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EAN : 9782365694186
312 pages
Editions Les Escales (10/01/2019)
3.96/5   95 notes
Résumé :
Clemantine Wamariya a six ans quand le conflit rwandais éclate en 1994. Avec sa sœur Claire, quinze ans, elles doivent fuir les massacres et traversent sept pays d’Afrique pour échapper à la violence. Sans nouvelles de leur famille, elles affrontent la faim, la soif, les camps de réfugiés, la misère et la cruauté pendant six ans avant d’arriver aux États-Unis. À Chicago, les deux sœurs empruntent des chemins différents. Tandis que l’aînée, mère célibataire, a du mal... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (33) Voir plus Ajouter une critique
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Difficile de critiquer un témoignage. Encore plus quand c'est celui d'une jeune Rwandaise qui a dû fuir son pays à l'âge de six ans, au début du génocide. Encore plus quand on sait que, dans cet exil, elle n'était accompagnée que de sa soeur aînée (15 ans), et qu'elles ont dû se déplacer à travers sept pays d'Afrique pendant six ans, de camps de réfugiés en bidonvilles, avant d'avoir l'opportunité d'émigrer aux Etats-Unis. Qui suis-je pour oser juger ce texte?
Clemantine est donc cette survivante, qui nous raconte l'indicible de ces années d'errance, en alternance avec le récit de son adaptation compliquée à sa nouvelle vie américaine. Avec pudeur et sobriété, elle évoque les violences auxquelles elle a assisté, la vie dans les campements, la débrouille, le délabrement moral complet des réfugiés, l'insécurité, surtout pour les femmes/filles isolées, la terreur que sa soeur l'abandonne. Evidemment, à l'époque, à cet âge, les enjeux politiques la dépassent, et la petite fille comprend seulement qu'il faut survivre, s'adapter, et qu'à peine on a pris ses marques dans un endroit, il faut repartir vers un autre qu'on espère moins pire. Elle explique ensuite ses difficultés à appréhender ce rêve américain qui lui tend les bras : tandis que sa soeur s'installe dans un petit appartement avec ses enfants, vivote en faisant des ménages et s'intègre à la communauté africaine locale, Clemantine, encore mineure, est accueillie dans une famille aisée qui met tout en oeuvre pour qu'elle puisse se reconstruire, et qui la mènera jusqu'à l'université de Yale. Mais la jeune fille, brillante, reste hantée par la peur, toujours aux aguets, repérant les issues de secours, et surtout, elle porte en elle une colère qu'elle gère mal. Désemparée parce que personne ne peut même imaginer ce qu'elle a traversé, et parce qu'elle n'arrive pas à en parler avec sa soeur qui refuse la discussion, elle enrage de ne pas arriver à s'exprimer, et croit que si les autres l'aident, c'est uniquement pour se donner bonne conscience. J'espère pour elle que l'écriture de ce livre lui aura été un exutoire...
Difficile, donc, de critiquer ce récit. Sur le fond, même si on ne comprend pas forcément toutes les actions/réactions de Clemantine, on ne peut que se dire qu'il est juste impossible de s'identifier à elle. Sur la forme, le texte est captivant, bouleversant, touchant, dans sa partie « africaine ». J'ai trouvé l'autre partie un peu trop répétitive, académique et cérébrale. Drôle de contraste qui illustre bien la volonté de Clemantine de s'adapter, d'être celle qu'on attend qu'elle soit, la petite réfugiée résiliente, prototype de la réalisation du rêve américain. J'ai aussi trouvé un peu étrange le décalage entre la colère de Clemantine (« personne ne peut me comprendre ») qui suinte tout au long du récit, et les six (!) pages de remerciements en fin d'ouvrage. Quelque chose m'échappe et me laisse avec un léger sentiment de malaise. Voire - sans que j'en comprenne précisément la raison - de culpabilité.

