Avec
Walden, je me suis sentie immédiatement en terrain connu, pensant aux
Essais de
Montaigne, au programme cette année de l'agrégation de lettres que je suis justement en train de préparer. C'est malgré tout beaucoup plus digeste, d'abord parce que c'est un ouvrage du XIXème siècle – la langue est donc plus abordable -, également parce qu'il est plus simple de suivre le fil de la pensée de Thoreau, qui ne va pas, comme
Montaigne, « à sauts et à gambades » toutes les deux pages.
Mélange de réflexions sur soi et sur le monde, de citations de grands philosophes, écrivains, artistes… prouvant ses dires, de récits de situations plus ou moins concrètes et personnelles, l'auteur nous décrit avec beaucoup de conviction, parfois même de poésie ou d'humour, son expérience vécue pendant deux ans – il ne décrit qu'un an environ sur les deux – en pleine nature, au bord du lac
Walden. Se limitant au minimum (nourriture, confort, dépenses…), il démontre en quoi ce minimum est possible, et même salutaire pour l'Homme, par sa propre expérience. Il fait en cela l'apologie, par exemple, de l'autonomie, de l'autosuffisance, du respect de la nature et de la communion avec elle, de la solitude, de la lecture « intelligente », de l'antimatérialisme, et surtout de la liberté individuelle…
Ouvrage que j'ai trouvé très intéressant, qui se lit vite et bien malgré ce qu'on pourrait en penser au départ,
Walden fut donc un moment de lecture instructif. Il reste, qui plus est, d'actualité plus d'un siècle et demi plus tard, le monde s'enfonçant toujours plus dans les marasmes de la surconsommation au fil des ans.
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