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EAN : 9782376864431
320 pages
Editions ActuSF (18/02/2022)
4.15/5   24 notes
Résumé :
Le monde d'Erin a basculé avec l'arrivée des zombies.
Sauf que ces derniers ne sont pas tous des cannibales incontrôlables. Certains sont tout à fait fréquentables même si le débat fait rage pour les inclure dans la société. Les discriminations à leur égard sont bien réelles. Et pour Erin, ces discussions ont une importance particulière.

Revisitant avec brio le mythe des zombies en les ancrant dans des thématiques très actuelles, Lydie Wallon n... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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Un roman sur les zombies intéressant, destiné aux ados, et dans lequel je n'ai pas pleinement réussi à me plonger…

J'ai grandi avec la trilogie du samedi soir, comprenant entre autres Buffy, la chasseuse de vampires et les soeurs Halliwell dans Charmed, donc les personnages féminins forts (mais avec toutes leurs nuances) dans ce registre Urban fantasy / SF je connais. Et j'ai également regardé, voire très apprécié pour certaines références, quelques films et séries post-apocalyptiques ou qui traitent de la thématique zombie : comme “Warm Bodies”, “Zombieland”, “The Walking Dead”, “iZombie”…et qui ne connaît pas les “Resident Evil” ?!
Devenir zombie à cause d'un virus, réapprendre à être humain, changer sa condition de zombie, entrevoir la possibilité d'une guérison ou du moins d'une évolution, pour espérer la cohabitation, bref, tout cela était latent et déjà dans mon esprit lorsque j'ai commencé la lecture.

Mais que nous offre Lydie Wallon dans son récit : “Veggy vs. Zombie” ? Comment a-t-elle revisité le mythe du zombie ?
Erin est une jeune femme qui est morte en mangeant de la viande, un comble pour une végétarienne. le ton sarcastique est donné.
Sauf qu'elle s'est réveillée à la morgue et elle n'est pas la seule. le monde a basculé, un virus transmis par la consommation de viande contaminée (un clin d'oeil à la crise de la vache folle ?) a transformé une majorité des humains en zombies de différentes catégories. Retenez simplement que ceux de la catégorie 1 peuvent cohabiter avec les humains, sans trop de difficultés (bien qu'exploités) pourvu qu'ils respectent leur régime alimentaire carné et cru, et que ceux des catégories au-dessus (2 et 3) sont soit emprisonnés soit tués. Au passage, plusieurs nations du globe n'ont même pas cherché à faire de compromis, et s'en est suivi un génocide de zombies.

Maintenant que le tableau général est posé, rentrons dans “l'intrigue” : eh bien, c'est là que j'ai un peu perdu le fil. Avec un tel décorum et de tels enjeux mis en place, je m'attendais à une intrigue plus intense et palpable plutôt qu'à une romance.
En effet, tout se concentre sur Erin, “vivant” à Paris en tant qu'opératrice téléphonique, et sa nouvelle rencontre - ou plutôt son crush : un “végétarien” (comprenez humain) - répondant au nom de Kyan, et étant un comptable stagiaire.
Ces deux-là vont former le noyau d'un groupe d'individus aux personnalités très différentes et qui vont tous partir dans un road trip de l'enfer.

J'avoue d'emblée que cette proposition qui tourne exclusivement autour de cette romance entre une zombie et un humain ne m'a pas emballée. N'accrochant pas à leur amourette - avec des comportements et dialogues souvent puérils (alors que nos personnages ont dans les 25 ans) -

ce fut difficile pour moi de m'attacher aux personnages.

Cependant, il y a quand même plus que cela, l'autrice aborde de nombreux sujets qui révèlent un peu plus de profondeur sur les personnages et l'histoire.
Entre autres, la tolérance avec Erin, notre zombie, qui a été diagnostiquée avec un TSA (après sa mort) et commence à mieux se comprendre elle et ses limites, notamment lors d'interactions avec les autres (zombie comme végétarien). Néanmoins, même à grands renforts d'explications sur son autisme (particularité que je trouve surprenante et intéressante d'aborder dans un tel contexte), curieusement elle n'en démontre pas tant les signes et symptômes. À plusieurs reprises, je me suis demandée si, en tenant compte de ses difficultés au quotidien, Erin pouvait être capable de certaines actions, prises de décision ou si c'était “logique” qu'elle agisse de cette manière là. J'ai eu parfois l'impression que ça manquait de crédibilité, et je pense qu'un traitement plus fin et complexe aurait été préférable.
Autres sujets abordés : l'exploitation animale, le changement climatique, les dérives totalitaires, le complotisme, le féminisme et les agressions sexuelles ou xénophobes (ou “zombiphobes”) et à chaque fois les deux pieds dans le plat. Il n'est pas question de tourner autour du sujet, Erin en tant que narratrice ou les autres personnages via des répliques bien sentis vous disent leur quatre vérités. C'est rafraîchissant et sans ambage, parfois drôle ou très archétypés, il y a un côté peut-être jubilatoire de la part de l'autrice. de quoi alerter ouvertement une jeune génération sans s'embarrasser d'explications.



