AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782930607221
112 pages
Editions Les Carnets du dessert de lune (01/07/2015)
4.5/5   3 notes
Résumé :
Autre chose
Thomas Vinau
Genre : microfictions. Couverture de Aaron Clarke. Préface de François de Cornière. Collection Pleine Lune.
Format 14 cm x 20 cm. 112 pages imprimées sur papier bouffant 90 gr et Gmund Kaschmir blanc 250 gr.
ISBN 978-2-930607-22-1. 12 €.

Le livre :
(…) À quoi bon vouloir introduire, prévenir, analyser, « dé crypter » (la tendance actuelle des pseudo-journalistes de l’info !) cet « autre chos... >Voir plus
Que lire après Autre choseVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Que serait un Noël sans Thomas Vinau ? Vous commencez à me connaître. Printemps, été, automne ou hiver, Thomas Vinau est à prescrire à chaque saison. Et avec Autre chose la saison est peut-être un peu plus froide, un froid giflant. Un peu plus mélancolique. Un peu plus imaginaire aussi. Mais toujours on y retrouve les thèmes chers à l'auteur, sans cesse renouvelés. La nature qui se transforme, se fait boueuse, animale ou musicale. Les corps qui se muent. Yeux pointus. Les rêves qui explosent en vol. Aube ravage. Du tragique empreint de légèreté, de drôlerie. Des mots simples pour des histoires douloumineuses*.
*Douloumineux/Douloumineuse : est dit d'un état ou d'une chose qui allie le douloureux au lumineux
© blog de livresselitteraire, 2019


Autre chose, est placé sous la protection de Franz Kafka et Lucien Suel, et sous les yeux du monde, de ce monde qui griffe, gifle, vibre, chante sous son regard plongeant – Le soleil fait scintiller les draps de son lit. La poussière qui danse dans la lumière lui laisse une impression de présence. La nature est toujours à portée de plume – comme chez Francis Ponge – avec ses bruits et ses fourmillements, ses insolences et ses éclats, ses secrets et ses accoutrements, celle qui foisonne et celle des hommes, naturellement humains, ils sont le cœur vibrant de cette narration intime*. L’écrivain est un colporteur de mots et d’histoires, il se contente parfois d’arpenter son jardin, de vagabonder dans sa maison, à d’autres reprises, la fièvre romanesque l’entraîne sur une place, une colline, un café, sur les bords desrus toniques – la pluie fait souvent des claquettes dans les livres de Tomas Vinau –, dans sa musette une collection de mots simples et rares, de phrases vibrantes et coupantes comme des haïkus, frémissantes comme la queue d’un serpent. Douloureuses, drôles, tendres, surprenantes, fragiles, des histoires à lire et à dire debout en plein vent, sous l’ombrage d’un platane, des histoires légères et tranchantes, soyeuses et rugueuses, tremblantes, à couper le souffle ou à le rendre par instants plus puissant, des histoires de colporteur, de vagabond bondissant.
© Philippe Chauché, in La Cause littéraire

Thomas Vinau, petit à petit, impose sa patte, sa patine. Et particulièrement dans ce recueil où il ouvre grand son imaginaire si singulier. L’empan est assez semblable chaque fois : une page, ou deux. Pas davantage. Et dans cette dimension réduite, se développent lieu, personnage, action, et morale éventuellement. Dans ces conditions minimales, c’est l’éclectisme des situations qui étonne le plus. Chaque histoire est spéciale, et le titre, générique paradoxalement, lui confère une espèce d’universalité improbable. On est parfois au bord du cauchemar et ne pas compter sur un quelconque no man’s land avec le rêve prémonitoire. Le fantastique se glisse toujours un peu sous les paupières. On frise aussi le merveilleux poétique, ainsi cette « petite perle transparente », fruit d’une masturbation féminine. On est toujours dans l’irrationnel ; ce qui vrille d’un coup la réalité, la distord d’une façon inattendue, inexplicable. Ce qui n’exclut pas l’humour : Il était sec comme un cadavre après une tournante de vampire… Il n’est pas facile de synthétiser puisque les thématiques sont éparses et disparates. La phrase courte, rapide précise. Le récit reste direct et progresse vite. On a juste le nécessaire pour saisir le héros ordinaire. Une description réduite aux acquêts. Aucun discours direct, on ne parle pas, ou guère. On observe et on ressent. Et lecteur, à la façon d’une boule de flipper, on est précipité vers la chute à laquelle on ne s’attend pas. Le rythme des histoires est intense et celle-là achevée, on s’attaque derechef à celle-ci, jamais rassasié. Le titre de la première nouvelle qui donne le titre à l’ensemble « Autre chose » est un résumé du livre : Comment passe-t-on d’un état à un autre ? Par un simple coup de baguette du magicien Thomas Vinau.
© Jacques Morin (in Décharge 167, Septembre 2015)

Moments brefs ou images saisies d’un coup d’œil : ces textes courts affolent l’esprit par des déplacements de perspective. Tantôt légers, tantôt capables de retournements complets. L’écriture précise de Thomas Vinau agit sur le monde qu’il décrit et le nettoie des couches anciennes de poussière accumulée. Comme dans « Le spectacle », où on a nettoyé la place pour offrir au public ce qu’il attend. Mais que nous n’attendions pas".
© Pierre Maury, Le Soir.

