Bruxelles Omnibus : Traverser les rues et les siècles

L'auteur de ce livre , Bernard Weber , nous invite à une balade touristique à travers Bruxelles en nous orientant à travers les arrêts de bus , de métro et de tramway . Il en profite pour nous raconter l'histoire de cette ville et de ce pays , et j'avoue que j'ai pris du plaisir à découvrir l'existence de ceux qui , personnages princiers ou personnes de condition plus modeste , ont contribué à façonner cette capitale européenne et capitale d'une monarchie constitutionnelle .
Quand j'ai vu que l'auteur plaçait son livre sous l'égide de Lorànt Deutsch , j'ai eu un peu peur , je crains les pseudo-historiens . Heureusement , la sobriété du texte et la multitude d'anecdotes croustillantes ou tragiques sur cette ville ô combien multiculturelle m'ont réjoui , et m'ont appris bien des choses sur cette capitale chère à mon coeur .
De la période romaine à l'époque contemporaine , Bruxelles a connu en effet de multiples occupations , elle fut un fief de la Bourgogne , puis a subi l'occupation espagnole , autrichienne , celle de la Révolution française et du premier Empire , et enfin celle des Pays-Bas jusqu'en 1830 .
A cette date , la population belge s'est révoltée contre l'occupant batave et l'a chassée de façon définitive . Ce qui en fait l'une des plus récentes démocraties européennes .
Au fil des pages , on croise Charles Quint , Erasme , Napoléon , Karl Marx , Victor Hugo , le tsar Pierre le Grand avec une magnifique gueule de bois et toute une galerie de personnages hauts en couleur , moins connus mais tout aussi importants comme François Anneessens , martyr de la cause belge , Henri Conscience , promoteur de la langue flamande , Charles de Brouckère , l'un des premiers artisans du nouvel Etat belge , Victor Horta , Edith Cavell , fusillée par les Allemands en 1915 , etc ...
L'auteur n'oublie pas les personnages devenus célèbres au-delà des frontières , Hergé , Simenon , Eddy Merckx , Jackie Ickx , et plus récemment Salvatore Adamo ou Lara Fabian , tous deux issus de l'immigration italienne
; n'oublions pas Amélie Nothomb ou Stéphane de Groodt , qui voyagent entre Paris et Bruxelles . Je me dois de préciser que la Belgique est une population très multiculturelle , on parle près de 100 langues différentes à Bruxelles , et un citoyen sur dix ne possède pas la nationalité belge .
Pour en revenir aux propos de l'auteur , il nous explique que l'esprit de Bruxelles s'est toujours appuyé sur une structure sociale forte , "faite de lignages et de puissantes corporations , pour défendre son indépendance et résister aux pouvoirs centralisateurs et à la toute-puissance de l'Eglise" (sic) .
Un petit bémol à propos de ce livre , les circonstances de la Révolution belge , qui a commencé à Bruxelles , ne sont pas clairement explicitées . En outre , aucune allusion à propos de Léopold II sur sa gestion du Congo . Il a été responsable de dix millions de morts selon Mark Twain , le pays lui appartenait en nom propre , il n'a eu de cesse de piller et rançonner le pays , sans aucun souci des droits de l'homme . Difficile de passer sous silence toutes les exactions commises sur le peuple congolais , il a été le souverain le plus cruel de l'époque . L'auteur semble n'en rien savoir , bizarre ...
Autre chose que j'aurais apprécié , avoir un plan détaillé du métro et des arrêts de bus , on est vraiment perdu dans ce dédale de stations .
Cet ouvrage demeure toutefois indispensable à ceux qui veulent découvrir cette ville et nous apprend bien des anecdotes sur le passé de cette capitale européenne .
Merci aux Editions Michel Lafon et à Babelio pour cet excellent livre .

Ode à Bruxelles, voilà un livre qui fait du bien, qui parle de nos habitudes et de notre histoire ! Journaliste vedette et chroniqueur royal, Patrick Weber s'interroge sur notre passé et remonte le temps en parcourant la capitale de long en large. A mesure que les étapes se succèdent, il s'offre des arrêts plus ou moins durables et apporte moult anecdotes qu'on ne devine pas forcément derrière une plaque émaillée de rue, en lisant les caractères gravés sur le socle d'une statue, en contemplant la façade d'une bâtisse. Si nous sommes Belges depuis la révolution de 1830, les archives remontent à l'occupation espagnole, avec l'âge d'or de Charles-Quint. Alors que la voiture a été souvent privilégiée, le mode pédestre et les transports en commun permettent de voyager sans contraintes et de découvrir la ville à hauteur de citoyen. L'auteur s'amuse ici à indiquer le numéro du bus, tram ou métro qui mène à chaque destination. Au fil des pages, on découvre que Bruxelles ne se résume pas seulement à l'Atomium, à Manneken-Pis et à la Grand Place. Traverser les rues, parcourir les boulevards ou s'arrêter à un rond-point permet de constater que notre environnement n'est pas aussi ennuyeux que certains le prétendent, que la surprise peu naître ici ou ailleurs et que, pour apprécier notre cadre de vie, il convient parfois de l'inscrire dans l'histoire de celles et ceux qui nous ont précédés. « Bruxelles Omnibus » se veut une respiration, avec ses trésors secrets, cachés ou, plus simplement, oubliés. Un must pour aimer Bruxelles !

Concept intéressant (mais pas novateur) mais le livre donne une réelle impression de remplissage, comme s'il ne savait comment remplir les pages. Beaucoup d'informations non-pertinentes, stylistique peu appropriée pour l'histoire (même fut-elle vulgarisée). J'attendais certes quelque chose de cet ouvrage, mais je n'y ai trouvé dans le fond qu'une certaine déception...