Côté structure du récit et écriture, le post-apocalyptique se vit au présent et adopte, pour une grande majorité du temps, le point de vue subjectif de l'héroïne qui utilise directement la première personne. L'autre partie du temps vous êtes avec un narrateur externe mais subjectif. Ce premier mode narratif est tout trouvé si vous voulez embarquer votre lecteur au plus près des sensations, du TSA et de la condition de zombie (jouer un peu plus sur ces éléments auraient pu rendre plus crédible le personnage d'Erin).
Autrement, j'ai trouvé dommage que ce deuxième narrateur à la troisième personne, au début utilisé de manière régulière pour décrire le quotidien de Kyan, s'estompe peu à peu que les deux personnages se côtoient jusqu'à n'être utilisé que si Kyan vient à trop s'éloigner physiquement d'Erin (même si l'autrice le justifie).
Sinon l'écriture est fluide, ça se lit vite (en 4 jours, je m'en étonne moi-même), le langage est courant et parsemé de descriptions et détails, avec à plusieurs reprises des termes peu usités ou soutenus, c'est intéressant. Enfin, il y a beaucoup de références pop pour parler aux jeunes (en disant ça je me vieillis de 10 ans !).

Par contre, bémol, pour un éditeur comme ActuSF il reste encore des coquilles et fautes, dommage !

Pour conclure, j'ai passé un agréable moment, mais je m'attendais à (espérais) autre chose qu'une romance. Et le ton YA est trop présent pour moi. Avec un ton plus dramatique et adulte, j'aurais certainement été conquise.
Toutefois, sachez que ce titre a reçu le prix des lycéens aux Imaginales de cette année.

Par ailleurs, Lydie Wallon n'a pas écrit que ce livre, contrairement à ce qui est précisé en 4e de couverture, elle est également l'autrice de nouvelles, novella et des romans “La Nébuleuse d'Héra”.
C'est une autrice que j'espère suivre sur des récits plus adultes.
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Dans un futur immédiat, cela fait déjà deux ans qu'un incident lié à de la viande contaminée a tué une partie de la population et les a fait revenir sous forme de zombies. Si certains sont devenus des monstres sanguinaires, d'autres savent résister à leurs pulsions cannibales même s'il doivent quand même consommer de la viande crue. Erin est l'une d'entre eux.

J'ai été très surpris par ce roman puisque je m'attendais à quelque chose dans la lignée des films Disney Z.O.M.B.I.E.S (sans les chansons, malheureusement), à savoir quelque chose de très léger (pour ne pas dire cucul) et feel-good. Au final, ce n'est pas du tout ce que j'ai retrouvé ici, et ce n'est vraiment pas une mauvaise chose.

Le ton est assez frais et amusant, surtout au début, mais le livre aborde quand même pas mal de thématiques finalement. On aborde évidemment le sujet de la différence et de la tolérance avec une protagoniste qui n'est pas seulement zombie mais qui se trouve aussi sur le spectre autistique. D'une façon générale, le livre traite de beaucoup de sujets de société comme la surconsommation ou notre mode d'alimentation (et comment on consommerait bien moins de viande si on devait chasser nous-même). Au final, le roman véhicule des messages assez forts derrière l'apparente légèreté.

Si on a une bonne dose d'aventure passé le premier tiers de l'histoire, la romance est quand même assez présente, sans que ça ne m'ait vraiment gêné. Bon, les petits surnoms animaliers de type « ma minette » m'ont agacé (d'autant qu'ils sont récurrents) mais ça allait quand même.

Pour continuer sur les (petits) bémols, j'ai trouvé certains dialogues un peu malaisants, notamment un court passage dans une banlieue où on voit une ado parler dans un verlan extrêmement daté et gênant. J'ai aussi eu du mal avec le personnage de Basilio que j'ai trouvé très creux mais qu'on ne voit, heureusement, pas énormément.

