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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Voilà une lecture bien agréable et émouvante, un beau témoignage de la vie dans la campagne charentaise au siècle dernier. Toinou, femme de tête et de coeur se confie au narrateur et lui raconte ce qu'a été sa vie, entre travail et misère, ignorance et sagesse, dans un milieu où il était difficile d'être une femme, prise au piège entre les grossesses, les accouchements qui ne se passaient pas toujours très bien, les enfants à elever et le très dur labeur des campagnes. Après voir quitté le village de Vendée où eut lieu l'atroce et mémorable assassinat d'un jeune noble (que raconte d'ailleurs très bien Jean Teule dans son livre "mangez-le si vous voulez") Toinou jeune mariée s'installe avec son mari en Charentes qu'ils rejoignent après une longue marche à pied. Et là elle y vivra la vie des femmes de son époque, travail, travail et encore travail, entre coups du sort et chagrins dont elle se relèvera toujours avant de mourir centenaire, entourée et aimée des siens. C'est avec beaucoup d'humanité, de chaleur et de respect que l'auteur raconte cette vie qui force l'admiration en dépit de son apparente banalité. Voilà un texte qui aurait beaucoup plus à ma belle-mère qui aurait pu s'y reconnaître et que j'ai savouré avec tendresse.
Un bon moment de lecture. Merci à Babelio et aux éditions des Presses de la Cité pour ce livre, lu dans le cadre d'une Masse Critique.
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J'ai fini ce livre avant mon départ en vacances et j'ai repoussé la critique. Je ne sais pas vraiment que dire de ce livre.

En 2 mots, le livre parle de Toinou. Un enseignant, gendre de Toinou, se lance dans le projet d'écrire sur elle, tout du moins de connaître mieux Antoinette Besse, son passé, son histoire. Si bien qu'on finit par penser à sa propre vie personnelle, à ses propres grands-parents.

J'en suis d'autant plus sensible car l'intrigue se déroule en Charente, département de ma naissance. En effet, les éditions des Presses de la Cité se spécialise dans une région en fonction de l'origine de l'auteur.

Ce qui m'a beaucoup amusé, c'est que je connais le "patois" charentais, en tout cas certaines expressions charentaises et je les ai retrouvées parsemer tout au long du roman : mettre les volets en tuile, faire précéder un nom par "queu", ou commencer une phrase par "ol" : olé quelque chose, ... J'y ai retrouvé d'ailleurs les fameuses "sorcières", qui sont en fait de petites tornades. En réalité, ce sont des expressions que j'essaye de ne plus utiliser, ici où j'habite actuellement, ces expressions ne sont pas utilisées.

L'auteur parle également de Hautefaye qui a été évoqué dans le livre de Jean Teulé, "mangez-le si vous voulez". Il reprend l'histoire et il interprète l'après évènement. Ainsi, Toinou a voulu quitter ce village car les villageois ne reconnaissaient pas ce qu'il s'était passé, c'était comme une sorte de tabou. J'avoue que cette partie-là m'a un peu plus intéressée car je voulais connaître les conséquences de cette histoire.

Pour résumer l'histoire, Toinou a été mariée très jeune, a connu la guerre, le travail de la terre, le manque d'argent, ... Il ne faut pas s'attendre à de grands rebondissements mais juste une biographie d'une personne qui pourrait être réelle. J'avoue ne pas savoir si Toinou a vraiment existé mais l'auteur a en tout cas su coller à la réalité de ce que de nombreuses personnes ont réellement vécu.


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Tout d'abord, je remercie l'éditeur ainsi que Babélio pour m'avoir permis de découvrir l'auteur.
Je précise bien l'auteur, plus que le livre, car, d'une part, je ne connaissais pas cet auteur et, parce que, d'autre part, je ne suis pas certaine que j'aurai lu le livre sans le concours de Babélio.

En effet, ce roman, bien que très bien, et je développerai par la suite, n'est, à mon avis, pas celui qui me plaira le plus chez l'auteur.
La maison d'édition avait pris soin de déposer au coeur du livre, un signet présentant un autre ouvrage. Cet ouvrage, que je ne me suis pas encore procurée, évoque les conflits vendéens et il me semble que ce roman rencontrera plus mes aspirations.

Vous l'aurez compris .... Y avez vous dansé, Toinou ? n'est donc pas pour moi un carton plein.

Pourquoi : parce que, comme d'autres lecteurs, il est difficile lorsqu'on est habitué à lire Christian Signol, par exemple, de faire une infidélité à son auteur "fétiche".
De plus, comme j'ai pu lire dans d'autres critiques, j'ai aussi trouvé que la multitude de personnages et de détails, au début, compliquait la compréhension de l'histoire.

Par contre, j'ai adoré le fait que cet auteur fasse des liens entre ce que Toinou lui raconte et son histoire personnelle. Il m'a mis les larmes aux yeux, ce Monsieur, quelquefois tout de meme.
Et cette Toinou, on aimerait bien la rencontrer !

