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Jean Mesrie (Autre)Barbara Niceall (Autre)
EAN : 9782020067744
237 pages
Seuil (01/03/1984)
3.77/5   42 notes
Résumé :
Edward T. Hall a montré, dans La Dimension cachée, que l'espace interpersonnel est une dimension de la culture. Le Langage silencieux avait conduit cette réflexion sur d'autres systèmes du même genre, et notamment le temps. Qu'est-ce qu'être en retard ? qu'est-ce qu'attendre ? par exemple. Le message exprimé là est différent selon qu'il vient d'un Européen, d'un Américain ou d'un Japonais. Ainsi le temps et, plus largement, la culture, sont-ils communication, autant... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
J'ai beaucoup apprécié cette lecture, même si je pensais y trouver des réponses et non des questions.
L'auteur développe une méthode d'analyse des cultures afin de tenter de relativiser notre propre culture vis-à-vis de celle-ci.

Durant la lecture, j'ai tenté d'appliquer ce schéma à ma propre culture, du coup, je me suis demandée qu'elles sont les éléments liés à ma culture française, normande, familiale, est-ce qu'il y a des points qui sont simplement liés à ma vision personnelle, acquise de moi-même (Bien que vu à travers le prisme de mon éducation) ?

Conclusion, ce livre, bien que tourné vers l'extérieur m'oblige surtout à me centrer sur moi, un peu comme un auto-guide d'analyse de mon comportement dans un cadre plus proche du développement personnel que de celui de l'analyse sociologique.

Lecture très intéressante, qui me donne envie de lire La Dimension Cachée.
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Je n'ai pas trouvé que ce livre apportait beaucoup après la lecture de la dimension cachée... Une tentative de catégorisation des apprentissages et savoirs plus tard, le propos semble toujours confus tout en ouvrant des pistes de réflexion... Ni indispensable ni mauvais, à lire pour réfléchir par-dessus.
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J ai lu ce livre ainsi que " La dimension cachée ", il y a plus de 60 ans mais je m en souviens encore. Ces 2 livres très faciles à lire m'ont fait comprendre qu'il était urgent d'appréhender les autres ( cultures) avec un regard neuf et pas seulement avec mon assurance "occidentale".
Ces livres sont épuisés mais d' autres, plus récents sont à votre disposition. Utiles.
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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
Je crois que nos rapports avec les pays étrangers butent sur l’ignorance où nous sommes de la communication interculturelle. Cela fait que nous gaspillons à l’étranger les efforts ou la bonne volonté de notre nation.
Il est également primordial de connaître le langage non verbal qui existe dans chaque pays, à l’échelon national et local.
En sus de ce que nous exprimons verbalement, nos sensations réelles s’extériorisent constamment par un langage sans paroles, le langage du comportement. Quelquefois, ce langage est correctement interprété par des sujets de culture différente. Mais le plus souvent, ce n’est pas le cas.
Il est essentiel que nous comprenions comment les autres peuples lisent notre comportement.
(Introduction)
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L’harmonie

Il est plus difficile de parler en termes précis de l’harmonie que de l’ordre ou de la sélection. Pourtant, ses implications peuvent être plus limitatives. Contrairement à l’ordre et à la sélection, qui sont liés à la schématisation des séries, la loi de l’harmonie peut se définir en tant que schéma des schémas. L’harmonie, c’est ce que l’écrivain tente de saisir avec le style qui lui est propre ; c’est ce que chacun voudrait réaliser tout au long de sa vie. Au niveau le plus élevé, la réaction de l’homme face à l’harmonie est liée à la frayeur ou à l’extase. L’harmonie totale est rare. On peut dire qu’elle se réalise lorsqu’un individu utilise toutes les potentialités d’un schéma. Le discours de Lincoln à Gettysburg en est un exemple. Le manque d’harmonie le plus total apparaît lorsque tout est tellement déphasé qu’un tel gâchis semble au-dessus des possibilités de l’homme.

L’absence d’harmonie dans l’habillement est toujours évident et souvent fort drôle – témoins ces nombreux dessins représentant des indigènes vêtus d’un pagne et d’un chapeau melon. Quand une culture emprunte l’architecture d’une autre, elle en prend les séries mais non le schéma. Témoins les pavillons de banlieue à colonnes grecques.

La plupart des plaisanteries sont basées sur la dysharmonie ; c’est pourquoi le lecteur (ou l’auditeur) doit posséder à fond une langue pour en apprécier les bons mots. S’il ne peut pas juger du degré de dysharmonie, il ne peut apprécier l’humour. [Ici, l’auteur raconte une histoire intraduisible qui met en scène une jeune femme de Brooklyn (quartier populaire de New York), se rendant au Grand Véfour local et commandant une douzaine d’huîtres d’un air de grande dame, en mélangeant les accents de Brooklyn et de Boston. L’auteur met en évidence le fait que non seulement elle mélange deux accents différents, mais passe des standards de la petite bourgeoise à ceux qu’elle considère comme significatifs de l’aristocratie.]

