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sur 399 notes
Aucun des quatre enfants Foxman n'aurait imaginé que leur père juif non pratiquant exigerait une shiv'ah pour son décès.
Les voilà donc réunis pour une semaine dans la maison parentale, accueillis par leur maman, une pédo-psy aux allures de cougar, aussi compréhensive et sage qu'envahissante et pénible. La 'mère juive' dans toute sa splendeur : généreuse, chaleureuse, expansive, étouffante, insupportable.

Leur mission à tous durant les sept jours de ce protocole : accueillir les voisins, écouter leurs condoléances et propres doléances, ceci assis sur des petites chaises basses, donc avec vue imprenable sur les entrejambes, les fesses molles, les varices, les pieds de ceux qui défilent (majoritairement des vieux, bien sûr).
Le reste du temps : la maman, les membres de la fratrie et leurs "rapportés" doivent cohabiter dans cette maison pas très grande où les murs, percés et bricolés par le défunt papa électricien, ne préservent pas grand chose de l'intimité.
Semaine houleuse en perspective ! Wendy, Paul, Judd et Phillip sont très différents, ils trimbalent avec eux leur compagne/époux du moment, leurs gamins, leur déprime. Ils ont pas mal de comptes à régler entre eux et avec leur mère, et comme ils ne savent pas exprimer leur sentiments (qu'ils « répriment jusqu'à s'empoisonner », sic), quand ça déborde, ça explose : les vacheries et insultes volent, les poings partent vite même, entre hommes. Il y a aussi des bons moments, des souvenirs nostalgiques, des pardons, de la rigolade, des conseils fraternels. N'empêche que les querelles ne sont jamais loin, ça peut repartir en vrille à tout moment, d'autant qu'ils ont pour la plupart un solide appétit sexuel - sujet qui fâche, si on se mélange un peu trop...

Par la voix de Judd, Jonathan Tropper nous parle de deuil, de famille, de parentalité, d'éducation, de fratrie, de couple, d'adultère et de sexualité, avec un talent rare, une grande subtilité. Beaucoup d'autodérision de la part du narrateur, d'humour dans les échanges, les situations, et dans le langage imagé de l'auteur, sans lourdeur loufoque ni auto-apitoiement, comme on en rencontre parfois dans ce genre de saga familiale et/ou d'humour 'juif'.

Je me suis régalée ! ♥ Empathie totale avec plusieurs personnages (notamment Judd et sa grande soeur Wendy), émotion, sourires, rires, échos rencontrés dans de nombreuses situations et réflexions.

Merci Latina/Cécile pour cet excellent conseil !
- cet avis qui donne envie, il est là : http://www.babelio.com/livres/Tropper-Cest-ici-que-lon-se-quitte/136163/critiques/1007411
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C'est un ami qui m'a conseillé ce livre. C'est un livre de 390 pages. J'ai fini cette lecture en une semaine. C'est une lecture légère, drôle et rafraîchissante. J'ai été agréablement surprise.

Je me suis attachée au personnage principal, il se nomme Judd. On se reconnait tout de suite en lui car il nous ressemble. Dès le début, on le retrouve dans une situation désagréable dans sa vie personnelle. En plus, il vient d'apprendre que son père est décédé. Il faut qu'il vienne vivre pendant une semaine avec sa famille pour la Shiv'ah. C'est une chose y allée une journée mais quand il faut passer une semaine avec les siens, c'est épeurant. C'est en reculant qu'il y va car déjà rien ne va dans sa vie.

Au début, je n'étais pas certaine de continuer ce livre. C'était un peu trop déprimant. En plus, on ressent l'angoisse de Judd. Au fil des pages, je me suis pris d'affection pour Judd. On a le goût de continuer à le connaître dans son quotidien. Il s'est retrouvé dans toute sorte de situation. L'auteur a réussi à m'amener dans son univers.

Avec sa plume, l'auteur a su m'émouvoir, me faire rire aux éclats et m'amener à des réflexions. C'est un livre qui parle de l'amitié, de l'amour et des relations familiales. Voici une citation émise de l'auteur : ‘' Comme certains couples, certaines familles deviennent toxiques pour leurs membres après une trop longue période d'exposition ‘'.