C'est une lecture pleine de tendresse, de douceurs et ça on en a bien besoin en ce moment !

Je recommande ce livre aux amis lecteurs qui : aiment les histoires de terroir - aiment entendre le chant des cigales.
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Yves Viollier écrit ici les mémoires de Toinou, vieille dame de 92 ans, née en Charente. C'est elle qui raconte- et sa parole est souvent enrichie de mots du terroir- sa vie de femme en milieu rural. Les mots du passé sont forts, les images également mais ce que j'ai retenu de cette lecture, c'est la formidable énergie de cette aïeule, qui continue de vivre sa vie sans plainte, au milieu des siens.
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J'ai eu la surprise de recevoir il y a quelques temps un roman de Terres de France, il s'agit d'Y avez-vous dansé, Toinou ? d'Yves Viollier.

Nous y faisons la connaissance d'Antoinette, surnommée Toinou, une très attachante vieille dame, née à la toute fin du 19ème siècle, une toute autre époque. Elle a donc vécu les deux guerres mondiales et vu tous les changements du 20ème siècle.

Le narrateur découvre la Charente, région qu'il apprend à connaitre en épousant une fille du coin, Marie-Claire. Il fait ainsi la connaissance de Toinou. Elle commence alors à lui livrer sa mémoire.

C'est un roman qu'on doit savourer, avec lequel on doit prendre son temps. On y ressent la chaleur implacable du soleil Charentais. J'ai eu l'impression d'y être. C'est également un roman hommage à toute une époque, bien difficile, celle de nos aïeux, et en particulier quand ils étaient issus du monde agricole. Une vie bien remplie, de durs labeurs, dès le plus jeune âge, qu'on soit né fille ou garçon. Une vie sans les commodités, où l'on trime dès qu'on en à la force, pour gagner quelques sous.

Toinou a connu cette vie, elle n'en a pas été malheureuse, c'était comme ça, c'est tout. Elle n'a jamais eu peur de souffrir, ou de mourir. C'est ainsi tout simplement.

Je dois avouer que j'ai eu un peu de mal au début avec le patois utilisé par Toinou. Mais je m'y suis faite. Je trouve que ça rend cette histoire encore plus authentique. C'est un roman assez lent également, il ne s'y passe pas grand chose, puisque ça n'est pas un roman d'action. Comme je l'ai dit plus haut, c'est un roman à savourer, à découvrir pour le côté témoignage régional et culturel.

J'ai passé un très bon moment avec ce livre, et je remercie chaleureusement les Editions Presses de la Cité et plus particulièrement la Collection Terres de France pour leur confiance.

En librairie depuis le 12 avril 2016.
Lien : https://milleetunepages.com/..
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Le portrait de Toinou est à la fois tendre, truculent et témoigne de la vie dans les campagnes au siècle dernier.
Toinou se raconte, une vie compliquée avec un mariage à 15 ans, les enfants qui arrivent, le labeur des travaux de la campagne. Nous sommes en Charente et suivons l'évolution des moyens de production dans cette région de Cognac. Tout a bien changé depuis les quinze ans de Toinou. Une héroïne émouvante, dont l'histoire force le respect, les passages où l'interviewer raconte son enfance, sont plus fades.
Le style colle au personnage principal : simple, épuré, un peu trop à mon goût. le mélange patois et français peut gêner aussi. C'est manifestement une volonté de l'auteur qui soigne davantage l'écriture vers la fin de l'histoire lorsqu'il reprend la main.
Un livre qui vaut surtout pour le témoignage d'une dure vie de labeur : un difficile destin de femme.
Pour les amateurs de romans de terroir.
Lien : http://www.despagesetdesiles..
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A quatre-vingt-douze ans, Antoinette Besse accepte de se confier à Yves Viollier, écrivain charentais faisant partie de la famille Besse par alliance. Cela se passe à Angeac, en plein été au milieu des vignes et d'une nature préservée et magnifiée par l'auteur.
Antoinette, Toinou pour les intimes, a passé sa jeunesse dans le Périgord noir, menant la vie dure de la paysannerie pauvre du début du 20ème siècle. La tragédie attachée au village de Hautefaye et l'absence de perspective pour l'avenir, vont pousser Toinou et sa famille à migrer en Charente où, croit-on, la vie est plus facile. Mariée à quinze ans avec un homme plus vieux qu'elle connait à peine, privée d'école la plupart du temps (il faut bien aider aux travaux des champs et à la maison…), Toinou va faire preuve d'une énergie phénoménale pour traverser sa longue vie semée d'embûches et de désastres. Elle aura subi bien des malheurs et traversé deux guerres terribles sans pourtant se départir de son envie de vivre et ne rien perdre de son énergie débordante. A plus de quatre-vingt-dix ans, elle fait encore son jardin et soigne tout son petit monde !
Ce récit montre également comment, au fil d'une vie, la société rurale a radicalement changé. Les boeufs tirent encore la charrue et seule la faux coupe les blés quand Toinou déroule sa jeunesse. le vignoble charentais se relève tout juste du phylloxéra, et la production du Cognac prend vraiment son essor, favorisant l'enrichissement de la région. La campagne a été bouleversée en un siècle dans des proportions qu'on a du mal à imaginer. Seule la rivière Charente déroule immuablement son cours au fil des saisons.
Avec beaucoup de tact et sans pathos inutile, Yves Viollier dépeint un monde pétri d'humanité dans lequel la parole est précieuse et le passé formateur. Les acteurs qui gravitent autour de Toinou (famille, amis, voisins) ont tous leur importance et apportent leur pierre à l'édifice à leur juste mesure. L'auteur, peut-être influencé par Giono (Les vraies richesses, Jean le Bleu, le serpent d'étoiles), décrit la Nature comme un ensemble actif et cohérent. Les arbres, les animaux, les éléments, le soleil, la pluie, l'orage agissent de concert avec les hommes et apportent du sens à ce qui ne serait qu'un désordre incompréhensible.
Toinou a-t-elle connu le bonheur ? Question ultime de l'auteur à laquelle elle répond par une pirouette que je vous laisse découvrir. En tout cas, elle mourra à cent-trois ans entourée des siens et laisse, grâce de Yves Viollier, un témoignage poignant et nostalgique sur une vie pleine, souvent difficile mais si belle. Un hymne à la vie !
Merci aux Presses de la Cité et au site Babelio de m'avoir permis de découvrir ces belles pages réconfortantes.

