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Sans aucune hésitation, je peux dire que Sanctuaire du Coeur est (pour moi) THE coup de coeur de l'année 2012 ! J'ai dévoré ce pavé en quelques jours car c'est le genre de roman qu'on a du mal à reposer une fois commencé.

Duong Thu Huong signe là un roman bouleversant et émouvant avec un regard très dur sur l'évolution de la jeunesse vietnamienne à notre époque. C'est aussi une histoire sur les cruelles désillusions dans les rapport humains. D'une "simple" histoire de fugue d'un adolescent modèle et fils d'une famille respectable, Duong Thu Huong peint avec brio les rêves brisés de plusieurs générations en remontant petit à petit vers l'élément qui a fait tout basculé (pour ma part j'ai été surprise!). Et en fin de compte, on s'aperçoit que cet évènement n'est qu'une suite logique de beaucoup de sentiments réprimés - entre autres choses.

C'était le premier roman vietnamien que je lisais. J'y ai découvert une société extrêmement hiérarchisée, avec un pouvoir corrompu. le tout dans un cadre idyllique ! L'évocation des arbres et des fleurs, des fête sont très dépaysants. Il y est beaucoup question de la fête de Têt pour le culte des ancêtres, comme pour montrer la nostalgie du temps passé qui malgré le servage avait une certaine noblesse et respect des valeurs humaines - comparée à l'époque contemporaine bien sûr !

Ce qui est appréciable aussi dans cette fresque, c'est que non contente de découvrir de la "vraie" littérature avec un grand "L", ce roman est très ambitieux - à l'inverse de beaucoup de nos contemporains...
Ambitieux me direz vous ? Mais pourquoi ? Eh bien, parce qu'à travers le portrait de chaque personnage, l'auteur dresse une superbe fresque du Vietnam du temps de la colonisation française à nos jours. En passant par la guerre contre les Américains, bien sûr.
Au final, l'auteur nous fait part de son amertume sur le fait que le peuple vietnamien n'a fait que passer d'une servitude à une autre : des rois et "petits" seigneurs de la ville, aux Français qui ont permis à certains hommes politiques pourris de s'enrichir et d'exercer leur tyrannie sur le petit peuple en toute impunité, à la guerre qui a tué les corps et les âmes aussi...
Et dans tout ça, le communisme qui c'était présenté en Sauveur n'a fait qu'apporter une continuité à tout ce système, permettant à d'autres petits ambitieux de se placer comme maire ou juriste pour mieux accabler les paysans.