Avec Thomas Vinau, créateur à l’inventivité débridée, on ne prend aucun risque : on est sûr de découvrir des poèmes originaux. Comme l’écrit François de Cornière dans son Anti-préface : « le lecteur n’est pas un idiot. Il poussera la porte, posera le pied dans un monde qui, au début, pourra lui paraître bizarroïde », mais il ne le regrettera pas car l’imagination débordante s’accouple avec un sens aigu de l’auto-dérision pour donner un résultat surprenant. On s’habituera vite à cet univers où l’on rencontre de drôles de personnages : un pâtissier improvisé qui offre un fraisier à des rats noirs d’un vieux cloître, un collectionneur d’enveloppes raturées ou un jardinier qui élève des points de suspension. S’il fallait trouver une définition pour ces écrits, on pourrait dire que ce sont des poèmes en prose à dominante fantastique, un peu comme ceux que publiaient naguère des poètes comme Pierre Bettencourt ou Marcel Béalu. Chacun des poèmes de ce recueil est autonome, singulier et surtout indépendant des autres. Le poète est à la fois en prise directe avec les technologies contemporaines sans renier les fondations littéraires du XX° siècle tout en « luttant contre les bourrasques du souvenir qui le submerge ». En fin d’ouvrage, Thomas Vinau se livre à un exercice fréquent chez lui, à savoir composer une page entière de dédicaces à une cinquantaine de personnages réels ou imaginaires qui forment une constellation très hétéroclite mais révélatrice d’un territoire où l’imaginaire et la réalité s’affrontent en un pacifique combat.
© Georges Cathalo in http://revue-texture.fr/lecture-flash-2016.html
Commenter  J’apprécie          00


Videos de Thomas Vinau (6) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Thomas Vinau
« Nul dieu ne t'aidera, nul programme, nul parti, nul bulletin de vote, nulle masse, nulle unité. Je suis le seul capable de m'aider. Et c'est en moi-même que j'aiderai tous les hommes dont les larmes débordent. » B. Traven est Traven Torsvan qui est Berick Torsvan qui est Otto Feige qui est Hal Croves, qui est Ret Marut, enfin, je crois. B. Traven est né un an avant la mort de Karl Marx, enfin, je crois. B. Traven est un romancier allemand et un activiste anarchiste, un de ces hommes de l'ombre au petit chapeau rond qui font bouger l'histoire sans perche à selfie. […] Il a pris un nom différent partout où il a fait de la prison. Il a fait de la prison partout où il a incité à la révolution. […] » (Thomas Vinau, 76 clochards célestes ou presque, Éditions le Castor Astral, 2016)
« L'homme qui a tant fait couler d'encre dans les dernières décennies de sa vie est mort le 26 mars 1969 dans la ville de Mexico à des âges différents, non sans avoir épuisé plusieurs identités dont aucune ne paraît être la vraie. le succès des romans de Traven […] a déclenché une « chasse » à un individu qui ne se laissait pas photographier […]. La seule chose prouvée est que B. Traven ne fait qu'un avec Ret Marut […]. […] le proscrit réussira à débarquer, dans des conditions ignorées, sur les côtes du Mexique au cours de l'été 1924. La vie qu'il va mener sous le nom de Torsvan, ingénieur américain, pour être moins mystérieuse, n'en reste pas moins secrète […]. […] Cet apatride sans identité obtient finalement la nationalité mexicaine en 1951. […] Il faut considérer le romancier […] comme un aventurier écrivain qui a passé la majeure partie de sa vie à égarer les soupçons – pour mieux enfoncer les preuves de son humanité comme autant de clous dans les têtes molles du siècle. […] » (B. Traven, le gros capitaliste et autres textes, traduit par Adèle Zwicker, Éditions Libertalia, 2018)
« […] Quoique mes oeuvres soient traduites en dix-sept langues, je n'ai ni maison ni argent et je ne possède qu'un minimum de vêtements indispensables. […] » (B. Traven, Lettre à Solidaridad Internacional Antifascista)
0:00 - L'art des Indiens 4:27 - 2e extrait 4:45 - 3e extrait 4:59 - 4e extrait 5:32 - Générique
Référence bibliographique : B. Traven, le gros capitaliste et autres textes, traduit par Adèle Zwicker, Éditions Libertalia, 2018
Image d'illustration : https://www.gettyimages.fi/detail/news-photo/traven-schriftsteller-d-portrait-im-profil-undatiert-news-photo/537147851
Bande sonore originale : Bensound - Tomorrow Tomorrow by Bensound is licensed under a CC BY 4.0 Attribution International license.
Site : https://www.bensound.com/royalty-free-music/track/tomorrow
#BTraven #LeGrosCapitaliste&AutresTextes #LittératureAllemande
+ Lire la suite
autres livres classés : poésieVoir plus


Lecteurs (10) Voir plus



Quiz Voir plus

Testez vos connaissances en poésie ! (niveau difficile)

Dans quelle ville Verlaine tira-t-il sur Rimbaud, le blessant légèrement au poignet ?

Paris
Marseille
Bruxelles
Londres

10 questions
1227 lecteurs ont répondu
Thèmes : poésie , poèmes , poètesCréer un quiz sur ce livre

{* *}