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EAN : 9782757899762
496 pages
Points (15/09/2023)
4.13/5   60 notes
Résumé :
De passage à Barcelone pour la rétrospective que la Cinémathèque lui consacre, le réalisateur colombien Sergio Cabrera s’interroge : quel tour auraient pris sa carrière, ses mariages, ses relations familiales, sans l’influence de son père ? Ce père maoïste convaincu, qui emmena sa femme et leurs deux enfants vivre à Pékin pendant la Révolution culturelle puis qui les enrôla, au péril de leur vie, dans la guérilla colombienne.
Adolescent, Sergio a été garde ro... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (18) Voir plus Ajouter une critique
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En 2016, Sergio Cabrera a soixante-six ans, marié trois fois (très bel homme , voir photo sur internet😊), quatre enfants, né à Medellin, a vécu en Chine, combattu dans la guérilla en Colombie et travaillé en Espagne et ne croit pas en Dieu. Cinéaste, fils d'une famille de militaires qui n'avaient pas appuyé le coup d'Etat de Franco, en exil en Colombie, il revient dans son pays d'origine à l'occasion d'une rétrospective de ses films à Barcelone, lorsque meurt son père Fausto, figure célèbre du monde du théâtre , du cinéma et de la télévision colombienne. « Rétrospective » est un retour vers le passé de la famille Cabrera, du père, de la soeur et du fils. de la guerre civile en Espagne à l'exil en Colombie, de la Révolution culturelle en Chine aux mouvements de guérilla dans les années 60 en Colombie, une expérience extraordinaire basée sur des faits et personnages réels. Sergio fut un disciple de son père, et tout ce qu'il accomplit dans la vie il l'a pu grâce au fait qu'il grandit dans son monde, mais chose étonnante ses souvenirs même édulcorés , dans l'ensemble résultent négatifs….pourtant en découvrant l'enfance et l'adolescence de Sergio on comprend vite d'où vient cette amertume envers un père et je dirais même une mère qui ont fait payer leurs propres conflits morals et émotionnels à leurs enfants.

Dans son dernier roman l'auteur colombien Juan Gabriel Vasquez revient sur son obsession de l'expérience personnelle mêlée étroitement aux oscillations de l'Histoire. Il connut Sergio Cabrera en 2002, alors qu'il était déjà un fervent admirateur de ses films et ils devinrent amis. C'est ainsi qu'il apprit la vraie histoire rocambolesque de la famille Cabrera qu'il eut envie de réécrire l'enrichissant par le biais de la fiction. Car pour Vasquez la littérature est un moyen pour éclairer le côté invisible de la réalité, « le côté émotionnel ou psychologique, parfois moral, des éléments historiques et sociaux qu'on ne peut pas atteindre autrement. ». Un moyen qui permet de découvrir les mécanismes cachés «  trouver les questions les plus justes », même si elle n'y apporte ni réponses ni solutions. A travers l'histoire intime de Sergio et sa famille prise dans les griffes des forces de la grande Histoire dont les grandes idéologies ont sillonné le XXè siècle : le Socialisme, le Communisme et le Marxisme, on suit l'évolution de ces derniers confrontés à l'illusion suivie de l'espoir pour en finir avec la déception, magnifiquement contés dans les deux épisodes majeures du livre, celles de la Chine maoïste , pays des moutons de Panurge et celle de la guérilla maoïste colombienne. On y retrouve la confusion et la paranoïa de l'organisation du régime maoïste déjà entrevue dans des romans chinois comme «  Nous qui n'étions rien » de Madeleine Thien, idem pour l'organisation de la guérilla maoïste colombienne. Sont aussi présentes certaines pages de l'histoire de la Colombie déjà sujets des livres précédents de l'auteur comme l'assassinat du leader libéral Jorge Elicer Gaitan de son sublime roman « Le Corps des ruines », mais aussi des personnages célèbres de la littérature, de la peinture, du cinéma, dont le médecin Hector Abad Gomez , le père de l'écrivain Hector Abad Faciolince le superbe personnage de son magnifique livre « L'oubli que nous serons », Fernando Botero,….amis de Fausto, Louis Malle
L'homme dans son essence ne change pas, son ego, sa jalousie, sa cruauté, sa cupidité, ses instincts bestiaux refont très vite surface quelque soit l'idéologie choisie, capitaliste, maoïste, communiste, fasciste….et quelque soit la pureté des idéaux du départ. Même si on part d'un bon pied avec de bonnes intentions les circonstances font éclore très vite son côté maléfique.
Je viens de lire le cinquième livre de ce grand auteur, Vasquez est unique et comme toujours passionnant !


