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EAN : 9782080712387
458 pages
Flammarion (15/03/2005)
3.84/5   29 notes
Résumé :
Un siècle avant que Neil Armstrong pose le pied sur la Lune, Jules Verne publie De la Terre à la Lune (1865) et Autour de la Lune (1869), deux volets d'une même histoire qui lui vaut aujourd'hui le titre de génial précurseur de l'astronautique moderne. Il faut dire que l'auteur, désireux d'enseigner à un public novice les connaissances techniques de l'époque, laissait peu de place au hasard : à sa demande, son manuscrit fut relu par le secrétaire de l'académie des S... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Encore deux très captivantes aventures de Jules Verne. Je ne me lasse pas de cet auteur. Son imagination sans limites, sa capacité à nous emporter dans ses histoires font, à titre personnel, des récits hors normes. À chaque fois, je suis embarqué dans ses aventures. Jules Verne reste pour moi, non seulement un précurseur, mais un des meilleurs écrivains de ce genre de littérature. Je ne suis jamais déçu par ses histoires extraordinaires et ces deux là ne font pas exception.
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« Que de choses niées la veille dont le lendemain a fait des réalités. » Cette phrase résume assez bien, je crois, l'état d'esprit qui sous-tend ce diptyque fameux de Jules Verne consacré à la Lune. Ici, plus qu'ailleurs, l'auteur exalte les vertus du progrès technique, dont il ne connaîtra pas – fort heureusement pour lui – l'abominable apogée, en 1914-1918.
Et quoi de mieux que les jeunes et dynamiques États-Unis, au lendemain de la Guerre civile – ou guerre de Sécession –, pour réaliser le pari fou d'envoyer un projectile sur l'astre lunaire ? Soulignons là le trait de génie de Jules Verne, ayant mis à la tête de cette initiative les membres d'un certain Gun-Club, fabricants de canons ! C'est d'ailleurs avec une ironie non dissimulée que l'auteur fait dire au président de ce club si particulier, où les membres se désolent de l'improductive paix : « Je me suis demandé si, tout en restant dans notre spécialité, nous ne pourrions pas entreprendre quelque grande expérience digne du XIXe siècle » ; à savoir la conquête de la Lune, bien plus pacifique que la construction d'engins de mort…
Comme dans toutes les utopies verniennes – et ainsi que me l'a enseigné jadis un spécialiste du genre –, cela ne se déroule évidemment pas comme prévu, Verne distillant avec bonheur des accidents à un récit qui pèche parfois par excès de zèle instructif, bombardant le lecteur de données scientifiques et techniques dont il ne retiendra que le quart, au mieux. L'auteur est ainsi fait, et n'oublions pas que ses oeuvres étaient éditées par Hetzel dans la Bibliothèque d'éducation et de récréation.
Cependant, l'inventivité et le souffle narratif sont bel et bien là, qui agrémentent le récit de personnages hauts en couleur tels que Barbicane et Nicholl, sans oublier un Français excentrique – Michel Ardan –, lequel est à l'initiative du voyage lunaire habité, qui ne devait pas l'être à l'origine. Ces trois astronautes d'un genre particulier se résument ainsi : Barbicane est « un savant résolu » ; Nicholl, « un être flegmatique » ; Michel Ardan, « un aventurier audacieux ».
Ces personnages, verniens jusqu'au bout des ongles, peuvent sembler au lecteur contemporain de désuètes caricatures – particulièrement l'ami fidèle et agité, resté sur Terre, J.-T. Maston. Pour ma part, je me contenterai de dire qu'ils sont des archétypes destinés à servir un but : celui de voyages si justement désignés comme extraordinaires. Et extraordinaire il l'est ce voyage autour de la Lune, ainsi que ses préparatifs titanesques. Et, à l'instar d'un autre voyage – au centre de la Terre, où l'on apercevait, notamment et furtivement, un géant –, il nourrit abondamment l'imaginaire, avec ce semblant de réponse à la question majeure : la Lune est-elle habitée par la vie, spécialement les mythiques Sélénites ? L'auteur restera là-dessus évasif, tout en laissant ses personnages trancher : « La Lune fut ceci, un monde habitable et habité antérieurement à la Terre ! La Lune est cela, un monde inhabitable et maintenant inhabité. »