L’artiste aime à jouer avec les schémas et chercher ce qu’il peut faire de ce matériau. Il le fait souvent dans le contexte de petits groupes d’individus concernés ou intéressés par l’influence de la culture, la tension et le changement. Parce que beaucoup d’artistes participent des variantes du schéma global que peu de gens partagent, on dit souvent qu’ils posent des jalons pour les autres, qu’ils « créent » de nouveaux schémas. Pourtant, la plupart savent que leur génie tient au fait qu’ils sont capables de prendre position de manière cohérente sur ce qui les entoure. Ils disent ce que chacun tente de dire ; ils le disent plus simplement, plus franchement ; ils le disent à propos.

L’artiste ne mène pas la culture ; il ne crée pas de schémas ; il tient le miroir dans lequel la société peut voir sa face cachée.
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[Schémas de genre]

Les Sud-Américains ont toujours pensé que l’homme ne pourrait jamais faire taire les élans qui le poussent vers une femme lorsqu’il est seul avec elle. Évidemment, les femmes sont censées ne pas pouvoir résister à l’homme. Il s’ensuit que les schémas d’association se sont enrichis de mesures de sauvegarde et de protection. Les Américains qui se rendaient en Amérique latine étaient prévenus avant leur départ que s’ils se laissaient entraîner, avec un individu de l’autre sexe, dans une situation où il aurait pu se passer quelque chose, il serait inutile de dire aux gens, même si c’était vrai, qu’il ne s’était rien passé. La réponse des Latins était : « Après tout, vous êtes un homme, n’est-ce pas ? C’est une femme, non ? » La difficulté pour les Américains était de concevoir que pour ces gens, l’homme et la femme étaient considérés différemment par rapport à la manière dont lui les voyait. En Amérique latine, les deux sexes pensent que leur pouvoir de volonté vient, non pas de leurs inhibitions, mais des autres.

On rencontre en Iran une autre variante du SCP de bisexualité. Les hommes sont censés montrer leurs émotions – par exemple, les accès de colère de Mossadegh. En Iran, on ne fait pas confiance à celui qui n’a pas d’émotions – il lui manque alors un trait de caractère primordial. Les Iraniens lisent des poèmes ; ils sont sensibles, ont une intuition développée et, souvent, ne sont pas censés faire preuve de logique. Par contre, les femmes sont considérées comme des êtres froids et pratiques. Elles portent la plupart des caractéristiques que nous attribuons aux hommes aux USA. Un employé du ministère des Affaires étrangères, très perspicace, qui avait passé de nombreuses années en Iran, faisait remarquer : « Si vous inversez les rôles émotionnels et intellectuels de l’homme et de la femme, vous vous en sortirez beaucoup mieux dans vos rapports avec les Iraniens. »
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Le fait que la majorité de nos enfants détestent l'école ou en sortent sans avoir rien appris montre bien que nous avons encore beaucoup à apprendre dans le domaine des processus d'acquisition des connaissances.
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L’étendue de la série

En règle générale, une série est un groupe de deux ou plusieurs composantes, perçues comme distinctes. Les objets matériels tels que chaises, tables, bureaux, et une foule d’autres assemblages d’objets, peuvent être considérés comme des séries. Ainsi sont les mots, les périodes de temps, les unités de mesure comme le mètre, pour ne citer que les moins tangibles des moyens d’expérience qui conviennent à cette définition. Il existe différentes sortes de séries – séries formelles, informelles et techniques ; malgré cela, certaines sont perçues plus aisément que d’autres. Les séries formelles, par exemple, sont constituées par tout ce que nous considérons comme inné ou naturel : les mots, les monuments, les gouvernements, la famille, le jour, le mois et l’année. Mais lorsqu’on les considère de manière technique, ces séries ne se suffisent pas en soi. On ne peut penser aux mots sans langage, aux monuments sans civilisation, au temps sans périodes.
Les séries ne sont limitées que par le nombre de combinaisons possibles de leurs notes et de leurs schémas. Il est vain de vouloir expérimenter une culture en apprenant de plus en plus de séries. Il est facile de mémoriser les séries, mais il est difficile de déchiffrer un schéma. Parler des séries sans faire entrer en jeu les schémas équivaut à parler de briques sans rien dire des maisons. Aussi, bien que ce chapitre concerne l’analyse des séries, il est nécessaire d’introduire très souvent le concept de schéma.
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>Interaction sociale>Communication>Types de communication (verbale et non verbale) (45)
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