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3,73

sur 687 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Dans ce roman, le lecteur est amené à suivre la lente descente aux enfers d'une famille.
Il y a le frère, un peu marginal, qui a pris ses distances avec sa famille. Il y a la soeur dont la vie personnelle n'est pas un succès. Il y a aussi le père qui regrette ses choix et aimerait pouvoir vivre comme il le souhaite maintenant la retraite venue et comme il le souhaite c'est isolé de tout dans une cabane rudimentaire construite de ses mains. Et puis il y a la mère, personnage central dont les maux de têtes inexpliquées rendent le quotidien insupportable.
Et puis il y a la nature hostile.
Pour ce qui est du style j'ai eu un peu de mal avec les phrases nominales et l'absence de marque de ponctuation pour les dialogues. Mais David Vann excelle en revanche dans l'art de créer des ambiances pesantes qui laisse le lecteur dans l'attente du moment où tout va basculer (ce qui arrive un peu tard pour ma part dans ce roman).
Désolation c'est un peu le sentiment des personnages sur leur vie,c'est aussi le regard d'Irene sur son environnement et cela n'a pas été le grand frisson pour moi...
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Racine en Alaska ! Âmes sensibles s'abstenir... DESOLATIONS de David Vann porte en effet bien son titre. La désolation ce n'est finalement pas vraiment celle du paysage hivernal mais plutôt celle de l'âme des personnages jusqu'à la crise ultime. On suit Gary et Irene, la cinquantaine, 30 ans de mariage et surtout beaucoup de rêves laissés sur le bord de la route au fil des années. Une vie passée côte à côte mais une solitude grandissante. le rêve de Gary, construire, une cabane au bord du lac, va cristalliser tous les non dits du couple jusqu'à l'explosion. On croise aussi Rhoda et Mark leurs enfants, et les conjoints de ceux-ci. Rhoda, 30 ans, une fille bien, vit avec Jim, 40 ans qui, lorsqu'il a croisé la jeune et magnifique Monique, a réalisé qu'il ne pourrait jamais être fidèle.
David Vann dévoile ce qu'il y a de plus triste dans l'âme humaine, une violence et une noirceur qui contrastent avec la blancheur des lacs d'Alaska...
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Je suis partagée au moment d'écrire ce retour,

Après l'excellent Sukkwan Island, et le très touchant Aquarium, je lis Désolations.
Le titre est simple mais tout à la fois.
La désolation du couple, de la vie, ... Si tous les bouquions pouvaient porter un titre aussi évocateur de leur contenu...

Comme dans son premier roman, la sensation de gêne, de tensions malsaines m'a suivie toute la lecture.

J'étais crispée et j'attendais un dénouement, peut-être, sans doute pas heureux mais que cette tension s'en aille.

Cela m'a manqué, je ne l'ai pas aimé comme le premier mais j'en lirai d'autres quand même car l'auteur est une perle et ses romans aussi!
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Je me trouvais à la librairie ; David Vann était présent pour y parler de son ouvrage Sukkwan Island et faire des dédicaces. Je ne le connaissais alors pas. Peu de temps après, je lisais Sukkwan Island. Ce roman m'a laissé un souvenir indéfinissable. Je l'ai trouvé très dur, "noir" et dérangeant ! Désolations m'a plu davantage bien qu'il soit lui aussi très sombre. David Vann trouve les mots et décrit des paysages sauvages magnifiques et en même temps nous entraîne dans le monde suffocant, douloureux d'Irène et Gary. D'un moment à l'autre, tout peut basculer et on tente de rester sur le fil, tel un équilibriste...
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ce roman est incroyable, il raconte un moment de la vie de Gary et Irène (les parents), de Rhoda et Jim (la fille et le gendre), de Mark et Karen (le fils et la belle-fille). Ce roman parle de l'amour "naissant", de rancoeurs, de regrets, de peur, de trahison, de mensonges.
Irène est persuadée que son mari, Gary, va la quitter, Gary veut partir mais a des doutes. Ils ont tous deux d'énormes regrets liés à leur vie commune, leur mariage. Malgré ça ils se lancent dans la construction d'une cabane sur un îlot isolé, la construction d'un nouveau foyer, mais c'est le projet de trop.
Irène a un souvenir d'enfance horrible... qui la hante et lui cause peut-être ses maux de tête incessants qui la rendent effrayante aux yeux des siens.
Jamais je n'aurais imaginé la fin que David Vann a fait vivre à ses personnages. Ce livre a des passages durs, un thème lourd.
Il y a de magnifiques descriptions de paysages d'Alaska, de glaciers, de la faune et de la flore... Magnifique !
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Si je pouvais me permettre, en toute humilité, de donner un petit conseil à quelqu'un qui serait tenté de lire « Désolations», je dirais ceci : si ton esprit est parfois traversé d'idées noires, si les relations avec autrui sont pour toi plutôt compliquées, si au boulot c'est pas la joie, si ton couple bat de l'aile, bref, si cela ne va globalement pas très fort dans ta vie et dans ta tête, sincèrement, pour ton propre équilibre déjà plutôt précaire, évite ce livre, rabats toi plutôt sur quelque chose de plus léger en termes de lecture, ou regarde « la grande vadrouille». Sans quoi, tu pourrais passer d'un mal-être passager à une franche dépression…

