L'écume des jours

Boris Vian n'est-il pas membre de l'Oulipo ? Google m'affirme que non, pourtant il est un de ces auteurs qui jouent avec les mots ; calembours, néologismes, mots-valises, contre sens… je ne savais pas à quoi m'attendre en ouvrant ce classique moderne ; j'aurais pourtant dû m'en douter. Je ne suis pas férue de poésie, et d'auteurs qui créent des mondes oniriques comme celui-ci, je ne connais que Queneau et Baptiste Beaulieu.

Je n'ai pas été convaincue par le point de vue de l'auteur sur l'amour (un homme riche et heureux se ruine instantanément à l'instant où il se marie, bascule dans la misère et meurt)… mais je ne suis pas certaine que c'était là le message du livre. Tout le roman n'est que symboles, métaphores et images, je ne suis pas certaine que mon interprétation soit la bonne.
On s'amuse avec les mots, l'absurdité des situations, on devine qu'il doit y avoir une critique sociale derrière tout ça (mais j'ai la flemme d'y réfléchir) et on se laisse porter par un texte où « les gens ne changent pas : ce sont les choses qui changent ».

Au final, je l'ai pris comme une lecture légère et amusante ; alors que je suis convaincue qu'en fait ce roman est tout l'inverse : chargé de profonds sens cachés et de tragédie. Mais encore une fois : flemme.

Je ne pense pas que c'est un livre qui aurait manqué à ma culture si je ne l'avais pas lu. Mais comme il est court, on peut le dévorer en quelques heures d'un après-midi pluvieux pour faire écho à l'humidité ambiante du roman. Je n'ai pas du tout l'habitude de lire ce genre de roman et l'écrit est assez spécial aussi. Je n'ai pas su savourer tout l'ampleur du roman et des émotions évoquées, les personnages ne m'ont pas vraiment touché, bon au moins j'aurais essayé..certains passages étaient vides et très lents. Les dialogues étaient également éreintants "dit Colin", "dit Chloé", "dit Isis"... Les personnages sont donc le gros point rouge que j'ai prélevé dans ce livre. Je n'ai pas ressenti l'entrain des autres personnes ayant lu ce même livre. C'est dommage ; j'en attendais peut-être trop de ce roman...L'étrangeté du livre est intriguant à souhait, et la forme d'écriture que prend Boris Vian, fait de lui un écrivain unique et inventif.
Lien : https://www.babelio.com/livr..

Relecture.

Colin, un gentil, riche, jeune célibataire amoureux du jazz, a très envie d'être amoureux. Son ami Chick a rencontré l'âme-soeur à une conférence de Jean-Sol Partre, dont il est passionné collectionneur d'oeuvres, si ce n'est pas de la chance !... Même son maître d'hôtel est un don juan autour duquel les femmes pleuvent... Mais fort heureusement, Alise a une amie, Chloé, et l'amour va pouvoir naître puis le mariage, ce pari sur la fixité des êtres et des choses...

J'avais oublié que le roman, lu il y a plusieurs décennies, était si long, si bavard, je n'en avais gardé que les enchantements gais ou tristes comme le pianocktail, la bande de jeunes et les amoureux, le jazz et Jean-Sol Partre, le nénuphar bien sûr. Dans cette relecture, je retiens ce qui précède qui n'a plus le mérite de surprendre et conséquemment, m'amuse moins. Je me rends compte qu'il est beaucoup plus désenchanté et sur bien d'autres choses que le nénuphar de Chloé ou la folie collectionneuse de Chick et la paupérisation et la solitude qu'ils entraînent. En réalité, aucun des personnages n'a jamais l'air réellement satisfait et tout chez eux est à la fois fragile, ordinaire (ils sont presque interchangeables, ce qu'on voit aux descriptions et aux audaces intercouples qui sont moins du libertinage qu'une porosité des individus).

Je pense que je ne le relirai plus, ça suffit.

Écouté en audiobook.
Lien : http://aufildesimages.canalb..

Boris Vian nous entraîne dans un récit parfois tendre, parfois dramatique ou loufoque. A travers la vie de Colin, Chloé, Chick et Alise, Boris Vian parvient à faire une satire de la société en transformant des objets du quotidien en invention loufoques mais pertinentes. le ton parfois grinçant nous permet de réaliser que ce roman n'est pas une comedie.
Le destin tragique des personnages contraste avec la légèreté du début du récit nous rappelant que la vie ne tient parfois qu'à un fil.
Un classique à lire!

A la première lecture, ce roman est plutôt déroutant. Boris Vian dépeint un monde loufoque où des anguilles sortent des robinets, des pianos font des cocktails et des nénuphars poussent dans les poumons.

