Le rêve

Ce texte qui date des années 1857-62 est une courte nouvelle de Tolstoï, assez insolite puisqu'il s'agit là déjà d'un texte de jeunesse plusieurs fois remanié dont le récit lui fut dicté par son frère Nicolas.
Je ne dispose par ailleurs d'aucune note, d'aucune référence relative à cette nouvelle.
Elle se présente comme une allégorie où un personnage se voit en rêve au sommet d'une montagne d'un blanc éblouissant à la cime s'adressant à une foule d'hommes conquise ; il avance dans un brouillard, ne distingue pas la foule autrement qu'en sentant sa proximité qui l'aide à rester debout. Il lui tient un discours. Son pouvoir est sans limites .. Il se sent bien, éthéré par un présent de bonheur !..
A un moment donné, il sent une présence insistante derrière lui. Il se retourne et c'est une femme radieuse qui le suit, en qui une force invincible attire. Il ne la connaît pas.
Elle le regarde furtivement, il perçoit à peine les contours de son visage. Son regard n'était pas neutre, il manifestait envers lui une forme de pitié et d'ironie.
Soudain, les ténèbres couvrirent la femme.. Il se mit à pleurer..

L'image évanescente de la femme impérieuse qui se profile dans ce rêve peut-être, la mère de Léon et de Nicolas qu'ils ont perdue en bas âge et qui était une personnalité hors du commun ? C'est en particulier ce " il perçoit à peine les contours de son visage' qui m'aide à le penser car Léon n'avait de sa mère qu'un profil découpé au ciseau par un artiste local.