AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782823608144
395 pages
Editions de l'Olivier (04/02/2016)
2.59/5   16 notes
Résumé :
« Je ne suis pas du tout un gros bonnet, ni un truand. Je ne suis pas un tombeur. Les filles m’ont toujours intimidé. Dans le rôle du macho de première, je suis à peu près aussi crédible que les nanas blanches qui posent sur des photos en faisant des signes de gang. Ce n’était vraiment pas normal pour moi de me réveiller sans savoir comment j’étais arrivé là. »

Le héros de Candide et lubrique est un jeune homme bien sous tous rapports. Marié à une fem... >Voir plus
Que lire après Candide et lubriqueVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Présenté comme un petit bijou de loufoque et de grotesque tous britanniques, j'avais de grandes espérances pour « Candide et lubrique ». Force est de constater que malgré presque 100 pages d'efforts de ma part, j'ai bien trouvé cet ouvrage grotesque, mais pas dans le sens qu'attendait l'auteur…

« Candide et lubrique » commence avec le réveil du narrateur principal, dont on ne connaît pas le nom, dans une chambre d'hôtel, en compagnie de sa meilleure amie. Celle-ci étant nue, il en déduit qu'une nuit de débauche a eu lieu. Plein de courage, il décide de quitter la chambre sans la réveiller, avant de revenir (après avoir tout de même pris un solide petit-déjeuner) et de se rendre compte qu'elle est en réalité inconsciente. Que va faire notre jeune courageux ? Ou plutôt, que va-t-il ne pas faire ? Comment expliquer à sa femme Candy, avec laquelle il habite chez ses parents, ce qui s'est passé ? Ou ce qui ne s'est pas passé ?

Nous voilà donc de plein pied dans les pensées du narrateur, dans une sorte de monologue qui n'en finit pas (et qui constitue en fait le roman). Un monologue que je qualifierais de « diarrhéique », puisque nous passons sans cesse d'une pensée à une autre, d'une digression à une autre, dans un effet sûrement voulu de réalisme, mais qui en fait noie complètement les actions du personnage (qui ne sont pas très nombreuses), en leur enlevant toute cohérence. C'est donc long, très long, et complètement inintéressant, puisqu'on ne comprend pas grand-chose à ce qui se passe. Un roman qui passe donc à côté de ses effets, et que je ne conseille pas (ou alors, à vos risques et périls !).
Commenter  J’apprécie          150
Étrange objet littéraire que ce roman "Candide et lubrique" d'Adam Thirlwell. Un style à peu près aussi ébouriffé que son auteur, comme l'atteste la quatrième de couverture de notre édition. Une intelligence indéniablement pénétrante et tourmentée, qui se donne en spectacle de manière narcissique et impudique, sans faire particulièrement preuve d'auto-complaisance. Les errances réflexives sur sa propre vie se généralisent parfois en analyse lucide et désabusée des travers de notre époque, au sein de ce que l'on appelle le monde occidental. Au fil des mots, le sublime alterne avec le médiocre, voire le sordide, et l'on est en droit de soupçonner l'artiste de prendre un malin plaisir à nous égarer. Dès qu'un semblant de sympathie à son endroit pointe le bout de son nez dans notre petit coeur de lecteur, par exemple lorsque la générosité et l'empathie de l'anti-héros se manifestent à l'égard de ses contemporains, l'on peut être sûr qu'au paragraphe suivant, sera démontré combien ces vertus ont en fait une origine trouble, et combien il serait naïf et réducteur de considérer le personnage principal comme une "bonne personne".

A lui seul, le titre choisi semble bien résumer la personnalité complexe d'Adam Thirlwell. Parions en effet que ce roman est largement autobiographique, puisque c'est ce que l'auteur suggère lui-même. le héros est un grand enfant (l'auteur est né en 1978), qui vit chez ses parents sans travailler, probablement entretenu par ceux-ci et par sa femme Candy. Il essaye désespérément de combler le vide de son existence par la drogue, la fête et le sexe.