Michelangelo 2016




Lien : http://jaimelireetecrire.ove..
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Toinou est, d'une certaine façon, une célébrité dans sa région. C'est une très vieille dame , sur qui circule des légendes, le narrateur décide de l'enregistrer pour retracer un jour son histoire.

De rendez-vous en rendez-vous, on découvre la vie de Toinou.

La vie fut rude pour cette femme qui ne se plaint pas. Mariée à quinze ans sans l'avoir voulu, elle raconte sa vie de labeur, de l'enfance à la vieillesse. Quittant à pied son Périgord natal, elle est venue avec mari et enfants dans les Charentes, 70 kms à pied d'une traite ....on n'imagine plus ça de nos jours!

Entre elle et le narrateur se tissent des liens sur fond de Charentes et de cognac. C'est une région que je ne connais pas et je ai donc découvert au travers des mots, les paysages , les couleurs et les odeurs.

En ayant choisi le témoignage , le récit laisse peu de place au suspens , on suit les souvenirs de Toinou, mais le ton est plaisant et la région décrite avec passion, on se laisse prendre dans les fils de cette vieille dame qui force le respect
Lien : http://theetlivres.eklablog...
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Yves Viollier,à la fois auteur et narrateur, raconte l'histoire d'Antoinette appelée tendrement Toinou ; ou plutôt celle-ci se se raconte. Elle a 92 ans et elle conte sa vie de labeur et' à vrai dire, de peu de joie. Seuls les bals où elle allait danser l'enchantait et la remplissait de bonheur.
La langue de Toinou, son patois de Dordogne et de Charente tient une grande importance car l'auteur enregistre et écrit la langue brute, telle qu'elle parle. Jamais elle ne se plaint, elle raconte, c'est tout.Elle était si courageuse, le travail aux champs était pourtant pénible, mais elle n'a jamais pris de vacances. Et puis, il y eut François Besse qu'elle épousa à 15 ans sans être prête. Leurs deux enfants sont alors venus. Elle enfanta dans la douleur.
Elle évoque avec pudeur sa famille et celle de son mari.
L'importance de la distillerie de Cognac est bien mise en avant. Elle relate le phylloxéra qui a dévasté la vigne et puis la grippe espagnole qui a sévi après la guerre etc...

J'ai apprécié ce livre car j'ai senti, à sa façon de se raconter que c'était une femme qui avait du caractère, qui ne se laissait pas conter, c'était quelqu'un quoi !. Cependant le tout est narré d'une façon brouillonne : chaque jour, elle raconte et le narrateur écoute et réagit. D'un côté, il reste une fraîcheur dans son récit tant la manière elle réagit est spontanée, mais d'un autre, tout est enchevêtré, désordonné, à la limite de la confusion. Ceci a, je l'avoue,un peu gêné ma lecture.
Cependant,vers la fin, Viollier a plus retravaillé son récit et tout est plus clair, je trouve. Et puis il nous laisse une empreinte très positive de Toinou. J'ai beaucoup apprécié comment il nous livre la fin de sa vie. Je suis restée avec une note favorable, celle des derniers chapitres. le gros point positif reste la légèreté avec laquelle sa vie nous est contée, une légèreté qui cache une grande profondeur dans ce qu'elle pense au fond de sa vie, sa philosophie de la vie.

Malgré tout, j'ai lu pas mal de romans du terroir et celui-ci ne comptera pas parmi mes préférés.
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J ai bien aimé le livre meme si je trouve qu il est un peu lent a la compréhension au debut
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