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3,78

sur 536 notes
Livre intéressant mais en même temps décevant. Je pensais lire un bon roman policier, en fait non. Beaucoup de choses apprises concernant le grand nord et la laponie, la condition des éleveurs de rennes, les plongeurs et les compagnies de pétrole. Et puis, à la fin, je n'ai pas pu m'empêcher de me dire "521 pages pour arriver à ce résultat !". Sans doute m'aurait-il plus plu si je n'étais pas partie dans l'idée de lire un roman policier.
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Quand Babelio a proposé le dernier livre d'Olivier Truc en partenariat Masse critique, j'ai croisé les doigts pour être retenue. J'avais adoré son précédent livre : Le dernier Lapon.

Le livre démarre durant la transhumance des rennes et nous envoie directement en Norvège. Autant vous dire que j'ai plongé dans l'histoire immédiatement . Des meurtres, des morts suspectes, des rennes qui s'échappent et qui viennent brouter les tombes, se mêlent allègrement. La police des rennes se retrouve à travailler sur des cas qui sont bien loin du vol de rennes. Une fois de plus, l'auteur nous dévoile de nombreuses histoires, toutes passionnantes. Au fur et à mesure de la lecture, elle se recoupent et finiront par faire sens à la fin du livre. Le lecteur n'est jamais vraiment perdu, juste parfois un peu égaré entre plongée profonde, pâturage et plateforme pétrolière.

Une fois de plus l'auteur nous fait découvrir de nouveaux horizons. Après la rencontre avec le peuple sami dans Le dernier Lapon, Olivier Truc nous fait marcher dans les pas des pionniers du travail en plongée profonde, ou encore appréhender l'impact de l'exploitation du pétrole et du gaz dans l'océan arctique. Une manne financière, mais à quel prix ? Les antagonismes sont nombreux : Samis et norvégiens, nature et industrialisation, tradition et modernité. C'est cette double dimension qui me plaît dans les romans d'Olivier Truc, le divertissement avec l'enquête policière, ainsi que la découverte de nouvelles cultures et l'apprentissage.
Son écriture est très descriptive, on a l'impression de sentir le soleil sur notre peau, de pouvoir toucher le lichen. La construction du roman ressemble à celle du précédent avec des évènements du passé qui s'imposent au présent et cela fonctionne toujours aussi bien. Le ton est toujours juste, même pour parler d'injustes ou de drames.
Le travail sur les personnages est très important. Olivier Truc retranscrit habilement les pensées, les modes de fonctionnement des différents protagonistes. J'ai retrouvé avec plaisir, le duo formé par Klemet et Nina, de la police des rennes. Cette fois-ci, on va en apprendre plus sur Nina, son passé, ses parents, ce qui a ravi la grande curieuse que je suis.
Pour conclure, l'ambiance dans Le détroit du loup est différente de celle dans Le dernier Lapon, car l'on fréquente plus de personnages en dehors des éleveurs de rennes, des plongeurs, des industriels du pétrole. Par conséquent, cette lecture m'a beaucoup plu, mais d'une autre manière. J'ai aimé découvrir ces nouveaux univers. Je me suis également plus intéressée aux rapports humains, que l'auteur décrit avec brio, ainsi que les chocs des cultures qu'il nous présente (peuple sami vs non sami, nature vs industrialisation, tradition vs modernité). Le lecteur peut apprendre et découvrir beaucoup de choses, l'enquête policière apportant, en plus, une bonne touche de divertissement. J'espère que l'auteur va continuer encore longtemps à nous étonner !
Lien : http://booksandme.canalblog...
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C'est avec plaisir et impatience que j'ai retrouvé Nina et Klemet, les deux protagonistes de l'excellent « le dernier lapon ». Toutefois, je n'ai pas retrouvé ni le même sentiment d'unité, ni la même force dans « le détroit du Loup ». Les personnages principaux semblent presque incohérents par moment et ont quelque chose de moins « vivant ». Il y a moins de personnages secondaires intéressants et l'enquête en elle-même s'éparpille en jeu de piste embrouillé et un peu stérile pour le lecteur. Fouiller le passé de Nina ne donne pas plus d'épaisseur au personnage et n'apporte pas grand-chose à l'histoire, Klemet n'est que l'ombre de lui-même et les grands tableaux lourds en symbolique qui émaillent le récit ne l'enrichissent pas pour autant.
L'impression générale est qu'on a voulu reprendre les éléments du premier livre pour en recréer artificiellement la magie. Ce n'était pas complètement mauvais mais je n'ai pas retrouvé le même plaisir que lors de la lecture du premier tome.
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Une bonne suite au "Dernier Lapon"
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Le détroit du Loup : difficile de ne pas remarquer les magnifiques couvertures du deuxième titre de la série des enquêtes de la Police des rennes ( parution en 2014 ). Pour le tome 1, voir ici http://cercle-du-polar-polaire.over-blog.com/2017/06/olivier-truc.html .