Il y a ici quelques similitudes avec "Au départ d'Atocha" de Ben Lerner. Même inadaptation à la vie moderne, soulignée par l'usage répété de psychotropes, même sentiments latents de désespoir, qui confinent parfois au nihilisme, même quête d'identité assoiffée, même ambition dévorante de briller aux yeux des autres, d'accomplir une oeuvre majeure pour être enfin admiré, c'est-à-dire aimé. Mine de rien, nous abordons ici des thèmes majeurs comme le Sens de la Vie, avec un grand "S" et un grand "V", notre attitude face à la Mort, le mystère de la sexualité, la possibilité de dépasser notre solitude existentielle en communiquant vraiment avec autrui...On se dit que le jeune écrivain est en quête de lui-même, et on ne peut que lui souhaiter de trouver un jour cette paix et cette sécurité intérieures auxquelles il semble aspirer.
Commenter  J’apprécie          00
Le héros est un jeune homme bien sous tous rapports. Marié à une femme qu'il aime, il vit chez ses parents et cultive son image d'enfant prodige. Un matin, il se réveille dans le lit de sa meilleure amie, inconsciente après une nuit d'excès en tout genre. Premier faux-pas d'une série de mauvais choix qui mettront son équilibre psychique à rude épreuve, d'adultères en abus de drogues, d'orgies en braquages au pistolet à eau. Adam Thirlwell signe ici le dernier volet d'un triptyque
Commenter  J’apprécie          00


critiques presse (2)
LePoint
29 février 2016
Qu'est-ce qui conduit les humains à s'accoupler au hasard des mots, des images et des hormones ? Dans "Candide et lubrique", Adam Thirlwell livre la réponse.
Lire la critique sur le site : LePoint
LeFigaro
26 février 2016
Avec un humour corrosif, l'auteur de Politique met en scène un antihéros pathétique dans un cauchemar éveillé.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (5) Ajouter une citation
tout est rétrospectif , y compris vos motivations. Ce qui ne signifie pas, cependant que tout ce que vous ressentez, quand il se passe quelque chose, est cécité et aveuglement. Si une intention est révélée dans le futur, cela ne veut pas dire qu'on pouvait en avoir l'intention depuis le début. Par exemple je me rappelle un ami érudit, une fois qui essayait de m'expliquer dans un pub ou je ne sais quel bouge qu'il y avait une différence entre le narrateur conscient et le narrateur réticent, celui qui sait ce qui est révélé et celui qui ne le sait pas - alors que je ne suis pas certain que l'on puisse réellement maintenir cette distinction. Nulle personne qui parle n'est tout à fait consciente de la totalité de ce qu'elle dit... C'est le problème que j'ai en général lorsque je parle en essayant de décrire ces faits car il s'avère qu'il n'y a pas de faits du tout : uniquement des signes et des interprétations.
Commenter  J’apprécie          10
Car toujours j'avais seulement voulu vivre. Et la vraie vie - et ceci n'est pas pour moi une découverte récente, quand j'y pense -, la vie qui était enfin mise au jour et illuminée, et par conséquent la seule vie qui a été véritablement vécue, était la vie qu'on observait rétrospectivement, d'un point de vue éloignée dans les nuages, et un terme possible pour désigner ce type de regard était probablement littérature. Ou alors si ce n'était pas la littérature, du moins était-ce le discours.
Commenter  J’apprécie          10
Mais aussi j'étais dans le flou, parce que le problème, c'est que les gens sont souvent très gentils, surtout lorsqu'ils disent des choses qui sont blessantes et font mal, ce qui signifie seulement que le mal met davantage de temps à être compris, et qu'il est donc peut-être plus blessant;
Commenter  J’apprécie          10
Et soudain il m'est apparu que peut-être le problème historique de toute relation amoureuse est que vous savez tout ce que devez savoir dès l'instant où vous rencontrez quelqu'un, mais vous pouvez aussi vivre en sachant cela pendant une décennie sans pour autant en faire quoi que ce soit.
Commenter  J’apprécie          10
Oui la violence en cours de dispute est assurément un domaine où excellent les gens ayant été auparavant gentils.
Commenter  J’apprécie          10

Videos de Adam Thirlwell (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Adam Thirlwell
Martin Quenehen a un livre pour vous "si vous n'aimez pas les orgies sexuelles, les expos... .Un livre pour l'été, le conseil du jour ! Martin Quenehen, producteur de Ping Pong vous propose un livre à découvrir pour cet été. Son choix ? "Candide et lubrique" de Adam Thirlwell. A partir du 4 juillet et jusqu'au 28 août, retrouvez la grille estivale de France Culture ! Tous les détails ici > http://bit.ly/28QJC1e
autres livres classés : romanVoir plus
Les plus populaires : Polar et thriller Voir plus


Lecteurs (54) Voir plus



Quiz Voir plus

Londres et la littérature

Dans quelle rue de Londres vit Sherlock Holmes, le célèbre détective ?

Oxford Street
Baker Street
Margaret Street
Glasshouse Street

10 questions
1053 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , littérature anglaise , londresCréer un quiz sur ce livre

{* *}