A titre personnel, j'ai renoncé à lire David Vann après ce second ouvrage : trop de noirceur, pas le moindre petit rayon de soleil, un sentiment d'oppression, de suffocation à la lecture, l'impression d'une longue dérive vers un drame inexorable…

Je ne me permets pas de juger ici de la qualité du roman ou de son auteur, j'avais même plutôt apprécié « Sukkwan Island », en dépit de son déroulé tragique. Mais cette noirceur qui pouvait encore passer à la lecture d'un premier roman, ne passe plus à la lecture du second : je crois en fait que, tout simplement, les histoires écrites par David Vann ne correspondent pas à ce que je recherche dans la littérature.
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Désolations porte très bien son nom. Non pas que ce livre soit désolant par son écriture. Mais les thèmes abordés et le huit clos sous ce ciel gris et cette pluie permanente plonge le lecteur dans une ambiance pesante. Livre à éviter en période de dépression hivernale...
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Longtemps j'ai refusé de lire d'autres romans de David Vann. Fascinée mais surtout écoeurée par la lecture de son premier titre Sukkwan Island, je n'avais aucune envie de me confronter à nouveau à son univers. Je ne suis pourtant pas une adepte des livres guimauve, j'aime quand c'est rude et que ça finit mal mais trop c'est trop !



Et puis, mon bibliothécaire préféré aime et puis surtout il a invité l'auteur en septembre prochain. Alors, en prévision de cette rencontre, avec l'éditeur de Gallmeister, me revoilà repartant de ma médiathèque avec le livre sous le bras… Attirée davantage par la présence de cet éditeur que j'adore… et persuadée que je n'aimerai pas, que cette histoire finirait dans le morbide, le gore, tout ce qui m'avait dégoûtée précédemment…



Deux nuits et demie plus tard…



J'ai eu beaucoup de mal à décrocher, à poser le livre. Quelle efficacité ! Un rythme, une écriture et une fin "normale", pas très gaie bien sûr, mais juste, celle que j'attendais, et surtout loin des descriptions épouvantables que j'avais subies la dernière fois.

Nous sommes toujours en Alaska, toujours dans des décors grandioses, avec une météo difficile, mais l'histoire est bien différente, plus classique sûrement, mais surtout plus "lisible".

C'est noir, c'est pessimiste, mais parfaitement maîtrisé et cet auteur sait maintenir une tension permanente pour capturer son lecteur dans ses noirs filets.
Lien : http://krolfranca.wordpress...
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Une région de l'Alaska. le temps de prendre une retraite bien méritée est venu pour Irène et Gary. Une retraite sereine et reposante ? Pas si sûr…

Gary a décidé qu'ils allaient s'installer sur un îlot d'un lac glaciaire, sur les rives duquel ils ont vécu toutes ces années, dans une cabane qu'il va construire de ses propres mains. le projet n'enthousiasme guère Irène. Il la rebute plutôt. Mais elle est déterminée à l'accompagner dans ce projet fou. A tort ou à raison, elle pense que Gary s'apprête à la quitter. Et Irène n'est pas du genre à lui offrir une trop belle occasion de la rejeter sous un prétexte fallacieux…

Après le terrible Sukkwan Island, David Vann nous propose ici une réflexion sur l'usure liée au temps qui passe en forme de métaphore sur le couple. Outre le couple Irène-Gary, on a les couples formés par leurs deux enfants, un garçon et une fille, tous deux en couple, ainsi que des relations ou amis. Des couples d'âges différents à des stades différents pour une vision globale.

Si la plume de David Vann m'a une fois de plus séduit, je suis un peu resté sur ma faim. Ayant adoré et dévoré Sukkwan Island, tout au long de ma lecture, j'ai attendu fébrilement ce climax que je sentais venir et qui, j'en étais persuadé, allait tout bouleverser et tout remettre en question. J'ai attendu, attendu et il a fini par arriver mais à la toute fin du roman quand je ne l'espérais plus vraiment. Et le pire, c'est qu'il ne m'a absolument pas surpris tant je l'ai trouvé prévisible !

Désolations et légère déception donc…

Lien : http://bouquins-de-poches-en..
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Des personnages qui refusent aveuglément de voir que la réalité de leur vie est une impasse et un paysage, l'Alaska, dont on ressent intensément la beauté sauvage, sont le cadre de ce roman. Bien sûr, la fin est prévisible, mais cette sensation de chute irrésistible fait aussi l'intérêt du texte. Cette fin très sombre est à l'image de la vision que l'auteur nous propose du mariage. L'ensemble est bien écrit et se lit facilement avec beaucoup de plaisir.
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