AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,73

sur 680 notes
Les premières pages commencent directement par la construction de cette cabane sous une forte tempête sur Caribou island. le décor est planté, l'ambiance aussi. L'auteur ne se contente pas de rester sur l'île mais s'attarde sur plusieurs histoires, celles de la fille d'Irène et de Gary, Rhoda et celle de son mari, Jim.

La lecture de ce roman devient vite oppressante. J'y ai retrouvé le même sentiment que j'avais éprouvé à la lecture de Sukkwan island : on sent bien que quelque chose ne va pas chez les personnages au bord du gouffre, prêts à éclater, à changer de peau. Et ça va crescendo. Plus on avance dans le roman, plus on étouffe.

Alors que Sukkwan island faisait place à l'action avec très peu de temps mort, David Vann préfère ici prendre son temps.......
Lien : http://fromtheavenue.blogspo..
Commenter  J’apprécie          10
On retrouve l'atmosphère très pesante des livres de David VANN. Des parents qui font le bilan de leurs vies personnelles et de leur vie de couple. Des enfants qui tentent de se construire et d'autres qui baissent les bras. Vous remuez tout cela et vous servez ... très frais !
Commenter  J’apprécie          00
Irene, épuisée par la vie monotone qu'elle partage avec Gary son mari, est soudainement affectée de mots de tête horrible. Ces derniers tombent mal puisqu'elle s'apprête à suivre son mari dans le rêve de sa vie : construire une cabane.

C'est un roman qui prend son temps et qui se passe presque uniquement dans la tête des personnages : Irene, Gary, leur fille et son conjoint, leur fils.
David Vann nous présente des personnages abîmés par la vie, en souffrance ou en déshérence. C'est un travail psychologique minutieux auquel il se livre.
J'ai tout de suite adoré le personnage d'Irène qui se transforme petit à petit, où l'on sent grandir la colère. Et j'ai détesté le personnage de Gary. C'est typiquement le genre de personne que je hais. Leur fille est complètement dans sa bulle, tout comme son mari. le frère est complètement désabusé. Les cinq personnes vont, chacune à leur manière, nous permettre de dresser le film de leur vie.

On suit deux "intrigues" en parallèle : si celle des enfants est intéressante, c'est de suivre Irène et Gary qui est absolument passionnant. Les maux de tête sont l'élément déclencheur d'une longue liste de réflexions qui vont amener à une chute incroyable, mettant en place une problématique chère à l'auteur.
Incroyablement mené ! Même si l'intrigue se place tranquillement, il n'y a pas de temps mort où de texte inutile. Mais ne vous attendait pas à trouver de l'action à toutes les pages : c'est un roman noir psychologique.

