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Très intéressante et brillante dystopie écrite en 1980.

Sous la tutelle de robots et droguée, l'humanité a perdu toute sa vitalité. L' Homme régressif retourne à son néant. C'est à ce moment qu'un individu découvre par hasard la lecture, la poésie et l'amour, comme on découvre l'Amérique.

Dans la veine d'un 'Idiocracy' ou d'un 'Dont look up", cette histoire résonne particulièrement sur notre époque dans sa relation au bonheur (absence de douleur). Il y a de nombreuses pistes philosophiques dans ce livre : à chacun d'en faire son miel.

Cette fiction, censément d'anticipation, a de cruels phasages avec notre actualité, Elle est néanmoins vraiment romanesque.
Bref, c'est de la science-fiction comme on aime.

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Énorme coup de coeur, grosse claque et tout le toutim !
Ma dernière lecture pour le @challengegallmeister de 2022 est une révélation !
J'ai découvert Walter Tevis en lisant "le jeu de la dame" et j'ai immédiatement accroché à son style d'écriture. Je n'ai donc pas du tout été déçue ici.
L'histoire est folle, et en même temps, nous n'en sommes pas si loin, et c'est ça qui me touche d'autant plus.
Il est question ici de 3 personnages principaux, et le récit alterne entre chacun de leurs point de vu.
C'est tout un panel d'émotion qui passe à travers ces personnes. du désespoir le plus profond, à l'espoir le plus grand. de la connaissance la plus fondamentale, au néant intellectuel. Des réflexions les plus cartésiennes, aux croyances les plus mystiques. Ce roman raconte tout et son contraire et c'est à nous, lecteur, de nous impliquer, de réfléchir !
L'amour, la haine, la passion, le déni, la vérité,... Tant de grands thèmes y sont abordés.
J'ai adoré et ce livre, et alors qu'il est écrit en 1980, il est criant de vérité !
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Décidément , dès qu'il y a oiseau moqueur dans un titre cela en fait un excellent roman . Comme dans tout roman d'anticipation un peu ancien , ce qui fait froid dans le dos est que pour certaines descriptions futuristes , et bien nous y sommes !! J'attends donc ( sans impatience ) la prochaine étape . En lisant ce livre , cela ne faisait que de renforcer une de mes pensées : je déteste l'expression « intelligence artificielle » qui pour moi l'existe pas ; l'intelligence est humaine et elle permet de créer des machines … pleine de faiblesse s . Dans les critiques il est évoquer surtout la disparition des livres , mais pour moi la disparition majeure est quand même celle de l'espèce humaine , vous me direz que la terre s'en remettra mais quand même . La conclusion de ce livre est donc que pour ne pas se faire dominer par les robots il faut donc ne pas se comporter comme des robots et faire marcher ses petites cellules grises comme aurait dit un célèbre détective de la littérature .
Enfin , j'ai bien aimé le clin d'oeil sur le jeu d'échecs et le petit coup de pied de l'âne à Autant en emporte de vent .
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Walter Tevis nous livre dans l'oiseau moqueur un roman de science-fiction bien construit, écrit en 1980, il présente un caractère prémonitoire puisque les quatre décennies que nous venons de vivre portent en eux des germes ( consumérisme débridé, mondialisation excessive et non durable, espoir déraisonné dans les anciennes NTIC aux mains de superpuissants telles les GAFA qui abêtissent puis normalisent de-facto et sans débat nos sociétés) qui pourraient crédibiliser le scénario choisi par l'auteur pour décrire l'univers arrivé à son crépuscule d'ici quatre siècles. Univers déshumanisé, gouverné par un seul robot Bob Storfforth, multicentenaire, unique exemplaire de l'apogée technologique en la matière. L'ensemble du système se déglingue inexorablement.
l'espèce homo sapiens s'éteint puisqu'aucune naissance n'est plus possible en raison de l'ingestion imposée universellement de drogues aux effets secondaires contraceptifs.
Les robots eux mêmes n'y croient plus, ils dysfonctionnement pour la plupart y compris celui qui représente le summum, l'apogée de la technologie : Bob Stofforth, robot multicentenaire, qui gouverne seul le monde et qui n'aspire qu'à la mort qu'il ne peut pas se donner !
Les derniers humains drogués et éduqués dans des internats pour éviter toute souffrance, tout souci, sont incapables de sursaut d'humanité.
Quelques petites centaines d'années après notre ère, il ont donc suivis la trajectoire déjà bien entamée en notre temps présent ! Et oui c'est au fond une évolution tendancielle et fond plausible, ce que je soulignais supra, que décrit Walter Tevis
La rédemption toutefois s'amorce avec Paul Bentley, qui redécouvre la lecture, puis l'écriture, puis l'amour, ce qui va ensemble et a été perdu de vue dans l'univers déshumanisé , parce que se voulant au départ éliminer tout souffrance, tout travail pénible, ce qui a entraîné la perte de la liberté et conduit à la ruine, que seule la nature digère tranquillement. Au crépuscule et juste avant l'extinction de son espèce Paul mène un combat à l'issue contingente et incertaine, dont toutes les étapes sont fort bien détaillées, le lecteur ne s'ennuie pas !
Je ne vous en livre pas plus, des résonances bibliques à la fin du roman viennent au secours d'un avenir possible.. Puissance du Verbe toujours … Est ce que les derniers insoumis peuvent vraiment ouvrir une nouvelle voie ? Pour une troisième Alliance ?
A vous de voir, pessimistes et encore plus optimistes s'abstenir ? J'arrête cette critique juste à temps, avant de glisser dans des métaphores douteuses sur notre franchouillarde campagne présidentielle actuelle !
Et puis, « seul l'oiseau moqueur chante à l'orée du bois » pour reprendre un mantra de ce roman -américain - très réussi, j'ai insisté sur sans doute trop sur la trame, en fait c'est la grande richesse chatoyante des motifs qui en fonde l'intérêt.
Bonne lecture ou relecture de ce classique..
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New-York, XXVème siècle. Les hommes ont peu à peu abandonné le pouvoir aux robots. L'individualisme est devenu la norme. Plus de cellule familiale, d'ailleurs il n'y a plus d'enfants qui naissent, les humains vivent seuls et les échanges sont proscrits. Au milieu de cette ville déshumanisée, dont tous les habitants sont abreuvés de tranquillisants, Paul Bentley organise une forme de résistance solitaire. Alors que tous les livres ont disparu de la circulation, Paul se met en tête d'apprendre à lire, une activité totalement interdite. Il croisera la route de Marie Lou, une autre humaine en pleine rébellion avec qui il va vivre et à qui il va apprendre à lire, deux choses absolument prohibées. Mais dans un monde sous surveillance constante, impossible de passer à travers les mailles du filet, surtout quand un robot de Classe 9, Spofforth, veille à ce que tout soit sous contrôle.

