Elle, le Garçon, la Fille, La Soeur, la Mère...
Angélique Villeneuve, je commence à la connaître, elle ne nomme pas ses personnages.
Quand on commence un de ses romans, c'est comme si on surplombait la scène, avec un recul qui ne nous permet pas de donner une identité, un nom aux personnages, mais, par contre, nous positionne, sous un angle , qui nous fait vivre et ressentir la moindre vibration, d'un geste, d'un coeur, d'une émotion, d'un sentiment...
Angélique Villeneuve fait bien plus qu'écrire... Elle brode ses récits, comme des pièces uniques.
Avec toute sa délicatesse, sa finesse, son intimisme, son coeur, sa vie de femme et son savoir-faire, qui fait son style, son écriture.
Des personnages à fleur de peau, fébriles, fragiles, aux fêlures viscéralement déchirantes, éprouvantes, mais qui se révèlent tellement si forts à la fois...
Un territoire, c'est Elle, une femme, malentendante, insignifiante aux yeux de tous. Transparente.
Elle entend mal, mais surtout, personne ne l'écoute, ne la considère, même juste un petit peu.
Alors, elle s'est construit un monde,
un territoire.
Un monde riche de rêves, de créativité et de mille trésors.
Un territoire, c'est une histoire de famille, de liens, de sang, d'indifférence, de souvenirs, de résilience, mais d'amour aussi.
Un territoire a su me toucher, bien plus que je ne peux en dire...
Merci Angélique, pour votre façon si particulière de mettre des mots sur des vies, des âmes, des gens comme vous et moi.
Pis, merci, à toi, qui te reconnaîtra.