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Un beau livre de Science-Fiction, une réflexion sur la condition humaine et l'importance du passé.... Et surtout, à l'heure du numérique, de l'image, un hymne à la lecture, et au souvenir....
Facile à lire et passionnant. Difficile à lâcher une fois commencé.... Un robot plus qu'attachant et une réflexion profonde sur la liberté de choix,l'accès à la connaissance.... Une belle histoire.... A découvrir...
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Walter Tevis est particulièrement connu depuis le succès de la série le jeu de la Dame sur Netflix puisque c'est celui-ci qui a écrit le roman sur lequel se base la série. Nous parlons ici d'un autre de ses romans, à savoir L'Oiseau moqueur, roman d'anticipation dystopique publié en 1980, que j'ai acheté aux éditions Gallmeister avec une magnifique couverture comme d'habitude !

J'ai relu récemment quelques romans de science-fiction classiques tels que Je suis une légende, le meilleur des mondes, Des fleurs pour Algernon, et j'ai encore en stock 1984 ainsi que Fahrenheit 451 (si vous avez d'autres idées, je suis preneur !). Moins connu, l'Oiseau moqueur rentre parfaitement dans cette catégorie.

L'histoire se concentre sur trois personnages. le personnage principal est Paul Bentley, un humain qui découvre un art totalement oublié dans ce monde : la lecture. Par la même occasion, il apprend aussi l'écriture, et va rédiger son journal quotidien, que nous lisons. Ensuite, nous trouvons Mary Lou, jeune femme que Paul va rencontrer lors d'une balade dans New York et à qui il fera part de ses découvertes. Enfin, Robert Spofforth est un robot, le dernier de sa classe 9, le plus intelligent des robots jamais construits.
L'histoire se déroule en 2450 environ, dans un monde dirigé par les robots, où les humains ne sont plus que des êtres vieillissants, drogués, isolés qui s'immolent par groupes en pleine rue. Toute l'humanité est gérée par des robots, très souvent en panne, ce qui fait que tout ne tourne plus très rond sur Terre. J'ai souvent eu en tête la scène du film Wall-E dans laquelle on voit les humains devenus obèses et incapables de se déplacer seuls. Au fur et à mesure de l'histoire, Paul va se rendre compte de l'état de l'humanité et découvrir tout ce qu'elle a perdu, en faisant attention aux obstacles que Robert va lui lancer.

J'ai dévoré L'Oiseau Moqueur en deux jours, voulant découvrir ce que l'humanité était devenue et comment Paul allait survivre dans ce monde hostile. Je me suis posé de nombreuses questions au cours de ma lecture. Il est évident que même si l'histoire est née dans l'imagination d'un auteur des années 80, tout ceci est très plausible. Je me demande ce que Walter Tevis écrirait aujourd'hui, à l'époque des réseaux sociaux, des portables, des intelligences artificielles, des GAFAM, etc. Que reste-t-il à l'humanité si tous les aspects de notre vie sont de plus en plus gérés par des IA ? Va-t-on arrêter de lire et d'écrire pour seulement swiper sur notre flux Insta ?
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Et si le monde avait basculé parce que les hommes ont laissé le pouvoir aux robots ? C'est le propos de ce livre, une dystopie glaçante où les robots gouvernent, où la natalité est à zéro, où les hommes ne se parlent plus et vivent sous cachets. Deux humains et un robot vont tout faire pour changer les choses, un peu contre leur volonté...
Un roman hors du temps, profond, vibrant. J'ai aimé le côté roman d'aventures, mais aussi les moments de réflexion.
Un classique qui mérite de sortir de l'oubli !
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Un roman très intéressant avec notamment une intrigue fascinante et plein d'enjeux dont l'humanité est le point central. Toutefois, même pour un livre précurseur pour son époque, on est vite en manque de surprise et petit à petit, il est facile de deviner la fin de l'histoire.

On notera que l'histoire est superbement écrite, avec une évolution de la forme narrative tout à fait en écho avec l'évolution de ses personnages.
L'importance de la lecture ne se focalisera pas uniquement sur les romans, mais bel et bien tous les ouvrages portant sur des sujets divers et variés. Et cela n'en est que plus positif, car on oublie souvent dans ce genre de récit les manuels et autres livres de vulgarisation.
Le point qui m'a un peu peiné, hormis le manque de surprise, est l'impression d'avoir eu aucune connexion avec les personnages du roman. Je les ai trouvé assez fades, même dans leur évolution, et pas très attachants... J'ai sans doute dû passer à côté de quelque chose.

Globalement, l'oeuvre est vraiment bonne et si vous êtes amateurs des romans d'anticipation, n'hésitez pas à vous y plonger !
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New York, année 2500. L'être humain n'est que l'ombre de lui-même, asservi par des drogues chimiques et l'obligation de regarder la télévision. Aux commandes, des robots qui s'occupent de tout, eux-mêmes aux ordres d'autres robots, les fameux classe 9, seuls encore capables de réflexion, d'autonomie et d'initiatives.
Dans ce monde en déliquescence, où les machines tombent en panne et ne sont plus réparées et où les enfants sont étrangement absents, Paul Bentley découvre par hasard les livres, et surtout la méthode de les décrypter. Commence alors pour lui et, dans son sillage, pour son amie Mary Lou, un long chemin vers la ré-humanisation.