« Quand la lumière faiblit et que tout s'assombrit, disait-il souvent, la seule façon de ne pas se perdre consiste à regarder derrière soi. La lumière qu'on laisse nous indique qu'une autre nous attend. »

« Le chemin se fait en marchant

Le chemin se fait en marchant

Et quand tu regardes en arrière

Tu vois le sentier que jamais

Tu ne dois à nouveau fouler… »
(Antonio Machado)




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Biographie romancée, roman de non-fiction, derrière ces qualifications il n'est pas toujours aisé de distinguer la part fictive de la dimension réelle. Encore moins lorsque l'auteur n'a nullement besoin de rendre plus romanesque une vie qui l'est déjà largement.
Retracer l'enfance et l'adolescence du cinéaste colombien Sergio Cabrera, c'est exposer une vie d'exil et d'aliénation familiale, de radicalité et de violence politique, de défaite et de désillusion avant même d'avoir atteint l'âge de vingt ans. C'est se perdre dans la jungle colombienne en compagnie des guérilleros des FARC après avoir vu son éducation confiée aux gardes rouges de Chine en pleine révolutions culturelle.
Mais lorsque Juan Gabriel Vasquez évoque cette jeunesse dédiée à la gauche prolétarienne, elle nous apparaît comme une parenthèse évanouie, lointaine, presque irréelle que la mort soudaine du père de Sergio Cabrera, Fausto, vient rouvrir et peut-être refermer définitivement. Outre le fait de redéployer une histoire intime que le temps patine et pour laquelle certains souvenirs brillent comme de simples reflets, on devine la tendresse distante que peut témoigner l'auteur envers son ami qui l'empêche de jouer les archéologues et de creuser trop profondément. Un voile noir est jeté sur ce passé, et l'auteur semble s'être donné pour règle narrative de faire défiler les images, à la manière d'une rétrospective, d'une vie s'inscrivant dans la trajectoire d'une famille engagée dans la lutte communiste depuis la guerre civile espagnole et sous l'ombre écrasante de ce père amoureux de poésie. Ne comptez pas sur Juan Gabriel Vasquez pour soulever les pierres, les conflits familiaux surgissent çà et là mais disparaissent aussitôt. L'écriture se refuse à explorer les replis de la psyché, fouailler les blessures ou à épouser les contours de la violence. Sergio et son père auquel il a voué toute sa vie une grande loyauté, ont « fait beaucoup de choses ensemble. En Chine, dans la guérilla, au cinéma, à la télévision, mais [il a] beau édulcorer cet ensemble de souvenirs, ils ne sont pas positifs ». Si son regard se porte sur le passé c'est pour refermer une page et mieux regarder l'avenir...

