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Thierry Gillyboeuf (Traducteur)
EAN : 9782368907924
334 pages
Le Passeur (15/04/2021)
3.5/5   2 notes
Résumé :
La totalité des essais écrits durant toute sa vie par Henry David Thoreau, publié en français pour la première fois.

Le présent volume regroupe la totalité des essais écrits durant toute sa vie par Henry David Thoreau (1817-1862), l'auteur de Walden et de La Désobéissance civile.

Au total, près de quarante textes, dont dix sont traduits et présentés pour la première en français. Du premier rédigé à vingt ans jusqu'au dernier, révisé sur... >Voir plus
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
L’habitant du désert parle de foyer – du précieux foyer –, il part de chez lui et y retourne ; pour lui, rien ne vaut le foyer et son confort simple et accueillant. À ses yeux, le désert est aussi fleuri que la rose. Le Groenlandais vit au seuil du trou de Symmes exposé au froid rigoureux des latitudes septentrionales, avec la chair de l’ours et de l’huile de baleine pour le consoler, lui l’habitant de la neige et de la glace, et non de la terre, qui rampe sur une congère, et pourtant, il n’a pas le cœur gelé au point de ne pas se sentir chez lui. L’Africain au teint sombre et hâlé réalise les délices du « cher pays natal» en dansant la gigue sur (et non sous) l’équateur. Nous constatons qu’aucune région n’est assez nue ou désolée pour que des êtres humains ne puissent y élire domicile. Mais le foyer de la nature est partout, et quel que soit le climat, son adepte y est chez lui.
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Les grands hommes et les hommes bons de chaque génération ont ressenti son influence. La poésie, de Chaucer jusqu’à aujourd’hui, en regorge. La cécité n’a pas fait perdre de vue la nature à Milton ; le riche entrepôt de son esprit était une source de plaisir noble et serein dans ses heures de ténèbres – les recoins les plus secrets du jardin d’Éden étaient aussi visibles pour lui qu’aurait pu les rendre la lumière du jour. « Entre le poète et la nature, dit Schlegel, de même qu’entre le poète et l’homme, il y a des sentiments de sympathie. Le poète croit entendre une voix parente du chagrin ou de la joie non seulement dans le chant du rossignol ou dans les mélodies que tous les hommes écoutent, mais jusque dans le grondement de la rivière et l’impétuosité de la forêt ; comme si des humeurs et des sentiments semblables aux nôtres venaient de loin nous rendre visite, ou bien cherchaient à sympathiser et communiquer avec nous d’aussi près que leurs natures leur permettront de nous approcher en secret.
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Pour reprendre ce qu’écrivait un romancier, car les romanciers disent parfois la vérité : « Fruit d’une graine insignifiante, tu as été planté par accident et grandi par négligence ; et voici que tu apparais lançant tes branches vers les cieux, plongeant tes racines dans la terre, pliant et gémissant parfois sous la tempête, sans jamais céder à sa fureur, et dominant les bois environnants, jusqu’à ce que les lointaines révolutions du temps et de la nature te couchent dans la poussière avec tous les honneurs. »

Oct[obre]. Rien ne saurait être plus agréable au regard que l’apparence des bois en cette saison. Les occulistes [sic] s’accordent à dire que le vert est la couleur que l’œil peut regarder longuement sans avoir à en pâtir, car c’est certainement celle à laquelle il est le plus habitué. Les arbres ont retiré à présent leur verte parure et endossé une tenue bigarrée faite d’orange, de rouge, de marron et de jaune, où domine un marron jaunâtre.
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C’est un luxe d’aller marcher en se laissant gagner par la douceur, la beauté et l’harmonie. C’est un luxe de se poster au cœur de la forêt, quand tout est silencieux et lézarde, de voir le paysage soudain s’assombrir, les nuages noirs et tumultueux s’assembler comme s’ils en avaient reçu le signal, d’entendre le terrible tonnerre claquer dans l’air, et puis apercevoir le magnifique arc qui apparaît derrière la tempête, le soleil qui rit aux éclats, et



« Les feuilles et les belles fleurs mouillées de pluie

« Laissent libre cours à leur âme dans l’air exquis.



« C’est un luxe de plonger dans la froide rivière, et si cela nous tente, c’est le moment ou jamais.
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En automne, nous voyons les arbres chargés de fruits. À présent, les paysans commencent à faire leurs réserves pour l’hiver, et on trouve abondance de fruits dans les marchés. Les arbres ont perdu une partie de leurs feuilles. Les oiseaux qui nous avaient rendu visite au printemps se retirent désormais vers des pays plus chauds, car ils savent que l’hiver approche.

Ensuite vient l’hiver. Nous voyons à présent le sol recouvert de neige, et les arbres sont nus. Le froid est si intense que rivières et ruisseaux sont gelés.

Il n’y a plus rien à voir. Nous n’avons pas d’oiseaux pour nous mettre du baume au cœur avec leur chant matinal.
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