouru avec grand intérêt le chapitre consacré aux bivouacs et aux activités auxquelles il se livre durant ses périples.

Je n'ai pu m'empêcher d'imaginer le vagabond qui pense en marchant, et je suis persuadée que ce livre, il était bien inscrit dans son esprit, bien avant d'être couché sur le papier.

Cet écrit court mais profond et édifiant qui permet de cerner le personnage, je ne l'oublierai pas. Il m'a vraiment donné envie de poursuivre la lecture des aventures d'un homme à la personnalité hors du commun.
Challenge multi défis
challenge solidaire
Challenge Riquiqui
Challenge ABC des titres
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Un recueil dans lequel Sylvain Tesson reprend des impressions et des notes consignées dans divers cahiers écrits pendant ses voyages. Dans certains chapitres, il parle de se retirer dans une cabane isolée, ce qu'il fera et que l'on peut lire dans son roman Dans les forêts de Sibérie. Dans le chapitre Sur les vaisseaux de pierre consacré aux escaladeurs de cathédrales dont il a fait partie, il écrit :
“En cas de chute, le grimpeur aura tout juste le temps de se dire qu'«il n'a que ce qu'il mérite», comme le proclamait Philippe Petit quand on lui annonçait qu'un funambule – un de ses frères ! – s'était écrasé." . Quelques années après la parution du Petit traité sur l'immensité du monde, Sylvain Tesson a connu une chute dramatique !
Ce Petit traité sur l'immensité du monde, je l'ai picoré au gré de mes envies de lecture, c'est ainsi que je l'ai apprécié !

Challenge Petits plaisirs 2017 – 167 pages
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Toujours excellent Tesson, ses notes de voyages sont une mine tant pour le sédentaire que pour le voyageur. Son écriture est riche, transporte le lecteur dans ses vagabondages métaphysiques ou tout simplement dans des lieux dont l'esthétisme décrit par Tesson sublime tout.

Et dans ce petit traité, il emmène ses lecteurs vers les immensités qu'il a parcourues, celles où il a séjourné, désert, rivières, lacs, même les escaliers des tours de Notre-Dame de Paris, et, pour chaque moment vécu dans tous ces contextes différents, c'est l‘admiration du monde en premier, la tristesse lorsqu'il a été abîmé par l'homme, comme la mer d'Aral, et aussi la méditation de Sylvain qui enrichit ses lecteurs de ses connaisances et les mène sur les chemins de la réflexion.

J'aime beaucoup les contrastes de l'homme et de ses pensées, il se dit athée ou agnostique, mais il adresse des prières au ciel, il éprouve énormément de compassion pour ses semblables avec lesquels il réalise très aisément des contacts fructueux, enrichissants et il en fait profiter ses lecteurs.

Son petit traité est donc un magnifique livre dans lequel on peut se replonger de temps à autre et y trouver toujours une mine de perceptions et de sentiments.
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"Traquer la beauté partout où elle se cache", telle est la devise de Sylvain Tesson, et pour la chercher sous toutes ses formes et dans les moindres recoins, il ne cesse de sillonner le globe.
Chasseur de beauté. Quel merveilleux métier !
Goethe écrivit : « Voyageur, je rafle ce que je peux. » Pour notre plus grand bonheur, Sylvain Tesson rafle beaucoup et partage dans ce petit traité ses plus belles trouvailles.
Il nous ouvre sa boîte à trésors.

C'est un observateur attentif. Toujours aux aguets, les sens et la pensée en éveil.
Il a non seulement l'oeil et le coeur pour voir, mais aussi l'intelligence et le talent pour traduire en mots ce qu'il a vu. Ces qualités combinées font de cet ouvrage un véritable petit bijou.