Mais, si on y regarde de plus près, on réalise que Boris Vian nous propose en fait une subtile critique de la société.
Ce monde absurde, en apparence aux antipodes du nôtre, met en lumière les problèmes de notre société : des ouvriers qui se tuent à la tâche, des hommes d'église cupides, des policiers violents, ...

Derrière ce voyage onirique, poétique et tragique se cache une habile critique des grandes préoccupations de notre société: travail, religion, amour, argent, classes sociales..

Envie de « revenir » aux classiques , de découvrir ou redécouvrir cet auteur si souvent cité en référence d originalité littéraire . Quelle déception ! Que j espère toute personnelle . Impossible d y rentrer , de m'en imprégner de trouver ce que j y étais venu chercher .

⭐️⭐️,5/5

- PLUME -

Une écriture étrange, on peut le dire. Je n'ai pas été surprise, car le livre est connu pour cela. Une impression d'être à la fois éveillé et plonger dans un rêve, mais qui demande la concentration afin de bien mesurer toute l'entièreté de la poésie de Vian. Cela donne des allures d'écriture automatique, pratiqué par les surréalistes qui donnait libre cours à leurs pensées primaires. Je ne dirais pas que j'ai été charmée par son écriture, mais ni désenchantée. Mais sa manière d'aborder certains thèmes, comme la maladie, par son écriture, sont intéressantes et belles. Ce qui contraste avec une écriture parfois crue, comme la banalisation du meurtre et de la mort dans son univers, aussi peu importante que si on lançait un caillou sur quelqu'un.

- L'HISTOIRE -

Le récit suit deux couples, de la rencontre joyeuse des uns et des autres à un obscurcissement de l'histoire. C'est court, rapide, les événements s'enchaînent, on ne perd pas de temps. On s'enchante, déchante. On passe par différentes émotions, pas d'émotions brusques non plus, mais les personnages nous font passer par pleins d'états.

- LES PERSONNAGES -

J'ai beaucoup aimé le couple que forme Chloé et Colin. Notamment Colin, dont j'ai trouvé le dévouement et les sacrifices admirables. Ainsi qu'Alise et sa soumission à sa situation. On ressent également du dégoût pour Chick et son addiction, prêt à réduire à néant sa vie pour Jean-Sol Partre. Des personnages aussi haut en couleurs que l'univers qui les entoure, et tous très différents. Je pense que ces personnages font la force du roman.

- CONCLUSION -

Je n'ai ni aimée, ni détestée, je reste assez neutre face à ce livre, mais je pense que j'en dégagerai un souvenir assez positif (j'ai même hésité à mettre un 3/5). C'est une lecture assez atypique, mais néanmoins intéressante !

Mon avis est mitigé. J'ai beaucoup aimé certains passages qui étaient très drôles et vivants. Après dans l'ensemble, j'ai eu un peu de mal avec le côté absurde.
Ce livre a été écrit en 1946, est certains passages sont terriblement contemporains.
Le critique sur le travail .. majestueux en passant au mouvement de grève actuel sur la réforme des retraite.

Voici un livre qui me laisse perplexe. J'ai découvert une plume à la fois douée, éveillée et raffinée mais chaque fois que je tournais une page, je me disais que c'était l'histoire la plus bizarre que j'avais pu lire et je dois avouer qu'au début j'ai bien faillit abandonner ma lecture. J'ai eu des difficultés à entrer dans l'univers de Vian, Il renverse nos perceptions et j'ai eu du mal à m'adapter. Il a quand même réussi à donner un aspect assez poétique à l'ensemble mais c'était je crois, trop décalé pour moi. Il joue aussi beaucoup sur les mots, c'est amusant à certains moments mais c'est complétement incompréhensibles à d'autres. J'ai souvent relu des passages à plusieurs reprises. Finalement, j'ai persévéré et j'ai été contente d'avoir enfin fini ma lecture. Les métaphores me sont peut être étrangères mais l'histoire d'amour m'a quand même touchée. J'ai trouvé que la conception de Boris Vian sur le travail, le rapport à l'argent de façon générales mais aussi les addictions très intéressantes. L'auteur à une imagination débordante et ce livre sort des romans classiques que je connais. L'écrivain fait très bien passer ses messages, il arrive aussi ) donner une vie propre à la nourriture, aux objets et aux habitats. En bref, j'ai découvert Vian lors d'une lecture scolaire, c'est une histoire étrange or je ne peux pas dire que je n' pasai aimé mais je ne l'ai pas détesté non plus.