Étant une grande fan de dystopie, j'ai lu quelqu'un de plus célèbres romans d'anticipation dystopiques tels que "
1984" de
Georges Orwell, "
Fahrenheit 451" de
Ray Bradbury, "
Un bonheur insoutenable" de
Ira Levin ou encore "
Le meilleur des mondes" d'
Aldous Huxley. En lisant la quatrième de couverture de "
L'oiseau moqueur", tous ces récits me sont revenus en mémoire ainsi que le cycle de romans d'
Isaac Asimov.
Dans une Amérique du futur, l'humanité s'éteint doucement. Les hommes, servis par des robots ne font ni ne ressentent plus rien. Ils ne pensent plus par eux-mêmes, les robots sont là pour ça. Ils décident de tout et dorlotent les hommes qui n'ont plus rien à faire. Ce monde futuriste est devenu lisse et stérile. Jusqu'au jour où un petit employé insignifiant redécouvre par le plus pur des hasards le plaisir de la lecture - activité comme beaucoup d'autres - proscrite de ce monde. Serait-ce le début d'un renouveau ? Ou pas.
L'Homme est un loup pour l'Homme. Ce proverbe est une vérité en soi. Même pour se protéger l'homme est capable de se détruire. L'exemple en est fait à travers ce roman dystopique, un peu désuet par certains égards, mais tout à fait captivant. le lecteur découvre ce monde lisse et déshumanisé dans lequel l'Homme s'est plongé pour s'épargner la difficile tâche de vivre pleinement. Abrutie par les drogues et la télévision, l'humanité dérive dans le néant. Cette société dépeinte par
Walter Tevis est juste glaçante. Et les avantages dont elle pense bénéficier, deviennent bien vite de sombres inconvénients qui mènent les hommes tout droit à leur perte.
Le paradoxe porté par ce roman est qu'à travers une société totalement stérile et inerte, l'auteur met en valeur une lecture très humaniste avec beaucoup de sentiments, d'émotions et de pensées. Les personnages en ressortent tellement vivants en contraste avec l'inertie qu
i les entoure. le lecteur est happé et fasciné par cette civilisation sans idéologie ni baratin, dans cette société où personne ne sait lire et ni même ne s'intéresse aux livres. Comme dans "Fahrenheit 457", les livres ont une place essentielle dans ce roman. L'évasion - artificielle - n'est plus possible que par les drogues et un flux continu d'images désincarnées. Effrayant !
Je remercie Babelio ainsi que les Éditions Gallmeister de leur confiance. Ce roman oublié présente un récit glaçant.
Walter Tevis atteint très adroitement sa cible à travers cette dystopie visionnaire qui montre les limites de la course à la modernisation. Cette lecture est extrêmement parlante dans notre société actuelle hyperconnectée, ou de plus en plus de relations sont virtuelles. Une lecture fascinante !
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