Dans le désert, dans la jungle, dans une cabane ou sur les tours de Notre-Dame de Paris, à pied ou à cheval, dans l'observation des êtres humains, des plantes, des animaux ou des paysages, j'ai adoré suivre les vagabondages de l'auteur.
Sylvain Tesson a la bougeotte, il éprouve un besoin irrépressible de mouvement quasi perpétuel.
Parfois, c'est en pensée qu'il bouge et le voyage se fait immobile : c'est fou tout ce qu'il peut imaginer rien qu'en regardant une carte ou en lisant des noms de lieux.
Je le rejoins sur ce terrain et me souviens qu'une partie non négligeable du bonheur que j'ai eu enfant à la lecture de Michel Strogoff venait des toponymes que je trouvais tellement magnifiques et propices aux rêves les plus fous. Ah, Irkoutsk ! Dans une ville dotée d'un tel nom il ne pouvait certainement rien survenir de banal, il ne pouvait qu'y advenir des choses incroyables.

Géographe, Sylvain Tesson sait connecter des faits et des informations dont les liens nous étaient invisibles ; en faisant cela, il élargit notre vision et augmente notre capacité de réflexion.
Son humour habituel est bien présent, ainsi la lecture nous réjouit-elle en plus de nous enrichir.
Dans l'oeuvre de l'auteur, ce petit traité est un excellent cru.

Le monde est immense, le talent de Sylvain Tesson aussi !
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Sylvain Tesson a la bougeotte et quand il ne parcourt pas les chemins à grandes enjambées il choisit la verticalité des cathédrales pour satisfaire son hyper activité. Et même si je me demande comment ses profs ont survécu aux efforts qu'ils devaient déployer pour ne pas réussir à le faire tenir assis sur une chaise, je trouve l'homme très sympathique, d'autant plus qu'il a assez d'autodérision pour ne pas être totalement dupe de son personnage de masochiste atrabilaire.
Oui mais là, son court traité, son vade-mecum à l'usage des sous-bourlingueurs que nous sommes tous (sauf lui), son condensé de sagesse, ses bonnes feuilles du petit misanthrope même pas illustré, son Reader's Digest de féministe outré par tant de haine, vraiment c'est trop. Autant la première personne du singulier s'impose pour raconter une expérience, autant elle tourne ici à l'auto promotion (Mes voyages, Mes pensées, Mes lectures, Mes saintes ampoules).
Tesson refuse pourtant toute intériorité. Il méprise ses « petits secrets intérieurs » mais, à s'interdire toute introspection, rate du coup l'humilité et se transforme en donneur de leçon tandis que ses auteurs préférés se rabougrissent à devenir de tristes arguments d'autorité.
J'ai parlé d'auto promotion, je n'aurais pas dû. Tesson ne s'aime pas et ce qu'il promeut c'est le « Vanderer », l'individu hors du monde, l'ascète fou de poésie qui oppose le rythme des vers et de la marche aux désordres du monde.
Et ce qui est super avec Tesson c'est qu'il est sincère, que ce n'est même pas une pose. Mais cette sincérité se prouve par l'action: à philosopher sur le voyage en général, le Vanderer tombe dans l'esbroufe. Alors, quand il nous ramène son lac Baïkal ou son désert de Gobi, on se retient de lui dire « Mais oui Tonton, tu nous l'as déjà raconté » en tentant de lui piquer sa bouteille de schnaps.
« (…) au cours de mes futures années dans les bois, ma porte sera ouverte en permanence à tout le monde à condition bien entendu qu'il ne passe jamais personne. » est la dernière phrase du texte. Et effectivement, dans ce livre, Tesson n'a pas très envie de partager : il est devenu un de ces profs qu'il devait détester et qui estimait son cours trop bon pour les sous-doués auxquels il s'adressait. Arrête, Sylvain, sois bon camarade : même si je n'ai jamais escaladé de cathédrale à mains nues ni passé mes réveillons dans un grotte de la forêt de Fontainebleau, laisse tomber les conférences et emmène-moi avec toi dans tes prochains voyages.
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Petit traité sur l'immensité du monde. Tout est énoncé dans le titre. Ou presque. le voyageur face à l'immensité des terres doit effectivement se sentir tout petit, une poussière. Je me sens d'ailleurs poussière, prêt à m'envoler dans ces lointaines contrées, à travers ces plaines désertiques, aux confins des steppes silencieuses là où seul le vent chante ses mélopées comme une ritournelle sans fin, ou comme un ivrogne un soir de pleine lune.

