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Hélène Frappat (Traducteur)
EAN : 9782330148973
144 pages
Actes Sud (03/03/2021)
3.5/5   18 notes
Résumé :
Effarement et exubérance, enracinement et étrangeté : dans ce nouveau roman, Jhuma Lahiri pousse l'exploration des thèmes qui sont les siens à leur limite.

La femme qui se tient au centre de l'histoire est professeur, elle a quarante ans et pas d'enfants. Elle oscille entre immobilité et mouvement, entre besoin d'appartenance et refus de nouer des liens. La ville italienne qu'elle habite, et qui l'enchante, est sa confidente : les trottoirs autour de... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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« On nous oblige à rester proches, toujours joignables, et pourtant je me sens à la périphérie de tout » voilà comment je pourrais résumer ce livre, du moins résumer le message principal de la narratrice.

Ce livre analyse au scalpel la façon d'être à la périphérie de tout, tout le temps, où qu'elle soit, d'une femme célibataire et sans enfant d'une quarantaine d'année, entre deux âges, professeur de lettres en Italie…au bureau, sur le trottoir, dans les commerces, au restaurant, sur une place, avec ses ami.e.s, au théâtre, en salle d'attente, à la librairie, absolument partout, chaque petit chapitre, indépendant des autres, met en lumière une facette de cette solitude en nous partageant des moments de vie.

Etre à la périphérie de tout, c'est penser tout en étant avec les autres, laisser vagabonder son esprit, être ailleurs tout en étant là. Présente de corps mais absente d'esprit. C'est être observatrice des autres sans être pleinement actrice.

Etre à la périphérie de tout, c'est ne pas vivre une vie « normale » aux yeux de la société, c'est-à-dire avec mari et enfants, voire, comble de la réussite, avec maison principale et maison secondaire. C'est vivre seule avec ses livres et ses habitudes. C'est aller au théâtre seule en rasant les murs. Manger et dormir seule à la lisière d'une table, aux franges d'un lit. C'est être l'oreille vers laquelle se confier lorsque les amies sont lasses de leur vie si normale, presque à l'envier d'être si indépendante et maitre de son temps.

Etre à la périphérie de tout c'est ne pas aimer les bonheurs simples partagés par tous, comme le printemps : « le vert perçant des arbres, les premières pêches du marché, les jupes évasées et légères des femmes de mon quartier m'emplissent de chagrin. Toutes ces choses renvoient seulement à des pertes, des trahisons, des déceptions. Je n'aime pas, au réveil, me sentir inéluctablement poussée vers l'avant ».

Etre à la périphérie de tout c'est trouver les autres toujours plus beaux, plus forts, plus confiants en eux : « Je la regarde traverser la place à vélo. Elle pourrait être ma fille, elle a trente ans de moins que moi. Et pourtant c'est déjà une femme, d'une beauté désarmante, une jeune fille qui sourit en parlant, comme pour signifier à quel point elle va bien. Tout le contraire de moi au même âge, qui étais encore une enfant empotée incapable de se trouver un fiancé. Je l'envie, je ne peux pas m'empêcher de regretter ma jeunesse mal en point, dépourvue de toute transgression ».

Mais surtout, surtout, être à la périphérie de tout, c'est ne pas réussir à s'affranchir de l'emprise de ses parents, de sa mère ici en l'occurrence : « Si je disais à ma mère que j'aime être seule et me sentir maîtresse de mon temps et de mon espace, malgré le silence, malgré les lumières que je n'éteins pas en sortant de chez moi, ni même la radio, elle me regarderait sans y croire, elle dirait que la solitude est un manque, rien d'autre. Inutile de tenter de la convaincre, elle n'est pas sensible aux petites satisfactions que, de mon côté, je réussis à rogner. Malgré son attachement pour moi, mon point de vue ne l'intéresse absolument pas, et c'est ce rejet qui m'enseigne ce qu'est la vraie solitude».

Il ne s'agit pas d'un roman, pas de nouvelles non plus, pas d'un journal intime, mais plutôt d'un non roman pour une anti-héroïne, juxtaposition de scènes de vie, de pensées, de faits, de souvenirs, annotés avec finesse dans de petits carnets que personne ne lira, jamais. Des scènes de la vie quotidienne, ordinaires, sans aspérités, ses déambulations qu'elle prend soin de consigner pour exister, pour ne pas sombrer, pour se sentir vivante, malgré tout. Cela me fait un peu penser aux proses apatrides de Julio Ramon Ribeyro dans lesquelles je picore depuis quelques jours.