Pour le reste, j'ai trouvé ma lecture très sympa. Je ne pense pas forcément me souvenir de ce livre pendant très longtemps mais c'était une lecture agréable, et en ce qui me concerne, le contrat est rempli.
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Avis émanant d'un service presse de l'autrice : Lydie Wallon :)

Sur un fond de road-trip tragicomédique (j'ai eu des vibes Zombieland pendant ma lecture), Lydie Wallon nous propose une rencontre avec Erin, jeune femme ayant été infecté par le virus ZIO et l'ayant par conséquent « transformé » en zombie. Cependant, elle en est une de catégorie 1, celle des zombies « soft » et peu attirés par la chair humaine (à l'inverse de la catégorie). Les zombies sont totalement mis au ban de la société. S'ils ne sont pas victimes d'une chasse à la sorcière, ils sont sommés de vivre en réclusion : emploi peu valorisant, lien sociaux et familiaux réduits. Tout ça pour dire qu'Erin est relativement insatisfaite de son quotidien. Suite à un enchaînement de circonstances, elle rencontre Kyan, un « végétarien » (non-infecté, dans le jargon zombie). Et là, c'est le début des emmerdes pour leurs calmes vies respectives : une seconde apocalypse survient.

S'étant entichés, nos deux protagonistes principaux se retrouvent à vouloir fuir ensemble, embarquant des compagnons d'infortune hétéroclites à leurs côtés. Sans plan, ni réelles directions ou buts. Et je crois que c'est là aussi que j'ai commencé à avoir plus de mal à suivre où l'autrice voulait nous emmener. J'ai trouvé qu'il manquait d'un fil rouge pour guider le lecteur, et autant j'aime bien ne pas trop en savoir, autant là j'ai l'impression d'avoir été catapultée dans des scènes sans réels liens.

Il faut savoir que ce roman est destiné à un public Young Adult, ce que je n'ai su qu'après le début de ma lecture. Je n'ai rien contre ce segment, mais j'admets que je ne m'y dirige très infréquemment, ne trouvant que très rarement satisfaction dans des éléments clés du récit (intrigue et personnages en général). Et ce n'est pas une pique gratuite, comme cela se retrouve aussi parfois dans toutes les segmentations.

Et c'est dans ces aspects que j'ai été un peu déçue. J'ai évoqué l'intrigue, mais les personnages, autant attachants qu'ils puissent être, étaient peut-être un peu trop archétypaux pour moi, ils manquaient de relief et de profondeur pour être totalement crédibles. de même, je salue la volonté d'aborder la thématique de l'autisme, mais j'ai trouvé son application peu réaliste. Après, je ne suis pas autiste, et n'ai que peu de personnes de mon entourage appartenant à ce spectre. Cependant, de mon expérience, la représentation me semblait très improbable. Et malheureusement, ça m'a un peu sorti de ma lecture.

Cela n'est pas lié au roman en tant que tel, mais je l'ai trouvé assez intéressant de le lire dans la situation (triste et dramatique) actuelle. Certains passages ont résonné.

Toutefois, dans son ensemble le roman reste bon et se lit très facilement, ce qui était agréable. La plume est fluide et efficace et cette touche très actuelle fait du bien à retrouver. Je pense qu'il serait toutefois recommandable pour des adolescents (il y a une toute petite scène de sexe, mais rien de choquant à mon sens).


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Plutôt adepte de la fiction autour des zombies, je n'ai pas hésité quand j'ai vu celui-ci sous le label de Naos. Mes dernières lectures chez eux ont été des coups de ♥, j'ai donc foncé les yeux fermés !

On se trouve deux ans après l'Apocalypse, même si le monde n'est pas autant détruit qu'on peut l'imaginer, il porte de graves séquelles. La pandémie zombiesque est venue de la viande contaminée partout dans le monde. Une grosse partie de la population est décédée et une autre est revenue à la vie sous forme de mort-vivant. On distingue 3 niveaux chez eux. 3 : plus d'humanité, 2 intermédiaire et 1 éligible à la réinsertion. Nous suivons donc Erin, Zombie de niveau 1 (n'ayant jamais goûté à la chair humaine) qui poursuit une existence très solitaire et angoissante. le lynchage de zombie est devenu monnaie courante. de plus, souffrant de TSA (Trouble du Spectre Autistique), elle lutte doublement au quotidien.