C'est donc une superbe découverte qui m'a clairement motivée à lire d'autres livres de l'auteur.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
Commenter  J’apprécie          00
Des 3 romans de cet auteur que j'ai lu actuellement, Desolations est celui qui m'aura déçue. Tout d'abord j'ai eu du mal de m'imprégner des personnages, je ne savais plus qui était le mari de qui, j'ai eu du mal de mémoriser tous les prénoms. Une fois ce soucis résolu, j'ai bien retrouvé l'atmosphère de ses livres, mais je suis restée sur ma fin. Je trouve ce livre bien moins puissant que les précédent. Certains éléments du livres ne sont pas assez exploités à mon sens et une fois le livre terminé, on n'en sait finalement pas plus.
Ce fut quand même une bonne lecture.
Commenter  J’apprécie          00
Nous y sommes, voilà le deuxième roman de David Vann... Dès les premières pages on retrouve les thèmes chers à l'auteur : Une Alaska froide et sauvage, de grands espaces où la nature est maitre des lieux, à la fois hostile et attirante. Dans cet espace, on fait la connaissance de Gary et Irène, un couple de retraités et de leurs deux grands enfants Mark et Rhoda. Comme dans son premier roman, les relations familiales sont difficiles, tendues.
Gary veut faire l'expérience d'un hiver passé dans une cabane sur une île déserte ; habitation qu'il est en train de construire de ses propres mains, en piètre bricoleur qu'il se trouve être. Il espère l'aide de sa femme dans cette aventure mais cette dernière a de plus en plus de mal à supporter sa vie et son entourage. de terribles maux de tête ne la quittent plus et l'empêchent de dormir. Elle n'arrête pas de revivre son passé, le suicide de sa mère lorsqu'elle était enfant et se replie de plus en plus sur elle-même.
Leur fille Rhoda fait tout ce qu'elle peut pour aider ses parents, pour les comprendre et pour les apaiser. Mais elle a aussi envie de fonder sa propre famille et rêve d'un beau mariage à Hawaï avec Jim son compagnon. Mais est-il vraiment l'homme qu'elle aime ou est-il juste là pour la rassurer ? Et lui qu'éprouve-t-il pour elle ? de l'affection ? de l'amour ? Ont-ils les mêmes aspirations ?
Tous ces personnages semblent arriver au bout d'un chemin, ils semblent déçus par la vie passée ou à venir, frustrés. Que veulent-ils réellement ?
On passe un automne avec eux dans une Alaska pas très accueillante,humide et froide, pleines de légendes de saumons et d'ours. Certaines descriptions des iles et des glaciers sont grandioses. L'atmosphère est pesante, le temps semble s'arrêter. Les chapitres alternent entre l'histoire des retraités qui construisent avec peine leur cabane et celle de leur fille Rhoda, jeune femme très attachante. Leurs journées se passent lentement, ils semblent plutôt survivre que vivre, on sent que quelque chose va finir par arriver... mais chut !
Désolations est un titre explicite : des vies pleines d'amertume et de remords au milieu une nature automnale hostile.

J'ai apprécié cette lecture et sa lenteur. Je trouve l'écriture plus aboutie que dans son premier roman, les passages difficiles sont moins "gore" et mieux écrits ( selon moi ! ),
Les personnages sont attachants et plus complexes et, je me répète, certaines descriptions des paysages sont vraiment superbes, la balade sur le glacier est grandiose. Malgré cela, je suis un peu déçue par le manque de renouvellement de l'auteur en ce qui concerne le thème du livre : encore une cabane construite par un novice et qui entrainera un drame, encore le thème du suicide, encore des conflits familiaux entre des êtres fragiles et instables...

En fin de compte, après mûre réflexion, je ne sais plus si je préfère son premier ou deuxième roman... Attendons le troisième pour trancher.....




Lien : https://clubdesrats.1fr1.net..
Commenter  J’apprécie          00
David Vann a une plume poétique. Les paysages enneigés apparaissent sous nos yeux, le froid envahit nos os, sa morsure entame nos chairs.
Le vent balaie mes cheveux et empêche ma voix de porter.
Je suis en Alaska. Je suis sur les rives de ce lac, au pied de ce glacier, je suis devant la maison familiale d'Irene et Gary. Je suis sur le bateau de pêche, je suis à la clinique vétérinaire, je suis dans le cabinet dentaire de la petite ville côtière. Je suis dans ces montagnes blanches.
Je suis le froid.

Je suis aussi dans les rêves butés de Gary, dans la douleur idiopathique d'Irene, dans les espoirs fragiles de leur fille.
Je suis sur l'île.
Cette île qui les attire à elle. Irrémédiablement. Vers leur destin. Vers leur fin. La fin d'un nous, la fin d'un tout. Je les observe se déchirer. Ne sais comment quelqu'un pourrait les aider. Les dés semblent avoir été jetés il y a bien longtemps. Il est trop tard pour regretter.
Les mots leur manquent, l'un rejette la faute d'une vie manquée sur l'autre, qui subit et se retranche dans ses souvenirs les plus sombres. Prisonniers. Prisonniers des glaces. Prisonniers d'eux-mêmes.
Je saisis qu'au fil du temps passé sur cette terre glacée, leur coeur aussi s'est gelé, frigorifié.