Il y a donc une froideur persistante mais elle n'est nullement un frein au plaisir de lecture. On se laisse facilement embarquer par ces aventures rocambolesques, de la même manière que Sergio et sa soeur se laissent entraîner par le radicalisme de leurs parents. Peut-être parce que plus que l'histoire des Cabrera, c'est un certain rapport au monde que raconte Juan Gabriel Vasquez, miroir de l'histoire politique de l'Amérique latine et de la gauche révolutionnaire internationale du XXe siècle.
Jolie découverte qui n'aurait pas pu se faire sans Booky.
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C'est en cherchant, en vain, le film de Sergio Cabrera "la estrategia del caracol" que je suis tombée sur le roman de Juan Gabriel Vasquez "une rétrospective" dans lequel il nous fait part de l'histoire extrêmement riche de Sergio Cabrera sa soeur Marianella, son père Fausto et sa mère Lus Elena.
Fausto Cabrera va embarquer toute sa famille à Pékin pour suivre l'idéologie de Mao.
Les deux enfants apprendront le chinois iront à l'école et vont à leur tour embrasser l ideologie maoïste. Sergio sera garde rouge de Mao.
Les parents finiront par laisser leurs enfants en Chine et repartir en Colombie pour intégrer la guérilla marxiste leniniste tendance Mao.
Quelques années plus tard Sergio et Marianella vont, à leur tour, devenir guerilleros dans la jungle colombienne à la fin des années 60. Voici en très très synthétisée la vie de cette famille. Juan Gabriel Vasquez en a fait un livre de plus de 400 pages et ce n'est vraiment pas de trop. Á aucun moment on s'ennuie.
Dire que ce livre est d'une grande richesse et fascinant n'est pas exagéré. Il nous apprend beaucoup sur les mouvements révolutionnaires, sur les idéologies, c'est d'ailleurs parfois un peu compliqué de suivre toutes ces branches révolutionnaires.
Je suis alors maintenant, après avoir lu l'histoire de ce réalisateur colombien, encore plus avide de découvrir les films de Sergio Cabrera. Juan Gabriel Vasquez a vraiment brillamment retracé, sous forme de roman, la vie de cette famille Cabrera. Tout est vrai !
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Cette biographie du réalisateur Sergio Cabrera par son ami Juan Gabriel Vasquez est qualifiée par son auteur d' « oeuvre de fiction », mais qui « ne contient aucun épisode imaginaire ». Ah bon. Vasquez justifie cette coquetterie en expliquant qu'il lui a fallu « modeler, concevoir, donner forme » à la gigantesque somme d'informations soutirée à Cabrera et à ses proches. Effectivement, le texte ne suit pas un ordre chronologique mais alterne souvenirs et retour à un quasi-présent (2016), la rétrospective organisée à Barcelone pour l'ensemble de son oeuvre offrant au réalisateur l'occasion de se replonger dans son passé au cours de réminiscences spontanées.
Or, le plus extraordinaire est que cette disposition relève à peine de la création. Vasquez rêvait d'utiliser la vie de son aîné (Faut dire, un type abandonné en Chine par ses parents pour devenir garde rouge, ça ne laisse pas indifférent…) ; il imagine une fiction où un réalisateur invité à l'étranger apprend la mort de son père : le projet est mis en pause et deux ans plus tard Cabrera apprend effectivement la mort de son père alors qu'il est en Espagne pour présenter une rétrospective de ses films…
Alors, va pour roman, puisque la vie de ce type explose les catégories habituelles et ne semble pas pouvoir s'insérer dans un cadre normal : emmené en Chine avec sa soeur par des parents avides de rencontrer l'homme nouveau, il grandira dans un hôtel désert dont il ne sortira que pour travailler dans une usine de réveille-matin ; à 20 ans, il rentre en Argentine pour exporter la révolution prolétarienne et devenir guérillero… puis repartira en Chine soigner ses désillusions.