En partenariat avec les éditions Les Escales, via Netgalley.
Lien : https://voyagesaufildespages..
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Comment critiquer un tel livre , témoignage poignant , puissant et courageux , récit autobiographique qui examine les questions de l'identité , de l'appartenance, des profondes cicatrices laissées par de tels traumatismes ?
Qui sommes - nous pour juger et critiquer ? .

J'ai lu beaucoup de livres à propos des massacres au Rwanda, et même rencontré un écrivain Rwandais lors d'une conférence à ma médiathèque…

Clemantine est une survivante qui avait 6 ans en 1994 , au pays des MILLE COLLINES lorsqu'elle doit fuir les massacres avec sa grande soeur Claire qui a 9 ans de plus qu'elle…
Elle nous conte en alternant les chapitres la fuite à travers l'Afrique ——, entre présent et passé——- les déplacements de camps de réfugiés en camps de réfugiés où elles devront affronter lors de ce périple épuisant, la misère, la faim, la soif , la cruauté indicible et leur vie aux États - Unis où elles tenteront de se reconstruire . ….
À Chicago, Clemantine est recueillie pr un couple aisé … une adaptation compliquée à sa nouvelle vie américaine .
Ce récit autobiographique met en avant , aussi grâce à son écriture, l'ingéniosité et la spontanéité de ces deux filles de 6 et 15 ans , leur attachement viscéral , la complicité fusionnelle qui leur permet à tout moment de leur assurer la capacité instinctive de se retrouver.

Le lecteur ressent la cruauté , l'indicible , l'effroi , les horreurs des massacres des Hutus sur les Tustis l'incompréhension d'un tel conflit . …..
Mais j'ai été gênée par les six pages de remerciements à la fin …..
Cela m'a mise mal à l'aise….
Ce récit dramatique et bouleversant , émouvant , sincère , est à lire et à partager pour tous ceux qui n'ont pas encore lu de tels témoignages, actuels et nécessaires .
«  Il était une fois, il n'y a pas très longtemps , un pays plein de collines , pas très loin d'ici , où vivaient deux filles.
Elles se sont sauvées , elles ont marché elles sont montées dans des cars, elles ont embarqué dans des bateaux où elles ont failli se noyer , elles ont erré pendant sept ans jusqu'à ce que la fille aînée ne soit plus une enfant et la cadette non plus » …..
«  Elle essayait de maintenir ses souvenirs en ordre , consignés dans le temps, afin d'en donner un récit vrai et entier.
«  Mais aucune fin ne lui paraissait juste, car L'HISTOIRE la rendait ARDUE » ….
Un témoignage , une histoire , un récit , un tel livre peu aisé à critiquer.
Comment se reconstruire , donner un sens à son histoire après avoir vécu l'enfer ? .
«  Vouliez - vous me voir brisée ?
Tête basse et yeux baissés ?, [‘—- ]
Vous pouvez me tuer avec votre haine ,
Et pourtant , comme l'air , je m'élèverai .
MAYA ANGELOU .
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Quel rude parcours pour une enfant si jeune. Et "rude" est bien faible… il faut y ajouter "épuisant", "horrible", "épouvantable", "effrayant", "interminable".

À seulement 6 ans, être séparée de ses parents et fuir son pays (le Rwanda) avec comme seule protection sa grande soeur adolescente. Six ans d'errance de camps de réfugiés en abris miséreux, du Rwanda jusqu'en Afrique du Sud avec des retours en arrière… avec des morts sur le bord des routes, avec la faim, avec la crainte de tout et de tout le monde.

"Le mot "génocide" ne permet pas d'appréhender les expériences individuelles - celle, authentique, de chacun de millions d'être humains qu'il prétend décrire. Celle de l'enfant qui fait le mort dans la mare de sang de son père. Celle d'une mère à genoux qui pleure à jamais de chagrin.
[...]
On ne peut pas témoigner avec un seul mot." P 110 - 111

Clémantine et sa soeur Claire ont beaucoup endossé et s'adapter au États Unis ne sera pas simple.

