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"Chez nous" est un café du nord de la France où tinte la petite cloche au son grêle chaque fois qu'un client ouvre la porte. Dans ce café, véritable enclave de bonheur tranquille, vivent Aldo, Paola et leur fils unique Paolo, le narrateur qui du haut de ses treize ans, est encore ignorant des choses de l'amour et de la littérature. le hasard parfois fait bien les choses et Marcel Proust va entrer dans sa vie lorsqu'il récupère le livre abandonné par l'inaccessible actrice Sandra Maréchal, dont il est secrètement amoureux. Dès lors du côté de chez Swann sera son livre culte et son admiration pour l'écrivain ne connaîtra plus de borne. Sa mère, lectrice assidue, partage sa passion tandis que son père préfèrerait que son fils fasse du foot plutôt que de s'intéresser à un auteur qu'il découvre appartenir à " la jaquette flottante ". Mais un jour, Paolo découvre que ses parents lui cachent que sa mère est atteinte d'une grave maladie. Avec son père, il décide alors de faire vivre le plus intensément possible le peu de temps qu'il lui reste.

Je viens de terminer ce roman: une petite merveille !!!
Plein de tendresse et d'émotion, ce premier roman de Paul Vacca traite de la famille, de la fin de l'enfance, de la maladie et du pouvoir de la littérature. Rythmée par le son d'une petite cloche, l'auteur nous conte une histoire magnifique et bouleversante. Un livre tout en poésie, drôle et grave à la fois, qui nous donne envie de partir à l'abordage des oeuvres de Proust, car il nous montre bien que ce temps perdu peut se retrouver à tout moment. Un vrai moment de bonheur qui persiste au-delà de la dernière page. Un livre qui fait du bien.
A lire absolument !!!

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« Ce livre, maman, c'est notre victoire à tous les deux. Notre victoire sur le temps ; ce temps qui prend un malin plaisir à nous éloigner du sourire de ceux qu'on aime. Mais cette fois-ci il a bel et bien échoué. »

Oui, il a échoué, ce temps, car chaque page est dédié à la mère du narrateur. Son roman est un hymne en « tu ». Et par ce moyen, il rend hommage avec une tendresse particulière non dénuée d'humour à celle qui lui était entièrement consacrée.

A 13 ans, porté par la foi maternelle, il découvrira Proust. Malgré les remarques désobligeantes de son prof de français (cela, je ne parviens pas à y croire : comment est-il possible qu'un prof humilie ainsi un de ses élèves en révélant avec un cruel plaisir ses fautes de style à la classe... ?), il persiste à lire « la Recherche du temps perdu » et à la commenter avec sa mère.
Et le père n'est pas en reste, d'ailleurs : guidé par l'amour profond envers sa femme, ce cafetier italien s'acharne à lui faire des surprises particulières, toutes en rapport avec Proust, ce qui va entrainer une « proustmania » dans ce village du Nord, au bord de la nationale (voir ma citation, hilarante).
Mais la maladie rôde...Proust arrivera-t-il à rendre plus acceptable ce coup du sort ?

J'ai aimé ce roman, très doux et en même temps mâtiné des « saveurs » du tout début de l'adolescence. Et le personnage haut en couleurs de la « mama » italienne illumine ce petit coin du Nord.
Mais mon plaisir n'a pas été total, car j'ai souvent été agacée par le trop grand nombre de dialogues, qui a comme effet le survol de certaines scènes, le passage trop rapide, sans lien, à d'autres anecdotes... J'aime aller au fond des choses et m'y attarder, pour laisser le temps à l'empathie de s'installer, et ici ça n'a pas été possible et cela m'a frustrée. Mais l'auteur est également scénariste, et ceci explique cela. C'est pourquoi je lui donnerai la note de 3,5/5.