Je n'ai pas de point négatif à dire sur ce livre. L'histoire se lit bien, les personnages sont captivants et on aime suivre l'évolution de chacun. Je suis conquise par ce nouvel auteur que j'ai appris à connaître. C'est bien parfois de changer d'auteur, on peut faire des belles découvertes. Je conseille ce livre à ceux qui veulent passer un bon moment, rire un bon coup et se retrouver au coeur des aventures de Judd.



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Judd Foxman va mal. Trompé par sa femme, il a perdu son boulot, son toit, son amour. Et en plus, son père vient de mourir. Bien que peu religieux de son vivant, il a émis le souhait que sa famille se réunisse pour célébrer la Shiva'h, les sept jours de deuil traditionnels de la religion juive. Perspective peu réjouissante pour Judd qui va se retrouver coincé avec toute sa famille dans la maison de son enfance. Et quelle famille!
Sa mère d'abord: experte en éducation, elle arbore un décolleté somptueusement siliconné et parle de sexe sans tabous ni complexes.
Son frère ainé Paul: à cause d'une blessure, il a dû mettre un terme à une carrière sportive prometteuse et a repris le magasin d'articles de sport familial.
Wendy sa soeur: trois enfants, un mari peu présent, elle supporte stoïquement une vie peu conforme à ses rêves de jeunesse.
Et enfin Philipp, le petit dernier: séduisant et séducteur, il n'a pas encore trouvé sa place ni sentimentalement ni professionnellement.
C'est l'occasion aussi pour tout ce petit monde de retrouver de vieilles connaissances, des voisins, des flirts de jeunesse.
Rancoeurs, aigreurs, règlements de compte mais aussi nostalgie vont être au programme.

Encore une fois, Jonathan TROPPER m'a entraînée dans sa folie. Je suis une fan inconditionnelle de son humour, de son ironie. Léger en apparence, il aborde ici des thèmes essentiels: la famille, le couple, la paternité, l'amour. J'ai beaucoup ri et c'est cela qui me plaît dans ses romans. J'aime son ton, j'aime la façon qu'il a de rire des choses pour ne pas en pleurer. J'aime ses personnages de paumés qui cherchent une issue sans se départir de leur sens de l'humour et du recul nécessaire pour aborder les problèmes. Bref, j'aime TOUT chez Jonathan TROPPER et je conseille vivement ce livre qui met de bonne humeur.
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" Misery loves company" comme le dit si bien le proverbe, ou dit sans détour et de manière moins humoritisue "un malheur n'arrive jamais seul".
C'est précisemment sur un de ces moments que le lecteur fait la connaissance de Judd Foxman. Ce schmuck (terme très ironique dans sa situation!) découvre sa femme en flagrant délit d'adultère avec son patron et son père est décédé.
Il part donc à la maison familiale pour la traditionnelle shiva (période de deuil dans la religion juive qui dure 7 jours). Et l'auteur nous fait suivre les tourments existentiels de Judd pendant ces sept jours : l'occasion de faire son bilan n tant qu'individu, mari, fils et frère. Et avec une famille juive de la côte est.... cela n'a rien d'une mince affaire !!


C'est la première fois que je lis Jonathan Tropper. J'ai trouvé ce roman parfois inégal - même s'il est bien construit et bien écrit - dans la mesure où, en faisant de l'humour , le romancier se perd parfois dans des scènes qui apportent peu à l'histoire et tiennent plus du scénario pour une comédie que du roman.
Malgré ces quelques erreurs de casting, j'ai tout de même apprécié cette histoire - du Philip Roth pour la gravité et Shalom Auslander pour l'humour grainçant en un peu édulcoré quand même. le langage très moderne et très "marqué" qu'utilise Jonathan Tropper fait de ce roman un genre de Sex & the City version masculine à la sauce Woody Allen !
C'est un roman qui se lit vite bien qu'il nous amène à réfléchir au travers des pérégrinations mentales du personnage, car les analyses de l'auteur résonnent très justes.