Et alors que je les quitte, refroidis, sur cette île, je tourne la dernière page qui me laisse un goût amer. le malaise persiste. J'ai soudain peur de me voir à leur place, un jour. de goûter à ce désespoir amer, cette résignation tragique.

Je ne sais dire si j'ai aimé le voyage. J'ai seulement croisé des âmes égarées dans ce grand vide, si ce ne sont pas elles qui étaient des coquilles, vides.
Commenter  J’apprécie          00
Je viens de lire 155 des 298 pages que font DÉSOLATION de Daniel Vann.
J'arrête, écoeuré de lire les apitoiements de ces amerloques.
Sincèrement, j'aurais préféré lire l'histoire des pêcheurs russes ou norvégiens engrosseurs de vaches et buteurs de taureaux habitants l'Alaska.


Commenter  J’apprécie          00
L'Alaska… Promesse d'une vie simple et rude au sein de la nature sauvage. Représentation fantasmagorique d'une société scandinave ancestrale et guerrière installée à force de sain labeur dans un univers hostile... Voilà ce que vint y chercher Gary, laissant en plan ses études de langues anciennes dans une université californienne sous prétexte d'une année de repos qui serait mise à profit pour préparer sa thèse. Il emmena avec lui Irene, sa petite amie de l'époque. Et les voilà trente ans plus tard, jeunes retraités habitant les berges d'un lac glaciaire dans cette Alaska qu'ils n'ont finalement jamais quitté, parents de Mark et Rhoda, dorénavant adultes et indépendants.

Terre d'enclaves de désespoir où viennent s'échouer ceux qui n'ont pas trouvé leur place ailleurs pour y végéter dans des villes sales et minuscules, l'Alaska a pourtant dès le début foulé aux pieds l'idée romantique que s'en faisait Gary. Mais comme de nouveau obsédé par son fantasme d'alors, il rêve d'un retour à un état plus instinctif, de se réaliser dans l'accomplissement de tâches physiques en construisant de ses mains une cabane en rondins sur une île au milieu du lac, dans laquelle il compte vivre avec Irene… Projet quelque peu bancal, tant Gary travaille dans l'improvisation et l'approximatif, sans paraître réaliser la dimension rudimentaire et inconfortable de leurs futures conditions de vie. Il démarre d'ailleurs la construction de la cabane au mauvais moment, juste avant l'arrivée d'un hiver précoce qui fait sentir ses premières rigueurs. En allant transporter un premier lot de rondins pendant une tempête, Irene attrape un méchant rhume qui lui laisse de lancinantes migraines prenant des proportions démesurées, et auxquelles les médecins ne trouvent aucune explication physiologique… elle se gave d'antalgiques et d'anti-douleurs qui la mettent dans des états comateux. Une manière sans doute inconsciente de se révolter contre l'idée de Gary qui contrairement à ce qu'il prétend, n'est que la sienne, mais elle se garde bien de l'exprimer à haute voix, persuadée que son époux tirera prétexte de leur désaccord pour la quitter. Or, orpheline depuis l'enfance suite au suicide de sa mère et à la disparition de son père, Irene en a gardé une hantise de l'abandon.

Mais malgré ses efforts pour se montrer conciliante, la construction de la cabane tourne peu à peu à l'affrontement…

Pendant ce temps Rhoda, fille fiable et pleine de sollicitude s'inquiète, voit que quelque chose cloche chez sa mère sans mettre le doigt sur l'ampleur du phénomène qui est sur le point de faire exploser le couple que forment ses parents. Elle-même est sur le point de réaliser son rêve, se marier avec Jim, un dentiste un peu plus âgé qu'elle qui va la sortir de la médiocrité pour une vie confortable et facile, mais le manque d'enthousiasme de ce dernier face à leur prochaine union la laisse perplexe et mal à l'aise… Il faut dire que son promis a compris grâce à Monique, une amie de Mark aussi belle et jeune qu'elle est indépendante et volage, qu'il ne pourrait sexuellement se contenter d'une seule femme…