Malgré tout, je recommande la lecture de ce petit roman, qui m'a fait penser plusieurs fois à « L'écrivain de la famille » de Grégoire Delacour. Je le recommande particulièrement à ceux qui ont lu « la Recherche du temps perdu », ils y retrouveront bien des allusions cocasses. Et je le recommande enfin à tous ceux qui se penchent avec nostalgie sur leur passé protégé par la présence aimante de leurs parents.
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Ma critique sera brève... vu la grande abondance de commentaires, tous épatants et à juste titre enthousiastes....J'ai passé une soirée d'émotions, à la fois drôles, tendres et poignantes...nostalgiques, avec comme "noyau de feu", l'amour de la lecture...et la découverte passionnée d'un adolescent pour l'univers de Proust...
Un adolescent, malmené par sa prof de français... qui l'humilie, le rabroue...Une maman, très aimante , certaine des capacités de son fils unique, rêve, est sûre qu'il deviendra écrivain... Cette maman saute de joie en découvrant que son fiston... s'est mis à lire...et en plus ...le grand Proust...
Cette lecture devient le pivot unificateur... qui démultiplie la complicité de la mère et du fils, provoquera la jalousie du père... qui préfèrerait que son rejeton fasse du sport. Par amour pour son épouse et son fils... il s'intéressera à ce fameux Proust... qui a quand même des moeurs inquiétantes !!! Il se plongera dans cet univers pour trouver des idées de surprises pour manifester son amour fou, pour sa jeune femme malade...
Proust, sa lecture, la réalisation d'un spectacle écrit par le fils prometteur, réunira un village, dans une solidarité réconfortante et unique.
Un texte plein d'amour pour les mots, la littérature, la découverte du monde par un adolescent, la solidarité d'une famille face à la maladie de la maman, etc.
je laisse le dernier mot à notre protagoniste-auteur, qui réitère la place essentielle des mots, de la littérature, pour conjurer la mort et honorer la mémoire de ceux que nous aimons:
- Et au moment où j'en rédige les dernières lignes, rassure-toi, je ne ressens ni tristesse ni chagrin. Plutôt ce sentiment d'apaisement qui nous habite lorsque l'on parvient à honorer une promesse que l'on ne croyait plus pouvoir tenir.
Car chaque mot, chaque phrase, chaque page m'ont ramené un peu plus vers toi.
Ce livre, maman, c'est notre victoire à tous les deux. Notre victoire sur le temps; ce temps qui prend un malin plaisir à nous éloigner du sourire de ceux qu'on aime. (p.181)
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C'est frais, léger et printanier. Une maman, des fleurs, un petit garçon, une petite cloche au son de grêle pour rappeler le temps qui passe, un roman qui vient égayer le quotidien.

Du côté de « Chez nous », le café du village, le temps perdu s'est arrêté, le temps des souvenirs. Il tourne, il tourne… il s'étire... comme des phrases "proustiennes", évoquant les sourires et les larmes, épinglant les mots comme des trésors, pour tromper l'absence.

Une belle idée de mêler Proust à cette histoire. Que l'on soit soi-disant cancre ou très éloigné du monde des lettres, parfois une rencontre avec un roman peut changer une vie, la rendre plus belle.

J'ai apprécié les moments de liberté que s'accorde le garçon de 13 ans, loin des choses tristes qui encombrent son quotidien. En nous les racontant, l'auteur nous éloigne de l'inéluctable. La vie continue malgré tout, la petite cloche au son de grêle tinte encore et encore.

Cette lecture m'a donné l'envie de retenter ma chance du côté de chez Swann.


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Lorsque la porte du café désuet s'ouvre, la petite cloche tinte, promesse d'une arrivée attendue, celle de la maman de .....et lorsque l'éveil sensuel coïncide avec la rencontre d'une lectrice de Proust, c'est suffisant pour déclencher chez ce tout jeune homme bon dernier de la classe en rédac l'envie de découvrir ce monument de la littérature. Plus encore, c'est une véritable épidémie qui se déclenche dans l'entourage : Swann, la duchesse de Guermantes ou Odette s'immiscent dans les conversations familiales. Et bientôt le village entier sera convié à ce partage...En filigrane, la maladie jette une ombre sur le tableau.

Le thème est très attractif : initiation à la littérature en entrant par la grande porte, complicité induite , révélations de talents cachés , évocation de l'oeuvre à centre de l'intrigue, c'est une promesse de lecture séduisante. La promesse est tenue pour le scénario. le plaisir est au rendez-vous.

Un petit bémol pour le procédé d'écriture choisi : le narrateur s'adresse à ses parents. Cela crée une distance pour le lecteur ainsi exclu, simple témoin relégué au rôle de spectateur passif, comme devant un écran. de même cela suscite une interrogation, un doute transitoire sur l'interlocuteur désigné.

Cela reste une histoire poétique bien agréable en ces temps de commémoration martiale
Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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Du coté de "Chez nous", là-bas dans le nord, un ado de 13 ans "fils de cafetier", découvre Proust par le hasard de l'amour : une femme de 20 ans son aînée et dont il est éperdument amoureux, a oublié derrière elle un exemplaire d' "A la recherche du temps perdu".
Cette découverte littéraire opère un bouleversement spectaculaire dans son environnement familial : chez sa maman adorée qui, confortée dans sa certitude que son fils chéri est le nouveau Proust, lui emboîte le pas dans ses lectures ; dans le coeur inquiet de son père qui préférerait que son fils s'adonne au foot plutôt qu'à la recherche du temps perdu ; et jusque au café familial "du mauvais coté de la nationale", qui deviendra le temps d'un soir un théatre proustien ! Un bouleversement donc qui intervient en même temps que se manifeste la maladie de sa mère, destinataire de ce livre-lettre.
Malgré une surabondance de bons sentiments, un magnifique hommage à l'amour filial et maternel, à Proust et à la littérature en général.
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La petite cloche au son grêle, c'est celle du café que tiennent Aldo et Paola dans une petite ville du nord de la France.
Chaque soir elle tinte lorsque leur fils rentre du collège, et ce son lui restera en tête toute sa vie.
Il y a beaucoup de tendresse et de connivence dans cette famille.
Leur existence va être métamorphosée par la lecture d'un livre de Proust et cela s'étendra au reste du village.
C'est écrit essentiellement en dialogues.
L'emploi de « tu » (le narrateur s'adresse à sa mère tout au long du roman), est un peu déstabilisant mais permet de mieux illustrer l'amour du fils à sa mère.
C'est plein de fraîcheur, de sensibilité.
Une lecture émouvante.
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J'ai plongé avec bonheur dans cette lecture. Ce livre relate la relation qu'entretient un petit garçon avec Proust, tout cela parce qu'il est tombé amoureux d'une jeune femme qui a oublié le livre « du côté de chez Swann », dans un pré.

