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3,88

sur 18252 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Je sais que pour de nombreux lecteurs , ce livre est culte. Mon fils et ma belle-fille l'adorent.Je vais être à contre-courant, il ne m'a pas touchée et m'a plutôt ennuyée. Jusqu'ici, je n'avais pas réussi à le lire en entier, au moins j'ai maintenant la satisfaction de l'avoir fait.

Pourtant j'aime la fantaisie, le côté subversif et inventif des poèmes et chansons de Boris Vian et ce roman insolite et créatif aurait dû avoir tout pour me plaire. Dès les premières pages, j'ai trouvé l'étrangeté des lieux et des personnages trop appuyée, les jeux de langage trop nombreux et fatigants à lire. Oui, c'est cette surabondance de surréalisme ( univers qui me fascine chez les poètes comme Eluard ou Breton), de distorsion des choses qui m'a agacée. L'histoire d'amour entre Chloé et Colin, romantisme qui vire au tragique ne m'a pas plus que cela émue. Les critiques du monde moderne ne m'ont pas non plus marquée.

J'avais déjà ressenti la même impression d'énervement, de longueur, de déception plus jeune. Donc, ce n'est pas une question d'âge. Ce livre n'est tout simplement pas fait pour moi!

Je lui reconnais en tout cas un aspect novateur, singulier, et je comprends qu'il ait suscité passion et enthousiasme. Sentiments que je n'ai , hélas, pas ressentis...
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Je profite d'un échange récent avec mon fils, forcé d'étudier ce livre en classe et qui, comme de juste dans ces cas là, du coup, ne l'a pas apprécié -combien de dégoûts inspirés par les lectures obligatoires en classe à des oeuvres pourtant magnifiques !- , pour me remémorer L'écume des jours, que j'ai eu la chance de lire au contraire sur le tard, et en livrer critique. L'histoire, j'en conviens avec ceux qui n'ont pas aimé, n'a rien d'extraordinaire... les histoires d'amour s'y croisent froidement, sans qu'elles aient suscité d'émotion en moi. Par contre, j'ai refermé ce livre avec enthousiasme quant au style. La verve de Boris Vian, l'ambiance libertaire, même en matière d'écriture, m'a séduit, et, fi de l'histoire, je me suis retrouvé à St Germain-des-prés à l'écouter réécrire le monde dans une langue rebelle, qui m'a fait penser à Rabelais aussi bien qu'à Ionesco, au son du meilleur jazz... absurde, décalé, inclassable, ce météore ne marque pas la raison mais induit une sensation, imprègne l'âme un tant soit peu anar d'un coup de stabylo sonore. Et que vive la pataphysique !
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Ce livre était depuis longtemps dans la pile des classiques incontournables.

Je suis surprise et enchantée de découvrir un si bel univers. Je me suis laissée étonner et embarquer avec une facilité déroutante.

La lecture se fait dans une sorte de brouillard à peine voilé qui est le résultat d'une plume et d'un esprit vifs et corrosifs.


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J'ai lu ce livre pour la première fois il y a très, très longtemps, j'avais à peine 20 ans.
Retraitée, je viens de le relire dans le cadre d'un café littéraire.

Dans mon souvenir ce livre nous plongeait dans un univers onirique, une ambiance insouciante et totalement "déjantée". Écrit dans un style très particulier, avec des jeux de langage et du burlesque, il était question de deux jeunes amoureux ,Colin et Chloé, et d'un nénuphar.

Quelle ne fut pas ma surprise à la relecture de cet ouvrage cinquante ans plus tard ! Ma mémoire avait pratiquement occultée une grande partie du roman, celle où les personnages deviennent adultes et se confrontent à la vraie vie. le burlesque devenait tragique.

Dans cet ouvrage Boris Vian aborde des thèmes différents comme le bonheur, l'amour, la jeunesse, la musique - le jazz principalement - et règle des comptes avec la société, le travail, l'armée, la religion, la maladie et la mort.
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"""On se rappelle beaucoup mieux les bons moments ; alors à quoi servent les mauvais ?"""

L'écume des Jours était une jolie histoire d'amour dont on sait qu'elles finissent mal. Colin aimait sa Chloé ; Alise aimait son Chick. Colin fabriquait un piano à cocktails sur fond de jazz ; Chick courait les boutiques à la recherche des oeuvres de Jean Sol Partre.

La maladie qui frappe Chloé et la passion de Chick transcenderont leur histoire en une poésie surréaliste, absurde et vaine.

Boris Vian nous emmène dans un monde où les carreaux brisés repoussent, où on exécute les ordonnances à la guillotine, et où l'on abat à la carabine les machines qui s'emballent.

