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3,46

sur 371 notes
Galen et sa mère Suzie-Q vivent tous les deux à Carmichael, une banlieue de Sacramento en Californie. le jeune homme est étouffé par sa mère. Tous les jours c'est le même rituel rythmé par les quatre heures composés de petits sandwichs et des visites à la mamie à la maison de retraite.
Galen se réfugie alors dans la méditation afin d'évacuer le trop plein accumulé et la possessivité d'une mère qui a gardé pour elle tout l'argent qui lui aurait permis d'intégrer une université. Et tout ça dans le seul but de garder à ses côtés son "petit poussin". Leurs seules visiteuses sont sa tante Helen et sa cousine Jennifer dont il est amoureux et qui l'aguiche sexuellement.
Les personnages sont tous détestables excepté la petite mamie qui a partiellement perdu la mémoire.
L'ambiance générale est de prime abord grand-guignolesque avec des protagonistes tous déjantés. Deux soeurs qui se détestent, unies dans la violence verbale et physique et le souvenir pour Helen d'un père qui battait leur mère tandis que Suzie-Q se tait cette vérité. Un Galen immature, provocateur, ridicule et cinglé qui va basculer ensuite dans la folie la plus pure. Obsédé par sa cousine, méchante, autoritaire, à qui il obéit au doigt et à l'oeil pour obtenir ses faveurs sexuelles. Au milieu, une malheureuse mamie qui s'est retrouvée dépossédée de ses biens et enfermée en maison de retraite.
A la moitié du livre s'installe un huis-clos dérangeant et abominable d'une noirceur épouvantable. Je n'en dirai pas plus pour ne pas casser le suspense.
J'ai détesté ce livre "Impurs" qui m'a écoeurée. Il est parfaitement inutile et malsain. C'est une grosse perte de temps que de le lire à moins de vouloir sombrer dans la déprime. Tout comme dans le précédent "Sukkwan Island" personnes fragiles et sensibles passez votre chemin!
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Les mots sont crus, les instants sont violents et les personnages sont loin d'être de doux agneaux...
J'ai l'impression d'être passée à travers une tempête...
Des gifles puis des coups, la violence va crescendo.

La tension palpable tout le long du livre m'empêche de le lâcher.

Cet auteur sait comment nous emporter...

A lire mais pas trop souvent :D
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Galen est un garçon solitaire, perdu dans un monde de femmes.
Il vit avec sa mère en Californie, au milieu d'une plantation de noyers.
Ses journées sont rythmées par les visites de sa tante et de sa cousine, un peu trop provocante et allumeuse et aussi par celles qu'ils rendent à sa grand-mère dont tout le monde espère la mort pour profiter de l'héritage.
Dans ce huis-clos étouffant la violence des sentiments, des jalousies et des rancoeurs va aller crescendo jusqu'à l'explosion finale.
Comme dans ses précédents romand David Vann excelle dans aussi bien dans la description des paysages que dans celles des névroses familiales.
Un livre fort et dérangeant.