Toutefois, je pense que sans d'autres références type Philip Roth ou Woody Allen, il est sans doute difficile d'apprécier cet environnement culturel - ne serait-ce qu'avec ce ton faussement fataliste et résigné, pas forcément facile à comprendre comme de l'humour et une façon de se dire "au bout du compte, tout se termine bien, il y aura toujours un endroit où se sentir rassuré et en sécurité.. et tant pis si cet endroit semble dysfonctionnel ! "


Challenge USA 2019
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Avec un humour décapant, Jonathan TROPPER nous raconte l'enterrement d'un père de famille à l'occasion duquel femme et enfants se retrouvent pendant tout une semaine pour la shiv'ah. On est prévenu : Aucun membre de sa famille ne sait communiquer ni montrer ses sentiments : Chez eux, l'humour est une fuite, et il y aura donc de l'humour tout au long de ce roman… C'est ce qui permettra à cette famille de faire son deuil… Mais aussi de se supporter pendant une semaine.


Judd, le narrateur, vient de quitter son boulot et sa femme car celle-ci, suite à la perte de leur bébé, a pris son employeur pour amant. Paul, son frère ainé, a repris les magasins du père et en veut à Judd pour une vieille bagarre qui a mal tourné. Il ne parvient pas à avoir d'enfant avec sa femme Alice. Alice tente alors de coucher avec Judd pour avoir cet enfant… Wendy, la soeur de Judd, débarque avec ses trois enfants et son mari issu du milieu de la finance, qui ne parle qu'à son portable ; Philippe, le dernier frère et vilain petit canard, enchaîne les conquêtes et les gaffes durant cette semaine de deuil. La mère, enfin, pourrait bien faire une révélation pour le moins surprenante au reste de sa famille !


*****

Je suis tombée sur ce roman dans une gare, de retour d'un enterrement, et j'ai eu envie de découvrir l'auteur. du début à la fin, j'ai adoré ce roman qui se dévore d'une traite grâce à la plume épatante de son auteur : Des propos piquants mais justes, un humour permanent mais que je n'ai pas trouvé lourd car il saisit, en quelques mots seulement, une image qui nous parle et plante le décor, exprime une pensée, un sentiment.


« Sa femme, Emily, jolie et silencieuse, a un regard nerveux, et un sourire qui s'allume et s'éteint sans cesse, sans jamais parvenir à prendre. »


« Elles entrent dans un tourbillon de jambes bronzées, de roulements de cul, laissant derrière elles un sillage sexuel comme de la poussière de fée, et se dirigent droit vers la chaise de mon frère. »


« Mais comme c'est l'été, une bonne partie d'entre eux sont en short, découvrant leurs jambes blafardes et imberbes aux mollets desséchés, aux veines épaisses et gonflées, comme si des vers s'étaient retrouvés piégés sous la peau, et qu'ils étaient morts en creusant un tunnel à la recherche d'une sortie. »


Chez d'autres auteurs je vous dirais qu'il en fait trop mais, dans ce roman, ça passe tout seul. Un peu comme dans les « Chroniques de San Francisco » d'Armisted MAUPIN, Jonathan TROPPER aborde ici des sujets graves avec une légèreté toute contrôlée. Les personnages sont attachants, les situations un peu grossies sont amusantes mais justifiées dès le départ par l'annonce qu'aucun d'eux ne sait montrer ses sentiments. Si vous recherchez un livre de détente amusant mais qui ait du sens, je vous conseille celui-ci ! Je pense relire dès que possible cet auteur, mais j'espère ne pas être déçue par ses autres récits…

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Jonathan Tropper a l'art de plonger ses personnages dans des situations pour le moins délicates. Coup sur coup, Judd découvre son boss et sa femme en fâcheuse posture dans le lit conjugal, il perd par là même sa délicieuse épouse et son job, il apprend la mort de son père et part rejoindre sa très désunie famille pour la Shiv'ah pendant une semaine.

Scène après scène, avec autant de tendresse que de drôlerie, l'auteur entraîne le lecteur dans la vie de cette famille loufoque et attachante. Pas de temps mort, des rebondissements cocasses, des dialogues truculents... bref, une lecture extrêmement agréable et intelligemment divertissante.
Lien : http://bloglavieestbelle.ove..
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Très déçue après ''Perte et fracas'' et ''Le livre de Joe'' que j'ai beaucoup appréciés. Les personnages tournent en rond dans des problèmes récurrents... L'auteur parle de manque de communication entre les membres de cette famille ; j'ai plutôt vu des personnages souvent velléitaires donc agaçants à la longue ; avec, en prime, l'impression que ce roman est une quasi copie des précédents romans, en nettement moins réussi.
Livre que j'oublierai très vite...
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Conseillé par une copine, ce roman m'a régalée. Son humour aurait pu être celui d'un auteur anglais. Venant de ma main, c'est un sacré compliment !

