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3,46

sur 371 notes
Oh un nouveau David Vann me suis je dis allez soyons fou!
Secrets de famille, embrouilles sont au menus délicieusement amenés par la plume noir et acide de l'auteur. On touche à l'inceste dans cette histoire, on touche aux gros problèmes de famille. ça dérange, ça gène!
J'ai aimé sa plume mais rien ne vaut sukkwan island à mon avis!
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Avec David Vann, on sait que notre lecture sera à la fois éprouvante et mémorable. Il aborde cette fois les relations entre une mère et son fils, Galen. Celui-ci a l'âge d'entrer à l'université mais ce choix est différé pour des raisons financières. Alors il végète, reclus dans la maison familiale, sans amis, et tente d'échapper à ce quotidien insupportable par des expériences mystiques voire chamaniques. Seules les visites de sa grand-mère, de sa tante et de sa cousine rompent sa solitude et suspendent, très temporairement, le caractère presque systématiquement conflictuel de sa cohabitation sous le toit maternel.
Récit âpre, nature omniprésente, description clinique des tensions menant à l'explosion finale : les thèmes de prédilection de David Vann et sa maîtrise de l'écriture sont une nouvelle fois au rendez-vous pour nous emporter dans leur tourmente !
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Bof. le gamin aime la nature, la branlette et se prend pour une espèce de messie. Il finit par baiser par sa cousine et séquestre sa mère, qui meurt. Fin de l'histoire, bonjour chez vous. Ca ne raconte rien et ça n'a même pas le bon goût d'être bien écrit. N'est pas Chuck Palaniuk qui veut.
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le titre original en anglais est "DIRT" : très parlant je trouve.

Je suis restée un peu sous le choc après cette lecture mais finalement je pense avoir aimé.
C'est presque gênant d'apprécier ce genre de lecture tellement c'est malsain et c'est une véritable descente aux enfers.
Mais je retrouve le style et la plume de David Vann. L'écriture ne m'a pas semblé mauvaise, les dialogues sont ce qu'ils sont.
Parait-il qu'il s'est inspiré de la vie de ses grands parents où les échanges étaient violents.
On se retrouve donc sous la chaleur étouffante des déserts de l'ouest américain, un vrai huit-clos dans une ferme loin de tout. Une histoire de famille où Galen,un jeune garçon d'une vingtaine d'année ( pas vraiment équilibré... ) est entourée d'une famille 100% féminine où jalousies, amertumes, désillusions,rancunes, argent , sexe les ronge.
Au départ, on se trouve face à deux soeurs ( la mère et la tante de Galen ) qui se crêpent le chignon face à leur mère- qui perd la tête- à laquelle elles vont rendre visite en maison de retraite : des jalousies, des histoires d'argent... Les échanges verbaux sont assez violents. Bref, des familles comme on peut en croiser.... Au milieu de tout ça : Galen est face à sa jeune cousine à la libido débordante... Quelques scènes torrides mais malsaines car la jeune fille ne fait qu'exciter son cousin : aucun sentiment, ce n'est pas de l'amour !
Et puis peu à peu, la pression monte jusqu'à l'explosion de cette famille. Galen, élevé seul par sa mère qui l'étouffe va vraiment disjoncter et c'est la lente et irrémédiable descente aux enfers qui commence. A chaque page, on se dit : mais non, c'est impossible il ne peut pas faire ça. C'est psychologiquement insoutenable, même si on se doute de l'issue finale ( David Vann ne fait pas dans les Happy end mais pourquoi pas ! ), on essaie de se mettre à la place de Galen, de le comprendre. J'ai trouvé la construction du personnage très intéressante. le récit des dernières 24H est oppressant, il y a quelques longueurs, c'est affreux, glauque mais on n'est pas dans le gore, c'est bien plus subtil...

En tous cas, ce n'est pas une lecture pour les âmes sensibles. Je me demande vraiment jusqu'où David Vann ira dans son écriture ?

J'ai préféré ses romans précédents- plus abordables- mais j'ai quand même apprécié.
Lien : https://clubdesrats.1fr1.net..
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Ouf, quel roman-choc ! Déjà auteur du terrible "Sukkwan Island", David Vann nous livre là une histoire dérangeante au possible, un huis-clos familial ravageur au milieu d'un été torride de Floride.
Personne ne semble sain dans cette famille hantée par un passé qui reste tabou. La mère veut faire croire à une vie normale, magnifiant ses souvenirs et laissant de côté l'avenir de son propre fils. Celui-ci s'échappe de son quotidien morne à travers sa "philosophie" new age... jusqu'à ce que la réalité des ressentiments mutuels éclate et que le drame se noue, dans une dernière partie, longue, oppressante et désespérée, jusqu'à un final brutal.
Un excellent roman, en plus brillamment écrit, marquant pour un bon moment l'esprit du lecteur !
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Galen est un drôle de type vivant dans une drôle de famille. Enfin drôle n'est pas le terme le mieux choisi. À vingt-deux ans il n'a jamais quitté le domaine familial de Californie centrale, ni sa mère qui a évincé les autres femmes qui y vivaient encore. Après avoir placé sa propre mère en maison pour personnes âgées désorientées, et éloigné sa soeur avec sa fille, elle gère le petit capital encore détenu par la vieille dame à l'avantage de la cellule familiale bancale qu'elle forme avec son fils. Cet été-là les névroses des unes et de l'autre (surtout de l'autre) sont exacerbées par le climat torride, les affrontements deviennent frontaux.

