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EAN : 9782844856937
143 pages
Allia (30/11/-1)
3.82/5   11 notes
Résumé :
Encadrée par Sophie Marceau et Monica Bellucci, Marina de Van monte les marches du festival de Cannes. Elle a auparavant ingurgité Valium, Xanax et Efferalgan, ainsi que du champagne. Son film est en compétition, long-métrage qu'elle n'a pu achever selon son désir, faute de budget. Pétrie d?angoisse, elle se réfugie dans tout ce qui procure des addictions fortes. Son entourage la persuade toutefois d'entamer une cure de désintoxication. Alors qu'elle lutte contre la... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Tout de suite, on est dans le bain avec elle qui dit je, Marina de Van, qui monte les marches à Cannes entre Sophie (Marceau) et Monica (Bellucci). Noms de médocs, alcools ingérés, Valium, Xanax, Efferalgan codéiné, triple Prozac au réveil + deux ou trois bouteilles de champagne au long de la journée.
Elle décrit une brève aventure avec un homme marié, elle s'essaie à la séduction, voire au viol, sur les serveurs qui l'alimentent en liquide, se demande si elle uriné sur l'homme avec qui elle dort, se présente nue chez les voisins de son amant.

Elle décide de réagir. S'ensuivent quelques errances avec le corps médical, avant de trouver les bons interlocuteurs, Michaël le psychiatre et Hector le psychologue, qui viendront à s'opposer autour d'un médicament dont le nom dominera celui des autres : le Keppra, dont elle souligne le coté comique des contre-indications, nombreuses et potentiellement mortelles, comme un symbole du coté border line de la demoiselle et de sa capacité inouïe à se mettre en danger...Elle cherche à comprendre ce qui se passe dans son cerveau en lisant des bouquins médicaux. J'ai fait la liste des autres médicaments qu'elle essaie: Loxapac, Tégrétol, Risperdal, Akinéton, Noctran, Olanzapine, Zyprexa, Lamictal, Tercian, Rivotril et Marinol.

Elle décrit ses rechutes dans la cocaïne, revivant sous l'effet de l'euphorie cocaïnique et redevenant l'être nécessiteux qui courtise une substance. Jusqu'à vivre et coucher avec son dealer.
Le livre semble être le ressassement d'une douleur qui la taraude, la harcèle, les émotions violentes viennent l'envahir. le « Je veux jouir encore » entre en conflit avec l'effet des médicaments qui provoquent une anorgasmie qu'elle juge insupportable.
Elle organise l'enterrement de son psychologue, échange des sms d'amour esclave avec son psychiatre.
Aux dernières nouvelles, si on se réfère au portrait que Libé fait d'elle en août 2013, elle va bien, ce qui semble presque miraculeux tant la souffrance paraît ne jamais devoir s'arrêter. L'écriture a peut-être été une thérapie.

Ce que j'en pense. Très étrange, l'intimité du lecteur avec cette femme qui se met à nu, décrivant ses tempêtes internes et les conséquences vénéneuses sur sa vie. Elle intimide par son coté extrême, hyper exigeante avec ses proches, avec ses soignants.
On a l'impression d'avoir vu ce type de personnalité souffrante dans certains films. Sauf que là, elle se sert des mots pour hurler.

C'est aussi pour l'ermite-lecteur le portrait presque exotique d'une femme issue d'un milieu favorisé et cultivé, vivant dans un cercle social plutôt bobo et artiste, qui texte - le verbe revient sans cesse - au secours sur son iphone, le sms semblant remplacer la logorrhée verbale, qui semble passer son temps à fuir des soirées insupportables en sautant dans des taxis, qui fait valser les amants les uns après les autres sans cacher son puissant désir sexuel.
Elle décrit son état alcoolique avec une complaisance morbide, le lecteur se pourlèche en voyeur dans les premières cinquante pages avant de crier grâce, de se forcer à aller au bout de ce livre court mais si dense, si intense et répétitif dans le maelström des tourments qu'il se lit à petites gorgées. Et, une fois terminé, on respire, content d'avoir passé l'épreuve.
Paradoxe de cette autofiction, on est obligé de considérer la narratrice comme un personnage de fiction qui fait partager une expérience de vie limite, surtout ne pas la juger, ce serait passer à coté du texte.
Parce que j'oublie le truc le plus important: elle a un style, direct, au scalpel, qui illustre parfaitement sa lucidité crue et son ego. Et les phrases, littéraires, bien construites, sont un filtre qui rendent possible de supporter la description de cet état-limite.
Est-ce que j'ai aimé ? On ne lit pas ce genre de livre pour aimer, mais pour vivre une expérience. Un truc qu'on a peu de chance de vivre nous, enfin j'espère, mais dont on peut s'approcher parfois... On le prend comme il est. J'ai aimé le style, les mots, les phrases. Et c'est déjà énorme. Elle écrit bien.
Lien : http://killing-ego.blogspot...
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Trash et sans concession, « Stéréoscopie » est empreint d'un réalisme cru. de son univers, Marina de van nous dévoile l'envers du décor : alcool, drogues, médicaments à gogo, mais aussi coups de blues, doutes et solitude. Il bouleversera sans doute la plupart des lecteurs et renverra les autres à un quotidien que connaissent tous les alcooliques et/ou toxicomanes et leurs proches. C'est un livre qu'il faudrait avoir lu avant d'avoir l'âge requis pour sombrer dans la spirale de l'addiction, et en même temps, c'est un livre tellement fort qu'on a pas envie de le laisser entre toutes les mains…
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Je remercie les éditions "Allia" pour m'avoir envoyé ce livre , il me tardé de découvrir cette autobiographie de Marina de van je connaissait les grandes lignes de sa vie difficile donc je me suis lancé avec envie dans cette lecture qui je pensé allait ce révélé plus douce mais l'effet fut tout inverse , effectivement elle nous confie sa dépense a peut prés tout; les medocs ,l'acool, les hommes enfin certains hommes, au fur et a mesure des pages j'ai découvert une personne difficile a cerner , perdue mais lucide jusqu'au bout quoique parfois complétement dans un autre monde.
l'histoire par elle même est très touchante mais je me suis perdue moi même en lisant je dois cela au style de l'écriture trop répétitive a mon gout et c'est avant tout cela qui m'a déplus cela me semblait barbant alors que par elle même l'histoire et prenante c'est dommage.
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critiques presse (1)
Liberation
03 septembre 2013
Une grande puissance d’arrêt, l’impression d’une extrême violence circonscrite par des mots-digues ciselés.
Lire la critique sur le site : Liberation

Videos de Marina de Van (4) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Marina de Van
Marina de van - Rose minuit .Marina de van vous présente son ouvrage "Rose minuit" aux éditions Allia. Retrouvez le livre : http://www.mollat.com/livres/van-marina-rose-minuit-9791030401172.html Visitez le site : http://www.mollat.com/ Suivez la librairie mollat sur les réseaux sociaux : Facebook : https://www.facebook.com/Librairie.mollat?ref=ts Twitter : https://twitter.com/LibrairieMollat Instagram : https://instagram.com/librairie_mollat/ Dailymotion : http://www.dailymotion.com/user/Librairie_Mollat/1 Vimeo : https://vimeo.com/mollat Pinterest : https://www.pinterest.com/librairiemollat/ Tumblr : http://mollat-bordeaux.tumblr.com/ Soundcloud: https://soundcloud.com/librairie-mollat Blogs : http://blogs.mollat.com/
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