Rien que de très classique et de très galvaudé me direz-vous. Et vous aurez raison.
Sauf qu'écrit en 1980, « L'Oiseau d'Amérique » fait preuve de beaucoup de clairvoyance et d'intuition, surtout en ce qui concerne les drogues et la TV pour contrôler le peuple.
Nous suivons Paul et Mary Lou dans leur cheminement vers la réappropriation de leur vie, aidés en cela par la découverte de livres, qui tombent bien à propos.
Mais le personnage le plus attachant, le plus « humain » et le plus intéressant reste Spofforth, le robot de classe 9, dernier représentant de son espèce. Fabriqué à partir de l'ADN d'un humain, Spofforth se révèle être plein de failles, de blessures, d'espoirs et de désillusion. Bref, il représente toute l'humanité soutirée aux humains.
La trame narrative est cousue de fils blancs, les protagonistes apprennent et évoluent trop rapidement et les aides dont ils bénéficient tombent vraiment à pic. Mais « L'Oiseau d'Amérique » reste un excellent livre de SF, dans cette lucidité face à ce que la civilisation pourrait devenir.
Une réflexion limpide, non sur les Hommes vs les Robots, mais sur ce qui fait l'être humain : les espoirs, la poésie, l'envie de s'affranchir des règles, la beauté, les idées noires, la mort, le courage d'accepter les sentiments qui nous animent, quels qu'ils soient...
Et évidemment la lecture, dont chacun sait, ici sur Babelio, qu'elle sauvera de tout !
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La peinture d'une société future qui pourrait être simplement celle de demain: une population humaine qui ne vit plus qu'avec l'aide des robots et par l'éducation des écrans de télévision.
Tevis extrapole et parvient à nous livrer une vision cauchemardesque qui tient parfaitement la route, un univers dans lequel l'humanité se meurt pour pouvoir permettre à un robot de mourir lui aussi en paix.
L'auteur peint magnifiquement les trois protagonistes principaux, nous faisant suivre tour-à-tour les méandres de leurs pensées.
On s'aperçoit que l'humanité parvient à sa perte en peu de temps et par un mélange de croyance aveugle dans la technologie et d'abandon de l'effort intellectuel.
Le parcourt de Mary Lou et Paul est une réappropriation de l'intellect, finalement assez rapide, qui ne demande qu'à être stimulé.
Walter Tevis se montre dans cette vision finalement optimiste.
La préface d'André-François Ruaud est fort bien faite: elle rappelle l'oeuvre de Tevis et en analyse rapidement l'importance.
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A ne pas confondre avec le classique « Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur » (qu'il faut lire, d'ailleurs), L'oiseau moqueur, dystopie de Walter Tevis, l'auteur du Jeu de la dame est un très bon roman, qui rappelle par ses thèmes 1984, Farenheit 451 ou le meilleur des mondes. On pensera également à la série des Robots d'Asimov.
En effet, depuis des siècles, les êtres humains ont perfectionné les robots et ont fini par leur confié la planète/ le pouvoir/leurs vies. Plus de guerres, plus de pauvreté, plus de famines…Tout le monde est heureux et vit sous l'influence de drogues (très le meilleur des mondes, là, même si ce n'est pas le soma qui est consommé mais les sopors). Fini les problèmes dus à l'attachement, à la famille, aux liens : une loi régit ce qui touche à l'intimité. L'amour, non, ça n'existe plus mais il reste la pornographie (« sexe vite fait, bien fait »). le travail manuel et technique a été confié aux robots/androïdes. Ou aux prisonniers sous les ordres des robots. Car, oui, désobéir équivaut à des travaux forcés et à l'emprisonnement. Il est hors de question de se rapprocher des autres, de se regrouper ou de vivre en couple. D'ailleurs, la procréation est inutile : tout le monde avale des contraceptifs sans le savoir depuis des années.

