J'ai lu ce recueil de quatre
nouvelles de
Giovanni Verga, grand auteur italien du XIXe siècle, dans le cadre du club de lecture d'Antastesia pour le mois de décembre ( #antastesiacdl ).
L'écriture de cet auteur est magnifique, très lyrique. Les quatre
nouvelles se déroulent en Sicile et racontent le quotidien laborieux de paysans pauvres et malades.
Giovanni Verga décrit un mode de vie austère et rude où la religion et les superstitions sont omniprésentes.
Les pauvres, décrits par l'auteur comme "les vaincus de la vie", sont très souvent ostracisés, rejetés, y compris par un clergé sans coeur.
L'auteur dépeint les sentiments de ces personnages malmenés par la vie avec sensibilité et pudeur, l'amour dans "Nedda", la passion réprimée dans "
La Louve", la peur dans "Malaria" ou même la révolte dans "La Liberté".
J'ai trouvé un accent dickensien à l'univers de cet auteur, sûrement du au sujet principal, la misère, mais aussi à des descriptions réalistes mais poétiques.
Dans la nouvelle "
La Louve", Josée est une croqueuse d'hommes, habitée par le démon d'après les habitants croyants et puritains. Son personnage m'a fait penser à celui de
Carmen de
Mérimée.
Ecrites à la fin du XIXe siècle, l'auteur aborde aussi l'apparition du chemin de fer et ses conséquences dans la nouvelle "Malaria".
Un auteur engagé à l'univers foisonnant et à la plume élégante dont j'ai très envie de découvrir les romans !