Sa mère, qui est enfin ravie que son fils lise, et pas n'importe quoi, va l'accompagner à la découverte de Proust. Cela va entraîner quelques changements dans leur vie. C'est aussi l'histoire de ce petit garçon et de sa famille qui vont vivre un drame, et enfin, la réalisation d'une promesse tenue il y a longtemps.

Ce livre est plein de fraîcheur, mais aussi de gravité. Je ne veux pas en dévoiler plus… En tout cas, ceux qui ont aimé les livres de Barbara CONSTANTINE, aimeront celui-là. J'avais les larmes aux yeux en tournant la dernière page.

De plus, ce livre comporte une particularité que je ne me souviens pas avoir vu dans les livres que j'ai déjà lus… A vous de le découvrir…
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La petite cloche au son grêle est un premier roman. le narrateur raconte son enfance. Il avait 13 ans et vivait à Montigny, dans le nord de la France. Ses parents tenaient le café du village. Chaque soir, le rituel était immuable : en rentrant du collège, il fallait attaquer les devoirs, sur une table près du flipper. La corvée terminée, il était temps de partir vers les sous-bois et la rivière avec maman pour flâner entre les arbres et les fleurs. Des moments privilégiés et inoubliables. Un jour d'orage, un heureux concours de circonstances lui permet de mettre la main sur un livre abandonné dans l'herbe par sa propriétaire. La couverture indique sobrement : Marcel Proust, du coté de chez Swann. Une découverte qui va bouleverser le quotidien du garçon et au final de tout le village.

Le problème quand un récit de jeunesse se passe dans un troquet c'est qu'il me ramène sans cesse vers Annie Ernaux. Et forcément il est difficile de soutenir la comparaison avec l'auteure de la place. Mais si l'on oublie cette aïeule encombrante, il faut bien reconnaître que le premier roman de Paul Vacca est une belle réussite. Une histoire d'amour fusionnelle et tragique avec la mère, une tranche d'enfance douce-amère dont on ressort avec un petit goût sucré en bouche. le ton est juste, la sensibilité affleurant à chaque page sans tomber dans la nostalgie tire-larme. Beaucoup de tendresse chez ces gens simples et aimants qui osent rêver et gardent chevillé au corps un optimisme à tout épreuve. Et puis il est question d'éveil à la lecture, de la découverte du pouvoir des mots et de la littérature. Difficile d'y rester insensible.

Maintenant je ne crierais pas au chef d'oeuvre et n'en ferais pas non plus un coup de coeur. Un peu trop gentillet pour moi. Il n'empêche, je serais sacrément ingrat si je ne reconnaissais pas avoir passé un excellent moment avec cette famille touchante en diable.

Lien : http://litterature-a-blog.bl..
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J'ouvre une page blanche pour tenter d'écrire quelques mots sur ce merveilleux roman et les larmes me montent déjà aux yeux. Il est certain que je ne pourrais jamais vous décrire avec exactitude toutes les émotions que j'ai pu ressentir lors de la lecture. C'est une histoire qui se vit plus qu'elle ne se lit.

Ce roman, c'est comme une longue lettre que le narrateur écrit à sa mère. C'est un jeune adolescent de treize ans, habitant dans un petit village du Nord. Ses parents d'origine italienne tiennent le café du village, un endroit peu connu mais où règnent convivialité et bonne humeur.
Quand on a treize ans, on a beau habiter dans un endroit perdu au bout du monde, c'est toujours le bouillonnement dans notre tête. Et il ne fait pas les choses à moitié ! Amoureux d'une voisine chanteuse et âgée d'une vingtaine d'années de plus que lui, il l'observe dès qu'il peut. Un jour, elle oublie son livre, il le dérobe. Il fait alors la découverte de la lecture avec « Du côté de chez Swann » de Marcel Proust.

Ce livre change sa vie et bouleverse le village.
Quand on dit aux autres à quel point la lecture est forte !

Quelques pages d'une infinie douceur…
Une douce vague qui nous emporte mot après mot, jusqu'au moment où les larmes coulent sans que l'on s'en rende vraiment compte. L'émotion est trop forte, il faut s'apaiser.
Transportée par cette histoire, je vous écris aujourd'hui avec le coeur à la fois léger et lourd. Un peu de tristesse, de mélancolie mais surtout quelques notes d'espoir, une porte ouverte vers des jours moins douloureux, que les souvenirs rendront encore plus lumineux.
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