Au-delà de ce destin follement romanesque, c'est évidemment l'incroyable cécité d'une génération biberonnée au Grand Soir qui interroge. On sait que Cabreras a été un membre actif de la guérilla mais le récit de Vasquez ne raconte aucun épisode qui témoigne du sang qu'il a versé. J'ai d'abord été choquée de cette pudeur incongrue avant de penser que c'était peut-être là la force du livre : faire le portrait d'un Cabrera tueur l'aurait éloigné de son lecteur alors que les illusions qui l'ont nourri sont aussi les nôtres, comme l'a notamment prouvé l'échec du référendum colombien en faveur de la paix. Depuis les justifications des parents Cabrera pour laisser leurs enfants aux bons soins de la révolution maoïste jusqu'aux fake news qui ont fait capoter l'accord de paix, le processus est le même : à chacun son aveuglement, à chacun sa raison pour rester droit dans ses bottes, sourd à toute objection. Et il est passionnant de se retrouver dans la tête d'un type dont les choix idéologiques nous stupéfient mais dont nous voyons bien qu'il n'est ni plus idiot ni moins rationnel que nous et qu'il est notre frère, sinon notre camarade.
Bref, que tous ceux qui croient que l'intime est l'autre nom de l'histoire et n'ont pas encore lu Vasquez s'y collent immédiatement. Il y a des cas où le culte de la personnalité n'est pas totalement déraisonnable.
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Juan Gabriel Vasquez
Une rétrospective, un titre pas très attirant
Prix du meilleur livre étranger 2022
Du coup, j' achète sur un coup de tête et j'ai raiment bien fait
Ce roman sans fiction raconte l'histoire de Sergio Cabrera , un réalisateur et acteur colombien, que connaît bien Juan Gabriel Vasquez
L'histoire débute par une rétrospective des films du réalisateur connu pour La Stratégie de l'escargot, parmi d'autres films
Question: que serait devenu Sergio Cabrera sans son père, réfugié politique, républicain fuyant Franco , devenu farouche communiste intransigeant ?
L' épopée peut commencer car ce père joint les actes à l' idéologie
Ses enfants ,un garçon, une fille devront devenir de vrais révolutionnaires et , pour cela , direction la Chine pour une formation prolongée qui leur permettra de revenir en Colombie pour porter la véritable révolution prolétarienne
La description de cette éducation à la chinoise est absolument épatante, inquiétante par moments, humoristique ( au second degré) à d'autres. Car les enfants vont jouer le jeu, apprendre le chinois pour devenir de vrais prolétaires parfaits . Cela passera par l'usine mais aussi par des situations ubuesques: un hôtel du Parti est même réquisitionné juste pour eux deux.D' où moult quiproquos que je vous laisse découvrir
Ce qui est extraordinaire dans le récit qui, je le rappelle, n'est pas une fiction, c'est le talent de JuanGabriel Marquez pour nous raconter les péripéties invraisemblables de cette éducation qui va durer des années
C'est aussi l'aveuglement absolu devant la réalité du régime chinois
Le lecteur s' attend à une prise de conscience
C'est l'inverse qui se produit
Je vous laisse découvrir cette longue période qui paraît invraisemblable avec le recul
Quelques années plus tard les enfants donnent raison au père
On les retrouve dans la guérilla colombienne où ils se considèrent comme les seuls vrais révolutionnaires, ce qui a un peu de mal à passer auprès de leurs frères d'armes colombiens
Il y a des moments assez loufoques à cette période , où on fait la guérilla sans la faire tout en attendant la grande offensive en pleine jungle au milieu des moustiques
Je vous laisse apprécier la plume de Juan Gabriel Marquez car.'histoire n'est pas finie
Cette histoire de communisme pur et dur à la mode sud-américaine pourrait paraître farfelue et peu crédible
Pas du tout carl'auteur a écrit avec l'accord de Sergio Cabrera qui a trouvé le texte tout à fait conforme à la réalité
Pour le plaisir , après la lecture , lisez une petite biographie de Sergio Cabrera, célèbre en Amérique Latine.C'est ce qu'on appelle une vie bien remplie
Et c' est aussi un très grand livre
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critiques presse (1)
RadioFranceInternationale
08 septembre 2022
Le dernier roman de Juan Gabriel Vasquez retrace la vie extraordinaire du réalisateur colombien Sergio Cabrera. Une histoire intime qui se mêle au grands mouvements collectifs du XXe siècle entre la Chine maoïste, la France de Mai-68 et la Colombie révolutionnaire.
Lire la critique sur le site : RadioFranceInternationale
Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
MARTIENS
Le mystère des Soucoupes Volantes a d’abord été tout terrestre : on supposait que la soucoupe venait de l’inconnu soviétique, de ce monde aussi privé d’intentions claires qu’une autre planète. Et déjà cette forme du mythe contenait en germe son développement planétaire ; si la soucoupe d’engin soviétique est devenue si facilement engin martien, c’est qu’en fait la mythologie occidentale attribue au monde communiste l’altérité même d’une planète : l’URSS est un monde intermédiaire entre la Terre et Mars.
( Mythologies- Roland Barthes)
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Tandis que les lampadaires défilaient, il ne pouvait s’empêcher de penser qu’il avait consacré toutes les années de son adolescence et le début de sa vie d’adulte à se préparer à un événement qui n’avait jamais eu lieu. Combien d’efforts physiques et quelles doses d’obstination mentale, de discipline et de vocation, combien de sacrifices avaient été nécessaires pour participer à la merveilleuse mission qui consistait à faire la révolution, à contribuer à la naissance de l’homme nouveau, à changer ce monde pour un autre, où les gens souffriraient moins ou pas du tout ? Et maintenant il était là, fuyant tout cela avec pour seule angoisse celle d’être capturé.
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Mais ce soir-là quelque chose de spécial allait survenir et tout le monde le savait. La jungle grésillait de partout du fait de la transmission radio. Les commentateurs annoncèrent d'une voix pleine d'émotion qu'un homme avait marché sur la Lune, qu'il s'appelait Neil Armstrong et son vaisseau Apollo. Les guérilleros se moquaient que ce soit le nom d'un dieu grec, et quand ils regardaient la Lune dans le ciel dégagé, ils la montraient du doigt en déclarant qu'ils doutaient qu'il y ait quelqu'un là-haut. Seul Raùl était ébahi.
« L'homme a marché sur la Lune, on se croirait dans un roman », murmurait-il à part soi.
Les autres ne paraissaient guère impressionnés. L'un d'eux demanda si le moteur de la fusée ressemblait à celui d'une voiture ; un autre voulut savoir s'il fallait avoir beaucoup étudié pour faire ce voyage ou si, à l'avenir n'importe qui pourrait aller sur la Lune. Puis un jeune homme conclut dans le noir :
« Tout ça, c'est des conneries. Un bobard des gringos. De la propagande impérialiste, camarades. »
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La scène ressemblait à la toile de fond d'une mauvaise pièce de théâtre : une route, quelques arbres, un soleil qui blanchissait tout. Là, dans ce piètre décor, se tenait Josefina et les enfants Cabrera, à l'étroit dans une Hispano-Suiza; à cinq kilomètres de la frontière française, au milieu de nulle part. Mais ils n'étaient pas seuls : comme eux, les nombreux occupants de nombreux véhicules, ainsi que des hommes et des femmes venus à pied, des malles sur le dos, attendant la même chose qu'eux. Ils fuyaient la guerre, laissaient derrière eux leurs maisons, et surtout leurs morts, avec l'audace ou le désespoir qui permet à quiconque, même l'individu le plus lâche, de se lancer dans les incertitudes de l'exil.
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Ernesto lui avait inspiré au premier abord un étrange sentiment de confiance : il y a des gens comme ça, avec lesquels on n’irait pas boire un verre d’eau-de-vie mais à qui on confierait en revanche la garde de nos enfants.
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Vidéo de Juan Gabriel Vásquez
Un périple à travers l'Espagne républicaine, passant par la Chine et la France à travers l'histoire d'un père et son fils. Sergio a été garde rouge, ouvrier en usine, militaire du Parti, Il a aussi connu le Paris de Louis Malle en 1968 et, de retour en Colombie, a combattu au nom de la révolution. Roman politique magnifiquement par Juan Gabriel Vásquez, l'un des écrivains colombiens les plus importants du XXIème siècle.
Juan Gabriel Vásquez, "Une rétrospective" (Seuil)
Une rencontre animée par Isabel Contreras, le 11 septembre 2022 au palais du Gouvernement.
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