Sous le sceau du positivisme, le récit s'offre le luxe de théories parfois extravagantes, basées sur l'état des connaissances lunaires d'alors – ignorant par exemple l'existence de Théia, un astre qui, à la suite de sa collision avec la Terre, provoqua la naissance de la Lune. Mais il n'est pas question ici de vérité ; plutôt de vraisemblance. Et c'est cela qui fait la force des romans de Jules Verne, lesquels, par-delà les époques, perdurent dans notre imaginaire.
À noter que l'intrigue se déroule, une fois de plus, dans un espace circonscrit : un projectile habité par trois explorateurs et quelques animaux, dont un malheureux chien condamné à errer, mort, dans les immensités de l'espace.
Car les héros verniens ont une tendance – que je ne leur contesterai pas ! – à l'entre-soi : L'île mystérieuse, par exemple. Ce que confirme le commentaire édifiant de Michel Ardan à propos d'un paysage lunaire : « Comme ils vivraient là, calmes et isolés, tous ces misanthropes, tous ces haïsseurs de l'humanité, tous ceux qui ont le dégoût de la vie sociale ! »
Que serait, enfin, une oeuvre de Jules Verne sans ses illustrations ? Elles sont très fidèles au récit dans le premier tome et nettement plus oniriques dans le second, servies sans doute par les envolées lyriques du très peu scientifique Michel Ardan – au nom prédestiné, comme l'était celui d'un capitaine qui ne voulait être plus personne (Nemo, en latin) pour le reste de l'humanité ! – entouré de deux scientifiques à la tête plus froide.
Donc : embarquez et voyagez, dans tous les sens du terme. C'est très thérapeutique à une époque d'un matérialisme aussi froid qu'effrayant…



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J'ai d'abord lu « de la terre à la Lune » il y a plus d'une dizaine d'années. Un peu idiot parfois, je n'avais pas compris qu'il y avait une suite : « autour de la Lune » car la première partie me semblait se suffire à elle-même.

Toutefois, il n'a pas été désagréable pour moi de retomber dans cette histoire avec la découverte de cette deuxième partie.

On retrouve des personnages très naïfs (un peu nigauds on doit bien le dire) mais on vit l'aventure vue d'une époque où on croyait beaucoup en la science en plein développement (j'ai parfois l'impression qu'aujourd'hui nous faisons le chemin à l'envers).

Cette aventure est bourrée d'erreurs scientifiques, mais on en voudra pas à Jules Verne d'avoir monté cette histoire avec les connaissances de l'époque. Bien sûr, un lecteur d'aujourd'hui ne doit pas prendre toutes les données de l'histoire comme fiables.

Ce n'est pas le meilleur Jules Verne même si c'est l'un des plus connus.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Or, quand un Américain a une idée, il cherche un second Américain qui la partage. Sont-ils trois, ils élisent un président et deux secrétaires. Quatre, ils nomment un archiviste, et le bureau fonctionne. Cinq, ils se convoquent en assemblée générale, et le club est constitué.
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Vidéo de Jules Verne
In the same year that Jules Verne published Around the World in 80 Days, Henri Cernuschi set foot in Asia – the ultimate goal of a journey that would give rise to one of the most impressive collections of Asian art in Europe. Starting in Japan before moving on to China, Indonesia, Ceylon and India, our traveller was struck by the artistic wealth of the countries he visited. In a matter of months, he collected several thousand objects, particularly bronzes, whose value he was the first to understand.
Upon returning to Paris, Cernuschi immediately exhibited his collection. Artists and craftsmen of the time were quick to view his Chinese and Japanese pieces as extraordinary sources of inspiration. The range of shapes and patterns and the technical innovation showcased in Cernuschi's collection became models for an entire generation of creators. True to his visionary intuitions, Cernuschi had an hôtel particulier built, which he designed as a museum space from the get-go. This property would go on to become the City of Paris' museum of Asian arts by the end of the 19th century.
This exhibition celebrates the 150th anniversary of Cernuschi's return from Asia and invites the public to rediscover the traveller's journey and the collector's contributions to the revolution in taste that would become known as “Japonisme”. From the start of the tour and throughout the exhibition, a projection and five audio stations punctuate the display, with each step painting a portrait of this outstanding collector.
New for this anniversary, this summer the museum's permanent collections will unveil restored Japanese sculpted dragons, which have not been exhibited in their entirety since 1930.
En savoir plus sur l'exposition : www.parismusees.paris.fr/en/exposition/return-from-asia
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