L'écriture est sans fioriture, sans lyrisme, précise et élégante. Certains passages sont même troublants de beauté, telles des fulgurances. Je n'ai hélas pas réussi à m'attacher à ce personnage féminin, sans doute trop écorchée, mais je sais au fond de moi que si j'avais lu ce livre il y a vingt ans, il aurait sans aucun doute trouvé un écho bien plus fort en moi. Néanmoins, chaque chapitre est comme un aplat de couleurs qui, au fur et à mesure de la lecture, donne un tableau d'une belle profondeur. Un tableau élégant, troublant et délicat. Quelque chose de hors norme. Et surtout de sincère. Sans fard ni faux-semblants.

Merci à Zakuro de m'avoir donné envie de lire ce livre, sans parler de la magnifique couverture bleutée qui m'a littéralement tendu la main.




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La narratrice, professeur de lettres de quarante-cinq ans, vit seule dans son petit appartement plein de livres, quelque part en Italie. Elle y mène une vie tranquille, sans grande aspérité, uniquement occupée des petites choses du quotidien qu'elle observe avec finesse, emplissant de jolis carnets que personne ne lira jamais. Personne, sauf les lecteurs de ce petit livre...


Les notes et les observations quotidiennes que la narratrice accumule comme pour exorciser le vide et la solitude, voire même pour exister, sont autant de délicats instantanés d'une vie si plate que le moindre détail en acquiert un singulier relief. Tous ces petits riens auxquels viennent s'accrocher l'âme et la sensibilité de cette femme finissent par dessiner en creux un portrait frémissant d'humanité, dont les ombres, bien mieux que des mots, laissent deviner sa personnalité et ses émotions profondes.


Elle-même, étrangère à toute introspection, ne se livre guère. Heureuse de ses choix de vie quand elle s'agace du besoin de sa mère de se sentir perpétuellement entourée, en même temps étonnée de voir son amie lui envier le calme de son existence, elle semble osciller, sans en avoir vraiment conscience, entre le rassurant et confortable attachement à son chez elle, à sa ville et à sa routine, et la vague intuition de passer à côté de quelque chose. En particulier lorsque sa complicité avec l'un de ses amis mariés éveille chez elle un discret trouble… Longtemps prisonnière de ses hésitations, elle finira par opter pour le changement, en partant pour une année d'études dans une autre ville. Mais, sans remise en cause, trouvera-t-elle l'herbe plus verte ailleurs ?


L'on referme ce livre impressionné par la maîtrise et la subtilité de sa construction, qui, touche après touche, révèle un motif d'ensemble confondant de profondeur, de justesse et de délicatesse. Que de charme et d‘élégance dans ce roman hors du commun !

Lien : https://leslecturesdecanneti..
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Ce texte est une "errance accompagnée" dans les rues d'une ville italienne. Pérégrinations séquencées parfois pleines de couleurs des arbres, des fruits, des senteurs du pays, mais plus souvent nimbées d'un plus sombre brouillard de la pensée tant et si bien qu'il nous reste l'impression d'avoir feuilleté un album photos, des clichés en noir et blanc comme autant de souvenirs, de réflexions, de réminiscences de la narratrice. A moins que ce ne soit une analyse de cette existence solitaire, un peu marginale, en dehors de la foule et des "conventions" qui lui tient lieu de vie.

Noir et blanc parce le contentement n'est jamais complet, le plaisir jamais réellement partagé, si c'était le cas, les couleurs jailliraient ainsi que les sourires et la légèreté des sentiments.

Elle porte un regard distancié sur ce qui l'entoure, s'en éloignant, à chaque instant, volontairement, tout en semblant le regretter parfois. Difficile de s'inclure dans le groupe de vie, toujours en observation des défauts qu'elle ne supporte pas chez l'Autre, ne voulant jamais être rattachée à ses semblables, toujours en recherche de schémas rassurants ou de rituels tranquillisants comme autant de jalons d'une existence qui serait alors maîtrisée , sans surprise. difficile de se créer un environnement serein si ce n'est en le peuplant de livres ou d'objets qui ont pour elle une signification au delà de leur fonction première et de dessiner un décor réconfortant.


Ce désir d'être seule trouve davantage sa raison dans le désir de liberté, l'angoisse d'avoir à se conformer... le regard porté au fil de ces pages est tout en douce tristesse, une nostalgie d'un temps mal saisi. Cette solitude chevillée lui fait porter un regard acéré sur ceux et ce qui l'entourent, exacerbant un sentiment d'individualité dans les rapports et dans le temps.

S'égrènent alors autant d'instants de vie, comme des battements de paupières, des images entrevues, qu'intensifie une écriture nue sans emphase, un peu comme on se remémore les instants passés en en détricotant la trame et en la retricotant à l'envie, les dépouillant des sentiments qui lui sont intimement mêlés. Absence de sentiments réels ou désir de les tenir entravés pour ne rester que celle qui glisse, qui passe effleure, regarde mais ne se lie pas ?