Perdu dans l'immensité du monde, l'esprit divague, des vagues de pensées qui submergent ton subconscient tel un tsunami dévastateur sur une terre vide. Il faut avoir un putain de courage pour affronter son esprit, seul dans une tempête de poussières ou de neige. Avec pour seuls compagnes, quelques bouteilles de vodka dans son barda, l'errance sans but, voilà de quoi réhabiliter le vagabond romantique. Surtout quand la bouteille est vide…

Qui est ce vagabond romantique, un Sylvain Tesson d'un autre temps ? le vagabond romantique est celui qui prend la route, sans but, sans idée précise ni préconçue. Il erre l'esprit bohème entre les forêts et les clairières ; donc originellement en Bavière. Il dort à la belle étoile ou dans une grange, la main dans la culotte de la fermière – oups mon esprit s'égare dans le vide sidéral de mon âme. Il a toujours un bouquin en poche, une barbe de plusieurs jours, et suit juste le soleil ou la lune, jusqu'au prochain ravitaillement de plaisirs. D'ailleurs le choix du bouquin est intéressant : ce sera « Knulp » de Hermann Hesse, pour Sylvain. Il ne me reste plus qu'à le lire, il est de ces livres aux pages jaunies et parfumées par le temps que la vigueur d'un dépoussiérage ne serait pas inconvenante, sous peine de distiller ces minuscules poussières dans mon verre de Paulaner.

Et où commence le voyage ? Sur une carte que des géographes ont façonnée depuis la nuit des temps, le temps d'un feu dans une grotte. Il a fallu qu'un type, cheveux hirsutes et torse poilu, décide de franchir le pas, celui des ténèbres, et décide de se confronter à ses peurs, à la profondeur abyssale de l'inconnu ou de Dieu pour laisser derrière lui sa femme et son tonneau, et découvrir une autre soif, celle de la découverte et du prochain bistrot ouvert. Ainsi naquit la géographie, avec ses courbes et ses dénivelés, qui tranche avec les courbes de cette jeune slave venu m'accueillir avec une outre de vodka maison dans cette grange que je croyais abandonnée. Outré, je ne le suis pas de ses avances aux confins si reculés.

Mais à force de philosopher, je me perds dans mon inculture, comme un poivrot se perdrait dans une ville fantôme où tous les bistrots seraient à l'abandon. D'ailleurs, autant boire à la belle étoile, hé toi si belle cette lune bleue que j'admire tant lorsque le silence de la nuit impose sa beauté. Demain sera un autre jour – non ce n'est pas le titre du prochain James Bond, quoique – et la marche bohème ou forcée qui m'entraînera sur d'autres sentiers de poussière trouvera ainsi une nouvelle voie, celle qui me mènera peut-être dans les profondeurs d'un puits où la vodka assommera le substitut d'âme qui me reste en éveil, traversée du Gobi ou de la Sibérie.
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Le monde est immense, et moi je suis grave à la bourre. Ça va faire un mois que j'ai fini ce petit traité et je suis à peine en train d'écrire ce billet. Shame on me !

D'un autre côté, avec Tesson, c'est toujours la même chose, je me dis qu'il faudrait vraiment mais vraiment vraiment vraiment que j'arrête d'écrire des billets dans lesquels je dis des trucs qu'après je fais pas, ouais, que je me sorte les doigts de quelque part et que je me mette un bon gros coup de pied au même endroit. C'est vrai merde, c'est quand même très con de se mettre soi-même en situation d'échec et de dire des trucs (ou pire, d'écrire des trucs) qu'on ne va pas faire et qu'on va regretter de ne pas faire et qu'on va se dire que merde il faudrait les faire etc etc… Bref, vous voyez le topo.