"Au milieu de la première nuit passée chez les Beasley, lorsque je me suis réveillée pour aller aux toilettes, j'ai grimpé les escaliers et ouvert le réfrigérateur. Je n'en avais jamais vu d'aussi énorme, sauf dans des magazines ou à la télévision. J'étais stupéfiée et impressionnée. je n'ai pas pu m'empêcher de penser à nos voisins, dans notre bidonville en Zambie. À ma place, ils auraient été effarés. Comment pouvait-il exister quelque part un tel excès de nourriture tandis qu'ailleurs, à quelques heures d'avion, des gens mouraient de faim ? À cause de la malnutrition, les bras de Freddy étaient rachitique et son ventre énorme et gonflé. Ici, maintenant, mon neveu allait manger à sa faim et serait soigné. Mais il y a tellement de Freddy dans le monde." p 53

Comment ne pas être inadaptée, écoeurée et révoltée dans ce nouveau pays qui a bien trop quand d'autres n'ont rien. Clemantine passera par tous ces stades, avec un fort sentiment d'impossible compréhension de ceux qui n'ont pas vécu ces horreurs.
En finalité, tout ce vécu lui a laissé une détermination qui la mènera vers de brillantes études.

Un livre fort… aussi fort que certains livres témoignages en des temps déshumanisés.
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"La Fille au ­sourire de perles" n'est pas le récit de vacances polynésiennes. Ces perles sont amères, et ce titre évoque bien un génocide. Livre témoignage capital, d'une puissance prodigieuse, sur un théâtre qui hante notre mémoire.

Le récit de Clémentine Wamariya est une immersion dans les abîmes de la condition humaine. le génocide des tutsis au Rwanda. Il y a un moment où la dernière limite est franchie, la seconde suivante c'est la chute vertigineuse où tout ce que vous saviez de la vie s'efface. A ce point de non retour, s'il vous reste encore quelques miettes de cet instinct de survie, vous vivrez, sinon c'est la mort.


Ce livre est fabuleux de lucidité, de spontanéité, il met en lumière l'ingéniosité, de 2 filles de 6 et 15 ans, l'attachement viscéral qui les unit, la complicité indéfectible qui à tous moments, par ruse et par flair assurent leur capacités instinctives de se retrouver. Après la disparition des parents devenus introuvables, une autre logique s'imposait.


Plus qu'un manuel de survie, c'est un manuel pour espèces menacées. Elles développent une pratique de l'hygiène, et observent des rites précis pour les pieds et les mains. Extraire des larves sous la peau, conserver des vêtements propres passent avant le reste. le reste ? La confiance zéro, la méfiance maximum, l'anticipation menée comme par des agents secrets.


Traverser autant de pays, c'est possible si vous avez de l'argent. Leur petite entreprise est l'observation du prix de quelques denrées. Acheter et revendre, puis faire disparaître la différence sur soi, toujours sur soi.
Au fil des pages on jubile de voir la débrouillardise gagner en intensité, et se convertir en déplacements obstinés vers le sud, toujours l'Afrique du sud.


Après 4 à 5 années passées à mener cette évasion, méticuleuse, je suis absolument certain que vos capacités intellectuelles seront au beau fixe. Les portes de Yale, oui les portes de la meilleure université est possible, l'intelligence exécutive harcelée est le meilleur carburant pour l'esprit.
Combien a t-elle appris de langues 6 ou 7 , indispensables pour sa survie, mais quel atout dans ce monde si diversifié.

Incroyable, impensable, avec en prime un zeste de réussite de ses neveux et nièces.

Vivre avec ses souvenirs, apprendre à faire confiance, montrer qu'on ne dédaigne pas l'aide des autres, découvrir le plaisir de recevoir, est le chemin douloureux que nos deux héroïnes vont devoir inventer.
Devenir autonome à 6 ans, c'est une réalité qui existe, s'obstiner à grimper dans cet environnement rude à majorité blanche est une autre paire de manche.

