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Roberto Innocenti (Illustrateur)Emmanuelle Pingault (Traducteur)
EAN : 9782745909930
28 pages
Milan (30/08/2003)
4/5   43 notes
Résumé :

Entre 1933 et 1945, six millions de Juifs furent tués. Cette histoire relate l’histoire d’une femme, Erika, ayant échappé par miracle à l’Holocauste… grâce à sa mère.

Prisonnière d’un wagon bondé se dirigeant vers Mauthausen, celle-ci a en effet pris une décision d’un courage inouï : elle a jeté son bébé par la fenêtre pour le propulser hors du train, vers la vie. Aujourd’hui, l’enfant a grandi et l’auteur lui donne la parole.
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Critiques, Analyses et Avis (17) Voir plus Ajouter une critique
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" Six millions d'étoiles sont tombées entre 1933 et 1945. " Cinquante ans plus tard, celle d'Érika scintille toujours... Vous l'aurez compris, l'héroïne de cet album a échappé aux camps de la mort.

En 1944, désespérée, sa mère fait le choix, lors d'un ralentissement dans un village, de la jeter du train qui les conduit, elle et de nombreux autres juifs, à Mauthausen. Érika n'a que quelques mois. Elle survivra. Elle survivra, se mariera, connaîtra le bonheur d'être mère puis grand-mère mais ne sachant rien de ses origines, jusqu'à son nom et sa date de naissance, ignorant tout des derniers instants de ses parents et compatissant aux atrocités subies par son peuple, une part d'elle-même sera toujours profondément triste.

Le style sobre mais percutant de Ruth Vander Zee et les illustrations aux teintes sépia de Roberto Innocenti, ne laissant apparaître en couleurs que les étoiles cousues sur les vêtements et le paquet de langes enveloppant notre héroïne et, présentant différents plans du train à la funeste destination, créent une atmosphère où l'émotion est palpable mais contenue.

L'étoile d'Érika, c'est le thème délicat de la Shoah abordé avec force et originalité mais c'est aussi un très beau message d'espoir, celui de la victoire de la vie...
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J'ai bien aimé le passage où elle imaginait ses parents avec plein de pudeur et aussi j'ai aimé comment son histoire s'est terminée car elle a réussi à refaire sa vie sans ses parents qu'elle aurait aimé connaître. Je trouve dommage qu'elle ne sache rien de sa famille : si elle avait des frères et soeurs, quel mois et jour elle est née.
Je trouve ce livre émouvant et passionnant. C'est une magnifique histoire, ça doit être dur de lancer son propre enfant par la fenêtre c'est vraiment touchant.
Enfin, je pense que le livre serait plus sympa si c'était la personne concernée (Erika) qui avait raconté son histoire. Je préfère les autobigraphies.

Aminata
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J'ai l'habitude de laisser mon fils de 6 ans (presque) vagabonder dans les rayons de notre bibliothèque attitrée, et de faire son "marché".

L'autre jour il est revenu avec ce livre. La couverture présente un trou à la forme de l'étoile de David, percée sur une deuxième page jaune, bien entendu.

Il m'a dit, "papa, c'est une histoire de meurtres". Il ne sait pas lire. Mais je lui ai dit qu'il avait raison. Alors j'ai ajouté, "c'est une histoire triste, tu es sûr que tu veux la prendre?". Et il a confirmé.

Triste, c'est clair. Elle l'est cette histoire, présentée comme vraie, d'un bébé jeté d'un wagon en partance vers Auschwitz, ou peu importe, d'ailleurs.

Les dessins sont beaux, lumineux et poétiques.

J'aime les lectures poignantes, vraies et nécessaires. Qu'est-ce qui m'a donc gêné ici? le pathos, d'abord. le déséquilibre entre les textes, longs, et les pages de dessins, qui arrivent le plus souvent en décalage.

J'avoue, la première fois que je lui ai lu l'histoire, je n'ai pas tout lu. J'ai brodé, biaisé. Il m'a dit à la fin que c'était triste. L'essentiel, ai-je répondu, c'est qu'Erika soit là pour nous dire ce qu'elle a vécu et que le geste de sa maman n'a pas été vain.
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J'ai trouvé cette histoire touchante et poignante. Erika essaie de s'imaginer l'histoire de ses parents, de ces horribles événements qui sont survenus pendant la seconde guerre mondiale et ses mots employés sont tellement.... puissants. L'histoire est bien racontée, on est vite emporté par l'histoire que nous conte Erika.

Son histoire est triste, car elle se retrouve orpheline et je n' ose imaginer la douleur qu'elle a dû subir pour se construire par la suite, sans sa famille, la douleur à dû être indescriptible. Et pourtant, ce livre est aussi une ode à l'amour car le geste de sa mère, lui a permis de vivre, de la sauver...

Ce livre est bouleversant. Il est beau dans sa forme que dans son fond.
Je trouve cependant dommage que les illustrations ne soient pas plus nombreuses, tout comme le texte. Erika à plus de 70ans, j'aurai aimé avoir plus de détails sur sa vie. Cela dit, c'est une belle fin, qui nous montre qu'elle a tout de même réussi à continuer de vivre en ayant eu de beaux enfants et un mari '' merveilleux''.

Je pense que c'est un bon livre pour abordé la seconde guerre mondiale et ses horreurs, aux enfants.
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Erika n'était qu'un bébé lorsque sa mère, pour la sauver d'une mort certaine, l'a jetée du train à bestiaux qui les conduisaient en déportation en 1944.
Un album présenté comme un témoignage réel, recueilli par hasard par l'auteur cinquante ans plus tard.
Les dessins sont hyper réalistes, en nuances de sépia, hormis la couverture rose du bébé et hormis deux illustrations en couleur au début et à la fin. le train est présent sur presque toutes les pages, lourd, massif, hermétiquement clos, inquiétant.
Une histoire touchante qui montre que la vie perdure malgré les horreurs de l'Histoire. J'ai bien aimé le choix d'aborder la déportation sous cet angle, avec pudeur, simplicité et émotion.
Un album qui permet une première approche mais qui appelle bien sûr de nombreuses questions et approfondissements.
Pour les 9-12 ans
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
On disait jadis que mon peuple serait un jour aussi nombreux que les étoiles au firmament. Six millions d'étoiles sont tombées entre 1933 et 1945. Chacune correspond à un membre de mon peuple dont la vie a été déchirée, l'arbre généalogique déraciné.
Aujourd'hui, mon arbre a repris racine.
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« Souvent, j’imagine ce qu’était la vie des membres de ma famille lors des dernières semaines que nous avons passées ensemble. J’imagine mon père et ma mère, dépouillés de tous leurs biens, forcés à quitter leur maison envoyés au ghetto.
Peut-être avons-nous ensuite été expulsés du ghetto. Mes parents avaient sûrement hâte de quitter le quartier clos de fil de fer barbelé où ils avaient été relégués d’échapper au typhus, au surpeuplement, à la crasse et à la faim. »

Aminata
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Sur le chemin qui la menait à la mort, ma mère m'a jetée à la vie.
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Sur le chemin qui la menait à la mort, ma mère m'a jetée à la vie.
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Ma mère m'a jetée par la fenêtre du train. Sur le chemin qui la menait à la mort, ma mère m'a jetée à la vie
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