Comme vous vous en doutez j'ai été tellement transportée par cette histoire que je pourrais en parler des heures, donc mieux vaut que je m'arrête là et vous laisse découvrir ce roman par vous même !!! (pendant ce temps j'irai découvrir d'autres romans de cette auteur !)
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Un livre qui raconte le Vietnam ne peut que me ravir même s'il est question de misère et de déchéance. Evoquer Hanoi suffit à raviver de bons souvenirs et me redonner le sourire.
Le sourire des vietnamiens a marqué mon coeur. Les femmes ont l'oeil aiguisé et aiment décortiquer, passer au peigne fin, s'attarder sur les détails et on retrouve tout cela dans l'écriture de Duong Thu Huong.
Elle présente les faits avec un style poétique. La fugue des adolescents sera l'élément pertubateur du récit et l'auteure s'en sert comme le fil d'Ariane pour conduire le lecteur dans le quotidien des vietnamiens. Les mots retraçent des tranches de vies et des rêves aussi.
J'ai trouvé l'histoire à partir de "la province paisible" plus captivante : une incursion dans les us et coutumes des gens qui survivent comme ils peuvent. La plume de Thu Huong me ramène à mes années à Hanoi, une belle aventure et des images en couleurs gravées à jamais dans ma tête. Alors, laissez-vous emporter par ce roman palpitant.
Toutefois, certains passages sont empreints d'une violence insoutenable : le récit de la prison où l'humanité perd son sens pour laisser la bête prendre le dessus.
Ce roman laisse un goût doux et amer.
Des vies brisées
Des coeurs brisés
Des rêves brisés
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Duong Thu Huong nous convie à une balade à travers le Vietnam, ou plutôt certains lieux et certains aspects de la vie au Vietnam.
En suivant l'histoire mouvementée de Thanh, elle nous emmène dans des endroits et des temps différents.
Le récit n'est pas linéaire, il y a de nombreux flasbacks. Duong Thu Huong joue beaucoup sur les rythmes. À certains moments elle prend tout son temps, l'action avance doucement ; le lecteur doit accepter cette lenteur, respirer les parfums, goûter la cuisine savoureuse, suivre ces traditions tellement éloignées de nos habitudes occidentales. Il doit se laisser guider pour apprécier le voyage. À d'autres moments, l'histoire s'accélère, de brusques changements interviennent, des surprises arrivent.
Certains épisodes sont durs, car la vie n'est pas tendre avec Thanh. Elle ne lui épargne rien, ni la souffrance, ni la violence : certains passages sont vraiment difficiles.
Cette lecture aura été pour moi l'occasion d'un long voyage dans des lieux, des temps et des vies bien différentes des nôtres. Duong Thu Huong nous fait découvrir les traditions familiales, la poésie, la politique, la cuisine, et finalement la vie de son pays. À côté d'aspects très poétiques, elle ne craint pas de montrer l'envers du décor, d'aller farfouiller dans ce qui n'est pas forcément joli-joli, comme la prostitution, la corruption ou l'oppression politique. Un voyage dépaysant et très intéressant, même s'il n'a pas autant de force que le magnifique "Terre des oublis" du même auteur.
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Dans un roman précédent de Thu Huong Duong, on suivait deux jeunes garçons qui s'enfuient de la maison, du village, pour vivre leurs amours homosexuelles. Dans cet autre roman de l'autrice, une suite qui n'en est pas une, il me plaisait de retrouver Thanh et Phu Huong, et leurs familles respectives (comme le coloré Hoang Vuong). En effet, le sanctuaire du coeur se proposait d'explorer une autre issue à cette belle histoire. Aussi, il permettait de raconter comment la famille restée derrière a vécu la disparition des garçons. Il y avait bien de cela dans ce roman, mais aussi beaucoup plus. Trop, selon moi. Par moment, il me semblait perdre de vue les protagonistes. Une distante cousine qui vient consoler les parents désolés passent dans des rues qu'elle a connues jadis, entre dans la maison qui l'a accueilli plusieurs années de cela. Et c'est l'occasion de raconter l'historique de cette maison, ses anciens propriétaires, comment ils sont passés à travers l'implantation du communisme, etc. Était-ce vraiment nécessaire? Et cette situation s'est reproduite à plusieurs reprises. Trop souvent, je me retrouvais à lire des événements pas en lien (ou si peu) avec l'intrigue principale, tellement que j'ai décroché à plus d'un moment. Quand l'attention revenait sur eux, c'était trop peu trop tard. (Parfois, mon sentiment de perdition était tel que je ne le remarquais pas assez vite.)