Cette existence délibérément choisie en parallèle, sans réel partage avec ses semblables prend son origine dans l'enfance ou même au-delà, peut-être exprimant un exil dans sa propre vie pas si loin de ressembler à l'exil de ceux qui ont tout quitté pour tenter d'atteindre un "territoire de vie" espéré parfois vainement. Jhumpa Lahiri, née de parents originaires du Bengale, ayant vécu en Angleterre et aux Etats-Unis sait nous parler, avec circonspection, comme en filigrane, de cette étrange sensation de n'être jamais lié, de n'être jamais proche, de vivre dans une nostalgie de vie qu'on n'a peut-être même pas connue… On est comme tenus à distance des sentiments qui pourtant affleurent mais ne se donnent jamais…


Un texte extrêmement travaillé, précis, transparent de légèreté comme un tissu précieux, celui d'un sari peut-être...
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C'est un très joli roman introspectif, doux et réconfortant. J'ai aimé suivre les pas de la narratrice dans une ville italienne dont elle connaît les rues par coeur mais qu'elle n'arrive pas à habiter complètement. Telles les ombres des passants sur le pont qui à la lumière du soleil s'allongent et disparaissent. Fugaces et téméraires.

En retrait et anonyme, la voix inconnue se sent dans une bulle mélancolique qui ne la satisfait plus. En quête d'appartenance, les allées et venues quotidiennes où se mêlent les bruits et les sons sont les cordonniers de ses pensées. Lui donnent matière à réfléchir à sa vie personnelle et professionnelle, sa place humaine dans le paysage urbain. Et ces lents et doux cheminements intérieurs traversent notre propre champ de vision. Nous happent, nous pilonnent sur pied par l'implacable vérité.

C'est la magie de l'écriture d'une justesse absolue, la noblesse des choses simples. L'inconnue devient totalement présente et proche. le papillon a quitté sa chrysalide, la renaissance est toute proche. La narratrice vit entièrement par le regard qu'elle porte sur les choses de la vie. de son quotidien, de ce qui l'émerveille ou l'attriste. J'ai beaucoup aimé la proximité avec le roman, avec cette femme à la fois fragile et déterminée.
Les courts chapitres sont les tableaux choisis de moments de solitude ou entre amis, comme dans le beau Musée de l'Antiquité où j'imagine le parfum des fleurs des tapisseries et le pépiement des oiseaux. Elle est chez elle partout et nulle part, le mouvement est son lien avec le monde.

Comme un petit Poucet, l'écrivaine passagère cueille des noms, des lieux, des images et des histoires pour les déposer ensuite sur le papier comme autant de petits cailloux pour trouver le bon chemin qui mène à soi et aux autres. Toutes ces choses non verbales vivent en elle, elle en a besoin pour avancer. Et la rareté de ces mots écrits fait le prestige de ce très beau lumineux roman à la magnifique couverture traduit de l'italien par Hélène FRAPPAT.
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Ce n'est pas un roman mais si un peu, ce ne sont pas des nouvelles mais si un peu, ce sont des instantanés de la vie d'une femme d'une quarantaine d'années, célibataire, sans enfant, professeur de lettres installée en Italie et que l'on peut penser à un carrefour de son existence. Elle s'analyse, s'étudie à travers son quotidien comme on pourrait le faire dans un journal intime.

Elle partage sa vie, ses moments de vie : son quartier, son travail, ses activités, ses pensées, ses relations, ses souvenirs et même parfois ce qu'elle ne devrait pas avouer comme ce sentiment qui la saisit à chaque fois qu'elle le croise, Lui, à chaque rencontre, ressentant un trouble inexplicable et qui s'amplifie, Lui l'intouchable parce que marié et père. Un fantasme.

J'ai beaucoup aimé la délicatesse de la plume, sa sincérité, la manière succincte d'évoquer un pays, une intériorité féminine, une façon de vivre avec parfois ses contradictions, ce que chacun garde parfois au fond de soi, une émotion fugace ou des sentiments qui sont nés qui sont les fruits d'un passé. 

C'est l'histoire d'une femme, de ce qui fait sa vie, elle qui n'a voulu aucune attache mais qui peut parfois envier pour quelques instants une vie familiale même si sa solitude est un choix. Dans ses confidences Entre soi et soi, elle évoque cette solitude voulue et incomprise parfois des autres, en particulier par sa mère, terrorisée par cet état, mais que la narratrice dit avoir voulue, qu'elle apprécie pour diverses raisons :

"Faire la solitaire est devenu mon métier. Il s'agit d'une discipline, je m'efforce de la perfectionner mais pourtant j'en souffre, la solitude a beau être une habitude elle me désespère. (p31)"

"Si je disais à ma mère que j'aime être seule et me sentir maîtresse de mon temps et de mon espace, malgré le silence, malgré les lumières que je n'éteins pas en sortant de chez moi, ni même la radio, elle me regarderait sans y croire, elle dirait que la solitude est un manque, rien d'autre.(p32)"

même si celle-ci est parfois pesante mais qu'elle retrouve toujours avec plaisir car elle est un élément déterminant de sa vie.

