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sur 3125 notes
Le Montespan a de quoi faire parler. C'est l'homme qui a bravé l'autorité divine par amour. Dans ce roman, il est cruellement moqué. Les lecteurs lisent cette oeuvre les yeux baignant dans deux époques différentes, un oeil au 17ème siècle, l'autre au 21ème. Et prouesse littéraire, la vision binoculaire fonctionne très bien. Jean Teulé pratique son art comme accoutumé. Il informe, bouscule, vulgarise. Il raconte en réalité immersive un homme dont la femme est choisie par Louis XIV. C'est semble-t-il un honneur mais, le Montespan ne voit pas les choses de cette manière : il souffre. Cette pratique d'un autre âge est un élément narratif d'une grande violence. le héros est donc cruellement moqué par sa caste. Il remuera ciel et terre pour récupérer son épouse, pour se venger du roi, pour faire entendre sa voix. Cette lecture est drôle, parfois vulgaire, parfois tragique. Jean Teulé sait nous raconter une Histoire d'un commun parmi les communs qui a voulu faire obstacle au Soleil.
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L'histoire retient souvent les grands hommes, rarement les conjoints des grandes femmes.
Tout le monde connaissait la marquise de
Montespan, la favorite de Louis XIV, mais qui avait entendu parler de Louis Henri de Pardaillan, son époux.
Hommage est rendu à ce cocu magnifique, epoux séparé quoique inséparable.
Jean Teulé nous raconte cette histoire du grand siècle, incroyable par bien des aspects, dans un langage moderne. Après quelques vérifications faites sur Wikipedia, je m'aperçois que ce livre tient plus du récit que du roman, car les principaux faits relatés se sont effectivement passés comme cela est décrit par Teulé.
Même si Teulé n'a pas inventé l'histoire de Louis Henri Montespan, il fait tout de même preuve d'imagination.
Dernier élément que Teulé n'a pas imaginé et qui est bien réel, l'amour que peut porter un homme pour sa femme... Et j'en sais quelque chose !
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Il est vrai que Rainbow pour Rimbaud ne m'avait pas emporté, mais peut-être suis-je moins poète que royaliste ! Aimant plus que tout le Grand Siècle, je n'ai pas été déçu par cette véritable merveille !

Je le dois avouer, les premières lignes m'avaient semblé longues, ennuyeuses (j'avais sûrement encore à l'esprit Rimbaud...!) mais, tout à coup, je me suis laissé emporté, puis n'ai plus pu lâcher le roman. Teulé fait montre ici de vraies qualités d'auteur (rares de notre temps...!) :
- un parti pris d'écriture : mêler un langage des plus familiers à des citations de Mme de la Fayette (entre autres), j'ai trouvé cela très enrichissant, nous permettant de voir l'écart qui, peu à peu, se creuse entre Mme de Montespan et Monsieur.
- un parti pris à propos de l'histoire (avec un petit h): rares sont les biographes qui se sont penchés sur ce pauvre mari oublié de l'Histoire
- un parti pris avec L Histoire (et un H majuscule) : il n'est pas ici question d'une Histoire poussiéreuse et académique, au contraire. Par le langage, Teulé fait revivre Montepan en le rapprochant de nous avec des mots que le XVIIè siècle bannissait (et tant pis pour les classiques !)

Qu'il a été bon, en tout cas, de me replonger dans ce merveilleux siècle. Je m'attendais à une énième biographie de la favorite royale : j'avais mal lu le titre ! Je me retrouvais en fait devant un petit bijou, à la fois tragique, comique, érotique, historique et raffiné. Bref : une merveille indéfinissable et inclassable.
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Quand Louis XIV, le Roi Soleil, décide de choisir votre épouse comme sa favorite, vous devez vous sentir honoré, faire profil bas et accepter les largesses qui vont avec.
Mais le mari de Madame de Montespan ne l'entend pas de cette oreille et affronte publiquement le roi. Il passe donc sa vie misérablement tout en criant à l'injustice de ce roi qui lui a volé sa femme, dont il est lui même éperdument amoureux.
La France de Louis XIV souffre et son roi s'en moque, occupé qu'il est à la cour de St Germain en Laye, puis Versailles. La peinture de cette cour et du roi est peu reluisante et fait beaucoup d'ombre au soleil de Louis XIV.
On ne peut s'empêcher de plaindre et d'admirer Louis Henri dans son combat perdu d'avance. Un peu pitoyable aussi dans son obstination.
Le roman plein d'humour se lit facilement, fidèle à l'écriture légère de Jean Teulé.
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Un livre d'humour pur qui plaira aux fans du genre mais a un peu déconcertée l'historienne rigide que je suis. Ce livre n'est pas à lire à l'aune de l'Histoire mais à prendre comme une satire ce que je n'ai pas su faire. Il plaira encore davantage à ceux qui aiment le genre satirique et le XVIIème.
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J ai apprécié ce livre pour cette page d'histoire avec un brin d'humour.
Le Roi Soleil avait tous les droits et "les cocus" devaient suivre et être contents.
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Il s'en passe de belles à l'époque de Louis XIV...et pour une fois qu'un mari amoureux s'oppose au monarque absolu, cela fait des étincelles.
On rit, on rougit...et on s'amuse tout en apprenant beaucoup sur l'époque.
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Vague approche sur des pseudos faits historiques.
La toute petite histoire à la Cour de Louis XIV et l'on aperçoit anecdotes et les us et coutumes de cette époque.
En effet, on connait La Montespan, la maîtresse de Louis XIV, dans ce livre l'auteur nous raconte l'histoire de son mari qui continu à être amoureux et qui toute sa vie n'aura de cesse de récupérer sa femme. Osant braver le Roi.
A travers son roman, Jean Teulé, restitue une certaine atmosphère de l'époque des précieuses ridicules, des salons mondains mais aussi des garnisons du Roi.
Mais bien sûr, il a aussi beaucoup d'imagination ! Les ¾ des choses était pure invention.
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D'habitude, je me fie davantage aux critiques négatives que positives lorsqu'un livre m'intéresse, et à plus forte raison lorsque celui-ci sort de mes genres de prédilection. Las, j'y ai fait une entorse pour le Montespan, attiré.e par la promesse d'un roman historique sans langue de bois. … Eh bien, l'on ne m'y reprendra plus !

