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Anna Gibson (Traducteur)
EAN : 9782264034120
268 pages
10-18 (07/05/2003)
3.78/5   34 notes
Résumé :
Lassée par les rapports conflictuels qu'elle entretient avec sa mère, Helen a coupé les ponts. Mais son patient échafaudage de mise à distance est balayé d'un coup. Son frère, Declan, atteint d'une maladie incurable, souhaite qu'elle annonce la nouvelle à leur mère. Pire encore, il veut se retirer quelques jours avec elles dans la maison de famille. Deux amis, qui ne quittent pas son chevet, seront du voyage.De la rencontre improbable de ces personnages, Tóibín tire... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Les circonstances de la vie convoquent Helen auprès de son frère, Declan, malade du sida. Ce dernier a émis le souhait de quitter l'hôpital - où il mène un combat journalier contre les infections dites opportunistes profitant de son système immunitaire déficient, pour être chez sa grand-mère auprès des siens. Comme si la situation n'était pas assez difficile, Helen va devoir composer avec sa mère, dont les relations sont des plus fraiches, et sa grand-mère, avec qui la communication est assez difficile aussi. de plus, deux amis de Declan, gays comme son frère, viennent apporter leur aide. Voilà ces gens réunis, que les aléas de la vie ont brouillé et dont les préventions rendent difficile la cohabitation.

Colm Tóibín met en scène les rapports conflictuels d'une famille nourris par des vieilles rancunes, les non-dits et la séparation. le récit s'inscrit dans les années où la communauté homosexuelle était décimée par le sida, dans une Irlande qui n'a décriminalisé les actes sexuels entre hommes qu'en 1993, avant d'être, paradoxalement, le premier pays du monde à autoriser le mariage entre personnes du même sexe en 2015. le style de l'auteur, sans fioriture, confinant à l'aridité, rend l'approche du livre ardue; rarement première moitié d'un roman n'a paru aussi longue. En revanche, à partir de l'installation du malade dans sa famille, cette sobriété dans la narration colle parfaitement à la gravité du sujet et à l'expression des blessures non résolues. Un beau récit, dont la charge émotionnelle se dégage avec une grande économie de moyens.
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Un livre singulier sur les relations familiales. Un jeune homme atteint du SIDA demande à sa soeur d'en informer sa mère. Tous se retrouvent finalement chez la grand-mère et l'histoire familiale se déroule sous les yeux de deux amis, ce qui ouvre le huis-clos et apporte un certain décalage à la situation. Un livre que j'ai trouvé très direct, presque cru, tant les relations intergénérationnelles sont dures.
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Le bateau-phare de Blackwater est une boussole qui permet de se recentrer sur la direction à emprunter.
La mort d'un homme fait basculer la vie de plusieurs personnes et la mort imminente d'un autre réunit trois générations de femmes qui avaient besoins de se retrouver même si cela va laisser des traces et les non dits du passé vont laisser place tour à tour à de la haine, de la pitié, de la tendresse, des regrets ..... qui sont elles vraiment, qu'ont elles accomplies, que vont t'elles faire dorénavant. le mystère restera entier sur une fin inachevée (pour moi) même si s'en doute et je l'espère c'était le but pour que chacun laisse libre court à son imagination.

Ne soyez pas trop dur c'est ma première critique 🙏

Bonne lecture à tous
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Pendant un moment encore, personne ne surgirait dans ce paysage ; les vagues continueraient de déferler et de se retirer sans témoins ni spectateurs. La mer n'avait aucun besoin du regard d'Helen. Au cours de ces heures-ci, pensa-t-elle, ou au cours des longues heures de la nuit, la mer était davantage elle-même, monumentale et inaccessible. Il lui parut évident soudain - comme si toute cette semaine l'avait conduite par échelons successifs à cette seule intuition - que les humains étaient superflus, que cela n'avait aucune importance qu'il y ait des humains ou non. Le monde continuerait. Le virus qui détruisait Declan , qui le faisait crier d'impuissance au lever du jour, ou encore les échos et les souvenirs qui revenaient à Helen dans la maison de sa grand-mère, ou l'amour pour son mari et ses fils dont elle ne parvenait pas à ranimer l'écho en elle, tout cela n'était rien. Et, en cet instant, au bord de la falaise, elle sentit pleinement que ce n'était rien.
Des images, des résonnances, de la douleur, des petits désirs et de petits préjugés. Tout cela ne signifiait rien, comparé à la dureté résolue de la mer. Tout cela signifiait moins que l'argile sèche de la falaise rongée par le vent, emportée par la mer. Ce n'était pas seulement que cela disparaîtrait : cela existait à peine, cela n'avait aucune importance, cela n'avait aucun impact sur cette aube froide, sur ce paysage marin désert, isolé, où l'eau brillait dans la lumière du jour et choquait Helen avec sa beauté maussade. Ce serait peut-être mieux, pensa-t-elle, si les humains n'existaient pas, si la révolution du monde, la mer scintillante et la brise du matin se déroulaient sans témoin, sans quiconque pour sentir, se souvenir, mourir, ou tenter d'aimer...
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