La beauté prend doucement le pas sur l'absurde. Les murs de la maison de Chloé rétrécissent au gré de sa santé. Rien ne va plus. La souris préférera frapper à la gueule du chat pour qu'il la laisse entrer.

Comme un Kafka qui n'aurait pas choisi d'écrire en noir et blanc, Boris Vian donne, tout en excès nuancés, un livre instantané et d'une beauté croissante jusqu'à sa toute fin.
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Beaucoup d'avis positifs me sont revenus sur ce livre de Boris Vian, qui est souvent qualifié "d'incontournable" et de littéralement "inclassable". J'ai eu le loisir de lire L'arrache-coeur il y a quelques années, mais l'histoire s'est complètement effacée de ma mémoire, seule le style littéraire de Boris Vian est resté gravé dans mon esprit.

Mêlant une histoire totalement vraisemblable d'amour et une grosse dose de fantastique, Boris Vian se montre d'une originalité désarmante.

Souvent désarçonnée, au début du roman, par la créativité de l'auteur et par ses nombreux jeux verbaux qui prennent des allures comiques (biglemoi, Chuiche, blocnotez, doublezon, pianocktail...), j'ai su m'adapter au style singulier et loufoque de cet homme. Il se montre d'ailleurs d'un génie et d'une créativité sans faille, qui peuvent faire penser à un rêveur sacré, ou tout bonnement à un utopiste.
Car son texte est basé essentiellement sur une histoire, certes fictive, mais avec tellement d'éléments imaginaires, que, sans même tomber dans l'imaginaire pure, il arrive à constituer à échelle humaine. Utopiste, il l'était sûrement, mais visionnaire... à chacun sa propre perception de la chose, mais ça ne m'étonnerait pas que certaines inventions de Boris Vian soient réellement crées dans le futur.
D'ailleurs, son pianocktail à été reproduit à taille humaine, exactement comme décrit dans le livre (j'ai eu le plaisir de le voir au Salon du Livre de mars 2013).

Mais outre son style particulier, qui font de lui un écrivain à part entière, l'histoire d'amour des héros du roman ne m'a pas transportée. Décrite par Raymond Queneau comme "le plus poignant des romans d'amour contemporains", je ne partage pas son enthousiasme à l'issu de ce fait.
Originale, elle l'était, de l'amour, il y en avait même à revendre. Vous me direz alors, qu'est-ce qui m'a gêné ? C'est le manque d'émotion que j'ai ressenti. Ces personnages ne sont pas attachants, rien ne m'a touché dans leurs actions ; rien ni personne ne m'a directement atteint. Je n'ai pas apprécié comme je le souhaitais ce livre, et notamment cette histoire d'amour...

De plus, certains passages étaient vides et très lents. Les dialogues étaient également éreintants "dit Colin", "dit Chloé", "dit Isis"... Les personnages sont donc le gros point rouge que j'ai prélevé dans ce livre. Je n'ai pas ressenti l'entrain des précédentes personnes ayant lu ce même livre. C'est dommage ; j'en attendais peut-être trop de ce roman...

L'étrangeté du livre est intriguant à souhait, et la forme d'écriture que prend Boris Vian, fait de lui un écrivain unique et inventif.
Lien : http://addictbooks.skyrock.c..
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Et oui, 3 étoiles seulement... J'ai bien aimé, mais pas plus. J'étais bien entrée dans le livre pourtant, il avait tout pour me plaire...

Tout d'abord, l'écriture de Vian, elle me plaît, pas de doute. J'avais déjà beaucoup aimé «J'irai cracher sur vos tombes» qui est très différent. Quel que soit l'univers choisi, il sait apporter, par son style sans doute, ce petit quelque chose en plus.
J'ai beaucoup aimé aussi le côté décalé, surréaliste de cette histoire. Cela m'a fait penser par certains côtés au film de Jeunet, «...Amélie Poulain», où les objets prenaient vie. On demeure ici aussi dans l'imaginaire un peu enfantin où tout est possible.
Et j'ai apprécié les différents messages qu'il a voulu faire passer dans son «conte» sur la vie, l'amour, la mort, le travail ou encore la religion...

Mais cela ne l'a pas fait quand même. Et flûte ! :-(

Je crois en fait que je me suis distanciée des personnages dès qu'on a basculé vers le côté obscur de cette histoire, quand la mort a commencé à être de plus en plus présente. La «force» n'était pas avec moi, j'ai vu les personnages tombés un à un sans que cela m'émeut plus que ça. Est-ce que cela vient de moi ou était-ce une volonté de l'auteur dans sa manière d'écrire ? Je ne saurais y répondre. J'ai eu le sentiment cependant d'être hors du coup, d'avoir loupé un truc... J'avais pensé que je serais émue au dénouement, et ce ne fut pas le cas.

