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EAN : 9782253121282
219 pages
Le Livre de Poche (08/11/2007)
3.12/5   225 notes
Résumé :
"Je m'accuse d'avoir supprimé ces deux filles, une fois les tableaux terminés. Voilà. Quand j'ai fini de peindre une pomme, je la mange. Et quand j'ai fini le portrait d'une femme, je la tue".
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Critiques, Analyses et Avis (29) Voir plus Ajouter une critique
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Première partie : écrivain célèbre, Alexis Kern est harcelé par Mathilde Renois, un étudiante qui a fait de lui l'objet de sa thèse.
Deuxième partie : Delphine Kern, juge d'instruction, cherche à comprendre le cas de Jef Hélias, qui s'accuse de meurtres en série sans qu'on ait retrouvé le moindre cadavre, et qui a transformé les murs de sa prison en gigantesques fresques.
Troisième partie : lassée de sa vie de famille, Étienne emmène la sienne en vacances dans un lieu insolite : un futur terrain militaire au bord de la mer. Mais un terrain qui abrite une vieille demeure qui paraît hantée.

Dit comme cela, le livre ressemble à un recueil de trois nouvelles. Il en a la forme et l'odeur. Et même le goût, quand on croque la première bouchée.
Il faut déguster les dernières miettes pour comprendre qu'il s'agit bien d'un roman en trois parties. Ou de trois nouvelles qui s'imbriquent pour former un roman. Peu importe, l'essentiel étant qu'on y trouve du plaisir, non ?
Des personnages aux caractères bien marqués, des situations extraordinaires (au sens propre du qualificatif), le tout épicé d'une pincée d'irréel. Ajoutons un liant qui ne se dévoile que dans les dernières pages. Voilà les ingrédients majeurs utilisés par l'auteur pour retenir l'attention.
L'écriture est celle, fluide, de Didier van Cauwelaert. C'est net et sans bavure, et se lit avec plaisir.
Sans doute pas le meilleur bouquin de l'auteur, mais il y a dans celui-ci un côté épicé qui titille l'appétit et retient l'attention.
Lien : http://michelgiraud.fr/2024/..
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"Cette maison ne laisse pas insensible. Elle a un passé douloureux qui s'accroche aux nouveaux venus. Une histoire que la mémoire des murs répète inlassablement."

Rarement un livre n'a aussi bien porté son titre à mes yeux. Dès que je l'ai eu entre les mains, j'ai ressenti une irrépressible attirance, il fallait que je le lise. Une fois la lecture commencée, quasiment impossible de le lâcher ! C'est bien écrit, c'est fluide, prenant, accrocheur !

Recueil de trois nouvelles qui se recoupent ou roman en trois parties, à vous de voir. Mais sachez que chaque partie possède sa force et son pouvoir d'attraction sur le lecteur. Je craignais que dans la dernière, le rythme s'essouffle un peu et ce fut tout le contraire, on est totalement ferré.

"Je l'observe tandis qu'elle remplis son chèque, et je me dis que ce n'est pas le genre de fille qu'il fait bon contredire. Ou décevoir. de toute façon, j'ai arrêté de sauter mes lectrices."

En quelques mots, c'est l'histoire d'un écrivain aux prises avec une étudiante un peu trop empressée, d'un peintre dont les toiles auraient un terrible pouvoir et d'une maison dont on ne ressort pas indemne quand on en ressort. Trois thèmes qui peuvent sembler maintes fois rebattus et pourtant tout le talent de l'auteur est de les rendre novateurs et captivants.

Première incursion pour moi dans l'univers de Didier van Cauwelaert et croyez-moi, je ne vais pas en rester là !

Attirances est un livre totalement addictif avec un étonnant pouvoir d'attraction au point qu'à peine replacé dans la boite à livres d'où je l'ai sorti, il retrouvait un lecteur à envouter…

Lien : http://bouquins-de-poches-en..
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Un recueil de trois nouvelles, toutes liées par un thème général qui est la fascination, mais aussi par certains personnages d'une même famille.

Avec une écriture très belle et efficace, Didier van Cauwelaert nous peint des individus au destin banal mais tellement fragile et tragique.

Dans "Vous êtes mon sujet", la première nouvelle, le lecteur se retrouve confronté à la problèmatique du fan destructeur. Une étudiante qui travaille sur un auteur, Alexis Kern, et qui sera prête à tout pour qu'il écrive le livre qu'elle souhaite. En 50 pages, la peur arrive à nous happer aussi bien que le ferait un thriller. le personnage de Mathilde est terrifiant avec les mêmes caractéristiques qu'un serial killer.

Dans "Attirance", la deuxième nouvelle, on plonge dans l'univers de l'Art, avec un peintre étrange puisqu'il est persuadé d'avoir tué deux femmes qu'il a peint. Un questionnement sur la portée de l'art et les limites qui font d'une passion saine un passe-temps morbide, qui rend fou. Mais qui rend-t-il fou ? le peintre incarcéré ou la juge, Delphine Kern, qui se retrouve, malgré elle, complétement fasciné par ce personnage marginal.