De l'autre côté, chez les "Veggy" (puisque la viande a été contaminée, les humains ont tous dû changer de régime alimentaire) on découvre Kyan, stagiaire comptable, geek, qui n'a pas trouvé sa vocation et se sent tout aussi isolé qu'Erin, d'autant que ses parents sont décédés alors qu'il était jeune et ses amis lors de l'Apocalypse.
C'est un carnet de recettes qui va les mettre en contact et initier leurs échanges. Une fois les premières inquiétudes passées, une belle amitié va naître entre les deux personnages, voire plus si affinités. Les sentiments de l'un et de l'autre sont bien traduits, pas de facilité, ils luttent contre leur instinct primaire. Si leur relation de base est déjà vecteur de tout un tas d'ennuis en elle-même, ils vont néanmoins décider de s'unir quand des emmerdes bien plus grandes vont leur tomber sur le nez.

En effet, la France est victime d'une nouvelle épidémie : de la viande a été cachée dans la nourriture créant une vague de transformations. Rébellion des zombies ? Complot de l'État ? Quoi qu'il en soit, l'armée tire désormais à vue et plus aucun zombie n'est en sécurité. Erin et Kyan vont donc décider de fuir Paris, mais ils ne seront pas seuls ! Leur petit groupe, mi-veggy, mi-zombie (et un peu chatesque avec la petite mais néanmoins importante Wolverine) a tout d'atypique et nous les suivons avec plaisir jusqu'en Bretagne et au-delà !

En plus de la romance, on trouve pas mal de rebondissements, d'action (coups de hache et katana au programme, courses poursuite, road trip...), d'humour et de références à la pop culture.

Je pense que tous les trentenaires ne pourront s'empêcher de relever les nombreuses réfs. D'ailleurs, cela va jusqu'aux titres de chapitres, écrits sur le modèle des épisodes de Friends "Celle qui/Celui qui" qui permet de savoir si on suit Erin ou Kyan. Bref, c'est un univers complet, qui pose des bonnes questions, qui critique également la société de consommation et l'implication de l'Etat. Seul petit bémol dans ce roman, le fil rouge sur le TSA d'Erin que j'ai trouvé trop en dents de scie, parfois bien présent, parfois assez oublié. Mais cela n'enlève rien à la qualité de cette histoire sur laquelle je vous encourage à foncer ! La bande qui se forme, d'ennemis à finalement ce qui se rapproche d'une famille et très touchante et attendrissante, on s'attache à tous les personnages !
Lien : https://marinemelodieauteu.w..
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Service Presse de @devinlabi (Lydie Wallon) pour son livre Veggy Vs Zombies aux éditions @naos_jeunesse

Je m'appelle Erin Auclert. Je suis une jolie jeune femme rousse d'une vingtaine d'années avec des taches de rousseur. Et je suis végétarienne... Enfin c'est ce que j'étais il y a 2 ans. Ce n'est plus des tomates et des poivrons que je mange mais plutôt de la bonne barbaque bien saignante et je dirais même plus bien sanguinolente. Et tout y passe : de la cervelle de porc, des tripes, du gigot d'agneau, et des litres de sang... Je suis devenue une zombie de classe 1, depuis que je suis morte, après avoir ingéré de la chair contaminée par le virus ZIO. J'ai un carnet de recettes qui me suit partout mais là je viens de le perdre.
Lui c'est Kyan Honary. Un beau gosse quelque peu arrogant, trop sûr de lui et c'est un végétarien. Il est humain et mange veggy comme tous les vivants d'ailleurs. Il trouve mon carnet et c'est là que tout commence. Notre histoire débute et tout se passe plutôt bien jusqu'à cette soirée du 31 octobre. le virus refait son apparition. Complot Z ou purge ? On va vite le découvrir.

Derrière cette jolie couverture se cache un roman de talent. Ce livre est bourré d'humour et de références littéraires, musicales, filmographiques. Sous cette histoire d'amour se cache une réelle réflexion sur la société, les différences, la politique, le rapport avec la nourriture, la maladie...
Il n'y a pas de temps mort dans ce récit qui possède de nombreux rebondissements et dans lequel la tension est palpable. L'écriture entraînante et addictive de l'auteure m'a fait tourner les pages à la vitesse de l'éclair. C'est un livre original qui revisite le thème du zombie. Certaines scènes sont bien sanguines.
Les personnages sont bien construits et attachants. On se prend vite d'affection pour eux. J'ai personnellement une préférence pour Clodomir, le Viking Z au grand coeur.
Ce roman a reçu le Prix imaginales des lycéens 2023 et c'est mérité. Bravo.

Fonce dans cette histoire d'amour (mais pas que) atypique.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Homo sapiens a joué au petit chimiste et il s'est planté en beauté.
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