Ce roman écrit dans les années 1980 méritait bien sa réédition et une nouvelle jeunesse. C'est chose faite grâce aux éditions Gallmeister et à la traduction de Michel Lederer.

Alors que Paul et Marie Lou sortent de leur torpeur et découvrent petit à petit ce qu'est devenu le monde gouverné par des robots et l'humanité en voie d'extinction, le récit s'attache aussi au personnage de Spofforth, un robot programmé pour vivre éternellement, ou plutôt tant qu'il reste des humains sur terre. Ce robot dévoile de réels sentiments, venus du cerveau humain qui a été copié pour lui être implanté. Mais ces souvenirs ne le rendent pas heureux, bien au contraire.

Il se dégage de ce récit une profonde mélancolie et un certain désenchantement même si les personnages de Paul et de Marie Lou sont combatifs, et prêts à beaucoup pour sauver l'humanité, la transmission des souvenirs pour faire survivre le passé et l'histoire et la lecture, source de connaissance. Leur histoire permet de croire à un avenir meilleur.
Evidemment, le sujet de la disparition des livres pour des lecteurs invétérés est très attirant et ajoute à l'intérêt pour le récit. Mais les nombreux rebondissements du roman participent tout autant à cet intérêt renouvelé au fil des pages. Ainsi que l'alternance des récits entre les trois personnages.

Un auteur qui mérite décidément qu'on le (re)lise attentivement.
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Mlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec L'Oiseau Moqueur ?
"Tout m'intrigue dans ce roman : sa couverture bien sûr, mais surtout son résumé et son univers. Après avoir lu quelques avis positifs, j'ai finalement craqué. Encore."

Dites-nous en un peu plus sur son histoire...
"Paul apprend à lire, cette connaissance perdue depuis des dizaines d'années, peut-être des centaines, et cela va petit à petit lui ouvrir les yeux sur le monde qui l'entoure, les robots, les tranquillisants, les suicides collectifs et la ville qui s'effondre doucement..."