Enfin, dans "La maîtresse de maison", la troisième et dernière nouvelle, c'est un couple détruit que l'on croise. Un homme qui ne croit plus en rien : ni en sa femme qu'il n'aime plus, ni en ses enfants. Un récit qui pose la question de l'évasion de l'esprit face à une situation qui n'est plus gérable. le lecteur ne sait pas où se positionner : l'histoire tient-elle du fantastique ? Je n'ai pas su le dire, même à la fin.

Trois destins mornes, tragiques, épuisants ; qui dévoilent néanmoins la puissance de l'esprit humain, la dangeroité que peut engendrer la fascination, la passion, l'"attirance". La mort aussi est présente dans ces nouvelles : parfois cruelle, parfois fade.
Un ouvrage contemporain, bien ancré dans la société actuelle. Il en dépeint certains méfaits et leurs conséquences possibles.
Les personnages sont torturés et pas vraiment attachants. Ce qui n'est pas une mauvaise chose. J'ai préféré me sentir loin d'eux et de leurs problèmes. Pas d'empathie, simplement de l'observation à la manière d'un scientifique.

C'est un livre dont la lecture rapide en ravira plus d'un.
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Première fois que je lis cet auteur qui est pourtant assez populaire et je dois dire que l'avis est plutôt mitigé.
J'aime son écriture, elle est envoûtante comme la maison de ce livre mais il n'y a rien d'original, malheureusement. (même en faisant le speech à ma fille de 11 ans, c'est la remarque d'elle m' a fait ..).
Je suis passée par des montagnes russes avec ces 3 histoires. La première étant gentillette, la deuxième beaucoup plus angoissante et la troisième, le soufflé est retombé ... un peu trop longue et en manque d'effet.

J'ai l'éducation d'une fée qui traîne aussi, je pense retenter l'expérience car l'écriture m'a vraiment plutôt au delà de l'histoire.
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Roman choisi au hasard sur les rayonnages, je n'avais jamais lu cet auteur pourtant très prolifique.

J'ai beaucoup aimé l'idée de présenter trois histoires différentes, l'une après l'autre, liées par un fil ténu qui va s'étoffer et prendre toute sa dimension dans les dernières pages du roman. Trois intrigues différentes portées par un thème identique l‘»attirance ». L'auteur adopte un rythme qui va crescendo, et dans la longueur de chaque nouvelle et dans le développement des intrigues.

Tel un exercice de style, Didier van Cauwelaert offre à son sujet des variantes dans le rapport d'un personnage à l'attirance. le roman aurait tout aussi bien s'intituler « Fascinations », « Obsessions », »Damnations » . L'auteur joue autour du mystère et des non-dits laissant le lecteur le choix du chemin à suivre.

L'écriture est d'une fluidité exceptionnelle, j'ai lu le roman en deux jours sans pour autant être impatiente de retrouver ces atmosphères dérangeantes mais sobres.

Je suis allées voir vos avis sur d'autres titres et renouvellerai l'expérience avec cet auteur, histoire de confirmer.
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Citations et extraits (23) Voir plus Ajouter une citation
Quinze heures par jour, quatre-vingt-douze pages. J'avais oublié l'ivresse d'écrire dans le silence, d'emplir de mes phrases un appartement vide, de laisser le passé reprendre le pas sur le présent en défaisant la trame du réel, pour retisser les événements dans mon sens, à ma mesure. Rien sur terre ne m'aura donné autant d'émotion, autant de puissance que ces heures en marge de la vie, où je refais le monde par dépit, par défi, par vengeance.
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Soudain elle m'a fatigué, je me suis senti absolument épuisé par cette femme qui avait trahi tous mes espoirs, éteint tous mes désirs et qui se croyait des droits. Je lui ai demandé, calmement :
- Tu arrêtes de me faire chier ?
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Je me suis forcé à rester dix minutes, pour essayer de prier. Mais Dieu était mort chez les jésuites, d’un coup de poing dans la gueule du curé peloteur qui m’avait ensuite fait renvoyer pour outrage à la pudeur. Sa parole contre la mienne. J’avais perdu la foi et gagné la rage, sans laquelle il est vain de vouloir écrire.
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- Je peux voir les lignes de votre main ?
Delphine sursauta.
- Pourquoi ?
- Ça fait gagner du temps. Si je vous pose des questions perso, vous êtes tellement bloquée...
La juge ouvrit la bouche pour protester, renonça, accepta le verdict en avançant la main sur la nappe.
- La gauche.
Elle présenta l'autre paume, que Charlie étudia attentivement en laissant échapper des murmures, des acquiescements, des relances, comme si la main lui racontait son histoire. Gênée, Delphine demanda si elle voyait quelque chose.
- Vous faites trop la vaisselle. Vous n'avez pas de machine ?
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Une part de moi aurait voulu prendre le train, pour garder intacts le désir inspiré par la maison, l’image de cette femme qui dans la réalité risquait probablement d’être inférieur à mon fantasme. Je savais résister à la routine, pas à la déception. Revivre les illusions perdues avec Christina [sa femme] était au-dessus de mes forces.
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