Par exemple, quand j'ai fini de suivre Sylvain sur les chemins noirs le 31 décembre dernier, j'ai trouvé judicieux - vu la période - de prendre la résolution pour l'année qui venait de partir moi aussi sur les petits sentiers, de faire le vide dans ma tête, d'écouter le silence, de me sentir toute petite face à l'immensité du monde et aussi de renifler la nuit sous les étoiles. Je n'imaginais pas une traversée de la grande diagonale du vide non plus hein, faut pas pousser (ne pas se mettre en situation d'échec je disais) mais juste un truc à mon niveau, je sais pas moi, une semaine sur un petit bout du Chemin de Compostelle, le plateau du Larzac, Conques, l'Aveyron, bref, du possible, du faisable, du balisé, du pas loin de chez moi en plus. Résultat des courses : l'année n'est plus si nouvelle que ça et qu'est-ce que j'ai fait de tout ça ? Rien. Procrastination sors de ce corps !! Va me falloir un exorcisme là, un sévère en plus.
Alors oui évidemment, je peux me trouver toutes les excuses du monde, j'avais un peu les chocottes de le faire toute seule (hou la peureuse ^^), j'ai mal au genou, je dois me faire enlever un kyste (hou la vieille ^^), je me suis heurtée à la bitchitude de la vie (ouais ben justement c'est l'idée, évacuer en marchant), il a fait trop chaud cet été (hou la suante ^^), il va faire trop vite nuit maintenant (hou l'emmerdeuse ^^). On est bien d'accord, tout ça, c'est du flan, excuses rejetées. Des plumes et du goudron, voilà ce qui m'attend et ce sera bien mérité. J'ai encore 2 mois pour éviter ça, Ô Tesson tu me fous la pression !

Pour en revenir à ce petit traité, il reste dans la lignée tessonesque, ça marche, ça pense, ça bivouaque, ça médite, ça lit, ça marche encore et encore, et parfois même ça prend le train, la moto ou ça grimpe sur le dos d'un cheval. Tiens, ici ça boit un peu moins qu'ailleurs, ou alors c'est pas écrit, on n'est pas obligé de tout écrire non plus. Quoi qu'il en soit, ça bouge, ça s'agite, ça ouvre les yeux, ça explore, ça découvre, ça s'émerveille ou ça se désole, et ça rencontre. On devrait tous faire un stage de Tesson au moins une fois dans sa vie moi j'dis.
D'ailleurs ici, on a carrément un mode d'emploi, surtout à partir du chapitre 11, franchement c'est facile, y'a qu'à tout faire comme c'est écrit. On a même la playlist des bouquins à emporter avec soi, que demande le peuple ?

Du coup, vous me voyez venir, puisque ça à l'air si simple, j'ai plus d'excuse et je vais être obligée de redire un truc que je vais très certainement regretter un jour : moi aussi je vais le faire (marcher et/ou me retirer quelques temps dans une foutue cabane). Et je vais en rajouter une couche : y'a un endroit où je dois absolument aller, le lac Baïkal, o-bli-gé ! (naaan mais quelle conne, quelle conne ! c'est pas possible ! dans quoi je me suis encore fourrée ? en plus des plumes et du goudron je vais finir au pain sec et à l'eau et privée de dessert pendant 78 ans ! Si c'est pas chercher les emmerdes ça…)

Conclusion, lire Tesson ça motive mais attention, ça fout les j'tons. Dépasse toi toi-même et le ciel t'aimera. Mouais, affaire à suivre ;)
Lien : https://tracesdelire.blogspo..
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Le petit traité sur l'immensité du monde offre un fort agréable moment de lecture. Sylvain Tesson invite le lecteur à retrouver les plaisirs du nomadisme. S'il cite nombre d'illustres vagabonds volontaires tels Jack London ou Goethe, il parle surtout de sa propre expérience. Il exprime son besoin d'être en mouvement, son refus de l'immobilisme tant physique que moral. Et aussi une bonne part de sa misanthropie. Il donne ses raisons à sa fuite des rassemblements humains, préférant à la grégarité la solitude des vastes steppes, d'une cabane ermitage ou encore la mastication de son cheval.

