Comprendre et prévenir les échecs scolaires

C'est un livre qui aborde les principaux troubles scolaires (dys... en tous genres, hyperactivité, intellectuellement précoces, et le contraire, phobiques scolaires, surmenage, anxiété, dépression…) d'un point de vue médical, Gabriel Wahl étant pédopsychiatre.



Chaque partie est assez détaillée, pas mal de chiffres donnés à l'appui (mais moi, les chiffres…).
Par contre, je ne comprends pas le concept de « trouble de l'apprentissage » présenté ici :

« Ensemble hétérogène de troubles causés par une dysfonction, détectée ou non du système nerveux central, mais n'ayant pas pour origine un handicap visuel, auditif ou moteur, une arriération mentale, un trouble affectif ou un milieu défavorisé ». Il est précisé que « dysfonction ne signifie pas lésion cérébrale mais défaut de maturité biologique ».

Bon, mais donc, un dyslexique par exemple, à quoi est-ce dû ?
Et puis dans les faits, on nous présente des dyslexiques qui sont assortis de problèmes neurologiques, de problèmes familiaux qui correspondent bien à « trouble affectif et milieu défavorisé ». Alors pourquoi sont-ils, ceux-là, dépistés dyslexiques ?



Au-delà de cette difficulté de compréhension de ma part, j'ai appris plein de choses.
Par exemple, sur les dyslexiques justement, il en existe trois types : ceux qui font une lecture globale, sans déchiffrer (les plus nombreux), ceux qui au contraire déchiffrent chaque graphème sans reconnaître les mots, et les mixtes (bien que ce soit une mixité que je n'arrive pas à percevoir).

Concrètement, là encore, je peux vous dire que je commence à avoir accumulé pas mal de réunions concernant des élèves dyslexiques et jamais je n'avais entendu parler de cette distinction.



Au niveau des solutions à apporter, il n'y a pas grand-chose à prendre pour les enseignants. D'ailleurs, bien souvent, il est fait état de la nécessité d'une prise en charge par un spécialiste : orthophoniste, psychologue, voire accueil dans des centres spécialisés.

Là, bien sûr, je regrette les délais d'un an, voire plus, pour obtenir des consultations sur certaines spécialités dans ma région.
Je regrette aussi que les structures adaptées à l'accueil de certains élèves, incapables de s'adapter au milieu ordinaire, se raréfie encore.



Et donc je reste avec mon désarroi face à tous mes élèves en échec scolaire.
Quel intérêt de lire un tel livre alors ?

Indéniablement de mieux se rendre compte de ce qu'ils vivent, les élèves en échec scolaire, les parents de ces élèves, pour être capable au moins d'adapter notre regard sur eux, ce qui est déjà bien suffisant pour beaucoup d'entre eux, même si d'autres nécessitent aussi qu'on adapte nos méthodes.


Je me sens au début d'un long chemin tant il reste de livres sur le sujet qui pourrait m'éclairer un peu plus sur le sujet et peut-être ainsi illuminer un peu plus mes élèves.

Gardons le sourire :)