Le détroit du Loup

Klemet et Nina de la police des rennes sont chargés de surveiller notamment le détroit du loup vers l'île d'Hammerfest, Laponie norvégienne, lors des mouvements des troupeaux conduits par les bergers pour le plupart de l'ethnie Sami. le printemps voit en effet la période de transhumance avec le retour des bêtes de l'intérieur des terres vers les côtes, observée parfois d'un mauvais oeil par les citadins. Mais Klemet et Nina ont d'autres soucis, suite au décès d'un éleveur dans une zone où une certaine fracture persiste entre les éleveurs traditionnels et les riches plongeurs payés grassement par l'industrie pétrolière en récompense de prises de risques dans le but de trouver de nouveaux forages ou réparer les équipements.


Polar autant que roman réaliste, le détroit du loup emmène son lecteur en immersion dans des contrées lointaines, dépaysantes par leur mode de vie. Une durée d'ensoleillement interminable, rappelée à chaque début de chapitre, qui peut taper sur les nerfs comme cela perturbe Nina.

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À l'ère où l'on espérait le développement économique intelligent, c'est la tyrannie sociale-démocrate qui impose le mirage de la richesse collective au nom du bien commun. le détroit du Loup poursuit avec bonheur les aventures entamées dans le Dernier Lapon, avec les policiers des rennes, Klemet et sa coéquipière Nina.
Les Samis sont le peuple qui a conquis le Grand Nord, la Laponie. Depuis des millénaires, ils subsistent en élevant des rennes. Mais depuis l'après-guerre, du pétrole et du gaz ont été découverts dans la mer de Barents. Les autorités n'ont de cesse, depuis, de leur retirer les terres qui servaient de pâturage et de transhumance aux rennes, élevés en semi-liberté. Bien des éleveurs, dépossédés, ont abandonné ce métier ancestral, jugé folklorique. Sans travail, certains Lapons sont devenus plongeurs en eaux profondes. En ville les héros sont les plongeurs de l'industrie pétrolière, trompe-la-mort et flambeurs.
Et c'est une police des rennes en petite forme qui va faire émerger une histoire sombre venue des années 1970, dévoilant les contours d'une patiente vengeance tissée au nom d'un code d'honneur venu d'un autre monde, montrant à quel prix a été bâtie la prospérité de la région.
Là est le thème principal de ce livre. N'attendez pas une enquête qui vous prend aux tripes et vous force à tourner les pages. Non, le détroit du loup raconte simplement une bonne histoire qui vire au sordide et entraîne dans la déchéance les vaniteux et les avides. Les pratiques ancestrales contre l'exploitation des richesses naturelles mènent souvent à des confrontations.
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J'ai apprécié le voyage en Laponie et surtout les cent premières pages qui nous mettent dans l'ambiance. Mais il m'a semblé que ce polar manquait de style et d'originalité. On s'ennuie parfois un peu. C'est dommage parce que le thème des plongeurs, des risques qu'ils ont encourus pour l'industrie pétrolière, des séquelles qu'ils gardent et la solidarité entre les deux membres d'un binôme étaient vraiment des thèmes intéressants.
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Olivier Turc a créé la surprise avec « le Dernier Lapon » en 2013. En effet, Sandrine Collette (pour Des noeuds d'Acier) et lui se sont partagés à peu près tous les prix. Dans les deux cas, c'était un premier roman.
« le détroit du Loup » reprend les personnages là où on les a laissés dans l'opus précédent. Nous sommes début avril. Les jours allongent à une vitesse stupéfiante. Les rennes entament leur transhumance. Un peu comme les saumons, c'est sur les terres d'été où elles sont nées que les femelles mettent bas. Les deux enquêteurs de la police des rennes, Nina, la jeune Norvégienne du Sud, et Klemet son collègue sami, ont fort à faire. Car si les rennes ont toujours occupé ces terres, suivis par leurs éleveurs nomades, ils doivent aujourd'hui affronter les villes en développement. Traverser les routes. Or, personne n'aime voir vadrouiller des rennes, quand affamés par l'hiver ils attaquent les jardinières de pensées ou bien divaguent dans les carrefours. Mais au-delà, les tensions sont fortes. Les pétroliers ont besoin de circulation de véhicules, de port, de stockage. Après la mère du Nord, c'est en mer de Barents que se font les nouveaux forages. Entre développement immobilier, industriel, tradition et vieilles rancoeurs, le mélange est potentiellement dangereux.
Si l'on retrouve avec grand plaisir ce duo d'enquêteurs, si l'on découvre le milieu des plongeurs de grands fonds, travaillant à réparer les installations pétolières, cette nouvelle intrigue pêche un peu par son manque de limpidité. Parfois l'intérêt se dilue dans des intrigues secondaires, ou encore le portrait appuyé de certains personnages pas forcément indispensables. ...
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J'aurais lu les 3 romans de la police des rennes. Certes dans le désordre (1er, 3eme, 2eme), dommage mais ce n'est pas tellement gênant.
En tout cas pour moi c'est toujours un plaisir de retrouver Klemet et Nina dans leurs enquêtes, le grand nord et ses jours/nuits atypiques, son gigantisme, sa lenteur....
On est vraiment transporté dans un autre monde et c'est agréable.

Un second roman réussi tout autant que le premier. Nous y retrouvons nos deux compères attachants de la police des rennes.
Nous lisons une histoire intriguante tout en apprenant de la culture laponne mais aussi de la façon dont les scandinaves ont traité le dernier peuple nommade européen.
Nous y découvrons aussi l'intérêt économique de la région.
Ce roman est passionnant à plus d'un titre et Olivier Truc confirme ses qualités d'écrivain.

Lecture agréable mais récit moins bien mené que dans "Le dernier Lapon".

Les plus : L'ambiance lapone toujours aussi bien rendue par les belles descriptions de paysage
Les personnages secondaires sont puissants et attachants

Le moins : L'intrigue est emberlificotée au point que la lecture en devient un peu laborieuse
Les personnages principaux, un peu falots déjà dans le tome 1, deviennent carrément insignifiants dans ce nouvel opus

Enquête etonnante qui permet de découvrir la police des rennes! Un pays qui excite les appétits des hommes d'affaires depuis de longues décennies voire siècle, vous avez tout pour une intrigue à multiples rebondissements!

J'attendais ce roman avec impatience, après avoir lu "le dernier lapon"...hélas, le rythme n'y est pas...DOMMAGE

Voici une histoire réservées aux amateurs de l'arctique, qui est lui-même un personnage à part entière. Cela se passe en Scandinavie, et on met un peu de temps à bien faire connaissance avec tous les personnages : Klement et Nina, patrouilleurs de la police des rennes, Niels, un plongeur risque-tout qui travaille dans le milieu pétrolier, et aussi un agent immobilier véreux, une communauté de Samis nomades éleveurs de rennes... et quelques autres . Dans la petite ville d'Hammerfest, les intérêts des éleveurs, des pétroliers, du maire ambitieux, des riches investisseurs immobiliers se heurtent en permanence, et la tension règne. Des accidents surviennent coup sur coup , et ils ressemblent fort à des meurtres déguisés... Même si normalement ce n'est pas de leur ressort, la police des rennes va enquêter.
J'ai aimé ce polar polaire, avec la lutte de l'économie pétrolière et des éleveurs, qui pose de vraies questions. Les retrouvailles de Nina et de son père sont bien écrites, et c'est difficile d'en dire plus sans raconter l'histoire, mais lisez le, c'est un roman sympa. Je l'ai écouté en livre audio, et j'aime beaucoup la voix grave du lecteur.