Grand spécialiste de l'exploitation romanesque du huis-clos familial et de l'enfermement, David Vann joue cette fois encore brillamment avec l'escalade inéluctable de la violence vers un paroxysme final à peine imaginable.

Sans doute je n'avais pas le coeur suffisamment bien accroché pour vraiment apprécier cette réédition en format poche du troisième roman de David Vann (2013). J'avais beaucoup aimé Sukkwan Island et Goat Mountain (par contraste, des univers uniquement masculins et glacés, avec toujours au centre un enfant ou adolescent). Mais parfois trop c'est trop. Trop de folie, trop d'horreur, trop de fatalité. Ici, on est loin des ellipses et de la subtilité dérangée d'un Tennessee Williams.

Mais je ne voudrais pas en dégoûter les autres, ceux que cela n'effraie pas, ceux qui supportent, car l'efficacité de l'auteur est redoutable, que ce soit dans les descriptions sensuelles de la nature (cette fois dans un rôle plutôt apaisant malgré l'effroyable chaleur) et des corps (surtout celui de Galen), les joutes verbales désinhibées, et les agressions psychologiques qui dégénèrent de façon abominable.
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Grosse déception !!! Lecture abandonnée en cours de route.
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Voilà encore un roman à couper le souffle de l'indispensable David Vann, l'un de mes auteurs contemporains préférés.
Quand on commence la lecture d'un David Vann, il faut accepter d'entrer dans un univers dont on ne sortira pas indemne. C'est une pure folie oppressante et étouffante, ça retourne les tripes, ça envoie au tapis, ça file la nausée et c'est délicieusement horrifiant et cruel. Les images persistent longtemps dans notre esprit et il est difficile de revenir intact de ses huis clos suffocants.

L'écriture de David Vann est terriblement puissante et percutante. Les paysages d'Alaska (ou exceptionnellement ceux de la Californie dans Impurs) sont époustouflants et en même terrifiants. La force de la Nature accompagne la folie humaine et emporte les personnages avec elle. A la manière de Jim Harrison qui m'a rendu amoureux de la région des Grands Lacs, David Vann a réussi à m'attacher fortement à cette région sauvage où s'exprime la sauvagerie humaine.

Les personnages de David Vann sont terriblement seuls et perdus. Au contact de la nature sauvage et de l'isolement, mais aussi au contact de l'autre, ils perdent pied petit à petit pour sombrer définitivement et irrémédiablement. A partir d'un rien, qu'il s'agisse d'une obsession (dans Sukkwan Island ou Désolations) ou d'une relation familiale bancale (dans Impurs), David Vann nous emmène au coeur de la folie humaine avec une puissance évocatrice effroyable.

Dans Impurs, on quitte la sauvagerie glaciale de l'Alaska pour la moiteur étouffante de la vallée centrale de Californie. L'écriture rend de façon remarquable cette chaleur écrasante et oppressante. Galen est le personnage principal de ce huis clos torride dont les scènes plutôt crues avec sa cousine transpirent elles-aussi tout ce bouillonnement caniculaire. L'action est lente et oppressante mais monte progressivement dans la folie. La relation entre Galen et sa mère, qui vivent seuls dans une maison isolée dans la torpeur du désert, est aussi étouffante que l'atmosphère est irrespirable. La scène finale de la grange est purement dantesque et d'une violence inouïe.

Les romans de David Vann ne sont pas à mettre entre toutes les mains. C'est d'une cruauté, d'une solitude et d'une tristesse effroyables. Alors pourquoi j'adore ? Non pas parce que je suis fou moi-même, mais bien parce que je n'ai jamais ressenti auparavant autant d'émotions fortes par le biais de la littérature et de l'écriture. David Vann est virtuose dans l'art d'utiliser des mots simples pour en faire un récit d'une force époustouflante qui agit sur notre corps au point d'avoir la nausée. C'est cette puissance d'écriture et d'émotions que j'admire.
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Un jeune homme vit seul avec sa mère, une mère abusive sui ne veut pas le laisser partir à l'université. Féru de méditation, il part parfois dans des délires sur son corps et la nature. Les relations familiales ne sont pas simples avec sa tante et sa cousine. Ces deux dernières accusent aussi la mère de garder tout l'argent de la famille, de ne pas permettre à la jeune cousine qui provoque son cousin sexuellement, d'aller à l'université. Cette provocation arrive à son comble lors d'un séjour dans le cabanon de campagne familial. Comme souvent chez David Vann les relations entre les être sont loin d'être simples. Dans ce livre chacun des personnages joue un jeu pervers qui empêche le héros de comprendre ce qui se passe et de rester maître de son destin. Une histoire qui finit tragiquement et qui emmène le lecteur aux confins de la folie.
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J'avais adoré Sukkwan Island et Désolations de David Vann. Les deux premiers romans de cet auteur américain m'avaient fait l'effet d'une grande claque. On y découvre un style et un récit qui montent crescendo vers une fin tragique. Deux livres qui m'avaient envoûtée et que j'avais dévorés.