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Vous avez déjà prit un bon coup de pelle en pleine gueule ?
L'auteur distille son venin en douceur, ce qui est bien avec David Vann, c'est qu'on ne sait jamais où l'on va, on ne contrôle ses réactions qu'avec beaucoup de difficultés, la pensée rationnelle est totalement laminée, petit bout par petit bout, on plonge dans un gouffre, et la chute est de plus en plus vertigineuse. Lire cet auteur est une expérience littéraire en soi, la perte de repères est totale, le malaise se fait d'abord discret, avant d'envahir l'ensemble du tableau. En plaçant son intrigue en plein soleil californien, il nous piège d'une belle manière. Il brosse le portrait d'une famille rongée par les conflits, dont la plupart se focalisent autour de l'argent de la grand-mère, mais peu à peu les tensions se déplacent, se font de plus en plus vénéneuses. La relation entre la grand-mère et ses deux filles, la violence physique entre les deux soeurs, l'amour trompeur entre une mère et son fils, et bouclant la boucle, de ce ce dernier avec sa cousine. Tout cela distille le poison, cristallise une bombe à retardement : Galen (le fils) est le narrateur, le révélateur et le filtre pourri de cette machinerie angoissante - “Il était une planète évoluant dans un néant glacial, en apesanteur. Sans air, impersonnel, avec une relation différente à la lumière. Maintenu en vie par une fine membrane” -, d'une noirceur indicible, choquante, et là je me pose la question, qu'est-ce que je suis en train de lire ? Pourquoi ne puis-je pas m'arrêter de le lire, le cauchemar est là, il m'enveloppe totalement, je poursuis ma lecture, impossible de ne pas continuer, de ne pas aller jusqu'au bout de l'impensable, d'un horrible imaginaire qui s'infiltre partout, comme un ver, est-ce la reconstruction d'un rêve ? L'écriture avance en
chamboulant nos certitudes, nos appréhensions les plus terribles, en dégommant par la même occasion la position, normalement confortable, du lecteur, on ne peut pourtant pas s'empêcher de laisser échapper un rire nerveux à certains moments, Gallen a un rapport tout particulier à la nature, et la manière qu'il a de pratiquer la “méditation” serait difficilement enseignable, même en Californie ! “(...) ce que Gallen ressentait, ou ne ressentait pas, allait bien au-delà de la philosophie ou de la religion, car ces deux éléments n'étaient que des systèmes d'attachement au monde. Ce qu'il ressentait, c'était la paix, la paix tout simplement, et c'était la manifestation du détachement. On ne pouvait jamais voir ni sentir le détachement lui-même, rien que son expression, ce déferlement de paix intérieure. Peut-être que le terme déferlement était une pensée trop active”. Tout cela est d'une noirceur dérangeante, d'une tristesse infinie, mais d'un magnétisme auquel on ne peut pourtant pas résister.
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Exit le grand froid et l'Alaska et direction la chaleur suffocante de la Californie, si le décor change l'auteur continue à prendre un malin plaisir à faire exploser la cellule familiale. En l'occurrence il suffira de quelques jours dans la cabane familiale pour que tous les non-dits trop longtemps contenus éclatent.
Si David Vann ne s'attarde pas à rendre ses personnages attachants celui de Galen atteint le summum de l'antipathie. Complétement déconnecté de la réalité on a d'abord envie de lui foutre des claques, puis, au fur et à mesure qu'il s'enfonce dans sa folie, de lui coller une balle dans la nuque. Les autres personnages ne sont guère mieux lotis, mmais d(‘un autre coté on les perçoit tel que Galen les voit donc ce n'est pas forcément un regard objectif.

Le récit est prenant (court mais intense, lu quasiment d'une traite), toujours écrit sans concession, l'ambiance oppressante sans toutefois nous parvenir à nous prendre aux tripes comme Sukkwan Island. La fin m'a quelque peu laissé sur ma faim, genre tout ça pour ça ! Ca laisse un goût d'inachevé mais je ne préciserai pas mon impression afin de ne pas en dire trop.
Lien : http://amnezik666.wordpress...
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Encore un billet d'humeur… en vieillissant deviendrais-je acariâtre ? Beaucoup de critiques élogieuses sur Babélio pour ce roman dont j'ai abandonné la lecture en cours de route !
J'avais adhéré totalement à « Sukkwan Island », prix Médicis étranger bien mérité, très moyennement à « Désolations » et pas du tout à cet « Impurs »... indigeste.
En Californie, dans une ferme isolée, un jeune homme (très) fragile : une mère dominatrice, une grand-mère à la mémoire défaillante mais qui possède le magot, une tante calculatrice et une cousine aguicheuse. Un huis clos explosif dans lequel David Vann, expert en dézingage familial, va pouvoir s'en donner à coeur joie ! Mais ma joie, elle, n'aura pas été au rendez-vous tant pour le fond que pour la forme… Cette histoire dont le thème a été tant de fois ressassé en littérature aurait pu être glaçante, fascinante et bouleversante à la fois, elle ne m'a paru que glauque et malsaine : un manque de puissance dans l'écriture, une étude psychologique « faiblarde » et des dialogues plutôt indigents. Dommage ! Son premier roman m'avait emballée.
En conclusion : encore une histoire de folie, encore une cabane… David Vann a plus de 40 ans, ne serait-il temps pour lui d'oublier ses cabanes au fond des bois et de passer à autre chose ?
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Au singulier pour moi...Désolé de n'avoir pas retrouvé l ambiance de "Sukkland island". C'est toujours bien écrit, les paysages sont toujours là, l'auteur nous y emmènent sans problèmes et c'est avec délice que je le suis (magnifiques endroits qu'il décrit sublimement). Mais c'est l 'histoire qui m'a laissé sur place. J'ai trouvé le rythme trop lent (ça n'avance pas) et même si les personnages principaux restent intéressants, les jeunes qui gravitent autour m'ont semblé sans surprises, n'étant là que pour rajouter à l'ambiance de rupture et de séparation.
L' écriture sauve toute seule ce livre d'un potentiel naufrage.
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Un roman très noir, malsain, dérangeant. En deux parties bien distinctes, au début la mise en place de l'intrigue (très ténue, il s'agit juste d'une situation de famille très glauque, un jeune homme engoncé dans sa folie auprès d'une mère possessive, entre une grand-mère qui débloque et une cousine qui lui fait découvrir le sexe), puis un virage encore plus fou et glauque, si tant est que cela soit possible.
La force de ce roman réside dans l'ambiance, sourde, glauque, angoissante. Une histoire poisseuse, une plongée dans l'inconscient du personnage principal, Galen, mais aussi dans ses souffrances physiques et dans sa communion avec les éléments extérieurs.
Bref, sans doute pas un roman inoubliable, mais une réelle prouesse dans le genre roman d'ambiance. Une très belle écriture, d'une limpidité qui rend parfaitement l'impureté du propos.
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Impurs me paraît tellement difficile à décrire... Je le vois comme un roman d'apprentissage plutôt glauque, un huis clos psychologiquement éreintant où la folie n'est jamais bien loin, c'est aussi un roman qui décrit avec beaucoup d'humour noir une famille du sud des Etats-Unis , très loin du rêve américain.