Les efforts intellectuels appartiennent au passé. Les maximes du type » Pas de questions, relax », « Dans le doute, n'y pense plus » régissent la vie des humains qui paraissent vivre comme sortis de Brazil, le film. Décidément, le début des années 80 (1981 pour le roman, 1985 pour Brazil) envisageait le futur de la même façon. Et parfois, tout ça résonne étrangement en 2022…
Car les écrans ne sont pas bannis : même s'il s'agit de télé, ils sont envahissants et diffusent des programmes totalement ineptes…
Et les livres ? A l'inverse de Farenheit, ils existent toujours mais plus personne ne sait lire. On a oublié.
Jusqu'au jour où un homme, Paul, professeur à l'université, propose ses services au doyen Spofforth car il a appris à lire tout seul dans un livre trouvé par hasard (les livres ne sont pas si bien cachés que ça, ils sont oubliés). Robert Spofforth est le doyen de l'université mais c'est le chef, disons-le : il dirige le monde. C'est le robot le plus perfectionné qui existe, un classe 9. C'est aussi le clone d'une humain qui a vécu il y a longtemps et dont il voudrait retrouver les souvenirs enfouis.
Mais Spofforth n'est pas humain ; il ne peut pas se reproduire, il ne peut pas mourir non plus. Il va exercer son pouvoir : il refuse que la lecture soit enseignée, ce serait un crime. Il demande à Paul Bentley de décrypter les textes qui figurent sur de vieux films muets.
La vie de Paul change.
Il se prend au jeu. Découvre des concepts. Et quand il finit par rencontrer Mary Lou, une femme étrange qui habite dans le zoo, sa vie bascule. Celle de Mary Lou aussi. Celle de Spofforth, on le verra ensuite, va changer.
Ce roman est brillant de bout en bout : suivre les personnages, leur apprentissage, leur évolution.
Il y a peut-être quelques longueurs vers le milieu avec un événement qui casse le rythme mais je n'ai pas trouvé cela très gênant.
J'avais beaucoup apprécié le Jeu de la dame, eu plus de mal avec L'homme tombé du ciel mais j'ai retrouvé l'alchimie qui m'avait attirée dans le 1er dans celui-ci. de la bonne SF
Lien : https://imaladybutterfly.wor..
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Encore un classique qui m'avait échappé dans mes jeunes années. Moins complexe mais tout aussi glaçant que 1984, cette dystopie nous décrit un monde quasi-crépusculaire dans lequel les derniers humains n'ont pratiquement plus aucune interaction (et donc ne se reproduisent plus) et mènent une existence de zombies décérébrés. le récit s'articule autour des témoignages croisés de trois protagonistes, un "robot" (qui serait plutôt un androïde dans l'acception moderne de ces mots), un homme et une femme. Malgré cet aspect crépusculaire et une forme de mélancolie qui baigne tout l'ouvrage, l'espoir n'est pas absent, et une forme de poésie se dégage de ce livre, dont la lecture est très agréable.
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A New York, dans un monde futur où seuls les robots travaillent et où les hommes s'abrutissent de tranquillisants, gravitent trois personnages : Spofforth est le robot le plus évolué jamais créé ; il préside l'université dans laquelle Paul Bentley étudie notre brave vieux monde à travers les films. Par hasard, Paul apprend à lire, fait rare dans ce monde où les livres, la lecture et l'écriture n'ont plus leur place.
Lors d'une visite au zoo, Paul rencontre Mary Lou, jeune femme libre qui s'affranchit des règles établies. Il décide de vivre avec elle, en dépit des lois obligeant les individus à vivre seuls avec eux-mêmes, l'Intimité étant la valeur suprême. Paul découvre auprès de Mary Lou ce qu'aimer veut dire, dans ce monde où l'on impose la solitude aux hommes depuis l'enfance, solitude dont de nombreux New Yorkais s'échappent par le suicide… collectif.
Ecrit dans les années 80, ce roman brille par sa modernité, car il illustre des thèmes chers à nos sociétés actuelles : le bonheur repose sur le confort matériel ; l'individualisme est poussé à l'extrême ; l'intelligence artificielle a dépassé celle des hommes, avec Spofforth, véritable incarnation de la Singularité technologique.
Comme dans d'autres dystopies un homme et une femme se dressent face à la dictature des robots et au contrôle des esprits par les tranquillisants. Et c'est en regardant de vieux films, puis en apprenant à lire tout ce qui lui tombe sous la main (y compris des manuels d'échecs !), que Paul va trouver l'envie de détourner les règles afin de connaitre un autre monde que cette société aseptisée où finalement, les hommes ressemblent à des robots. Un bel hommage à la culture !
Mais la particularité de L'oiseau moqueur réside dans sa tonalité ; en suivant le parcours intérieur et le voyage de Paul, on chemine vers un avenir meilleur ; l'espoir reste présent tout au long du roman. L'écriture restitue de manière très touchante les interrogations et réflexions des personnages.
Et L'oiseau moqueur, c'est aussi une très belle histoire d'amour.
Découvert avec le jeu de la Dame, Walter Tevis est décidément un auteur qui mérite d'être re-découvert !
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Ce roman de SF qui se passe dans un futur ou les personnes ne savent plus lire et ou ils sont drogués et pousser a l'individualisme extrême, le credo est "Pas de questions, détends-toi." Dans cette histoire on suit plusieurs personnages un robot humanoïde très intelligent mais également très mélancolique qui est presque plus humains que les humains. Il y a également Paul qui apprends a lire tout seul, j'ai aimé l'écriture sur l'apprentissage de la lecture ou il ne connait même pas l'alphabet. Ce livre est tellement bien écrit plein de réalisme, et le changement du personnage grâce a la lecture est super émouvant. Pour résumer j'ai adoré ce roman.
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