Bref. Un loupé pour le final en ce qui me concerne, mais qui ne me dissuadera pas de découvrir d'autres textes de Monsieur Vian.
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Difficile de trouver les mots justes pour commenter ce petit roman si unique...

Je n'ai pu que m'émerveiller devant la poésie et la fantaisie de son écriture, l'aisance et la légèreté avec lesquelles l'auteur joue avec des mots pourtant lourds de sens... Je n'ai pu être que charmée devant cet univers absurde et fantasque, cet amour naïf mais pas niais...

Pourtant je suis restée sur le pas de la porte à m'extasier, sans jamais y entrer réellement. Peut-être l'ai-je lu dans de trop mauvaises conditions (dans l'avion, 10 heures de vol). Peut-être est-ce parce que j'ai eu l'impression que cet univers n'était qu'un merveilleux décor en carton-pâte uniquement créé pour les personnages principaux. Les gens y meurent par dizaine sans que personne ne sourcille, la vie n'a pas de valeur, sauf quand il s'agit de celle des héros.

Mauvais point, mais qui n'est pas du fait du roman en lui-même : mon édition contient une préface de Frédéric Beigbeder, qui ne peut s'empêcher d'y décortiquer, d'y expliquer l'oeuvre à suivre à grands coups de citations. Et surtout, il y RACONTE LA FIN ! J'ai trouvé tout ça extrêmement désagréable.

Toujours est-il que je relirai cette oeuvre avec plaisir !
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L'écume des jours traînait dans ma bibliothèques depuis des années peut-être. Une vieille édition, sûrement à ma mère, jaunie par le temps avec des pages qui se gondolent un peu. Je m'étais déjà promis de le lire l'année dernière, mais c'est en janvier 2019 que vient le tour de ce roman iconique de Boris Vian ! Qu'en penser ?

Boris Vian est réputé pour son écriture créative, et avec L'écume des jours, il atteint le sommet de son art. le style est coloré, inventif, entre néologismes et jeux de textures, d'images. C'est très visible dans les débuts colorés, les prémices de l'histoire d'amour quand l'argent coule à flot et le bonheur semble si facile. Mais petit à petit, les lieux se font plus étroits, plus sombres, plus étriqués. Les paysages et les choses s'animent en fonction des humeurs des protagonistes, et la maladie de Chloé assombrit tout sur son passage.

Boris Vian n'hésite pas à mettre en avant ses convictions, qu'elles soient philosophiques, religieuses ou politiques. L'écumes des jours met en avant un renversement de valeurs. Les professions intellectuelles sont dénigrées et les professions plus manuelles comme celles de cuisinier, à croire qu'il avait un dent contre l'intellectualisme excessif, limite parasitaire. Il n'y a qu'à voir son traitement de Jean-Sol Partre (oui, la rancune était sûrement plus personnelle qu'idéologique dans ce cas précis), déifié à l'extrême par des foules hypnotisées par ses discours abscons.

Boris Vian présente également une vision du travail non comme un épanouissement, mais comme un élément terriblement aliénant peuplé de petits chefs vice-lards et à la logique absurde. On comprend bien que ce jeune homme créatif et sensible qu'est Colin ne connaîtra qu'une intense suite de catastrophes.

Malgré ces points très intéressants, il a été pour moi difficile de rentrer complètement dans l'histoire. Parfois, le style, bien que magnifique, créait une certaine distanciation avec les personnages et ce qui leur arrivait. Ensuite, et je trouve que c'est un aspect symptomatique de beaucoup d'auteurs, je trouve le personnage féminin principal assez fade. En fait, Chloé est tellement lisse qu'elle correspond plus à une forme de fantasme qu'à une personne.

Une bonne découverte, notamment de ce style coloré, vivant et imagé qui rend ce roman unique et marquant. Dommage qu'il y ait, à mes yeux, quelques défauts qui m'empêchent d'être véritablement en communion avec l'oeuvre. Boris Vian, donc ? Classique, assurément. Mais pas une lecture adaptée à tout le monde.


Lien : https://lageekosophe.com/
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Boris Vian a su parler à l'adolescente que je fus, et en particulier l'Ecume des jours dont la poésie baroque m'avait touchée. D'une beauté terrifiante, l'image du nénuphar qui croît et envahit l'espace en même temps que la maladie de Chloé est l'une des plus marquantes de ma vie de lectrice.
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