Galden est un jeune homme de 22 ans qui cohabitent difficilement avec sa mère dans une vieille ferme familiale du sud du pays. Tandis que la grand mère est placée à la maison de retraite, Galden et sa mère vivent simplement et chichement d'anciennes rentes attribuées à la famille, Galden ne peux donc pas aller à l'université et passe tant bien mal ses journées à s'entraîner à la méditation. S'ajoute à cela, les conflits avec sa mère, les critiques de sa tante jalouse et les avances de sa jeune cousine sexy...
Les nondits et les secrets jamais dévoilés entraînent haine et mépris dans cette famille instable, Galden se retrouve perdu dans tout cela et finit par commettre l'irréparable...

Le début et la fin m'ont beaucoup plu, le milieu du livre un peu moins. J'ai trouvé quelques longueurs, par exemple dans le récit des rêves et les récits des méditations de Galden, même si l'ambiance glauque si particulière est rendue à merveille, notamment par les dialogues.
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A 22 ans, Galen n'est pas encore un homme, tant il est opprimé par sa mère, il reste un grand enfant. Maladivement exclusive, elle le veut pour elle seule et l'isole du monde, l'empêchant de faire des études ou de voyager. Se défendant comme il peut contre cette relation toxique, il se réfugie dans la méditation et la chirurgie éthérique, s'imaginant tantôt être « une vieille âme » qui a traversé les temps, tantôt être le prophète de Khalil Gibran.
La spiritualité apporte un peu de paix dans sa vie, lui permettant d'échapper à la haine qui nourrit les relations entre sa mère, sa tante et sa cousine Jennifer. Seule sa grand-mère, pourtant à l'origine de ce dysfonctionnement familial, semble avoir gardé sa confiance.
Mais lorsque sa mère décide de le renier, il sombre doucement dans une psychose qui emporte son fragile équilibre. S'opère alors une lente et inexorable descente aux enfers qui va voir Galen perdre tous ses repères, mélangeant spiritualité et réalité, dans un tourbillon de violence et d'irresponsabilité.
David Vann sait bien nous entraîner dans la chute de ses personnages si noirs et l'on hésite entre la compassion et l'effroi, spectateur impuissant d'une folie dans laquelle le personnage se noie et que cette phrase de Nietzsche décrit bien : « Si tu regardes longtemps un abîme, l'abîme regarde aussi en toi ».
Assez surréaliste dans la quête de spiritualité, Impurs est moins percutant que les deux précédents romans, Sukkwan Island et Desolations, mais il reste néanmoins une exploration déroutante des mécanismes de la folie qui semble être racontée de l'intérieur.
Une lecture dans laquelle on ne se lance pas la fleur au fusil mais qui, si l'on aime cette écriture très sombre, devient vite addictive.
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