C'est drôlement méchant ou méchamment drôle, introspectif sans être ennuyeux, tout est bon dans ce roman qui sait vous surprendre et vous émouvoir au détour d'une page.

A part la fin peut-être. A mon goût, complétement loupée. Je déteste ce genre de fin. Je les trouve un peu facile. Comme le début d'ailleurs. Mais on ne va pas s'y arrêter, parce que le milieu, c'est de la bonne ouvrage.

IL paraît que les autres Jonathan Tropper sont de la même veine.

A suivre, donc.
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Judd, le narrateur, vient de perdre son père. Suivant les dernières volontés du défunt, sa famille se réunit pour célébrer la Shiv'ah, cette période de deuil observée, dans le judaïsme, par les proches durant une semaine. Ces sept journées constituent autant de chapitres du roman et d'occasions pour passer au crible les relations tant familiales que sociales dans l'Amérique d'aujourd'hui. Les ressentiments, l'hypocrisie, les désillusions sont au rendez-vous. On est cependant à des années lumières de films comme Festen ou Shiv'ah, mais plutôt dans une sitcom du genre Friends, écrit par adulescent obnubilé par le cul. La narration se décale, au milieu de l'histoire, du deuil vers l'implosion du couple de Judd. Les scènes de vaudeville tournent alors franchement au grand guignol. le ton est résolument caustique voire carrément rigolo suivant les pages, avec un sens indéniable du dialogue et la répartie. Dommage que Tropper propose ici un script basé sur des recettes un peu éculées au lieu de creuser un peu plus son propos et soigner son style.
Si l'on dépasse l'humour potache et les obsessions sexuelles du héros (un peu fatiguant au bout d'un moment, il faut bien l'avouer), on découvrira une certaine réflexion autour de l'effet du temps sur les corps et comment la vie se charge de cabosser les âmes. Les personnages de comédie tombent alors les masques pour faire face au désenchantement.
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Judd vient de perdre son père. Judd vient de perdre son boulot. Judd vient de voir son mariage se terminer quand il a surpris sa femme au lit avec son patron. Judd se retrouve seul, sans boulot et sans maison. Rien de pire ne peut lui arriver. Sauf que son père a demandé a ce que sa famille célèbre la Shiv'ah lors de son enterrement juif ce qui se traduit par un enfermement avec sa famille pendant une semaine. le problème c'est que la famille Foxman est une famille où l'harmonie n'existe pas et dans laquelle beaucoup de rancoeur s'est accumulée. Une vraie poudrière !



L'auteur reprend son thème de prédilection, la famille et nous décrit les relations difficiles que les membres entretiennent entre eux. Pour cela il plonge sa plume dans un humour acide et il nous raconte leurs démêlées anciennes et présentes. S'il n'utilisait que cet ironie et cet humour corrosif on risquerait de trouver cette histoire trop difficile a digérer, trop lourde. Mais le talent de cet auteur, au delà de nous faire rire avec des choses tristes, c'est de savoir doser ses effets et de venir nous cueillir avec de vrais moments d'émotions. Car avec lui, le rire n'a jamais été aussi près des larmes. Son autre grand talent est de créer des personnages qui malgré leurs nombreux défauts nous sont infiniment sympathiques et pour lesquels notre empathie ne se dément jamais tout le long du livre. Une famille de tarés aux réactions surprenantes dont on suit les péripéties avec un très grand plaisir.

Un auteur que j'affectionne et qui arrive a se renouveller sur son sujet fétiche (la famille).

Ma note 8/10 pour ce très grand moment passer avec cette famille vraiment pas comme les autres et pour cette capacité a parler de sujets graves (la mort, l'éducation, le sexe, les enfants, ...) avec humour mais aussi beaucoup de sensibilité.
Lien : http://desgoutsetdeslivres.o..
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