Merci Oprah Winfrey et merci à Clemantine Wamariya et à votre soeur Claire, pour ce voyage hallucinant, raconté sans excès de noirceur, en livrant un vibrant hommage à votre communauté brisée.
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L'émergence de tous ses souvenirs refoulés, Clémantine est une enfant comme les autres, elle vit à Kigali au Rwanda, son surnom est Casette car elle répète tout ce qu'elle voit, tout ce qu'elle entend. Elle a six ans, mais l'âge n'a désormais plus aucun sens. Elle vient de s'enfuir par la porte de derrière pour échapper au génocide. La sauvagerie des massacres et l'usage du viol et de la contamination du sida comme armes de guerre.

« C'était la première fois que je la voyais verser une larme. Ça ne se faisait pas chez les adultes rwandais. Quant aux enfants, ils y étaient autorisés tant qu'ils ne savaient pas parler. Ensuite, ils ne pleuraient plus. Si, après ça, quelqu'un ne pouvait pas s'en empêcher, il devait le faire en chantant, comme un oiseau mélancolique. »

Choléra, dysenterie, mouches et insectes qui pullulent. Les caniveaux répugnants, les décharges d'ordures en plein air. Les enfants en haillons et sans chaussures, le regard vide. Les filles qui se prostituent ouvertement. Six ans passés dans des camps de réfugiés, être loin de chez soi, quelqu'un qui n'a plus de foyer. Elle n'est plus qu'un numéro, un simple numéro, si elle meurt personne ne sera au courant. Elle a perdu son identité. Avec sa soeur, elle va vivre dans sept pays africains différents un parcours déchirant et dramatique avant d'arriver aux États-Unis. le choc de l'abondance après les privations.

« Comment pouvait-il exister quelque part un tel excès de nourriture tandis qu'ailleurs, à quelques heures d'avion, des gens mouraient de faim ? »

Un livre témoignage poignant et émouvant, si bien entendu j'ai été touché par la description de cette errance pour échapper à la barbarie, ce qui m'a le plus intéressé dans ce récit c'est sa lutte pour se reconstruire, recommencer à zéro. Avec une écriture simple sans fioriture, Clemantine Wamariya nous parle de la difficulté de témoigner avec des mots, regrouper les atrocités vécues. L'impossibilité d'oublier que des membres de sa famille ont été massacrés par d'autres membres de sa famille. Ne plus penser au passé, poursuivre sa vie. Ne pas exposer ses blessures aux autres. Ne pas afficher son chagrin, le garder au fond de soi, l'enfouir. L'auteur aborde aussi la responsabilité des colonisateurs, ici les Belges, dans la haine entre Tutsis et Hutus.

Alternant passé et présent ce livre fait partie selon moi des textes forts au même titre que les témoignages sur les atrocités des nazis dans les camps, d'ailleurs la jeune Clemantine Wamariya a été troublée par la lecture de "La nuit" le récit des souvenirs qu'Élie Wiesel conserve de la séparation d'avec sa mère et sa petite soeur qu'il ne reverra plus jamais et du camp où avec son père il partage la faim, le froid, les coups, les tortures… et la honte de perdre sa dignité d'homme quand il ne répondra pas à son père mourant.

« Nous avons besoin de dire : j'honore ce que tu respectes et j'accorde de l'importance à ce que tu chéris. Je ne suis pas meilleur que toi. Tu n'es pas meilleur que moi. Personne ne vaut plus qu'un autre. »

