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EAN : 9782290342985
77 pages
Librio (08/10/2004)
3.14/5   132 notes
Résumé :
Jeannot et Colin
Le monde comme il va
Voltaire


Jeannot, fils d'un commerçant et Colin, fils d'un modeste laboureur, sont deux tendres amis auvergnats que la fortune soudaine du père de Jeannot, acquise par des moyens douteux, sépare brusquement. Devenu « marquis de la Jeannotière », Jeannot oublie son ami Colin qui attend en vain des réponses à ses lettres. Jeannot est sur le point d'épouser une « jeune veuve de qualité » quand u... >Voir plus
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Une petite nouvelle ou un conte philosophique où notre cher Voltaire nous interpelle sur l'illusion du bonheur, c'est aussi une critique sur la société bourgeoise où seule la fortune fait l'homme, un riche n'a pas besoin de connaissance, son argent peut tout acheter sauf qu'il ne pourra pas acheter l'intelligence. Une des choses les plus fondamentale est la différence entre la pauvreté et la modestie, le pauvre est modeste de par sa situation mais une fois que la roue tourne en sa faveur, l'arrogance l'habite plus que jamais. C'est bien ce qui arrive à Jeannot et Colin, deux amis inséparables quand leur situation est désolante de la même manière mais quand Jeannot devient un jeune marquis après une fortune subite de son père, il ne répond plus aux lettres de son ami, une fois encore, quand la roue va décliner face contre terre, c'est le retournement des situations entre les deux amis...
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Jeannot et Colin est un bon conte philosophique De Voltaire.Au début du récit, il s 'agit de deux garçons, Jeannot et Colin qui partagent la même situation sociale car tous deux sont de condition modeste .Ce sont d 'excellents amis .Jeannot est le fils d'un modeste travailleur et Colin a pour père un laboureur .Le père de Jeannot arriva par ses calculs et ses astuces , a acquérir de biens immenses et devient fortuné !
Il s 'achète un titre de noblesse et devient le marquis de la Jeannotière .Le famille accédant à un rang élevé décide de partir à Paris là où il y a du beau monde . On retira Jeannot de l 'école . On lui dit qu 'avec l 'argent on achètera tout donc pas besoin d 'étudier .Jeannot prit un air hautain et n'accorde plus d 'importance à son ami Colin .Ce dernier est ulcéré par ce comportement .
le temps aidant, Colin connut une situation favorable, se maria, s 'occupa de ses terres et devient prospère .
le marquis de la Jeannotière ayant trempé dans des entreprises frauduleuses est ruiné et connut la déchéance
Durant ces moments difficiles, Jeannot ne trouva que son
ancien ami qui l 'aida et le soutiendra .
le résume du récit , c' est le philosophe qui le rappelle :
"Ne soit plus un marquis ; toutes les grandeurs de ce monde ne valent pas un bon ami ".

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Très beau conte pour enfants.
Jeannot et Colin sont des potes, en Auvergne. Colin est le fils d'un agriculteur assommé d'impôts ;
Jeannot est fils de marchand qui part faire fortune à Paris. Devenu marquis de la Jeannotière, il fait venir son fils. Sa mère et son gouverneur lui démontrent l'inutilité de l'instruction, le but étant de "réussir en société". On lui apprend donc à chanter et danser, il fait le joli coeur. Une jeune veuve projette de l'épouser. Il l'aime.
Mais il apprend que son père est emprisonné, ruiné par les folles dépenses de sa mère.
Comme par hasard, la jeune veuve s'évapore...
Il reste le fidèle Colin qui, apprenant la catastrophe, soutient son ami, et trouve une solution.
.
Belle fable, qui n'en est pas une, en fait, car on la voit dans la vie réelle.
Ça me fait un peu penser aux Tuche !
.
Ce conte démontre la valeur du travail, comme dans "La cigale et la fourmi", fable De La Fontaine, car on dirait qu'il y a :
"Vous chantiez ? j'en suis fort aise :
Et bien ! dansez maintenant. !"

Mais cela me fait aussi penser à : "Le laboureur et ses enfants" :
"D'argent, point de caché. Mais le père fut sage
De leur montrer avant sa mort
Que le travail est un trésor."

Voltaire a rajouté une belle apologie de la Vraie amitié : )
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Jeannot et Colin est un conte philosophique très court, mais il n'en est pas moins très efficace. En effet, sur une petite dizaine de pages, le lecteur assiste à l'ascension fulgurante de Jeannot qui, de fils de marchand, devient « monsieur le marquis de la Jeannotière ». Cette apparition de la particule m'a fait penser à Bel-Ami qui, un siècle plus tard, passait majestueusement et sans scrupules de Georges Duroy à Georges du Roy de Cantel. Mais malheureusement (ou heureusement) pour Jeannot, il n'aura pas le destin de Bel-Ami. Et son ascension sera aussi fulgurante que sa chute. Et sa chute lui donnera une bonne leçon sur sa vanité.