L'hiver s'achève en pays Sami. le jour est de retour après l'interminable nuit vécue avec "Le dernier lapon". le lecteur retrouve la Police des rennes le jeudi 22 avril, Lever du soleil : 3 h 31. Coucher du soleil : 21 h 15. Cela fait 17 h 44 d'ensoleillement. Lorsque le lecteur quittera Klemet et Nina, nous serons le mardi 11 mai et l'ensoleillement dure ce jour là 22 h 33 à Hammerfest.

Hammerfest, une ville de dix mille habitants sur une île norvégienne du Finnmark occidental ( voir les cartes en début du roman ). Un nouvel Eldorado s'y dessine. Après la Mer du Nord, le pétrole et le gaz de la mer de Barentz attisent toutes les convoitises. Au printemps, depuis des siècles, les bergers Samis ont suivi leurs troupeaux de rennes vers le détroit du Loup et déposés des offrandes auprès de la même pierre sacrée pour que la traversée se passe bien. le détroit du Loup sépare le continent de l'ile où se situe Hammerfest et ses installations pétrolières en construction. Après une nourriture hivernale faite de lichens, la transhumance mène inéluctablement les rennes vers l'herbe des pâturages insulaires et de nos jours également vers la verdure des pelouses des jardins et même vers des fleurs en pots particulièrement appétentes. le travail de surveillance ne manque pas pour la Police des rennes du District 23 qui peu-à-peu remplace ses scooters des neiges par des pick-up.
SUITE ICI :
Lien : http://cercle-du-polar-polai..
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Ce roman, si ce qu'il raconte a quelques fondements, me conforte dans l'idée que l'homme est un loup pour l'homme.
Et encore, ce n'est pas gentil pour le loup, qui, lui, tue uniquement pour se nourrir, ce qui n'est, hélas, pas du tout le cas de l'être humain...
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C'est l'été, le jour s'éternise au nord du cercle polaire. Non loin du Cap Nord, à Hammerfest, les éleveurs s'apprêtent à conduire leurs troupeaux de rennes vers d'autres pâturages. C'est aussi dans cette région que l'or noir attire toutes les convoitises. Alors forcément, il n'y aura pas de la place pour tout le monde, et c'est le drame, puis les drames ….

La police des rennes est là, prête à rempiler. Retrouvons donc Klemet et Nina , nos fins limiers du grand nord.

Ce second opus s'attarde sur l'essor économique de la Norvège dû à l'exploitation du pétrole en mer de Barents, et de sa conséquence sur le mode de vie des lapons, les répercussions sur leur activité séculaire : l'élevage des rennes.

Cette enquête est aussi l'occasion pour le lecteur d'approcher de beaucoup plus près la personnalité de Nina, et d'appréhender son passé et notamment sa relation compliquée avec son père.

Ici le temps ne s'écoule pas comme ailleurs. le rythme jour/nuit suit une autre logique. Autrement dit, le lecteur doit prendre son temps. C'était un des bémols que j'avais évoqué pour le dernier lapon ; je le formule à nouveau ici, à ceci près que je m'y suis habituée, et que cela m'a moins gênée.

En revanche, si dans le premier opus la rencontre avec la culture Same avait été comme une forme de choc tant la chose était nouvelle et qu'on y apprenait des choses.

Ici, il n'y a plus d'effet de surprise ; j'ai ressenti une forme de banalisation. Autrement dit, il m'a semblé que l'auteur, en dépit des réelles qualités de son ouvrage (écriture soignée, documentation précise et poussée) tournait-déjà- un peu en rond. C'est pour cette raison que je n'ai guère envie de lire la montagne rouge, qui pour moi risque d'être le livre de trop.

Lien : http://leblogdemimipinson.bl..
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J'avais tellement aimé "Le dernier Lapon"... Est-ce pour cela que le second roman d'Olivier Truc m'a un peu déçue ? Un peu seulement !
La mort d'un jeune éleveur de rennes lors de la traversée du détroit du Loup est le point de départ d'une intrigue complexe qui mêle les revendications des Sami, la cupidité des grands ensembles pétroliers et l'apparente insouciance des plongeurs au service des compagnies pétrolières. Klemet et Nina, de la police des rennes, sont forcés de revisiter leur passé douloureux pour mieux comprendre les intérêts et possibles mobiles des uns et des autres dans ce creuset que constitue Hammerfest. Passé, présent, traditions, progrès sont au coeur de leur enquête qui leur fera découvrir les conséquences épouvantables de la rapacité des entreprises pétrolières.
J'ai vraiment appris énormément de choses en lisant ce roman qui débute sur un rythme assez lent pour s'accélérer vers la fin. Cette somme d'informations, parfois répétitives, donne un aspect assez décousu à l'intrigue purement policière, et la construction morcelée amplifie ce manque de tension. le suspense fait en quelque sorte long feu...
Un peu déçue donc par le côté policier du roman mais plutôt passionnée par sa description de la vie et des enjeux économiques dans le Grand Nord !
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[...] J'ai choisi une autre voie que celle des coupeurs d'oreilles.

