Edité en novembre 2014.
Lu en italien;
C'est le récit personnel du pèlerinage de l'auteur en Galice, entraînée par une amie qui se révèle être à l'opposé de celle qu'elle aurait choisie.
Durant la première partie du trajet l'auteur exprime son ressentiment et sa mauvaise humeur tandis que Celeste demeure joyeuse et patiente.
Il s'avère que cette Celeste a un rôle fondamental: elle lui offre une confrontation honnête avec elle-même.
Ce petit opuscule de 86 pages se lit rapidement.
Au début, j'avais envie de secouer la narratrice, sa mauvaise humeur m'agaçait.
Mais il fallait en passer par là pour aboutir à une belle femme libérée de sa coquille oppressante.
Commenter  J’apprécie         30
Nous décidons alors de manger, la nourriture remplit non seulement les trous de l'estomac, mais aussi ceux du cœur.
Je sais qu'il s'agit d'une contrariété minime, une parmi les nombreuses qui compliquent les journées des êtres humains, mais de petits événements sur le chemin de Santiago peuvent prendre les dimensions d'une catastrophe, soumettant à dure épreuve la résistance du pèlerin.
Je commence à me comporter comme un hamster qui tourne en vain dans sa roue. Je mange des gâteaux et ronge des biscuits, et le vertige augmente. je suis dans un cercle vicieux, plus je me sens triste, moins je me bouge; plus je deviens tiste, plus je mange.
L'incertitude me consume et, de passion, l'écriture se transforme en tourment. Le sang, les larmes, la sueur que je répands vont constituer les os et les muscles des nouveaux personnages, tandis que mon corps s’appauvrit.
Dans les difficultés émerge ma tendance à l'abandon, ce qui produit sur mon corps le même effet trompeur qu'un tiramisù rempli de crème: bon au palais mais dangereux pour la santé.