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3,85

sur 1043 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
C'est un bon traité sur le pittoresque, sur la nature et la culture (des haricots). C'est aussi et surtout du bon sens littéraire , un ouvrage pratique, philosophique, économique, extraordinairement terrestre.
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Je me suis lancée dans l'écoute de ce livre audio (merci audiocité) il y a presque un an alors que je me rendais au travail en transport en commun.
Et c'était le moment idéal : 20 minutes de car le matin et le soir, bien calée sur mon siège, ceinture bouclée et casque à fond (pour couvrir la radio) je pouvais alors me concentrée sur ce que j'entendais.
Mais arrivée vers la moitié de l'écoute, un changement géographique à mon travail à fait que j'ai du abandonné le transport collectif et donc l'écoute de livre.... J'ai donc eu beaucoup de mal à finir celui ci.
J'ai bien essayé de le lire sur papier, mais il faut bien reconnaitre qu'il n'est pas d'un accès facile et je me suis vite rendu compte que pour le finir il fallait que je continue à écouter.
Difficile d'accès mais très intéressant. J'ai dès le début été très étonnée des réflexions faites sur la société de consommation, qui sont tout à fait appropriées à notre époque : je n'avais pas imaginé qu'elles pouvaient l'être au milieu du XIXème siècle.
J'ai surtout retenue de ce récit les descriptions très détaillée de la nature qui l'entoure : moment de poésie pure qui invite a s'assoir et à regarder soit même.

Avant de digérer complètement cette lecture, je pense qu'il faudra que je le relise ; mais peut-être procéderai-je par petites touches.
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C'est une chronique sur France Inter qui m'a motivé à lire ce livre. Fortement sensible à l'écologie et à la place de l'homme sur la nature et étant en période de prise de recule intense par rapport au monde professionnel ce livre me semblait tout indiqué.