Avec Jeannot et Colin, Voltaire a voulu faire passer un message. Et pour ce faire, il n'a pas hésité à forcer le trait : Jeannot est un personnage tellement prétentieux, tellement vaniteux, qui retourne sa veste si vite qu'il en devient caricatural. Et l'on pourrait presque dire la même chose de Colin, son ami loyal et fidèle. Qui serait aussi loyal et fidèle après s'être vu mépriser de la sorte par son soi-disant grand ami ? Mais qu'importe ! L'intérêt est de nous mettre en garde contre certains vices comme l'appât du gain, l'ambition démesurée et la vanité. « […] le bonheur n'est pas dans la vanité », clame Voltaire qui insiste par ailleurs sur certaines valeurs comme l'indulgence et l'amitié, justement, en prêtant ces paroles à Colin : « […] toutes les grandeurs de ce monde ne valent pas un bon ami ». La simplicité et l'humilité sont donc également mises en avant et vantées.

Voilà donc un petit conte sympathique et facile à lire, qui nous permet aussi de réfléchir à notre propre rapport aux autres. Il faut noter enfin que le personnage du gouverneur de Jeannot, un idiot autosatisfait et fier de son manque de culture, est un personnage qui donne, plus que jamais, envie d'apprendre et de se cultiver.
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Cette histoire est tout d'abord un conte.Elle en a les caractéristiques:des héros jeunes, aux caractères simplifiés, un parcours d'apprentissage et des péripéties assez peu vraisemblables, ainsi qu'une fin moraliste.

Mais c'est aussi un conte philosophique, qui détourne l'intrigue au service de la satire sociale, comme "Candide" ou "Zadig".

Au départ, deux garçons de la campagne, liés par l'amitié .La famille de l'un d'eux, Jeannot, va s'enrichir de façon inattendue et peu honnête et s'enorgueillir d'un titre de noblesse.Les voilà marquis et marquise de la Jeannotière !

Jeannot ignore alors son ancien ami, qui pourtant n'est pas jaloux. Les nouveaux nobles vont ensuite à Paris.J'ai eu alors l'impression de me retrouver dans "Le bourgeois gentilhomme", car Voltaire ( imitation?) , outre le fait de présenter des bourgeois enrichis voulant copier les nobles,imagine un personnage ressemblant fort au maître de philosophie de la pièce, qui ne sait pas grand chose et en est fier.Mais il inverse aussi les rôles car au contraire de Monsieur Jourdain, c'est le précepteur qui ne veut pas enseigner l'astronomie et trouve plus intéressant de consulter l'almanach ...Ce côté pasticheur m'a gênée.

L'ironie mordante est sans cesse présente, y compris dans le final si idyllique...Mais j'ai un avis mitigé pour ce texte, qui n'a pas la force ni la profondeur de "Candide".Je reste un peu déçue et ne trouve pas d'originalité dans cette présentation assez superficielle de la vanité et l'hypocrisie de la "bonne société " de l'époque de l'auteur.


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Citations et extraits (41) Voir plus Ajouter une citation
Le temps de leurs études était sur le point de finir, quand un tailleur apporta à Jeannot un habit de velours à trois couleurs, avec une veste de Lyon de fort bon goût ; le tout était accompagné d'une lettre à monsieur de La Jeannotière. Colin admira l'habit, et ne fut point jaloux ; mais Jeannot prit un air de supériorité qui affligea Colin. Dès ce moment Jeannot n'étudia plus, se regarda au miroir, et méprisa tout le monde. Quelque temps après un valet de chambre arrive en poste, et apporte une seconde lettre à monsieur le marquis de La Jeannotière : c'était un ordre de monsieur son père de faire venir monsieur son fils à Paris. Jeannot monta en chaise en tendant la main à Colin avec un sourire de protection assez noble. Colin sentit son néant, et pleura. Jeannot partit dans toute la pompe de sa gloire.
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Plusieurs personnes dignes de foi ont vu Jeannot et Colin à l'école dans la ville d' Issoire, en Auvergne, ville fameuse dans tout l' univers par son collège et par ses chaudrons ,Jeannot était fils d 'un marchand de mulets très renommé ; Colin devait le jour à un brave laboureur des environs, qui cultivait la terre avec quatre mulets, et qui après avoir payé le taillon, les aides et gabelles, le sou pour livre, la capitation, et les vingtièmes, ne se trouvait pas puissamment riche au bout de l 'année .
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Les gredins, qui du rivage vous regardent voguer à pleines voiles, ouvrent des yeux étonnés ; ils ne savent comment vous avez pu parvenir ; ils vous envient au hasard, et font contre vous des brochures que vous ne lisez point .Ce qui arriva Jeannot le père, qui fut bientôt M. de La Jeannotière, et qui, ayant acheté un marquisat au bout de six mois, retira de l 'école monsieur le marquis son fils, pour le mettre à Paris dans le beau monde .
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– Rien n’est mieux dit ! s’écria le gouverneur : on étouffe l’esprit des enfants sous un amas de connaissances inutiles ; mais de toutes les sciences la plus absurde, à mon avis, et celle qui est la plus capable d’étouffer toute espèce de génie, c’est la géométrie. Cette science ridicule a pour objet des surfaces, des lignes, et des points, qui n’existent pas dans la nature. On fait passer en esprit cent mille lignes courbes entre un cercle et une ligne droite qui le touche, quoique dans la réalité on n’y puisse pas passer un fétu. La géométrie, en vérité, n’est qu’une mauvaise plaisanterie.
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Les lecteurs qui aiment à s'instruire doivent savoir que M. Jeannot, le père, avait acquis assez rapidement des biens immenses dans les affaires . Vous demandez comment on fait ces grandes fortunes ? C 'est parce qu 'on est heureux .M . Jeannot était bien fait, sa femme aussi, et elle avait encore de la fraîcheur .
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