Mais que s'est-il exactement passé entre vous ?
"J'ai un avis très mitigé sur cette lecture. le monde qui nous est présenté ici est effectivement extrêmement interessant, ainsi que les réflexions qu'il entraîne sur l'humanité, notre mode de vie, notre avenir... Il y a de nombreuses pistes à explorer et en ce sens, c'est réussi. J'ai bien sûr particulièrement apprécié tout ce qui se rapporte aux livres et à la lecture qui auraient ici presque complètement disparu !

Mais si le fond est bien sûr important, la forme n'est pas à négliger et le problème dans ce roman, ce que je n'ai réussi à m'attacher à aucun des trois protagonistes. Au départ, c'est compréhensible, il s'agit d'un robot et de deux humains plus ou moins sous contrôle et s'il y a bien une évolution ensuite, elle n'est pas suffisante pour que l'on prenne leur destinée véritablement à coeur. J'étais plus intéressée par celui de l'humanité à vrai dire, par les 'réparations' de ce monde à la dérive mais comme le héros le dit lui-même, il s'en fout complètement."

Et comment cela s'est-il fini ?
"J'ai bien aimé la fin, la dernière révélation et la dernière action, tout cela autour du robot, Spofforth, qui est finalement peut-être bien le plus humain des trois... Encore une donnée à méditer."
Lien : http://booksaremywonderland...
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Dans un futur peu enviable où l'assistanat des humains a pris un tour dramatique, offrant les pleins pouvoir aux robots de diverses catégories, un homme redécouvre la possibilité de lire, exhumant des bibliothèques en ruines quelques ouvrages du passé, qui lui laissent entrevoir une société bien différente de celle dans laquelle il a grandi. Alors que la race humaine périclite, que la culture a été oubliée depuis longtemps, Paul Bentley se détache de l'apathie imposée à tous à coups de drogues, de méditations solitaires et d'individualisme forcené, redécouvrant petit à petit les émotions humaines, le plaisir de la connaissance, et la félicité amoureuse, jusqu'à renverser le cours de l'histoire…

Walter Tevis, auteur également du Jeu de la Dame, signe ici un roman d'anticipation troublant, poussant à l'extrême les tendances déjà à l'oeuvre dans nos sociétés contemporaines : consumérisme, recherche de plaisirs faciles, recours aux psychotropes, éclatement des liens sociaux historiques, montée en puissance de l'individualisme, automatisation galopante – et j'en passe. Avec ce livre, c'est une réflexion plus large qu'il initie sur la nature sociale de l'être humain, sur l'ambivalence entre notre besoin de solitude récurrent et notre dépendance aux autres, notre soif de contacts, aussi bien physiques que psychologiques et intellectuels. C'est leur progressive ouverture aux émotions et aux sentiments nouveaux qui permet à Mary-Lou et Paul, nos deux héros, d'acquérir une conscience, une vision du monde et d'affirmer leur capacité de changement, leur personnalité propre. Leur naïveté est confondante et pourtant terriblement touchante, elle nous ramène à ce qui fait de nous des êtres humains : nous sommes indubitablement des animaux sociaux, comme l'a dit Aristote.