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critiques presse (4)
LeMonde
13 mai 2019
Il a fallu vingt ans à Clemantine Wamariya, rescapée des massacres et réfugiée aux Etats-Unis, pour pouvoir écrire sur les jours tragiques de 1994 et ceux qui ont suivi.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Actualitte
13 février 2019
Petite fille née au pays des Mille collines et brisée en mille morceaux après avoir fui les massacres de 1994 au Rwanda contre les Tutsis — quelque 800.000 morts selon l’ONU —, jetée dans l’enfer de l’Histoire, Clemantine Wamariya tente de renfiler le collier cassé de son histoire à elle dans un récit douloureux et intense.
Lire la critique sur le site : Actualitte
LaLibreBelgique
06 février 2019
Clemantine Wamariya livre un témoignage précieux et édifiant sur le conflit au Rwanda. Elle avait six ans.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
LeSoir
05 février 2019
Avec La fille au sourire de perles, Clemantine Wamariya raconte la folle histoire de sa vie, démolie en avril 1994 par les massacres qui sévirent au Rwanda. Elle avait six ans. Son livre est le récit d’une incroyable reconstruction.
Lire la critique sur le site : LeSoir
Citations et extraits (23) Voir plus Ajouter une citation
[A Chicago - Clemantine a 12 ans et vient d'arriver d'Afrique, après 6 ans d'errance à travers plusieurs camps de réfugiés]. Au milieu de la première nuit passée chez les Beasley, lorsque je me suis réveillée pour aller aux toilettes, j'ai grimpé les escaliers et ouvert le réfrigérateur. Je n'en avais jamais vu d'aussi énorme […]. J'étais stupéfiée et impressionnée. Je n'ai pas pu m'empêcher de penser à nos voisins, dans notre bidonville en Zambie. A ma place, ils auraient été effarés. Comment pouvait-il exister quelque part un tel excès de nourriture tandis qu'ailleurs, à quelques heures d'avion, des gens mouraient de faim? […] Puis soudain j'ai songé: "C'est ma vie, et en même temps ce n'est pas ma vie. Je mérite tout ça parce que j'ai souffert." Mais une autre petite voix s'est élevée en moi. Est-ce que tous ceux qui possédaient de tels réfrigérateurs avaient souffert, eux aussi?
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Ma sœur a une compréhension intuitive des effets du post-colonialisme, ceux, durables, causés par des étrangers venus pour sauver, éclairer et moderniser l'Afrique. Les colons, les travailleurs humanitaires, les ONG, tous suivent le même mouvement ; ils supposent qu'ils valent plus et sont plus intelligents que les locaux ; en bons paternalistes, ils offrent des cadeaux qui en mettent plein la vue, déstabilisent et créent une dépendance. Comment peut-on accepter quelque chose de la part de soi-disant sauveurs, alors que leurs prédécesseurs ont poussé son propre peuple à se détruite ?
Expier ses péchés ne suffit pas. Ces étrangers doivent se livrer à une introspection, plonger dans leur histoire et leurs préjugés, et élaborer un plan afin de ne pas répéter leurs crimes. Car l'esprit humain, malléable, peut-être dominé - si graduellement que l'on réalise trop tard que l'on a perdu toute maîtrise.
Presque quarante ans avant la Shoah, en Namibie, les dirigeants allemands avaient déjà mis en pratique la stratégie qu'ils allaient utiliser contre les juifs. La violence et les humiliations étaient systématiques. Ces Européens considéraient leur race supérieur à celle des ethnies héréros et namas, et ils ont largement développé leurs techniques de meurtres de masse : bastonnade, points d'eau interdits d'accès dans le désert, camps de la mort.
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«  Les visages de mes parents se transformaient en visages que je ne leur avais jamais vus. J’entendais des bruits que je ne comprenais pas. Ce n’était pas des cris, c’était pire. Ma mère pleurait de nouveau .
Mes parents chuchotaient et je tendais l’oreille , je les entendus raconter que des voleurs avaient saccagé une autre maison voisine. Ils avaient volé de l’argent , arraché les photos des murs, brisé et brûlé les meubles.
Ils avaient cloué un mot sur la porte informant les habitants qu’ils reviendraient bientôt pour prendre leurs filles » ……
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Nous avons besoin de dire : j'honore ce que tu respectes et j'accorde de l'importance à ce que tu chéris. Je ne suis pas meilleur que toi. Tu n'est pas meilleur que moi. Personne ne vaut plus qu'un autre.
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Je veux qu'ils comprennent que vouloir s'enfermer dans de petites cases en fonction de sa classe sociale, de son ethnie, de sa religion - de tout, en réalité - révèle une pauvreté d'esprit, un manque d'imagination. Le monde est cruel et sans intérêt lorsque l'on s'isole.
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