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EAN : 9782081289987
110 pages
Flammarion (02/05/2013)
3.19/5   16 notes
Résumé :
« La Havane-Paris, le trajet durerait toute une nuit [?] J?avais tenu quinze années, le verrou poussé, sans à peine voir personne. Pendant tout ce temps, il y avait eu un grand silence, une parenthèse infernale dans ma vie. »
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Nuit étoilée, la valise fermement arrimée à la main droite, le passeport et le billet d'avion dans la gauche, elle avance lentement, mélange de peur et d'envie, sur le tarmac. Un dernier regard derrière elle pour voir…

… son île, Cuba. Une île, sans espoir. Cela faisait des années que ce départ était programmé. Les aléas de la vie ont fait durer la souffrance de rester. Parce qu'en bonne cubaine, un peu rebelle, elle n'aspirait qu'à une chose la liberté. S'enfuir ou mourir de désespoir, mais une naissance, sa fille, vient bousculer son avenir…

… d'ailleurs quel avenir, pour ce bébé, cette magnifique petite fille sortie de son ventre, qu'elle rêve chaque nuit de la faire de nouveau rentrer dans son utérus pour la protéger de cette île, de ces communistes, de cette dictature. Des rêves et des réveils en sueur, jusqu'où serait-elle prête pour fuir ce pays. Jusqu'à abandonner sa fille ?

Nuit cubaine, cette nuit à rebours, où le temps des années a défilé aussi rapidement que l'adolescence de son enfant, revient sur les choix difficiles qu'elle fut amenée à choisir. Pour le bien de sa fille. Sacrifice d'une vie, que reste-t-il lorsque la bouteille de rhum est vide…
Lien : http://memoiresdebison.blogs..
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Cuba. Une femme enceinte espère extirper sa fille (à venir), d'un destin tout tracé dans un pays où les enfants appartiennent au régime. Un régime qui décide en lieu et place des habitants ce qu'ils doivent penser et apprécier.

Entre rêve et réalité, elle échafaude des plans pour quitter le pays, seule alternative à ses yeux. Sauf que dans la vie, réelle ou fantasmée, des obstacles à cette échappatoire demeurent.

Inabouti mais percutant.
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Une nuit, c'est la durée du trajet en avion entre La Havane à Cuba et Paris.


Une nuit tant attendue pour un changement de vie.


Anisia, la narratrice de ce court récit vit sous la dictature de Castro à Cuba, une vie qu'une bourse d'études au Mexique (elle est historienne d'art), pourrait bouleverser. Mais Anisia est enceinte et le régime ne laisse pas partir les enfants, cette chair fraîche qui'l peut modeler à sa guise pour en faire l'élite de demain;

" - Je suppose que vous aussi vous aspirez à partir.
- Comme chaque Cubain, dis-je en plaisantant. Bon c'est ce que je voudrais le plus , pouvoir m'en aller de ce pays, mais c'est impossible désormais. Parce qu'avec un bébé il n'est pas facile de partir d'ici, les enfants sont les otages du régime.
- Comme dans toute dictature affirma Lydia."

Mais Anisia n'en peut plus de vivre comme cela, à la merci d'une dénonciation de voisins mal intentionnés souhaitant récupérer son appartement. Mais comment faire maintenant qu'elle est enceinte et seule. Elle a bien pensé à avorter mais a renoncé. Toutes les nuits en attendant le bébé, elle rêve qu'elle repousse le bébé à l'intérieur d' elle-même, qu'elle l'empêche de sortir. Elle ne veut pas offrir son enfant au régime de Castro.

Anisia fait la connaissance d'une famille juive bientôt en partance pour Israël. Ils ont obtenu leur ticket de sortie suite à des accords politiques et économiques entre les deux pays. Constatant le désarroi de la jeune-femme, ils vont lui proposer d'adopter légalement sa fille pour pouvoir partir avec elle, ainsi Anisia pourra partir au Mexique, un pays libre où elle pourra récupérer sa fille. Ce déchirement est pour elle le seul moyen de sauver sa fille du régime, et de pouvoir elle-même vivre libre.

Une nuit à rebours est un livre poignant, émouvant, un livre court mais intense dont on ne ressort pas indemne. On ressent avec Anisia, la chape de plomb qui pèse sur le pays. On vit son déchirement à l'idée de se séparer de sa fille pour lui procurer un avenir meilleur. Parviendra-t-elle à retrouver sa fille et dans combien de temps. Un livre porté par le souffle de la révolte, par un style précis qui décrit les choses comme elles sont sans fioritures, un monde ou la peur est palpable et dans lequel quand on ne fait pas partie de l'intelligentsia, on ne peut être assuré ce que sera le lendemain.
Lien : http://leslecturesduhibou.bl..
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Une histoire poignante d'une mère en devenir qui fuit un pays sans avenir.Une critique implacable de Cuba "patrie totalitaire, nationaliste et zonarde, sorcière bréhaigne".Un deal déchirant mais le seul possible.Le sacrifice d'une vie pour lutter et survivre.
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Court roman très dense, au thème déchirant et impensable :
Anisia doit choisir : verra-t-elle sa fille grandir à ses côtés mais en plein régime castriste, ou bien va-t-elle la faire adopter pour lui permettre de vivre libre mais loin d'elle en Israël ?
Dans le livre l'histoire finit bien, c'est déjà ça !
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critiques presse (1)
Lexpress
21 juin 2013
Au-delà du destin d'Anisia, c'est l'incroyable quotidien de tout un peuple, où horreurs et fraternité se mêlent, qu'évoque ici Zoé Valdés, tout en délicatesse. Notamment lorsqu'elle relate, en quelques pages poignantes, le "jeu de la valise", un jeu plutôt brutal au terme duquel le dernier à posséder la valise peut envisager un voyage providentiel...
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations et extraits (4) Ajouter une citation
« Fais attention, fais attention à toi, tu es tout ce que j’ai au monde ! » Maman ne savait pas que cette phrase qu’elle répétait à tout moment, en ardente litanie, accentuait ma culpabilité aussi de l’abandonner, de la laisser seule avec sa bouteille de rhum et sa nostalgie du seul homme qu’elle eût aimé : mon père. « Une tête brûlée qui nous avait abandonnées pour partir avec une autre », soulignait ma grand-mère avant de mourir.
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Je suppose que vous aussi vous aspirez à partir.
- Comme chaque Cubain, dis-je en plaisantant. Bon, c’est ce que je voudrais le plus, pouvoir m’en aller de ce pays, mais c’est impossible désormais. Parce qu’avec un bébé il n’est pas facile de partir d’ici, les enfants sont les otages du régime.
- Comme dans toute dictature, affirma Lydia.
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Il partit en claquant la porte, comme il l'avait fait la fois précédente, et descendit en faisant ce que les communistes savent faire de mieux : en vomissant des injures et des insultes.
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S'il se mettait dans cet état, c'est qu'il avait été un enfant gâté par sa mère et par le système. On ne l'avait pas habitué à être privé de rien de ce qu'il considérait comme sa propriété. Tout en n'étant pas d'accord avec ce qui se passait dans le pays, en même temps, il n'avait pas su rompre avec le cordon ombilical qui le reliait encore au cerveau de la Matrix et à l'utérus maternel.
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