Ceci étant dit, j'ai plutôt apprécié la nouvelle version des aventures de Thanh, que je trouve plus réaliste que celle dépeinte précédemment. J'ai aimé également le dénouement, qui offre une explication aux événements. Toutefois, c'était trop peu trop tard pour moi. Rendu à ce point, j'étais déjà las, presque ennuyé par ce roman qui prenait en longueur, qui n'en finissait plus de finir. Je n'ai rien contre les pavés, bien au contraire. En effet, un autre roman de l'autrice, Terre des oublis, est aussi long (et son rythme est plus lent) mais je ne l'ai pas ressenti ainsi, jamais je ne me suis ennuyé.
Selon moi, les passages plus longs doivent être au service de l'intrigue et pas quelque chose qui en retarde le dénouement. Certains diront que ces longueurs, ces différents passages servent à situer le tout, à donner un ton, à mieux comprendre le pays, ses habitants, les moeurs et valeurs, à mieux saisir les implications de l'implantation du communisme. Peut-être. En fait, oui, c'est vrai. de par les pérégrinations de Thanh et d'autres personnages, le sanctuaire du coeur fut un réel voyage à travers le Vietnam de la deuxième moitié du 20e siècle. En ce sens, c'est mission réussie. Toutefois, je reste persuadé qu'il était possible d'y parvenir en moins de pages. Dans tous les cas, cela m'aurait davantage convaincu et peut-être d'autres aussi.
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Sanctuaire du coeur m'a attiré grâce aux bonnes critiques que j'ai pu lire.
J'ai adoré faire ce voyage jusqu'au Vietnam, y découvrir sa culture, ses vergers avec de belles fleurs de pamplemoussiers, sa nourriture et ses habitants. Se plonger dans ce roman c'est un dépaysement assuré.
Je ne connaissais pas du tout l'auteur, Thu Huong Duong, et je dois dire que j'ai beaucoup aimé son écriture très poétique, qui dégage beaucoup d'émotions et dépeint a merveille la société vietnamienne.
Mais malgré tout ça je me suis par moment un peu ennuyée, le rythme est très lent, la première partie qui sert de préface fait plus de 100 pages avant qu'enfin on rentre dans le vif du sujet. Et ensuite, l'auteur y fait très souvent de très longues descriptions ainsi que beaucoup de flashback.
Sanctuaire du coeur reste tout de même un très bon roman mais je n'irai pas jusqu'à parler de coup de coeur!
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C'est un roman très sombre que ce nouveau pavé de Duong Thu Huong. Je l'ai acheté lors de ma rencontre avec l'auteur en novembre dernier, au cours de laquelle elle avait évoqué sa vie mais aussi et surtout ce livre. Elle avait mis l'accent sur la différence de ce roman avec les précédents.

En effet, contrairement à ses autres oeuvres, celui-ci se déroule presque totalement dans la vie urbaine. Elle y décrit des aspects différents de la société vietnamienne, peu reluisants, même s'ils s'inscrivent toujours en reflet de la vie rurale. C'est donc un récit plus sombre que les autres :
"L'homme évolue mais ne change pas. Un tas d'argile, une fois formé et cuit, ne bougera plus. le vase peut se fendre, vieillir ou se casser, mais il ne changera plus de forme."

De la même façon, l'oeuvre est principalement centrée sur l'histoire et les sentiments individuels de Than, alors qu'habituellement elle met plutôt l'accent sur le collectif.

Mais on retrouve tout de même les aspects fétiches de Duong Thu Huong : le poids des traditions, des valeurs familiales, qui décident des actes de chacun.

J'avoue que j'ai eu du mal à entrer dedans : une préface de près de 100 pages, avant d'entrer dans le vif du sujet, m'a semblé un peu longue. Et puis elle raconte l'histoire de Than, tout en expliquant à chaque fois les raisons des actes de chaque personne, en remontant l'histoire familiale, toujours longuement. Ce qui fait que j'ai eu du mal parfois à retrouver le fil de l'histoire principale (même si tous ces récits annexes sont passionnants, on veut d'abord finir l'histoire de Than !)

Je n'ai raccroché finalement que dans la deuxième moitié de l'oeuvre, une fois que l'on appréhende plus clairement vers où convergeait tous les récits, et que l'on commence à comprendre que la souffrance est universelle et dépasse sa seule personne et sa seule histoire.

"La vie ! Une leçon que je devrais inlassablement réviser jusqu'au moment de descendre sous terre."

Enfin, la fin en points de suspension ne m'a pas laissé sur ma faim, et nous laisse imaginer ce que voulons pour Than, liberté de lecteur que j'apprécie de plus en plus.