Où je suis n'est pas un récit d'immobilisme car l'esprit lui est en mouvement, il enregistre, il observe et ce qui pourrait se dissoudre dans le temps, l'auteure le note et l'analyse car elle aime la littérature, l'écrit, les carnets et à défaut d'une analyse chez un psychanalyste, qu'elle a d'ailleurs expérimentée, elle s'interroge sur ses réactions, ses pensées :

"Lors de chaque séance, il fallait raconter quelque chose de positif. Malheureusement mon enfance me fournissait peu d'exemples. Alors je parlais du balcon de mon appartement, les jours de grand soleil, quand je prends mon petit-déjeuner. Et je lui racontais le plaisir d'avoir un stylo tiède à la main, en plein air et d'écrire, pourquoi pas, quelques lignes. (p38)"

J'ai beaucoup aimé ses déambulations dans sa vie italienne, ses habitudes dans les cafés, ses échanges avec commerçants, serveurs, son rapport aux vacances ou son attitude pendant un dîner. J'ai pensé aux chroniques de Philipe Delerm, sur toutes ces petites choses qui constituent une existence, ces petits riens mais qui signifient tant, ces petits bonheurs teintés parfois de mélancolie, de regrets qui font le sel d'une vie et sont révélateurs d'une personnalité.

Ce n'est pas racontable parce qu'il faudrait presque reprendre chaque courts chapitres et dire la justesse du propos dans ce qu'il peut avoir de plus personnel surtout quand on s'y se retrouve, sans fard, sans faux-semblant, simplement des sortes de petites confessions sur ce qu'il y a parfois de plus intime dans les sensations, les pensées, les regards jetés autour de soi et en soi.

J'ai beaucoup aimé et puis qu'elle sublime couverture.....
Lien : https://mumudanslebocage.wor..
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critiques presse (2)
LaCroix
07 avril 2021
Ce premier texte en italien de l’écrivain Jhumpa Lahiri rappelle ces cycles poétiques ou musicaux dont le dessin (dessein) d’ensemble apparaît touche après touche. Délicat et pourtant assuré.
Lire la critique sur le site : LaCroix
Elle
06 avril 2021
Jhumpa Lahiri poursuit une oeuvre littéraire peu commune.
Lire la critique sur le site : Elle
Citations et extraits (39) Voir plus Ajouter une citation
Il est en train de traverser un pont, il arrive d’un côté, moi de l’autre. On s’arrête au milieu pour regarder les ombres des passants projetées sur le mur qui longe le fleuve. On dirait des fantômes qui avancent en file indienne, des âmes obéissantes qui passent d’un monde à l’autre. Le trajet du pont est plat, et pourtant on a l’impression que les ombres – silhouettes dépourvues de substance contre le mur solide – montent, et ne cessent de s’élever. On a l’impression de voir des prisonniers qui avancent en silence vers un but néfaste.
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Ils ne sont pas d'ici. Ils ont beau travailler toute la journée dans une ruelle bruyante, ils demeurent des insulaires, ils ont dans leurs os la brûlure du soleil, des collines arides remplies de moutons, des rafales de mistral.
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Je regarde le ciel renfrogné qui couvre la mer, qui se confond avec l'horizon, la paix au-delà de cette confusion. Je suis frappée que personne à part moi ne s'aperçoive de la splendeur de la mer.
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Désormais ma mère est attachée à la vie comme un morceau de scotch jauni, dans un album de photos, qui peut lâcher à tout instant en accomplissant sa tâche. Il suffit de tourner la page pour qu’il se détache en laissant derrière lui, sur le papier, une tache claire, carrée.
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Faire la solitaire est devenu mon métier. Il s’agit d’une discipline, je m’efforce de la perfectionner mais pourtant j’en souffre, la solitude a beau être une habitude elle me désespère, sans doute à cause de l’influence de ma mère. Ma mère a toujours eu peur de la solitude et désormais sa vie de vieille l’accable, au point que quand je l’appelle pour avoir de ses nouvelles, elle se contente de répondre : Plutôt seule. Elle manque d’occasions amusantes et surprenantes, bien qu’en réalité elle ait de nombreux amis qui l’aiment, une vie sociale plus complexe et mouvementée que la mienne. La dernière fois que je lui ai rendu visite, par exemple, le téléphone n’a pas arrêté de sonner. Il n’empêche qu’elle me paraît toujours en attente, de quoi, je l’ignore, le passage du temps est devenu son fardeau.
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Videos de Jhumpa Lahiri (4) Voir plusAjouter une vidéo
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