Son traité se veut presque manuel du parfait wanderer en fournissant des moyens de lutter contre l'ennui cérébral sur les plaines infinies, les livres à emporter pour comprendre la structure et les lignes de forces des paysages traversés - il est géographe de formation après tout. Il rappelle le vagabondage romantique du XIXème siècle où nombre de tenants prenaient la route dans la Mittel Europa.

Si je ne partage pas tous les points de vue de l'auteur - ce qui n'est certainement pas son but, d'ailleurs - j'ai beaucoup apprécié ses propos sur le monde et ses infinies beautés, sur le besoin de le réenchanter, sur la communion qui s'installe entre le cavalier et sa monture, les escapades sur les toits de Notre-Dame de Paris et autres monuments, etc. Son écriture est très plaisante et fluide, émaillée de citations judicieuses et de termes techniques et scientifiques.

Bien sûr, Sylvain Tesson donne envie de chausser ses chaussures de randonnée pour à son tour prendre la route. A son propre niveau, avec l'envie de redécouvrir si besoin la joie de simplement marcher et d'ouvrir grands les yeux. Pas forcément besoin - ni la possibilité d'ailleurs - de partir pour les confins du Kirghistan pour s'émerveiller du vol d'une libellule ou de la douce courbe d'une colline herbeuse.
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Glisser ce traité dans sa poche.
Opter pour le vagabondage (physique et/ou mental).
Garder l'oeil lucide.
Refuser les pièges d'une société bouffeuse de temps et du Temps.
Ralentir le pas.
Goûter la liberté.
Conserver sa libre pensée.
Agiter le tout en le saupoudrant des mots de Sylvain Tesson et le "petit traité" devient philosophie de poche qui se lit et se relit.
Une bouffée d'oxygène dans un siècle qui court vers un drôle d'avenir si l'on n'y prend garde.
J'ai particulièrement aimé l'analyse de l'humanisme. Elle est parlante et sans concession.
Je suis montée aux barricades à l'évocation des oppressions brutales vécues par trop de femmes.
Je me suis agrippée à l'auteur pour rejoindre le haut des cathédrales et pénétrer dans la "forêt" de Notre-Dame, les yeux écarquillés par le bonheur de croiser les "compagnons" du fond des âges.
J'ai ressenti l'action d'un homme qui recherche la liberté et tente de nous montrer qu'il l'a trouvée dans "l'immensité du monde". Que cela fait du bien...
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Je suis entrée par la porte d'entrée aïe! Je n'aurais pas dû! Car cette entrée était peu accueillante et j'en ai voulu à Tesson, de me recevoir ainsi dès mon arrivée!
je parle bien sûr de l'avant-propos qu'on lui a sans doute demandé d'écrire pour compléter cet essai, et qui a lui seul contient tout ce que Tesson peut avoir de réactionnaire, misanthrope, arrogant et méprisant - le tout en trois petites pages. On retrouvera un peu de tout cela parsemé dans les différents textes qui jalonnent ce traité, et dont Tesson ne s'est d'ailleurs jamais défendu.
Cependant, passée la porte une bonne fois pour toutes, j'ai pu sentir l'ambiance se réchauffer un peu, Tesson m'invitant à partager son besoin de bougeotte et son goût pour une certaine contemplation romantique, le tout à grand renfort de vodka. Tesson m'a ouvert la porte à sa bibliothèque - bien fournie et vagabonde - à ses ciels étoilés et à ses bivouacs sous / sur /dans les arbres, les toits d'immeubles et les cathédrales.
Agaçant, certes, mais terriblement attachant aussi car par l'écriture il arrive à nous ouvrir à tellement de nouveaux horizons inattendus que finalement, je le pardonnerais presque de son sale caractère!
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