Au final, avec quelques pages de moins, le roman aurait été plus linéaire. Mais peut-être faut-il le lire plutôt comme une fresque que comme un roman à l'intrigue unique. Un roman qui a un souffle différent, qui me fait penser un peu à certaines fresques que j'ai trouvé dans des romans indiens.

En bref, Duong Thu Huong nous offre encore un beau roman, dans lequel j'ai retrouvé avec plaisir son écriture extrêmement poétique, sa force descriptive - aussi bien des paysages que des traditions - qui m'a encore et toujours donné envie de partir au Vietnam !
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Le prologue s'ouvre sur la fugue incompréhensible de Tahn, un adolescent de 15 ans. Après une ellipse de treize ans, le lecteur retrouve un gigolo, entretenu par une riche femme d'affaires, en 1999. Sa maîtresse, Kim, est une dame bien plus âgée que lui, vraie tigresse en affaires comme en amour. Bien loin d'apprécier ces richesses et ce confort, Thanh se sent pris au piège: " elle a tout mis en oeuvre pour me lier définitivement à cette demeure. Elle m'a mis un anneau au nez, comme à un buffle. " Les choses sont pourtant bien claires depuis leur rencontre, quatre années plus tôt, alors qu'il se louait dans une maison close, l'Orchidée Pourpre: argent contre amour, confort contre compagnie, cadeaux contre fidélité. N'ayant pas grand-chose d'autre à faire qu'attendre que le temps s'écoule, Thanh passe en revue son passé et le chemin qui l'a conduit jusque-là. Ses souvenirs le ramènent à sa plus tendre enfance, moment béni de son existence, où il vivait heureux et entouré de sa famille et de ses amis, et à Tra My, sa soeur de coeur: "ce furent des années de bonheur. Les yeux dans les yeux, la main dans la main. Un amour d'enfance. " Ces moments du passé défilent dans sa mémoire et l'amènent à se remémorer ce qu'il connaît de l'histoire de son entourage, bien avant sa naissance et son arrivée parmi eux. Et c'est au fil de ces souvenirs, de ces moments de bonheur mais aussi de ces petits drames, que l'on comprend ce qui a amené Thanh à cette vie malheureuse. Chaque famille a ses petits secrets, ses cadavres cachés dans le placard, quel est celui qui ronge ainsi le bonheur de Thanh ?

Avec Sanctuaire du coeur, Duong Thu Huong nous plonge dans un Vietnam contemporain totalement dominé par l'argent, la quête du pouvoir et le sexe. L'errance sentimentale de Thanh sur les routes de l'amour et de la vie nous donne à voir une société corrompue et déstabilisée, très éloignée de ses racines traditionnelles. Avec toujours autant de talent, elle nous offre une très belle et très forte histoire de famille, dressant le portrait d'un jeune homme déterminé mais aussi fragile et profondément blessé. Un livre envoûtant, à l'écriture poétique. La romancière se révèle une impressionnante conteuse capable de guider ses lecteurs au bout de ces 750 pages. Si vous aimez les histoires qui vous " transportent ", alors n'hésitez pas , lisez ce livre !
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J'aime beaucoup l'écriture rigoureuse et précise de Duong Thu Huong, qui s'apparente presque plus au style du journal ou du compte-rendu qu'à celui du roman. Elle a l'art d'inciser ses descriptions du Vietnam moderne au fil de son récit, ce qui fait que ses descriptions ne sont jamais ennuyeuses et s'intègrent parfaitement à l'histoire, comme si celle-ci en dépendait. Paysages, politique, police, société, relations familiales, tout est décrit au scalpel, à travers l'histoire peu banale de ce jeune Than, fils de bonne famille, qui s'enfuit de chez lui à la suite d'un traumatisme que je me garderai bien de vous dévoiler, et qui devient gigolo après de nombreux périples qui nous sont racontés en flash-backs au fil des souvenirs du jeune homme.
J'avais beaucoup aimé son précédent roman "Au Zénith", et je me suis laissée prendre à nouveau par le rythme de ce roman décapant et actuel où plusieurs histoires se mêlent pour finir par se rejoindre petit à petit, et où jeux de pouvoir et combats contre la misère sont décrit avec une acuité qui fait de ce roman un portrait au vitriol du Vietnam actuel, entre traditions et soucis d'adaptation à un monde moderne dont il est une victime obligée, après le rouleau compresseur du communisme et l'occupation française. Lent, mais passionnant, et quelquefois éprouvant.
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A seize ans, Thanh est beau et c'est une âme pure. Elève brillant, entouré d'amour par ses parents, il est promis à un avenir radieux en grandissant dans la belle maison familiale entourée de pamplemoussiers dans le village de Lan Giang.