J'avais donc très envie de lire Impurs (titre original: Dirt), son troisième roman traduit en français. Et l'envie dans une lecture, c'est très important. Mais l'attente c'est aussi très problématique: on espère au moins trouver dans un nouvel opus toute ce qu'on a aimé dans les précédents. Et on a toujours le secret espoir que ce soit encore plus exceptionnel. Sur ce point, j'émets quelques réserves mais pourtant, indéniablement, ce nouvel opus m'a surpris. Et la surprise lorsqu'on a beaucoup d'attentes, c'est certainement la meilleure chose qui puisse survenir.

Dans Impurs, David Vann quitte les étendus isolées de l'Alaska pour faire vivre son récit en Californie. Mais attention, point de Los Angeles, de San Diego ou de climatisation ici; c'est une Californie déserte et brûlante qui constitue le décor étouffant de ce récit. Comme dans les deux précédents romans, le lieu est encor ici un acteur essentiel. David Vann affirme "l'écriture telle que je la pratique est presque un processus inconscient. Un inconscient qui prendrait des histoires de familles sordides de tout temps et les écraserait, les transformerait sur le paysage."

Le style de l'auteur est encore une nouvelle fois brillant et innovant (les dialogues sont par exemple intégrés au récit, sans utilisation de tirets).

David Vann est un écrivain incroyable, inoubliable. Il n'a écrit juste qu'ici que des choses fortes, douloureuses, jamais rien de banal. Ce sont les folies, les douleurs, les hontes comme la non-résistance des hommes face à la nature des hommes qui l'intéressent. Son histoire personnelle comme ses convictions en font un auteur qui ne fait pas dans la demi-mesure.

Sukkwan Island était inspiré de la fin tragique du père de David Vann. Ici, David Vann s'inspire de l'histoire qui a touché sa grand-mère et de sa période d'adolescent séduit par le "New Age" en Californie. Toujours, David Vann cherche à dénoncer la violence de la société américaine, comme il l'a dit en 2013 et en 2011 sur France culture. Celui-ci ne fait pas dans la dentelle en affirmant en interview que "les Américains sont trop stupides, trop débiles" (interview pour le Nouvel Obs, le 8/04/13). Il nuance ses propos dans l'émission "Rendez-vous" en expliquant que les universitaires et les intellectuels des villes américaines sont souvent brillants, mais que ce sont les Américains des campagnes qui le désespèrent.
David Vann écrit ce troisième roman, en s'inspirant de la folie de Steven Kazmierczak, tueur de la NIU School en 2011. Il a d'ailleurs écrit un essai sur lui, non traduit en français: Last day on earth.


Impurs raconte la vie monotone de Gallen, jeune homme de 22 ans qui vit seule avec sa mère dans une grande maison isolée sous le soleil brûlant de la Californie. le jeune homme se leurre sur l'apaisement que pourrait lui apporter la méditation.
C'est un huit-clos familial qui émerge rapidement: 2 lieux, 1 homme, 4 femmes pour une tragédie qui monte crescendo.
C'est en effet encore une tragédie que David Vann écrit, il en revendique le terme dans plusieurs interview. Il estime que "la tragédie c'est en définitive la forme absolue qui raconte des hommes et des femmes qui se révèlent et se brisent, parfois contre leur gré."
L'auteur nous plonge dans la folie et la haine progressive de Gallen. C'est assez perturbant à lire. Inceste, pornographie, nourriture bas de gamme avalée et immédiatement vomie, expériences masochistes "New Age": rien ne nous est épargné.
Mais ce qui choque fascine aussi: il est rare de lire "une folie" aussi réelle et aussi bien décrite.
Petit à petit, les personnages se déchirent et la fin tragique est une nouvelle fois mise en scène en apothéose par l'auteur.

Si vous n'avez jamais lu David Vann, faut-il commencer par ce roman? Je ne crois pas. Il y a un crescendo dans la tragédie entre ses trois romans. Je pense pense qu'il faut les lire par ordre chronologique.

Faut-il lire Impurs? Si vous être prêt à être choqué et si vous n'avez pas peur du gore, si vous n'attendez pas un roman doux et apaisant: oui assurément!

La prochaine fois, David Vann nous promet un nouveau huit-clos tragique avec une femme entourée de 4 hommes...Encore vous me direz? Pas de panique si les mêmes thèmes se retrouvent dans les trois livres (l'isolement, le paysage, l'égoïsme, la paranoïa, la mort...), aucun livre ne se ressemble. Personnellement, j'ai déjà hâte!

Lien : http://laculturecestcommelac..
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