D'abord déroutée par le style d'écriture, étrangement enfantin au début du récit, j'ai fini par comprendre, à mesure que l'écriture se faisait plus riche et plus précise, que l'auteur avait voulu, à travers le texte lui-même, nous faire ressentir l'abominable éventualité d'un monde sans livres et sans lecture. A mesure que les personnages sortent de leur ignorance, qu'ils gagnent en instruction, lisant de plus en plus, l'écriture s'accorde avec ce nouveau état des choses, élargissant son vocabulaire, ses tournures de phrases, adoptant un ton plus soutenu, jusqu'à nous offrir un épilogue très poétique.
Lien : https://theunamedbookshelf.c..
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Dans un futur lointain, les robots qu'ont conçus les hommes leur facilitent la vie à l'extrême. Désormais, il est inutile de savoir lire et le confort, la tranquillité et la paix sont maintenus à grands coups de tranquillisants, de divertissements et de vie individuelle.
Paul Bentley est un humain qui a appris à lire seul et qui arrive à New York pour rencontrer Robert Spofforth, le robot avec l'intelligence la plus élevée, qui s'assure que le monde mis en place fonctionne correctement. Où peut être a-t-il des envies plus personnelles?
Un grand coup de coeur !! J'aime beaucoup les dystopies et je trouve que le monde imaginé ici par Walter Tevis tient la route et est beaucoup plus pacifique (en apparence) que les autres dystopies que j'ai pu lire. Les humains ont réduit leur existence à divertissement et vie solitaire (de sorte à éviter tout conflit entre eux), laissant aux robots la gestion générale. Fascinant de voir un monde sans livres et où personne ne sait lire et fascinant de suivre l'histoire de Paul Bentley qui va refaire tout cet apprentissage, en découvrant peu à peu l'histoire de l'humanité, oubliée.
La lecture est fluide et agréable. Les personnages sont très attachants autant l'humain que le robot.
Une excellente idée des éditions Gallmeister de ré-éditer ce roman de 1980. J'ai passé un excellent moment et si vous aimez les dystopies, jetez-vous sur ce roman, vous allez vous régaler !
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Avec « L'oiseau d'Amérique » de Walter Tevis, où nous découvrons un XXVe siècle dépendant de la robotique. En effet, l'humanité a inventé toutes les machines possibles pour s'éviter le moindre effort et s'est plongé dans la drogue pour vivre en totale détente, se contentant surtout de végéter. le souci, c'est que les robots tombent en panne ainsi que les robots dépanneurs et plus personne n'est capable de les réparer, se contentant d'apprendre à vivre sans. La vie n'existe plus, même les animaux du zoo sont des animatronics. Trois protagonistes vont se démarquer de ce monde en train de s'éteindre lentement : tout d'abord Robert, l'androïde le plus perfectionné qui existe car pourvu de la copie d'une intelligence humaine et programmé pour ne pas s'auto-détruire car ses semblables, grâce à cette fameuse intelligence, ont choisi la destruction plutôt que la mission pour laquelle ils ont été conçus ; tous les jours, Robert veut se jeter du haut d'une tour sans y parvenir car son programme veut qu'il vive tant que l'humanité a besoin de lui. En parallèle, nous suivons Paul, un professeur humain, qui découvre un film représentant l'humanité à notre époque, avec des gens qui interagissent, qui montrent des émotions, qui font tout eux-mêmes sans machines pour les assister. Fasciné, Paul découvre ensuite les livres et entreprend de les déchiffrer malgré l'interdiction que cet apprentissage représente. Il fait ensuite la connaissance de Mary Lou qui vit dehors et refuse de prendre sa drogue afin de lutter contre ce mode de vie.

Cette dystopie était vraiment intéressante à lire. Cette humanité végétative qui ne s'exprime que par le suicide pour fuir une existence creuse, ce robot qui se souvient de ce qu'était le monde avant cette chute, ces deux civils qui tentent de se libérer de ce schéma de vie, ça avait quelque chose de glaçant. Pourtant, tout se passe en douceur, pas d'apocalypse, de guerre, de tueries comme dans d'autres dystopies.

Je ne sais pas si ça a été écrit ainsi exprès pour bien illustrer la lassitude De Robert et le peu de vie qu'il reste aux humains, ou si c'est involontaire mais ça colle bien à l'ambiance. Robert m'a le plus plu, j'ai plus ressenti de compassion pour lui même si l'évolution de Paul était intéressante aussi.
Je préfère ce genre de dystopie à celles plus modernes et plus branchées action et explosions que véritables réflexions.
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Oh qu'il m'a foutu le cafard ce bouquin… « L'oiseau d'amérique » de Walter Tevis m'a été proposé par un lecteur lors d'une conférence sur… Tolkien et la fantasy… Oui oui… Bon je ne me souviens plus du contexte. Toujours est-il que je l'avais dans ma PAL et que j'ai profité d'un voyage cet été pour me lancer, ayant soif de dystopie.

Bon pour résumer le contexte. Dans le futur, c'est clairement la fin de l'humanité. Les Hommes ne se reproduisent plus, tout foire, les sentiments ne sont plus là, bref sans amour l'être humain se meurt. Pourtant la technologie est au top et nos robots sont quasi humain… A une exception prêt… Ils ne peuvent pas se suicider.

Oui le résumé est très noir, c'est très déprimant. le résumé dépeint l'ambiance dans laquelle je me suis installé durant la lecture. Trois personnages se tirent la répliquent et ces trois personnages sont emplis de tristesse malgré toute apparence. L'espoir n'en est pas. Ça sent la fin de tout.

Alors je ne vais pas dire que la lecture fut agréable. C'est une lecture à vivre, c'est sur mais pas forcément agréable. Bien choisir son moment pour accompagner Robert Spofforth au sommet de l'Empire State Building…
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