Il serait bien difficile de classer cet ouvrage dans un genre littéraire, il appartient aussi bien à la philosophie qu'à la sociologie, au panthéisme, au récit de vie ou encore à la spiritualité.
J'ai très vite été touchée par ses mots et remarques percutantes qui résonnent malgré qu'un siècle nous sépare. « Même dans notre pays relativement libre, la plupart des gens sont tellement absorbés, par pure ignorance et pure erreur, dans les soucis factices et les labeurs inutilement rudes de la vie qu'ils sont incapables de cueillir les fruits les plus jolis que cette même vie peut offrir. »
Certains passages un peu trop transcentalistes et contemplatifs nous font retourner à la consommation rapide de contenu le temps de quelques minutes mais c'est pour mieux y retourner ensuite.
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Comme souvent avec Thoreau, on se trouve ici entre philosophie et nature. Ce récit qui raconte ses deux années en quasi autonomie sur les rives du lac Walden, part de réflexions purement philosophiques sur la possession et la liberté, pour arriver à un relevé topographique de la région en passant par un livre de compte qui explique ses dépenses pour la mise en place de son projet. Bref, un récit assez complet, qui explique sa démarche, les moyens mis en oeuvre, le descriptif détaillé de ses activités, ainsi que quelques conclusions quant à la nature relative au lac et à ses alentours.
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Elles ont été longues ces pages où chaque pensée, chaque idée, aussi jolie puisse en être la genèse est assaisonnée d'une lourde dose d'aigreur comme si elle eut trop longtemps macéré. Ou comme si Henry David Thoreau célébrait et refaisait le monde un verre de vinaigre à la main. Et pourtant... le livre regorge de réflexions sous forme de pépites. Et quand enfin au fil des pages l'introspection trouve un peu de quiétude en s'abandonnant au rythme de la nature on se retrouve enrichi de cette lecture dont la plaidoirie pour le respect du vivant résonne d'autant plus fort 170 ans après son écriture.
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Henry David Thoreau est sans concession , vis à vis de lui même comme vis à vis des autres. Son regard sur la société et les gens qui l'entourent est plus dubitatif voir ironique que critique. Ce n'est pas un donneur de leçons. Son quotidien c'est : pourquoi faire compliquer quand on peut faire simple. Tout est là. Il suffit juste de lever la tête , de réfléchir et l'on comprend que ce que l'on fait ne rime à rien.C'est un livre très intéressant pour relativiser tous les malheurs et bobos du quotidien qui nous font horriblement mal alors qu'ils ne nous effleurent qu'a peine.
C'est vrai des longueurs parfois, mais c'est fait pour nous reposer l'esprit pour nous faire ralentir le rythme.
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Thoreau est un philosophe qui revient à la mode et pour cause. Dès les premières pages il remet en question, au XIXème siècle, tout les aspects de la société industrielle dont le grand public commence à seulement apercevoir les limites au début du XXIème siècle. En allant vivre seul dans la forêt, dans une maison qu'il construit de ses propres mains au bord d'un lac dont le nom inspirera celui de son livre, il rompt avec la plupart des aspects de la civilisation. En premier lieu il assimile le salariat à une forme d'esclavage, à un moment où celui-ci commence à faire polémique aux États-Unis d'Amérique. Puis il détaille de façon concrète et chiffrée son budget mensuel extrêmement restreint, ce qui lui permet de vivre en autonomie avec la pêche et l'agriculture. Pourquoi dépenser tant d'argent dans de nouveaux vêtements, quand ceux-ci ne protègent pas mieux que les précédents mais ont seulement pour objectif de suivre la mode ? Voilà une question qui est bien d'actualité… En restant le plus clair de son temps au contact de la nature il développe un don d'observation de celle-ci et s'interroge sur la profondeur du lac, ses courants sous-marins, son histoire, les animaux qui y vivent… Son indépendance d'esprit par rapport aux conventions lui permet de vivre libre, c'est à dire en total accord avec son caractère. Malgré un style parfois difficile et peu engageant, ce livre m'a profondément marqué et j'y ai beaucoup pensé lorsque j'ai passé une semaine dans la nature au bord d'un lac lors d'une retraite bouddhiste. Au point que je vais peut être dans un avenir proche le relire, voir commencer un travail artistique à ce sujet.
Lien : https://lecteurazerty.com/20..
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"J'ai écrit ces pages, ou tout au moins la plus grande partie d'entre elles, alors que je vivais seul, dans les bois, à un mile de mon plus proche voisin, sur la rive de l'étang de Walden…" En 1845, Henry David Thoreau décide de vivre dans une cabane qu'il a lui-même bâtie au fond des bois. Loin de la société des hommes, il se recentre sur l'essentiel : l'observation de la nature, le rythme des saisons, le temps de méditer.
Fustigeant le consumérisme, il aspire à une vie simple, libre et ascétique. Aujourd'hui, la nouvelle traduction de Jacques Mailhos aux Éditions Gallmeister nous permet de (re)découvrir toute la mesure de cette oeuvre fondatrice : ne boudons pas notre plaisir !
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Avec Walden, je me suis sentie immédiatement en terrain connu, pensant aux Essais de Montaigne, au programme cette année de l'agrégation de lettres que je suis justement en train de préparer. C'est malgré tout beaucoup plus digeste, d'abord parce que c'est un ouvrage du XIXème siècle – la langue est donc plus abordable -, également parce qu'il est plus simple de suivre le fil de la pensée de Thoreau, qui ne va pas, comme Montaigne, « à sauts et à gambades » toutes les deux pages.
Mélange de réflexions sur soi et sur le monde, de citations de grands philosophes, écrivains, artistes… prouvant ses dires, de récits de situations plus ou moins concrètes et personnelles, l'auteur nous décrit avec beaucoup de conviction, parfois même de poésie ou d'humour, son expérience vécue pendant deux ans – il ne décrit qu'un an environ sur les deux – en pleine nature, au bord du lac Walden. Se limitant au minimum (nourriture, confort, dépenses…), il démontre en quoi ce minimum est possible, et même salutaire pour l'Homme, par sa propre expérience. Il fait en cela l'apologie, par exemple, de l'autonomie, de l'autosuffisance, du respect de la nature et de la communion avec elle, de la solitude, de la lecture « intelligente », de l'antimatérialisme, et surtout de la liberté individuelle…
Ouvrage que j'ai trouvé très intéressant, qui se lit vite et bien malgré ce qu'on pourrait en penser au départ, Walden fut donc un moment de lecture instructif. Il reste, qui plus est, d'actualité plus d'un siècle et demi plus tard, le monde s'enfonçant toujours plus dans les marasmes de la surconsommation au fil des ans.
Lien : https://lartetletreblog.word..
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J'ai décidé de lire ce livre après avoir visionné le film intitulé "Into the Wild" (réalisé par Sean Penn sur la base du récit de Jon Krakauer).
Thoreau serait sûrement ému de constater l'actualité de son essai tant il s'inscrit parfaitement dans le besoin de bon nombre de gens de retourner aux fondamentaux, à une vie simple et isolée, en autosuffisance.

"J'avais dans ma maison trois chaises : une pour la solitude, deux pour l'amitié, trois pour la société."

Si le style peut parfois se révéler difficile à suivre, si certaines longueurs (notamment le détail de ses dépenses dont on ne se rend pas forcément bien compte de la valeur à notre époque) s'imposent, cet ouvrage n'en reste pas moins captivant et offre une réelle opportunité d'évasion.

En bref, la simplicité qui émane de ces pages contraste avec la complexité de notre monde. de plus, le choix de Thoreau de vivre concrètement cette expérience de vie en ermite nous fait oublier que pour le plus grand nombre, sa pensée ne peut être que conceptuelle. A lire !
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