Après avoir découvert
Jean Teulé avec
Charly 9, j'ai eu envie d'approfondir la bibliographie de l'auteur en empruntant
le Montespan, à nouveau en version audio, car pour
Charly 9, cela m'avait semblé parfait.
J'ai commencé l'écoute de ce livre dans d'excellentes conditions. J'étais super enthousiaste et… c'est vite retombé. Je n'ai rien à reprocher au lecteur,
François d'Aubigny, qui est très bon. Je n'ai rien à reprocher non plus au style de l'auteur qui réussit encore le pari de mêler langage contemporain et d'époque pour faire sourire le lecteur. Non, ce que je n'ai finalement pas trop aimé, c'est l'histoire. Même si elle a le mérite d'être fantasque. Et complètement délirante.
Quand
Louis XIV décide de mettre une femme dans son lit, le mari a souvent de quoi se réjouir. A l'époque, il y avait peu de mariage d'amour et prêter temporairement son épouse s'accompagnait souvent de riches sommes d'argent, de titres de noblesse, d'hôtels particuliers… Mais quand c'est sur Madame de Montespan que le roi jette son dévolu, son Louis-Henri de Pardaillan n'est pas du tout d'accord pour lui laisser sa femme. Mais le roi n'en a cure et la comtesse sera la favorite de 1666 à 1680.
Le conte de Montespan devient le cocu le plus célèbre de France. Il le revendique pour gêner le roi. Il fait repeindre son carrosse en noir, il poser des cornes dessus, tout comme sur ses armoiries, il organise les obsèques de son amour et se vautre dans les lits des prostituées malades, se déguise en femme pour entrer à Versailles pour tenter de refiler une saloperie à sa femme qui pourrait la refourguer au roi par la même occasion. Montespan devient la risée de tous et surtout un caillou dans le soulier royal.
Ce que j'ai bien aimé dans cette lecture, c'est l'interview de
Jean Teulé à la fin du livre. Il y raconte que toutes ces anecdotes plus délirantes les unes que les autres sont véridiques. Alors que par moment, je me disait que ça faisait tout de même l'incroyable. Donc pour cela, je suis contente d'avoir découvert ce livre et d'en savoir un peu plus sur cet étonnant personnage, fou d'amour pour sa femme.
Ce qui m'a moins plu, en revanche, c'est le côté cradingue.
Jean Teulé explique que ce siècle a été le plus sale de l'Histoire. le roi n'a pris qu'un bain dans sa vie (il fallait donc ne pas être rebutée pour se glisser dans son lit), les gens pissent et chient partout, les enfants sont consanguins, hydrocépales, couverts de poils et ont une sexualité débridée… Et j'ai trouvé ça vraiment écoeurant. Vrai, sans doute, mais éprouvant à entendre, le petit-déjeuner sur l'estomac.
Je n'ai donc pas écouté
le Montespan avec plaisir et j'étais assez pressée que ça se termine pour être tout à fait honnête. Heureusement qu'à la fin, on retrouver justement l'interview de
Jean Teulé, cela permet de finir sur une bonne note.
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