Après le dernier lapon, nous revoici sur le ski-doo d'Olivier Truc, le journaliste français qui vit à Stockholm.
La recette est là-même : voyage chez les lapons (disons plutôt les samis) en compagnie de la Brigade des rennes avec Klemet, le sami défroqué au passé douloureux, et sa jolie collègue Nina venue du sud (entendez : le sud de la Norvège, c'est-à-dire le nord quoi) qui joue les candides (de moins en moins candide d'ailleurs au fil des épisodes !).
Rappelons que la Brigade des rennes avait été initialement fondée dans les années cinquante par les trois pays qui s'enchevêtrent tout là-haut sur les anciens territoires lapons, pour lutter contre les vols de bétail et régler les conflits entre éleveurs.
Après avoir découvert la longue nuit d'hiver dans le bouquin précédent avec l'impatience de revoir le soleil dessiner votre ombre, nous voici cette fois en plein été septentrional :
Mais depuis le précédent épisode, l'auteur a mûri : l'écriture est plus soutenue et retrouve désormais les standards du polar, classique, efficace et fluide.
L'histoire est moins 'belle' également, moins carte postale touristique, et gagne en réalisme car cet épisode est fortement ancré dans les réalités du pays.
Bref, enfourchons nos motoneiges, c'est parti.
C'est parti pour le détroit du loup, un petit bras de mer froide qui sépare l'île d'Hammerfest, tout là-haut là-haut, une des villes les plus septentrionales.
L'ancien petit port de pêche (Nestlé Findus) est aujourd'hui atteint de la fièvre de l'or.
L'or noir : celui des gisements offshore de pétrole et du gaz dont l'exploitation commence en Mer de Barents - les fonds de la Mer du Nord s'épuisent et le réchauffement climatique permet d'aller plus loin.
Ce détroit du loup, les troupeaux de rennes le traversent à la nage chaque printemps, pressés de retrouver de gras pâturages verts après leur diète hivernale.
Nous voici donc en plein conflits larvés entre les multinationales du pétrole qui recherchent de nouveaux terrains pour implanter leurs infrastructures et les éleveurs samis qui voudraient bien protéger leur mode de vie ancestral.

[...] – Ah, le pétrole, mon canard, mais ils sont déjà perdants tes petits bergers, qu'est-ce que tu crois ?
[...] Dans cette petite ville, la course à l'argent prenait une telle ampleur que les valeurs traditionnelles volaient en éclats.
[...] Cette petite ville en passe de devenir le Singapour du Grand Nord. Ou le Dubai de l'Arctique, selon les préférences.

Au passage on apprendra d'ailleurs plein de choses sur ces forages offshore et sur les fameux plongeurs, des héros modernes, de nouveaux aventuriers, une espèce de cosmonautes marins.
Des plongeurs parfois transformés en cobayes d'expériences, à leur insu et de leur plein gré.
Le décor est planté, les acteurs sont en place, le printemps arctique bourgeonne, les rennes arrivent, ... tout est prêt pour que le drame éclate et que la traversée du détroit du loup par le premier troupeau vire à la tragédie (très belle scène d'ouverture).

[...] Que dire d'un berger qui se noie de façon peut-être suspecte, d'un maire qui chute de façon plus que suspecte, d'un rocher sacré qui gêne, d'une ville grouillante, d'un monde qui pousse l'autre.

Et nos deux amis de la brigade des rennes montent en selle.
Le trait ethno-pédagogique est moins forcé que dans le premier épisode : l'enthousiaste Olivier Truc se met plus en retrait et laisse son lecteur découvrir lui-même les moeurs, les us et les coutumes des gens de ces contrées méconnues.
L'histoire mouvementée des samis bousculés par la colonisation et l'évangélisation forcée est évoquée, bien entendu, mais laisse suffisamment de place à l'histoire très actuelle et très moderne de [je cite] cette pétromonarchie qu'est la Norvège.
Bref, ce second épisode est plutôt réussi : l'auteur prend son temps pour 'filmer' ses personnages, on a même l'impression parfois que l'enquête piétine et que les scooters tournent en rond dans la neige fondue, mais c'est visiblement pour mieux cerner les vies de ces plongeurs, de ces éleveurs, de ces gens du grand-grand-nord.
Pour celles et ceux qui aiment les motoneiges.
Lien : http://bmr-mam.blogspot.fr/
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Enfin, un bon auteur français.
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