David Vann place ses héros à un moment de leur vie où les regrets, les réminiscences de leurs rêves enfuis, les plongent dans une amertume vaine et agressive. La moindre contrariété prend des proportions tragiques, les efforts pour tenter de redonner un sens à l'existence se révèlent épuisants et stériles. Leurs tentatives illusoires pour rattraper les espoirs d'une jeunesse qu'avec le recul ils idéalisent, les poussent à rendre l'autre responsable de la médiocrité de leur présent, sans réaliser leur propre fourvoiement, se mentant à eux-mêmes sur la fragilité des élans qu'ils n'ont pas eu le courage de concrétiser.

Un récit plombé par le ressentiment et le désespoir, l'auteur semblant s'appliquer à détruire toute lueur d'optimisme, à démontrer la rareté de toute intention bienveillante ou altruiste dans les relations entre ses personnages, et pour la seule qui fait montre de quelque générosité et de souci des autres (Rhoda), on soupçonne assez vite que cela va mal tourner… Cette absence de pitié de l'auteur envers ses personnages, alliée à l'hostilité de l'environnement glacial qui tient lieu de cadre à l'intrigue, font de "Désolations" un roman fort et désespérant.

Lien : https://bookin-ingannmic.blo..
Commenter  J’apprécie          00
L'Alaska n'est pas que la terre qui a vu naître Sarah Palin, la célèbre candidate républicaine qui a brigué la candidature pour l'élection présidentielle américaine. Cet état américain est connu aussi pour ses grandes étendues neigeuses, la froideur de son climat et le calme quelque peu inquiétant qui règne dans ces contrées. C'est dans ce pays si particulier que se déroule Désolations, le dernier roman de David Vann paru en France aux éditions Gallmeister.

Gary vit avec Irène depuis plus de 30 ans au coeur de la peninsule de Kenai, région connue pour les lacs glaciaires. Ils ont deux enfants Rhoda et Marc, qui sont adultes maintenant. Après avoir endossé le rôle de parent dans une vie morne et fade aux goûts de Gary. Celui-ci veut voir accomplir une cabane sur un îlot, vivre en ermite avec sa femme Irène. Mais cette migraineuse ne voit pas ce projet d'un très bon oeil et l'évolution ou plutôt l'enlisement du projet va avoir des répercussions sur les relations entre eux ainsi qu'entre les enfants alors que l'hiver précoce n'annonce rien de bon.

Après le choc de Sukkwan Island, David Vann revient avec une histoire toute aussi déroutante dans les contrées froides d'Alaska. La structure narrative est similaire les personnages principaux sont toujours surprenants de désolations et la fin tombe comme un couperet. Bref, encore un très bon roman de cet nouvel auteur américain qui place la nature,sa grandeur, au centre de son oeuvre. David Vann ne lésine pas sur les saynètes pour bien installer le malaise entre Gary et Irène, bâtit le personnage de Gary au fil des pages et dévoile le caractère tourmenté de cet homme frustré qui reporte son échec sur sa femme et idéalise la construction de cette cabane comme l'aboutissement de toute une vie. Ce dernier roman de David Vann a tous les atouts et les atours qu'avaient déjà Sukkwan Island
Lien : http://www.rcv99fm.org
Commenter  J’apprécie          00
Excellent livre, où les petits desarrois du quotidien basculent subtilement dans la folie destructrice. Prenant et effrayant.
Commenter  J’apprécie          00




Lecteurs (1326) Voir plus



Quiz Voir plus

Désolations de David Vann

Comment est morte la mère d'Irène ?

noyée dans le lac
pendue à un chevron
tombée dans les escaliers
blessée par rame à feu

15 questions
10 lecteurs ont répondu
Thème : Désolations de David VannCréer un quiz sur ce livre

{* *}