Le Montespan de Jean Teulé n'a pas pour vocation d'être une biographie pointue, plutôt un « roman inspiré de la vie de », et on le comprend dès les premières lignes, narrant la fin d'une soirée de beuverie qui tourne très mal. Les noms d'oiseaux fusent dans la plus grand confusion, mettant en exergue ce qui s'avérera être le plus gros défaut du livre : sa narration. Entre phrasé désuet et modernité, langage précieux et tournures de phrases étranges, l'ensemble est étrangement inégal, donnant l'impression d'un auteur parfois très, très fatigué en fin de soirée (). Les chapitres sont, à l'instar des phrases, très courts. Consacrés à des moments précis de la vie du marquis et parfois sans vrai repère temporel pour permettre de situer l'action ; d'une page à l'autre, il peut donc aussi bien s'écouler quelques jours que plusieurs années, on ne sait pas toujours. Bref, en un mot comme en cent, c'est tout simplement mal écrit. Quant au côté grossier évoqué par d'autres lecteurs ici même, il n'est, curieusement, pas le coeur du problème. Alors oui, le langage employé est souvent assez cru, et là où l'ensemble du livre manque pas mal de détails (en particulier historiques, un comble !), on a droit à une description aussi précise qu'il est humainement possible de le faire de la Montespan taillant une pipe au Roi-Soleil, digne de ce qu'on peut trouver dans certaines romances érotiques de ma bibliothèque. Mais bon, les scènes osées relativement nombreuses sont (presque) justifiées par le contexte, même si elles n'arrangent pas le mauvais goût ambiant.

Car ce qui transparaît le plus dans le roman de Jean Teulé, c'est qu'il y a bel et bien « quelque chose de pourri au royaume de France ». Et pour faire passer le message, tous les moyens sont bons, quitte à ce que les seuls détails donnés tombent dans le voyeurisme. Ici, ça ne parle pas de dents gâtées pour l'amour du petit détail historique, ça parle de dents gâtées, de gens qui se pissent dessus, d'un homme assailli par des lancers de matière fécale (dont on nous donne même la consistance et l'origine). Bref, ne pas lire après avoir mangé. Alors oui, on apprécie l'absence de langue de bois sur la difformité des enfants du Roi ; oui, c'est une bonne chose d'avoir cassé l'image de glamour de la haute société versaillaise (qui ne l'était pas) ; mais à côté du reste, le texte s'avère souvent bien plus vulgaire que nécessaire. La palme revenant aux dernières lignes du roman, où  : à ce stade, c'est de l'humiliation posthume, aussi morbide que répugnante.

Vraiment, l'histoire du plus célèbre cocu de l'histoire de France méritait un meilleur traitement. En l'état, il est assez difficile d'apprécier et l'ironie de la situation, et le personnage pourtant dépeint avec sympathie (mari aveuglément épris, père dévoué, seigneur certes désargenté mais proche de ses serfs...), contrairement à la noblesse qui en prend vraiment plain la poire. Jean Teulé aura également réussi à rendre le fils particulièrement détestable.
Et quid du côté supposément drôle de l'histoire ? Eh bien, on sourit parfois mais pas souvent, le seul passage vraiment amusant étant le chapitre consacré à Charles II d'Espagne. le reste () n'a vraiment rien de poilant : comme tout le reste, c'est vulgaire pour être vulgaire.

Bref, aussi malaisant que désagréable à lire, il n'y a vraiment, mais alors vraiment rien à sauver dans le Montespan.

Pour une fois que je quitte les rivages de la littérature de genre (SFFF et romance principalement donc), je m'attendais tout de même à une certaine qualité littéraire, surtout dans le cadre d'un roman historique. Râpé : au lieu de ça, j'ai eu droit à un Closer version dix-septième siècle, à savoir du sensationnel nauséabond tirant chacun de ses protagonistes vers le bas.
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2eme bouquin de Teulé que je lis
Mon dieu mais quel ennui !!!!
Je n'accroche pas , je tourne les pages sans aucun plaisir
Quelques phrases m'ont fait sourire et c'est tout.............
Et je déteste ce sentiment d'ennui , comme si ce livre était une corvée ...........
Désolée .............

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