Pourquoi s'est-il soudain enfui en compagnie du jeune Phu Vuong après avoir volé ses parents, des professeurs respectés ? le désarroi le dispute au désespoir. On le retrouve seize ans plus tard, en 1999, entretenu par Kim, une riche quadragénaire dans la station balnéaire de Vung Tan. Il s'est prostitué, il a connu la prison, la faim et le froid. Pendant seize il a survécu et maintenant il voudrait se construire une nouvelle vie mais les démons du passé sont encore trop pesants pour lui. Il revoit sans cesse les images de son enfance heureuse auprès de Tra My, sa petite soeur de coeur dont il était tombé amoureux.
Duong Thu Huong excelle dans les descriptions de la société vietnamienne étouffée par la tradition familiale. Sans jamais être ennuyeuse, sans rien cacher de la noirceur humaine, l'auteure décrit avec précision et beaucoup de sensibilité les parfums, les ambiances et met l'eau à la bouche avec ses descriptions culinaires alléchantes. Son roman alterne les récits des moments du passé de tout son entourage avec ceux plus amers du jeune homme coincé dans une prison dorée. La scène tragique qui a poussé Thanh à fuir le hante et l'empêche de se reconstruire.

Duong Thu Huong est une conteuse magnifique et les personnages de tous ses romans sont inoubliables.
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Un très beau titre pour un roman inoubliable. Même après quelques années, il marque toujours mon esprit.

Sanctuaire du coeur représente ma première incursion dans l'univers littéraire de Huong Thu Duong. Ce gros pavé publié par les éditions Sabine Wespieser avait de quoi impressionner. Les premières pages également puisque le lecteur est lâché au moment où un événement grave survient, sans rien savoir des tenants et des aboutissants.
La construction narrative ne se fait pas de façon linéaire. L'auteure jongle avec le présent et des analepses. Tout comme elle mêle habilement écriture contemplative, introspections, événements et descriptions de la réalité vietnamienne sous un régime autoritaire.

Thanh, jeune homme qu'on rencontre gigolo auprès d'une femme plus âgée et fortunée, est le protagoniste principal du roman. On suit son parcours par des chemins de traverse, de nombreux retours en arrière. La vie n'a pas été rose pour lui et les épreuves endurées et surmontées l'amènent, au moment présent, dans une station balnéaire, à s'interroger sur sa vie, tant actuelle que passée, sur son avenir qui pour l'instant semble opacifié par le présent. Il lui appartient pour clarifier sa situation de faire face à ce qui l'a conduit là. Une épreuve supplémentaire et non des moindres quand on se fuit depuis tant de temps.

J'ai infiniment apprécié l'écriture de Huong Thu Duong, toute en délicatesse et subtilité, y compris dans les circonstances les plus dramatiques de son récit. Il y a beaucoup de poésie dans ses propos. Beaucoup d'appels aux sens du lecteur. J'éprouve encore la sensation du vent dans les pamplemoussiers et les parfums qui s'en dégagent.

Huong Thu Duong nous invite dans un long et beau voyage dans un Vietnam contemporain et dans les histoires de ses habitants. J'ai plus eu l'impression de rêver ce roman plutôt que de le lire tant l'auteure se fait enchanteresse. Une expérience peu commune et inoubliable.
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